Kimi kara Uketsugu Brave Chronicle – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Et le gagnant est…

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Chapitre 2 : Et le gagnant est…

Partie 1

Nous nous trouvions désormais le 20 décembre, cinq jours avant Noël. Et nous étions au milieu d’un cours où nous effectuions des combats d’entraînement.

« Allons, Kokuya, c’est l’heure de ta 1 000e défaite, » déclara Yukihime.

« Oui en effet. J’espère que tu es prête à m’appeler maître, » répondis-je.

Yukihime et moi échangions des railleries comme nous l’avions toujours fait — ou peut-être que l’atmosphère était un peu plus tendue que d’habitude. Puis soudainement...

« Pourriez-vous attendre un peu ? » Une silhouette solitaire était venue à côté de nous et nous avait interrompus.

Il possédait des cheveux de jade, une longue frange, et son côté droit était plus long que l’autre et formait un tourbillon. « Arg, mais n’est-ce pas Sakisaki ! » dis-je en constatant de qui il s’agissait.

« Kurono... Combien de fois dois-je te dire d’arrêter de m’appeler avec ce surnom étrange ? » déclara-t-il.

Il s’appelait Sakito Nagisaki, un membre de la famille Nagisaki — l’une des Sept Grandes Maisons de Mages, autrement connues sous le nom des Sept Maisons.

À l’époque où les Sorciers des Étoiles étaient connus comme étant des sorciers et des mages, les Sept Maisons visaient à garder la sorcellerie cachée du reste du monde. De puissants sorts et le droit de les utiliser avaient été partagés entre ces Sept Maisons, et elles les possédaient encore à ce jour. Elles étaient aussi celles qui avaient construit et géraient actuellement la Cité de l’Autre-Monde. Toutes les décisions concernant la Cité de l’Autre-Monde étaient prises par le Conseil des Sept Maisons, composé des représentants des Sept Maisons et de la Directrice. Et pour accentuer tout ça, la famille Yukigane était également l’une des Sept Maisons.

Nagisaki était un étudiant d’une autre classe. Chaque fois que nos classes avaient un entraînement de combat de groupe, il venait toujours directement vers moi. Il était une vraie plaie que je devais supporter.

Ha oui... Aujourd’hui, c’est un jour de formation de groupe, pensai-je.

« Qu’est-ce que tu veux, Sakisaki ? » demandai-je.

« N’as-tu pas entendu ce que j’ai dit tout à l’heure ? Une fois pour toutes, je vais te vaincre aujourd’hui, » déclara-t-il.

« ... »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Au moins, pourrais-tu me répondre !? » Nagisaki avait pointé son doigt droit vers moi alors qu’il disait ça.

« ... Yukihime. Est-ce ainsi que j’agis envers toi ? » demandai-je à Yukihime.

« Que veux-tu dire par là ? » demanda-t-elle.

« Tu le sais bien. Le fait d’être ennuyeux et se disputer sur chaque petite chose que tu dis, » déclarai-je.

« Je ne pense pas, » répondit-elle. « Ça ne me dérange pas de me battre avec toi. C’est même en vérité assez stimulant. Bien que souvent, tu fais beaucoup de choses ennuyeuses qui n’ont rien à voir avec les combats. »

« Oh. » J’avais tout simplement ignoré la seconde moitié de sa réponse.

Au moment où Nagisaki avait essayé de se battre contre moi, j’étais déjà totalement agacé par ça. Car après tout, j’étais là uniquement afin de pouvoir combattre Yukihime.

« Je serai heureux de te combattre après Nagisaki, » déclara-t-elle.

« Oh. D’accord. Sakisaki, dans ce cas, allons-y, » dis-je.

« Je désapprouve le fait que tu me prennes tout le temps à la légère. Mais qu’il en soit ainsi. Kurono, va donc te mettre en position sur le champ de bataille, » déclara Sakisaki.

Après avoir secoué la tête en entendant le choix de mots, j’étais monté sur la scène de combat. Puis, rapidement, nous tenions debout, l’un en face de l’autre.

« Je me demande bien un truc, » dis-je.

« Quoi !? » demanda-t-il.

« Pourquoi ne défis-tu jamais Yukihime ? Tout le monde serait plus impressionné si tu la battais à la place de me battre moi, » dis-je.

« Et alors ? Les opinions des autres n’ont aucune importance pour moi, » Nagisaki jeta un coup d’œil à Yukihime, qui nous observait depuis l’extérieur de l’arène.

« ... D’ailleurs, je ne suis pas encore assez en forme pour elle, » déclara Nagisaki alors que ses joues étaient devenues légèrement rouges.

C’était tellement évident. Eh bien ! Oui, il avait le béguin pour Yukihime. Apparemment, il pensait qu’il n’avait pas le droit de la combattre jusqu’à ce qu’il devienne assez « bon » pour elle. Et pour y parvenir, il avait besoin de me vaincre. C’était sa logique. Je n’avais pas le droit de lui barrer la route, mais je n’allais pas le laisser me battre si facilement. Son processus de pensée était un peu comparable au mien, ce qui me rendait d’autant plus têtu face à son attitude.

Cependant, il y avait une autre raison. Le classement dans l’Académie de la Porte des Étoiles.

Les étudiants étaient classés selon leur force brute en tant que Sorcier des Étoiles. Mais ils étaient également classés selon leur force qu’ils avaient démontrée lors de batailles réelles. Yukihime était la première, j’étais le deuxième et Nagisaki était troisième. Il était logique qu’Yukihime soit 1re, mais j’avais vraiment travaillé très dur et avaient saigné sang et eau pour obtenir cette 2e place. Contrairement aux rangs de la Cité de l’Autre-Monde qui se basaient sur leurs propres standards, les étudiants pouvaient monter dans les rangs supérieurs de l’académie aussi longtemps qu’ils essayaient avec assez de volonté et de force. Eh bien, il y avait une personne qui ne pouvait pas être classée du tout, mais elle était une exception vraiment spéciale.

Nagisaki était un Rang-A. Basé sur les rangs de la Cité de l’Autre-Monde, il était plus haut que moi et j’étais inférieur de beaucoup face à lui, donc je ne voulais en aucun cas perdre face à un haut gradé comme lui.

« Prêt ? » demandai-je.

« Oui, commençons. Libération — Tempestas Falx, » déclara-t-il.

« Libération – Le Tueur du Temps, » répliquai-je.

Je pris en mains mon épée à doubles lames et j’avais ensuite regardé Nagisaki. Son Armement des Étoiles était une faux géante avec une belle lame ayant la couleur du jade.

« Kurono, je vais faire la première attaque ! » déclara-t-il.

Nagisaki avait frappé avec sa faux en effectuant une attaque horizontale vraiment très rectiligne. La Puissance des Étoiles du vent qui avait été comprimée afin de former une lame vint vers moi à une vitesse fulgurante. Mais j’avais commencé à courir avant que Nagisaki ne commence sa frappe, et j’avais effectué une glissade juste avant que la lame ne me touche. Après ça, je m’étais immédiatement relevé afin d’achever mon esquive.

La portée, la vitesse et la puissance de la faucheuse de vent étaient effrayantes, mais elle bougeait comme n’importe quelle autre grande faux. Tant que j’effectuais le début de mon esquive au même instant que le début de chaque attaque, je serais dans une bonne situation et l’attaque ne me touchera jamais. Comme je pouvais accélérer mon processus de réflexion, ce n’était pas une tâche si ardue pour moi.

J’avais commencé le combat à environ cinq pas de Nagisaki, mais il avait réduit cette distance en effectuant un unique pas tout en ayant son corps porté par le vent. J’avais été surpris de le voir apparaître devant moi, mais comme je voulais également m’approcher de lui, alors cela me convenait à merveille. Car après tout, je n’avais pas d’attaques à longue portée comme sa lame de vent.

La massive faux descendit en une attaque plongeante. Frapper avec ma lame vers la droite pour ainsi dévier son attaque était le seul choix que j’avais. Si j’avais essayé de bloquer avec mon arme au niveau du manche de la faux, la lame incurvée m’aurait transpercé. En raison de sa forme, tout ce que Nagisaki avait à faire était de changer un peu la trajectoire de sa lame pour me frapper et m’empêcher de la bloquer.

La faux avait peut-être l’air encombrante, mais la forme de sa lame était dangereuse. Tout comme face à une lance, j’avais simplement besoin de me rapprocher de Nagisaki afin de le vaincre, mais il ne le permettrait certainement pas. Il était resté juste assez loin pour pouvoir me frapper avec sa lame, et avait continué à attaquer, encore et encore. Chaque fois que j’essayais de réduire la distance entre nous, il utilisait son pas de vent pour créer encore plus d’espace entre nous. Il pourrait également se retrouver rapidement à une longue distance de moi, ce qui m’empêchait de prédire ses mouvements. C’était vraiment effrayant.

S’il gardait ce schéma d’attaque, je serais assuré d’être celui qui perdrait. Je n’avais pas beaucoup de Puissance des Étoiles, donc les batailles d’endurance étaient hors de question pour moi. Je devais donc sortir de cette impasse de n’importe quelle manière, même si cela signifiait utiliser un peu de force pour ça.

La faux était alors venue se rapprocher de moi à grande vitesse depuis en haut à droite. J’avais alors attrapé l’extrémité de sa lame avec ma main droite. C’était quelque chose que je ne pouvais faire que grâce à mon Armement des Étoiles prothétique.

« Tu as terminé avec ça, » dis-je en frappant avec ma lame jumelle qui se trouvait dans ma main gauche.

« Non, » Nagisaki avait courageusement soulevé tout mon corps en même temps que sa faux. « C’est toi qui es terminé. »

En un éclair, il frappa de toute ses forces avec sa faux, projetant de me faire m’écraser directement contre le sol. Mais, juste avant la fin de son attaque, j’avais lâché sa lame avant de me jeter dans les airs.

Puis, une pensée avait surgi dans mon esprit. Oh, non. Il n’y avait aucun moyen d’esquiver une attaque de faux si je me trouvais dans les airs. J’avais réussi à bloquer la lame de la faux avec mon bras droit, mais la puissante frappe m’avait envoyé voler plus loin.

Mais, juste avant de quitter la scène, j’avais planté dans le sol mon épée jumelle. Les étincelles avaient volé de toute part pendant qu’elle coupait la tuile. Ceci permit de me ralentir et de pouvoir ainsi rester dans les limites de l’arène.

Après m’être relevé, j’avais repris mon épée avant d’essayer de me rapprocher de lui. Des rafales avaient soufflé devant lui alors que Nagisaki s’était entouré d’un violent tourbillon. Ces lames de vent s’étaient alors abattues sur moi, mais j’avais réussi à toutes les esquiver tout en m’approchant de lui. Une fois arrivé proche de lui, j’avais frappé avec ma longue lame, et c’était arrivé.

Une rafale extrêmement puissante de vent aiguisé avait déferlé de devant moi, modifiant la trajectoire de ma lame. Plus le vent continuait à se déverser sur moi, et plus je pouvais sentir que mon corps glissait vers l’arrière.

« Ce n’est pas idéal, mais je suppose que je vais devoir gagner de cette façon, » déclara-t-il.

De plus en plus de lames de vent avaient alors déferlé dans ma direction. Je m’étais alors accroupi puis je les avais toutes esquivées tout en marmonnant. « Est-ce donc ça que tu avais planifié ? »

Il voulait me repousser au loin sans même me laisser me rapprocher de lui. C’était essentiellement la même chose que ce qu’Yukihime avait essayé hier, quand elle avait gelé le sol pour me paralyser et avait commencé à tirer des blocs de glace sur moi. Comme je n’avais à ma disposition aucune attaque à longue distance, je n’avais aucun moyen de me défendre quand j’étais loin de ma cible. Cependant...

« ... Sakisaki, penses-tu que je sois stupide ? » demandai-je.

J’avais fait tournoyer mon épée jumelle avec ma main droite puis j’avais accéléré mon corps. En un instant, j’étais déjà derrière lui. Il était toujours entouré de ce violent tourbillon, donc je n’avais aucun moyen de l’attaquer directement.

Alors, j’avais canalisé la Puissance des Étoiles dans mon épée jumelle avant de tordre la poignée. En faisant ça, les lames se déconnectèrent de la poignée ce qui fit que mon épée à doubles lames s’était divisée en deux lames bien distinctes. J’avais saisi le poignard dans ma main droite avant de remplir la cartouche de mon bras droit avec de la Puissance des Étoiles. Puis j’avais accéléré mon corps avant d’éjecter la cartouche une fois remplie. Au moment où la cartouche avait volé hors de mon bras, et j’avais pu sentir la Puissance des Étoiles qui débordait dans mon bras droit.

Avec la pulsation massive de la Puissance des Étoiles présente en moi, j’avais effectué un lancer d’arme à pleine puissance. Ma lame transperça le vent avant de poignarder Nagisaki au niveau de son épaule juste au moment où il se retournait pour me faire face.

« Ggh... » Un gémissement s’était échappé de la bouche de Nagisaki au moment de l’impact.

Après ça, le vent qui l’entourait avait arraché ma lame qui avait été plantée dans sa cible. À cause de ça, une seule attaque ne suffisait pas pour obtenir la victoire. Cependant, je n’avais pas été vraiment surpris par ce résultat. Ce n’était pas une véritable technique d’attaque à longue distance. C’était plutôt quelque chose que j’avais fait en désespoir de cause. Je ne pouvais pas m’attendre à ce qu’il soit parfaitement précis. Mais cela avait permis d’arrêter le vent, même si cela ne durait qu’un instant. Je n’avais donc pas voulu manquer cette chance, et donc, j’avais rapidement lancé ma longue lame. Comme je n’avais pas eu le temps suffisant pour remplir cette attaque avec de la Puissance des Étoiles, elle était beaucoup plus faible que mon dernier lancer. Ceci avait fait que Nagisaki avait simplement utilisé sa faux pour la dévier. Mais mon véritable but était ailleurs. L’ouverture dans sa défense qu’il avait automatiquement faite quand il s’était défendu de cette manière... voilà ce qu’était ce que j’avais attendu.

Avant même que ma longue lame ne quitte ma main, j’avais déjà comme décollé du sol afin de me rapprocher au corps à corps. Une autre cartouche était partie en l’air après que je l’ai éjectée alors que j’effectuais ce trajet. Après avoir encore utilisé sa faux pour se défendre, Nagisaki avait une grande faille dans sa défense, et donc, je l’avais frappé à l’aide de mon poing. En réaction à ma frappe, son corps s’était envolé avant d’aller s’écraser dans l’un des murs de l’arène.

Un faible tintement résonnait lorsque la douille de la cartouche heurtait le sol.

« J’ai gagné, » annonçai-je.

Au moment où j’avais dit ça, Nagisaki chancelait sur ses pieds.

« Je... je... Je gagnerai la prochaine fois. Est-ce que tu m’as entendu ? » demanda-t-il.

« Tu dis cela chaque fois que nous nous battons, » dis-je.

Soudainement, j’avais réalisé qu’Yukihime et moi avions également eu ce genre d’échange chaque fois que je me battais contre elle.

... Non. Aujourd’hui, une fois pour toutes, je vais la battre, pensai-je.

Après ça, Yukihime et moi nous nous regardions à nouveau.

« Beau combat. Prêt pour notre combat ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait. T’es tu déjà entraînée à dire le mot Maître ? » demandai-je.

« As-tu déjà choisi la couleur pour ton collier d’esclave ? Je suis assez miséricordieuse pour que tu aies ton mot à dire en ce qui concerne ce choix, » répliqua-t-elle.

« Haha. Oui en effet... Allez, faisons ça ! » dis-je.

C’était notre millième bataille. Et le gagnant est...

***

Partie 2

« Grand frère... Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Towa.

Towa avait laissé tomber son sac sur le sol, produisant ainsi un bruit sourd.

Quand Towa était revenue de l’école et qu’elle avait vu Yukihime et moi alors que nous nous trouvions à l’intérieur de la maison, ses yeux s’étaient écarquillés, et cette question avait froidement glissés hors de sa bouche. Mais disons, cela n’avait pas été une surprise qu’elle pose cette question. Car après tout, j’étais à quatre pattes et Yukihime était assise sur mon dos.

« Bienvenue à la maison, Towa, » nous avions tous les deux répondu ça.

« Je-je suis à la maison, » répondit-elle.

J’avais focalisé mes yeux sur ma petite sœur. Yukihime était assise sur mon dos et faisait ses devoirs. Je faisais également mes devoirs. Mais pour ma part, j’étais couché sur le sol.

« Grand frère, » déclara Towa.

« Quoi ? » demandai-je.

« Puis-je à nouveau te demander quelque chose ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr. Que veux-tu savoir ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Towa.

« Il est préférable que tu ne continues pas à demander ça..., » dis-je.

« Décide-toi si tu veux ou non me répondre, » déclara-t-elle.

« Tu peux me demander tout ce qui n’a rien à voir avec ma situation actuelle..., » dis-je.

« Mais c’est la première chose que je voudrais savoir..., » déclara Towa.

Yukihime avait alors pris la parole. « Towa. Je suis désolée, mais à partir de ce jour, ton frère... eh bien, il est devenu mon serviteur. »

J’avais combattu face à Yukihime, et j’avais encore perdu. Ainsi, j’étais maintenant son serviteur. Je ne pouvais toujours pas la battre...

« T-Ton... ton serviteur... ? » s’exclama Towa.

« C’est correct, » déclarai-je. « Towa, c’est correct. Je serai bientôt de retour à la normale. »

« Grand frère..., » déclara Towa.

« Quoi ? » demandai-je.

« Puis-je prendre une photo de toi ? » demanda-t-elle en sortant son téléphone.

« Quoi !? Pourquoi !? » demandai-je.

« C’est si rare de te voir comme ça à la merci d’Yukihime, » déclara Towa tout en riant.

Elle était tellement adorable. Mais pourquoi, ma chère sœur ? Quand t’es-tu réveillé vis-à-vis de ce fétichisme aussi tordu ?

« Hé ! Towa, ça fait presque penser que c’est moi qui suis à sa merci la plupart du temps, » déclara Yukihime.

« Mais c’est totalement vrai..., » avant que je puisse finir ma phrase, Yukihime m’avait donné une fessée. « Tu dois rester silencieux jusqu’à ce que je te donne la permission de parler. »

« Oui, Maîtresse..., » dis-je.

« Towa, tu peux prendre autant de photos que tu veux. En tant que sa maîtresse, je te donne la permission, » déclara Yukihime.

« Okay ! » Et ainsi, Towa m’avait pris en photo avec bonheur alors que je rampais sur le sol.

« Aimes-tu vraiment la nouvelle apparence de Kokuya ? » demanda Yukihime.

« C’est juste agréable de voir quelqu’un qui pousse toujours sa chance, qui maintenant se fait humilier comme ça, » Towa avait expliqué ça en étant heureuse.

Il était apparu que ma petite sœur avait quelques problèmes bien à elle. Bien que je suppose que j’avais un peu compris comment elle se sentait. Après tout, j’aimais humilier Yukihime, qui avait aussi tendance à se laisser emporter.

Ohh, nous sommes si semblables... Elle est vraiment ma douce petite sœur jusqu’au bout des ongles... Je souhaite juste qu’elle ne jouisse pas autant de mon humiliation. Non, mais sérieusement..., pensai-je.

*

« Je suis enfin libre, » murmurai-je, seul dans ma chambre.

Yukihime était revenue s’asseoir sur moi pour toutes les fois où je m’étais jouée d’elle. J’étais réellement devenu son jouet... Mais maintenant, Yukihime prenait un bain, et Towa était dans sa propre chambre. Une fois qu’Yukihime serait sortie, j’étais sûr qu’elle recommencerait à jouer avec moi, alors je m’étais creusé la tête et j’avais essayé de trouver un moyen de m’échapper.

« Eeeeeeeeeek! » Soudain, Yukihime hurla.

« Qu’est-il arrivé ? » avais-je crié, tout en me précipitant vers la salle de bain. J’avais alors ouvert la porte, et Yukihime s’était agrippée à moi — avec son soutien-gorge non attaché, et sa culotte baissée au niveau de ses jambes.

Non seulement cela, mais ses cheveux avaient été libérés de leur ruban qui était toujours présent en temps normal. Sa peau blanche comme la neige et son corps svelte et élancé étaient pleinement visibles. Sa poitrine et ses fesses étaient toutes deux petites, mais j’avais vu de la beauté dans leurs natures éphémères.

 

 

« Ko, Ko-Ko, Koku, Koku, kuya, ya, Ko, Kokuya ! Kokuyaaaa! » Yukihime s’était mise à chanter comme si elle était une poule folle.

« Quoi, que se passe-t-il !? » demandai-je.

« Ici ! Il y a quelque chose ici ! » déclara-t-elle.

« Quelque chose... quoi ? » demandai-je.

« Il y a l’une de ses choses rampantes..., » déclara-t-elle.

« Une chose rampante ? » demandai-je.

« Et il est noir ! » déclara-t-elle.

« Noir ? » demandai-je.

« Et cela commence par un C ! » déclara-t-elle.

« Un C ? ... Oh... tu veux dire un cafar... » commençai-je.

« Ne le dis pas à haute voix ! » elle se mit à me frapper. « Koku-Koku-Kokuya ! Tue-le ! Maintenant ! »

Je hochai la tête sagement, acceptant mon nouveau nom. Yukihime était tellement paniquée qu’elle parlait comme un bébé.

« D’accord, je vais l’exterminer pour toi. Mais à une condition, » dis-je.

« La-Laquelle ? » demanda-t-elle.

« Tu le sais bien. Le mot “Maître”, » dis-je.

« ... Non. Tu dois avoir perdu la tête si tu penses que j’accepte ça, » déclara-t-elle.

« Haa, je suis tellement fatigué. Bon ! Bonne nuit ! » dis-je en faisant semblant que j’allais quitter la pièce.

« S’il vous plaît, Maître, » dit-elle finalement.

« M’obéiras-tu pour le restant de ta vie ? » demandai-je.

« Pour le restant de ma vie !? » s’exclama-t-elle.

« Si ce n’est pas le cas, alors je vais simplement aller dormir, » dis-je.

« C’est d’accord ! Je le veux. Je le veux vraiment..., » cria-t-elle.

« Alors, qu’il en soit ainsi. Écarte-toi un peu, » dis-je.

J’avais doucement poussé Yukihime hors du chemin. Puis je m’étais préparé à me battre contre la « créature ». Jusqu’à ce que je vis ce qu’elle était devenue.

« ... Yukihime, » dis-je.

« Qu-Quoi !? » demanda-t-elle.

« As-tu... essayée de la congeler ? » demandai-je.

« Bien sûr que je l’ai fait. Sinon, elle aurait continué à bouger ! » déclara-t-elle.

Ben ouais ! Les cafards se déplaçaient. Hé oui ! J’avais regardé de plus près le cafard-glaçon, puis j’avais réalisé quelque chose.

« ... Oh, » dis-je.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-elle.

« Oh, rien de spécial, » répondis-je.

La « créature » se trouvant à l’intérieur de ce bloc de glace ayant la taille d’un poing était juste un jouet. Et pas n’importe quel jouet, mais celui que j’avais acheté hier. Ça n’allait nulle part, même sans être totalement gelé.

Hier, j’avais caché le cadeau d’Yukihime dans le placard de la salle de bain où nous rangions le détergent à lessive, puisque je m’étais dit qu’elle ne regarderait jamais là-bas. Je devais avoir laissé tomber ce jouet quand je l’avais fait. D’ailleurs, c’était l’hiver. Et il était rare de voir des cafards en plein hiver.

J’avais enveloppé le jouet congelé dans du papier toilette et l’avais jeté. Il s’agissait d’un gaspillage de jeter un si bon jouet, mais c’était un petit prix à payer si cela me permettait de retourner la situation vis-à-vis d’Yukihime. Cependant, je me sentais un peu coupable.

« K-Kokuya... est-ce que c’est sûr maintenant ? » demanda-t-elle, toute craintive.

« Oui, c’est totalement sûr maintenant, » j’avais doucement tapoté sur la tête d’Yukihime afin de la rassurer. « Maintenant, dépêche-toi et retourne prendre une douche pour te réchauffer, ou sinon tu vas attraper un rhume. »

Au moment où je lui avais dit ça avec gentillesse, Yukihime réalisa finalement l’état des vêtements qu’elle portait et elle devint instantanément d’un rouge betterave.

« Ne me regarde pas ! » cria-t-elle en me frappant de toutes ses forces. Puis elle retourna dans la salle de bain. Comment osait-elle traiter son maître de cette façon ?

Après ça, nous étions tous les trois réunis et nous étions assis à la table de la salle à manger.

« Est-ce que maintenant j’ai fini d’être ta servante ? » demanda Yukihime avec une voix qui montrait qu’elle était très nerveuse.

« Hmm... » dis-je.

« H-he, allez... ! Avons-nous terminé avec ça ? » demanda-t-elle.

« Je n’ai pas encore pris ma décision, » répondis-je.

« Tu es un..., » Towa s’était doucement mise à rire alors qu’elle nous regardait.

« Hé ! Towa, ce n’est pas drôle ! » déclara Yukihime.

« Oh, si. Bien sûr que cela l’est, » répondis-je.

« Je suis désolée, mais vous êtes toujours si drôles quand vous êtes ensemble, » déclara Towa. « Vous vous entendez vraiment très bien ! »

« Quoi !? » Yukihime et moi avions tous deux crié au même moment.

« Vous voyez ? » déclara Towa alors qu’elle riait de plus en plus.

« Towa ! Nous ne sommes tout simplement pas à ta hauteur, » plaisanta Yukihime.

« Eh oui ! Je suppose que nous sommes assez proches, » rajoutai-je. « Un maître et sa servante devraient s’efforcer de rester en bons termes, n’est-ce pas ? »

« Pourrais-tu laisser tomber ça ? » grogna Yukihime.

« Qu’as-tu prévu de faire ? Ça ne va pas marcher sur moi ! » déclarai-je.

« La promesse que tu m’as faite vis-à-vis de ta millième défaite est toujours en vigueur, n’est-ce pas ? » demanda Yukihime. « Ce qui veut dire que tu es toujours mon serviteur ! »

« Que dis-tu ? Tout cela s’est inversé alors que nous étions dans la salle de bain. C’est toi maintenant qui es ma servante, » dis-je.

« Non, tu es à moi ! » cria Yukihime.

« Non, c’est toi ! » répondis-je.

« Pfft... » Towa s’était à nouveau mise à rire alors qu’elle nous regardait faire nos chamailleries totalement futiles.

Yukihime et moi avions jeté un coup d’œil sur elle, puis nous nous étions à nouveau fait face.

« ... Veux-tu quelque chose à manger ? » demanda Yukihime.

« ... Oui, » dis-je en hochant la tête.

Je ne m’attendais pas à ce que ces jours paisibles se poursuivent indéfiniment. Towa, Yukihime et moi avions des obligations qui nous empêchaient d’être totalement libres, mais je supposais que nous serions capables de continuer à vivre ensemble encore un peu plus longtemps.

Je n’aurais jamais imaginé que la destruction attendait au coin de la rue.

***

Interlude : La nuit où leurs destins se sont entrechoqués

Je me retrouvais dans un rêve — un rêve qui se terminait toujours par une phrase bien particulière.

« Je vais te tuer. »

Une soif de sang noir comme de l’encre. J’avais l’impression que ça allait engloutir tout mon esprit.

***

Aujourd’hui, c’est le meilleur jour de tous les temps, pensai-je après que je me sois réveillé et que j’avais regardé ce qui avait été laissé sur mon oreiller.

Un jeu vidéo populaire et une épée. C’était le 25 décembre, le matin de Noël. Un Armement des Étoiles et un jeu vidéo. Le père Noël... heu, papa avait dû les mettre là pendant que je dormais.

Bien sûr, depuis un moment, je savais que le père Noël avait toujours été mon papa. Après tout, j’avais déjà six ans. Papa avait agi d’une manière très nerveuse ces derniers temps. Il m’avait demandé à plusieurs reprises quels types d’objets étaient devenus populaires auprès des enfants de nos jours. Et il avait parlé de toutes les publicités concernant les jeux et les jouets qu’il avait vues ces derniers temps.

Je n’aurais pas été capable de le comprendre si j’avais cinq ans, mais j’avais maintenant six ans. J’étais donc devenu un aîné dans le monde de la maternelle. Ma sœur de cinq ans, Towa, croyait probablement toujours que le père Noël était réel, mais en tant que son grand frère et son aîné, je n’allais pas briser ses rêves.

Pour commencer, j’avais pris le jeu. J’avais dit à papa à quel point celui-ci était super populaire auprès de tous mes camarades de classe. Je ne pouvais pas attendre pour y jouer. Je voulais progresser très loin dans le jeu pour pouvoir me vanter auprès de mes amis.

Mais cela devrait attendre encore un peu. Le véritable cadeau était posé juste à côté du jeu... Une épée. On pouvait dire que le père Noël était généreux. Il avait donné non pas un cadeau, mais deux. Papa avait probablement considéré l’épée comme le véritable cadeau, mais il avait également eu la gentillesse de me donner ce que je lui avais demandé. J’aurais déjà été plus qu’heureux avec juste l’épée, et donc je m’étais vraiment senti très reconnaissant envers mon généreux père Noël... heu... papa. En la tenant dans mes mains, je pouvais sentir le poids de l’Armement des Étoiles permanent utilisé pour l’entraînement, et je lui avais envoyé mentalement mes remerciements.

Merci papa... Plus tard, je vais devoir te remercier correctement. Oh non ! Attends, je ne peux pas lui faire savoir que j’ai compris qu’il est vraiment père Noël, pensai-je.

« Regarde, grand frère ! Regarde ! Regarde ! »

Soudain, ma porte s’ouvrit violemment, et une créature noire rentra dans la pièce. Pour une raison inconnue, sa voix ressemblait à celle de ma petite sœur.

« Wôw..., » m’écriai-je.

J’avais presque frappé dans les airs avec ma nouvelle épée. Mais juste avant que je puisse le faire, j’avais réalisé que la chose noire était un animal en peluche... et un très laid à ce que je constatais. Qu’est-ce que c’était ? Un chien ? Un ours ?

« Towa, que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Regarde ! L’as-tu vu ? » demanda-t-elle. Towa jeta un coup d’œil depuis l’arrière de l’énorme animal en peluche.

« Oui, je peux le voir. Il est vraiment énorme..., » dis-je. Ce n’était pas aussi grand qu’elle, mais c’était vraiment de peu.

« N’est-ce pas grand ? Et mignon ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait... Il est super mignon ? » dis-je par réflexe.

Mignon ? Vraiment ? pensai-je.

« Ne penses-tu pas qu’il te ressemble ? » demanda Towa.

« Hein... !? » m’exclamai-je.

Je penchai la tête tout en observant une fois de plus la chose ridiculement énorme et noire qui se trouvait devant moi. Honnêtement, je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais il semblait plisser les yeux comme s’il était fatigué ou grincheux, et son visage ne semblait pas du tout mignon. Pourtant, elle avait dit qu’il me ressemblait. Et si c’était vraiment le cas, alors c’était plutôt déprimant.

« Tu as raison, il me ressemble vraiment. Il est même tout aussi séduisant que moi ! » dis-je.

« Ouais ! Le père Noël a vraiment bon goût ! » répondit Towa.

« Bien sûr que oui, » dis-je.

Je regardais l’animal en peluche au visage effronté. Maman devait très certainement l’avoir choisi. Ses goûts étaient toujours un peu... étranges. Et Towa était exactement comme elle, alors ce n’était pas étonnant qu’elle l’aime.

« Je vais aller le montrer à maman et à papa ! » cria Towa tout en sortant de la pièce.

« Vas-tu prendre cette chose énorme avec toi ? » demandai-je. « Fais attention ! Ne glisse pas et ne tombe pas ! »

« Je ne le ferai pas ! » Towa répondit tout en étant toute joyeuse.

Comme je me sentais encore un peu inquiet, j’étais également sorti afin de la suivre.

Je pensais que maman et papa seraient à la table de la salle à manger, et dans tous les cas, j’avais besoin de leur faire savoir que j’étais reconnaissant pour ce que le père Noël m’avait apporté.

« Bonjour, Kokuya. As-tu reçu la visite du père Noël ? » Au moment où papa m’avait vu, il avait souri et m’avait posé cette question. Il jouait vraiment à l’idiot.

« Bonjour. Évidemment que je l’ai eue. La prochaine fois que tu verras le père Noël, dites-lui qu’il est le meilleur, et dis-lui également un grand merci ! »

« Oh, he bien, je suis content. D’accord, je le lui ferais savoir. Je parie qu’il sera heureux de l’entendre. Tu as été un bon garçon toute l’année, donc je ne suis pas surpris que tu aies reçu quelque chose, » déclara mon père.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Oui. Il semblerait que ces derniers temps, tu as travaillé durement lors de tes entraînements, » déclara mon père.

« J’imagine que c’est bien le cas, » déclarai-je. « Mais j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Ah oui, le cadeau ! Je voudrais l’essayer, alors peux-tu m’aider un petit peu à m’entraîner ? »

« Hmm. Ta mère et moi devons aller au laboratoire... Donc je suppose que nous pouvons le faire à l’endroit habituel, » déclara mon père.

Maman et Papa étaient tous les deux des chercheurs en Sorcellerie des Étoiles. Maman s’était focalisée sur la recherche, tandis que Papa faisait de la recherche en testant les nouveaux Armements des Étoiles qu’ils fabriquaient ensemble. Il était vraiment fort. Et il m’avait également appris que les Sorciers des Étoiles s’étaient toujours battus afin de protéger le monde et toutes les personnes qui vivaient dessus.

Mais j’avais l’impression que mon Père m’avait appris bien plus que cela... Fondamentalement, les Sorciers des Étoiles étaient cool, forts, géniaux, et c’était exactement ce que je voulais être. Je voulais devenir un Sorcier des Étoiles de première classe, tout comme mon père.

« Kokuya, viens-tu également au laboratoire ? Nous devrions donc juste apporter le gâteau et faire la fête là-bas, » déclara ma mère.

« Hein !? Il y a un gâteau ? » demandai-je.

« Eh bien oui. Car après tout, c’est Noël aujourd’hui. Je me suis assurée d’en avoir un très gros ! » déclara-t-elle.

« Super !! Un gâteau ! » Towa acclama cette nouvelle d’une voix enfantine. Honnêtement, je voulais faire la même chose.

« Est-ce que c’est correct de prendre Towa avec nous dans le laboratoire ? » demandai-je.

« Oui. De toute façon, je pensais qu’il était temps que nous mesurions sa Puissance des Étoiles, » répondit ma mère.

« Oh, c’est vrai. Elle sera à l’école primaire l’année prochaine, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Les enfants qui cherchaient à être des Sorciers des Étoiles passaient par une étape de mesure de leur potentiel avant d’avoir six ans. J’avais également eu mon potentiel mesuré, cependant...

« Kokuya, quand j’ai vu tes résultats, j’ai failli tomber de ma chaise..., » déclara mon père.

« Tais-toi ! C’est seulement le potentiel. Cela ne veut rien dire du tout. J’ai déjà décidé que je deviendrais un Sorcier des Étoiles, et cela, peu importe ce qui arrivera, » criai-je.

« C’est bien l’idée, » répondit-il.

À proprement parler, je n’avais pratiquement aucun potentiel en tant que Sorcier des Étoiles. Ils m’avaient même dit qu’en raison d’une certaine carence vraiment critique, je ne serais peut-être pas capable de devenir un véritable Sorcier des Étoiles.

« D’ailleurs, fondamentalement, nous sommes tous les mêmes par rapport aux personnes tels que les Yukigane. Je ne suis pas inquiet. Je veux juste hériter de ta force, papa, » déclarai-je.

« He bien, oui, c’est vrai... d’accord. Si c’est le chemin que tu as décidé, alors c’est correct pour moi, » répondit-il.

La maison des Yukigane était une famille particulièrement distinguée parmi les Sorciers des Étoiles. Ils avaient une fille qui avait le même âge que moi, pourtant elle était déjà plus forte que tous les Sorciers des Étoiles adultes.

... Je ne pourrais pas être capable de la battre maintenant, mais je vais pouvoir le faire un jour. Même si je ne l’ai jamais rencontrée jusqu’à ce jour. Si elle est vraiment si forte, alors je suis sûr que je vais finalement la rencontrer.

***

« Je pense que ça suffit pour aujourd’hui, » déclara mon père.

« ... Je ne suis pas... déjà fini..., » j’avais essayé de paraître dur alors que j’étais allongé sur le sol. Je ne savais même pas si j’étais encore capable de frapper à l’aide de mon nouvel Armement des Étoiles qui se trouvait dans ma main droite.

Nous étions dans le laboratoire où mes parents travaillaient. Il s’agissait de l’une des salles où ils testaient de nouveau Armement des Étoiles.

« Nous pourrions continuer, mais rappelle-toi que nous avons une fête à faire. Towa pourrait devenir folle si la fête n’est pas assez belle à son goût, » déclara mon père.

« Hmm... OK, arrêtons ici, » dis-je.

« D’accord, » répondit-il.

« ... He, Papa, » dis-je.

« Quoi ? » demanda-t-il.

J’avais soulevé mon corps fatigué puis j’avais regardé mon épée. « Serai-je vraiment capable de devenir un Sorcier des Étoiles tout comme toi ? »

« ... Bien sûr. Je parie que tu seras même capable de me surpasser, » répondit-il.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Pourquoi te mentirais-je ? Je suis sur et certain de ça, » répondit mon père en faisant un sourire. « Mais tout ça n’arrivera pas tout de suite, » après avoir dit ça, il se leva et sortit de la pièce. Il avait fait autant d’exercices que moi, mais il n’avait pas l’air du tout fatigué.

« Hé, attends ! » criai-je alors que je poursuivais la longue ombre qu’il produisait.

***

« Ça devrait le faire. Maintenant, passons à la finition du gâteau, » déclara mon père.

« ... Puis-je en manger un morceau ? » demandai-je.

J’avais tendu ma main vers un gros morceau de poulet frit qui était aligné avec le reste de la nourriture.

« Attends juste un peu plus longtemps, » déclara mon père. « Je vais appeler Towa et ta mère. »

« J’irai avec toi, » dis-je.

« Ils devraient être à proximité..., » déclara-t-il alors que nous traversions ensemble le laboratoire.

Personne d’autre ne se trouvait à l’intérieur. Mes parents étaient responsables de ce bloc et travaillaient habituellement ici avec leurs subordonnés, mais comme il s’agissait d’un jour férié, nous étions les seuls présents en ces lieux.

« ... C’est étrange, » déclara mon père tout en s’arrêtant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Kokuya, attends-moi ici, » déclara-t-il.

« ... Hein !? Pourquoi ? Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Attends-moi juste ici ! Je reviens bientôt ! » dit-il tout en courant dans le couloir.

Il courait si vite, qu’il n’y avait aucune chance que je sois capable de le rattraper. Qu’est-ce qui l’a fait paniquer tout à coup ? J’étais resté là pendant un moment, empli par l’impuissance et la peur.

Towa et Maman étaient supposées être dans la pièce où j’avais mesuré ma Puissance des Étoiles. Je m’étais alors dit que ça devait être l’endroit où papa était parti, alors j’avais décidé de partir le rejoindre — mais avant de faire ça, je m’étais retourné et j’étais allé chercher mon épée toute neuve. Je commençais à avoir un mauvais pressentiment, donc je voulais une arme juste au cas où quelque chose se produirait.

J’avais pris mon épée puis j’avais couru... et encore couru... Et... alors, je l’avais vue...

Ma mère était à terre, couverte de sang. Debout dans la pièce se trouvaient deux hommes que je n’avais jamais vus auparavant. Ils avaient tous les deux des épées, dont l’une était couverte de sang rouge foncé — le sang de ma mère..

Papa brandissait sa propre épée contre les deux hommes, mais il était déjà couvert de blessures. Towa se blottissait sur le sol juste derrière lui. La pièce était sombre et la seule source d’éclairage était le clair de lune qui passait à travers la lucarne.

Tout était si soudain, je ne pouvais même pas traiter toutes les informations que je voyais en ce moment. Tout ce que je savais, c’était que les hommes que papa se battait étaient des méchants, et j’avais besoin de le protéger ainsi que Towa.

Soudain, je m’étais précipité vers les hommes avec mon épée légèrement levée.

« Recule toi, idiot, » cria mon père.

L’autre homme s’avança devant celui vers lequel je me dirigeais et frappa avec sa lame, ce qui fut suffisant pour me faire voler jusqu’à l’autre côté de la pièce. Mon dos avait frappé dans quelque chose de dur, et j’avais laissé échapper un gémissement. Simultanément, j’avais entendu un « cliquetis » creux alors que mon épée tombait au sol.

... Mais ce n’était pas la seule chose à avoir frappé le sol. À côté de mon épée, j’avais vu un bras droit sectionné. Ce bras..., au moment où j’avais réalisé qu’il était à moi, une douleur intense enveloppait mon épaule droite. Puis, avant que je puisse crier, quelque chose d’encore plus choquant arriva.

Une épée embrocha mon père de part et d’autre.

Je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait devant moi. Mais... qu’est-ce que c’est que tout ça ?

L’homme avait sorti son épée du corps de mon père. Cela avait provoqué une éclaboussure de sang frais, suivie d’une rivière incroyablement épaisse de rouge. Papa était alors tombé dans une mare de rouge, juste à côté de maman.

Après ça, l’homme avait commencé à regarder Towa. Sans même y réfléchir, j’avais ramassé mon épée avec ma main gauche et j’avais essayé de courir pour me placer devant lui. Mais j’avais rapidement perdu l’équilibre et j’étais retombé sur le sol en produisant un son pathétique.

« G-Grand frère..., » la voix tremblante de Towa m’appelait depuis derrière moi.

« C’est correct. C’est correct..., » dis-je, mais sans aucune conviction présente dans ma voix.

Towa avait alors touché mon bras gauche — et soudain, j’avais ressenti une immense puissance depuis derrière moi.

Hein !? Que se passe-t-il ? Je pouvais sentir une plus grande quantité de Puissance des Étoiles que Papa n’avait jamais affiché apparaissant derrière moi. Je m’étais alors retournai et ne vis rien d’autre que Towa — et un bras prothétique en argent qui s’était matérialisé à la place de celui que j’avais perdu.

Je regardais mon nouveau bras droit et essayais de déplacer ma main. Elle fonctionnait. Quand j’avais serré ma main droite pour en faire un poing, je pouvais sentir la puissance incroyable qui me traversait de toute part.

Ça va le faire. Je peux les tuer avec ça. Au moment où cette pensée m’était venue à l’esprit, j’avais entendu une voix résonner dans ma tête.

Tue !

Cela avait continué à devenir de plus en plus fort, jusqu’à ce que je ne puisse plus penser à rien d’autre. Je regardai alors l’homme qui venait de tuer mon père. J’avais deux ennemis devant moi. Est-ce que l’homme qui a tué Papa a également tué Maman ? Mais peut-être que cela n’a pas d’importance. Car de toute façon, je vais les tuer tous les deux. Mais je vais commencer par celui qui a tué Papa, puisqu’il est juste en face de moi.

Une soif de sang avait entièrement consommé mon être.

***

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