Kimi kara Uketsugu Brave Chronicle – Chapitre 2_5

Bannière de Kimi kara Uketsugu Brave Chronicle ***

Interlude : La nuit où leurs destins se sont entrechoqués

Je me retrouvais dans un rêve — un rêve qui se terminait toujours par une phrase bien particulière.

« Je vais te tuer. »

Une soif de sang noir comme de l’encre. J’avais l’impression que ça allait engloutir tout mon esprit.

***

Aujourd’hui, c’est le meilleur jour de tous les temps, pensai-je après que je me sois réveillé et que j’avais regardé ce qui avait été laissé sur mon oreiller.

Un jeu vidéo populaire et une épée. C’était le 25 décembre, le matin de Noël. Un Armement des Étoiles et un jeu vidéo. Le père Noël... heu, papa avait dû les mettre là pendant que je dormais.

Bien sûr, depuis un moment, je savais que le père Noël avait toujours été mon papa. Après tout, j’avais déjà six ans. Papa avait agi d’une manière très nerveuse ces derniers temps. Il m’avait demandé à plusieurs reprises quels types d’objets étaient devenus populaires auprès des enfants de nos jours. Et il avait parlé de toutes les publicités concernant les jeux et les jouets qu’il avait vues ces derniers temps.

Je n’aurais pas été capable de le comprendre si j’avais cinq ans, mais j’avais maintenant six ans. J’étais donc devenu un aîné dans le monde de la maternelle. Ma sœur de cinq ans, Towa, croyait probablement toujours que le père Noël était réel, mais en tant que son grand frère et son aîné, je n’allais pas briser ses rêves.

Pour commencer, j’avais pris le jeu. J’avais dit à papa à quel point celui-ci était super populaire auprès de tous mes camarades de classe. Je ne pouvais pas attendre pour y jouer. Je voulais progresser très loin dans le jeu pour pouvoir me vanter auprès de mes amis.

Mais cela devrait attendre encore un peu. Le véritable cadeau était posé juste à côté du jeu... Une épée. On pouvait dire que le père Noël était généreux. Il avait donné non pas un cadeau, mais deux. Papa avait probablement considéré l’épée comme le véritable cadeau, mais il avait également eu la gentillesse de me donner ce que je lui avais demandé. J’aurais déjà été plus qu’heureux avec juste l’épée, et donc je m’étais vraiment senti très reconnaissant envers mon généreux père Noël... heu... papa. En la tenant dans mes mains, je pouvais sentir le poids de l’Armement des Étoiles permanent utilisé pour l’entraînement, et je lui avais envoyé mentalement mes remerciements.

Merci papa... Plus tard, je vais devoir te remercier correctement. Oh non ! Attends, je ne peux pas lui faire savoir que j’ai compris qu’il est vraiment père Noël, pensai-je.

« Regarde, grand frère ! Regarde ! Regarde ! »

Soudain, ma porte s’ouvrit violemment, et une créature noire rentra dans la pièce. Pour une raison inconnue, sa voix ressemblait à celle de ma petite sœur.

« Wôw..., » m’écriai-je.

J’avais presque frappé dans les airs avec ma nouvelle épée. Mais juste avant que je puisse le faire, j’avais réalisé que la chose noire était un animal en peluche... et un très laid à ce que je constatais. Qu’est-ce que c’était ? Un chien ? Un ours ?

« Towa, que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Regarde ! L’as-tu vu ? » demanda-t-elle. Towa jeta un coup d’œil depuis l’arrière de l’énorme animal en peluche.

« Oui, je peux le voir. Il est vraiment énorme..., » dis-je. Ce n’était pas aussi grand qu’elle, mais c’était vraiment de peu.

« N’est-ce pas grand ? Et mignon ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait... Il est super mignon ? » dis-je par réflexe.

Mignon ? Vraiment ? pensai-je.

« Ne penses-tu pas qu’il te ressemble ? » demanda Towa.

« Hein... !? » m’exclamai-je.

Je penchai la tête tout en observant une fois de plus la chose ridiculement énorme et noire qui se trouvait devant moi. Honnêtement, je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais il semblait plisser les yeux comme s’il était fatigué ou grincheux, et son visage ne semblait pas du tout mignon. Pourtant, elle avait dit qu’il me ressemblait. Et si c’était vraiment le cas, alors c’était plutôt déprimant.

« Tu as raison, il me ressemble vraiment. Il est même tout aussi séduisant que moi ! » dis-je.

« Ouais ! Le père Noël a vraiment bon goût ! » répondit Towa.

« Bien sûr que oui, » dis-je.

Je regardais l’animal en peluche au visage effronté. Maman devait très certainement l’avoir choisi. Ses goûts étaient toujours un peu... étranges. Et Towa était exactement comme elle, alors ce n’était pas étonnant qu’elle l’aime.

« Je vais aller le montrer à maman et à papa ! » cria Towa tout en sortant de la pièce.

« Vas-tu prendre cette chose énorme avec toi ? » demandai-je. « Fais attention ! Ne glisse pas et ne tombe pas ! »

« Je ne le ferai pas ! » Towa répondit tout en étant toute joyeuse.

Comme je me sentais encore un peu inquiet, j’étais également sorti afin de la suivre.

Je pensais que maman et papa seraient à la table de la salle à manger, et dans tous les cas, j’avais besoin de leur faire savoir que j’étais reconnaissant pour ce que le père Noël m’avait apporté.

« Bonjour, Kokuya. As-tu reçu la visite du père Noël ? » Au moment où papa m’avait vu, il avait souri et m’avait posé cette question. Il jouait vraiment à l’idiot.

« Bonjour. Évidemment que je l’ai eue. La prochaine fois que tu verras le père Noël, dites-lui qu’il est le meilleur, et dis-lui également un grand merci ! »

« Oh, he bien, je suis content. D’accord, je le lui ferais savoir. Je parie qu’il sera heureux de l’entendre. Tu as été un bon garçon toute l’année, donc je ne suis pas surpris que tu aies reçu quelque chose, » déclara mon père.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Oui. Il semblerait que ces derniers temps, tu as travaillé durement lors de tes entraînements, » déclara mon père.

« J’imagine que c’est bien le cas, » déclarai-je. « Mais j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Ah oui, le cadeau ! Je voudrais l’essayer, alors peux-tu m’aider un petit peu à m’entraîner ? »

« Hmm. Ta mère et moi devons aller au laboratoire... Donc je suppose que nous pouvons le faire à l’endroit habituel, » déclara mon père.

Maman et Papa étaient tous les deux des chercheurs en Sorcellerie des Étoiles. Maman s’était focalisée sur la recherche, tandis que Papa faisait de la recherche en testant les nouveaux Armements des Étoiles qu’ils fabriquaient ensemble. Il était vraiment fort. Et il m’avait également appris que les Sorciers des Étoiles s’étaient toujours battus afin de protéger le monde et toutes les personnes qui vivaient dessus.

Mais j’avais l’impression que mon Père m’avait appris bien plus que cela... Fondamentalement, les Sorciers des Étoiles étaient cool, forts, géniaux, et c’était exactement ce que je voulais être. Je voulais devenir un Sorcier des Étoiles de première classe, tout comme mon père.

« Kokuya, viens-tu également au laboratoire ? Nous devrions donc juste apporter le gâteau et faire la fête là-bas, » déclara ma mère.

« Hein !? Il y a un gâteau ? » demandai-je.

« Eh bien oui. Car après tout, c’est Noël aujourd’hui. Je me suis assurée d’en avoir un très gros ! » déclara-t-elle.

« Super !! Un gâteau ! » Towa acclama cette nouvelle d’une voix enfantine. Honnêtement, je voulais faire la même chose.

« Est-ce que c’est correct de prendre Towa avec nous dans le laboratoire ? » demandai-je.

« Oui. De toute façon, je pensais qu’il était temps que nous mesurions sa Puissance des Étoiles, » répondit ma mère.

« Oh, c’est vrai. Elle sera à l’école primaire l’année prochaine, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Les enfants qui cherchaient à être des Sorciers des Étoiles passaient par une étape de mesure de leur potentiel avant d’avoir six ans. J’avais également eu mon potentiel mesuré, cependant...

« Kokuya, quand j’ai vu tes résultats, j’ai failli tomber de ma chaise..., » déclara mon père.

« Tais-toi ! C’est seulement le potentiel. Cela ne veut rien dire du tout. J’ai déjà décidé que je deviendrais un Sorcier des Étoiles, et cela, peu importe ce qui arrivera, » criai-je.

« C’est bien l’idée, » répondit-il.

À proprement parler, je n’avais pratiquement aucun potentiel en tant que Sorcier des Étoiles. Ils m’avaient même dit qu’en raison d’une certaine carence vraiment critique, je ne serais peut-être pas capable de devenir un véritable Sorcier des Étoiles.

« D’ailleurs, fondamentalement, nous sommes tous les mêmes par rapport aux personnes tels que les Yukigane. Je ne suis pas inquiet. Je veux juste hériter de ta force, papa, » déclarai-je.

« He bien, oui, c’est vrai... d’accord. Si c’est le chemin que tu as décidé, alors c’est correct pour moi, » répondit-il.

La maison des Yukigane était une famille particulièrement distinguée parmi les Sorciers des Étoiles. Ils avaient une fille qui avait le même âge que moi, pourtant elle était déjà plus forte que tous les Sorciers des Étoiles adultes.

... Je ne pourrais pas être capable de la battre maintenant, mais je vais pouvoir le faire un jour. Même si je ne l’ai jamais rencontrée jusqu’à ce jour. Si elle est vraiment si forte, alors je suis sûr que je vais finalement la rencontrer.

***

« Je pense que ça suffit pour aujourd’hui, » déclara mon père.

« ... Je ne suis pas... déjà fini..., » j’avais essayé de paraître dur alors que j’étais allongé sur le sol. Je ne savais même pas si j’étais encore capable de frapper à l’aide de mon nouvel Armement des Étoiles qui se trouvait dans ma main droite.

Nous étions dans le laboratoire où mes parents travaillaient. Il s’agissait de l’une des salles où ils testaient de nouveau Armement des Étoiles.

« Nous pourrions continuer, mais rappelle-toi que nous avons une fête à faire. Towa pourrait devenir folle si la fête n’est pas assez belle à son goût, » déclara mon père.

« Hmm... OK, arrêtons ici, » dis-je.

« D’accord, » répondit-il.

« ... He, Papa, » dis-je.

« Quoi ? » demanda-t-il.

J’avais soulevé mon corps fatigué puis j’avais regardé mon épée. « Serai-je vraiment capable de devenir un Sorcier des Étoiles tout comme toi ? »

« ... Bien sûr. Je parie que tu seras même capable de me surpasser, » répondit-il.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Pourquoi te mentirais-je ? Je suis sur et certain de ça, » répondit mon père en faisant un sourire. « Mais tout ça n’arrivera pas tout de suite, » après avoir dit ça, il se leva et sortit de la pièce. Il avait fait autant d’exercices que moi, mais il n’avait pas l’air du tout fatigué.

« Hé, attends ! » criai-je alors que je poursuivais la longue ombre qu’il produisait.

***

« Ça devrait le faire. Maintenant, passons à la finition du gâteau, » déclara mon père.

« ... Puis-je en manger un morceau ? » demandai-je.

J’avais tendu ma main vers un gros morceau de poulet frit qui était aligné avec le reste de la nourriture.

« Attends juste un peu plus longtemps, » déclara mon père. « Je vais appeler Towa et ta mère. »

« J’irai avec toi, » dis-je.

« Ils devraient être à proximité..., » déclara-t-il alors que nous traversions ensemble le laboratoire.

Personne d’autre ne se trouvait à l’intérieur. Mes parents étaient responsables de ce bloc et travaillaient habituellement ici avec leurs subordonnés, mais comme il s’agissait d’un jour férié, nous étions les seuls présents en ces lieux.

« ... C’est étrange, » déclara mon père tout en s’arrêtant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Kokuya, attends-moi ici, » déclara-t-il.

« ... Hein !? Pourquoi ? Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Attends-moi juste ici ! Je reviens bientôt ! » dit-il tout en courant dans le couloir.

Il courait si vite, qu’il n’y avait aucune chance que je sois capable de le rattraper. Qu’est-ce qui l’a fait paniquer tout à coup ? J’étais resté là pendant un moment, empli par l’impuissance et la peur.

Towa et Maman étaient supposées être dans la pièce où j’avais mesuré ma Puissance des Étoiles. Je m’étais alors dit que ça devait être l’endroit où papa était parti, alors j’avais décidé de partir le rejoindre — mais avant de faire ça, je m’étais retourné et j’étais allé chercher mon épée toute neuve. Je commençais à avoir un mauvais pressentiment, donc je voulais une arme juste au cas où quelque chose se produirait.

J’avais pris mon épée puis j’avais couru... et encore couru... Et... alors, je l’avais vue...

Ma mère était à terre, couverte de sang. Debout dans la pièce se trouvaient deux hommes que je n’avais jamais vus auparavant. Ils avaient tous les deux des épées, dont l’une était couverte de sang rouge foncé — le sang de ma mère..

Papa brandissait sa propre épée contre les deux hommes, mais il était déjà couvert de blessures. Towa se blottissait sur le sol juste derrière lui. La pièce était sombre et la seule source d’éclairage était le clair de lune qui passait à travers la lucarne.

Tout était si soudain, je ne pouvais même pas traiter toutes les informations que je voyais en ce moment. Tout ce que je savais, c’était que les hommes que papa se battait étaient des méchants, et j’avais besoin de le protéger ainsi que Towa.

Soudain, je m’étais précipité vers les hommes avec mon épée légèrement levée.

« Recule toi, idiot, » cria mon père.

L’autre homme s’avança devant celui vers lequel je me dirigeais et frappa avec sa lame, ce qui fut suffisant pour me faire voler jusqu’à l’autre côté de la pièce. Mon dos avait frappé dans quelque chose de dur, et j’avais laissé échapper un gémissement. Simultanément, j’avais entendu un « cliquetis » creux alors que mon épée tombait au sol.

... Mais ce n’était pas la seule chose à avoir frappé le sol. À côté de mon épée, j’avais vu un bras droit sectionné. Ce bras..., au moment où j’avais réalisé qu’il était à moi, une douleur intense enveloppait mon épaule droite. Puis, avant que je puisse crier, quelque chose d’encore plus choquant arriva.

Une épée embrocha mon père de part et d’autre.

Je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait devant moi. Mais... qu’est-ce que c’est que tout ça ?

L’homme avait sorti son épée du corps de mon père. Cela avait provoqué une éclaboussure de sang frais, suivie d’une rivière incroyablement épaisse de rouge. Papa était alors tombé dans une mare de rouge, juste à côté de maman.

Après ça, l’homme avait commencé à regarder Towa. Sans même y réfléchir, j’avais ramassé mon épée avec ma main gauche et j’avais essayé de courir pour me placer devant lui. Mais j’avais rapidement perdu l’équilibre et j’étais retombé sur le sol en produisant un son pathétique.

« G-Grand frère..., » la voix tremblante de Towa m’appelait depuis derrière moi.

« C’est correct. C’est correct..., » dis-je, mais sans aucune conviction présente dans ma voix.

Towa avait alors touché mon bras gauche — et soudain, j’avais ressenti une immense puissance depuis derrière moi.

Hein !? Que se passe-t-il ? Je pouvais sentir une plus grande quantité de Puissance des Étoiles que Papa n’avait jamais affiché apparaissant derrière moi. Je m’étais alors retournai et ne vis rien d’autre que Towa — et un bras prothétique en argent qui s’était matérialisé à la place de celui que j’avais perdu.

Je regardais mon nouveau bras droit et essayais de déplacer ma main. Elle fonctionnait. Quand j’avais serré ma main droite pour en faire un poing, je pouvais sentir la puissance incroyable qui me traversait de toute part.

Ça va le faire. Je peux les tuer avec ça. Au moment où cette pensée m’était venue à l’esprit, j’avais entendu une voix résonner dans ma tête.

Tue !

Cela avait continué à devenir de plus en plus fort, jusqu’à ce que je ne puisse plus penser à rien d’autre. Je regardai alors l’homme qui venait de tuer mon père. J’avais deux ennemis devant moi. Est-ce que l’homme qui a tué Papa a également tué Maman ? Mais peut-être que cela n’a pas d’importance. Car de toute façon, je vais les tuer tous les deux. Mais je vais commencer par celui qui a tué Papa, puisqu’il est juste en face de moi.

Une soif de sang avait entièrement consommé mon être.

***

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Un commentaire :

  1. Merci pour cette tragédie !

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