Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 3 – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : Festin de pirate

Partie 2

Un autre navire marchand navigua le long des côtes du Royaume Papal de Frantz. Et bien sûr, une ombre menaçante apparut à l’horizon. Cette fois, c’était l’Albatros.

Le navire d’Isabelle s’était lentement rapproché de l’autre navire, le drapeau des pirates n’étant pas en vue. Il s’était approché furtivement du navire, se faisant passer pour un autre navire de commerce.

« Vous êtes prêts, les gars ? ! »

Isabelle appela son équipage, le sabre à la main.

« Aye, madame ! Nous sommes prêts à nous battre ! »

Des Essaims Éventreurs attendaient également sur le navire. L’Arachnée leur avait prêté des forces, les Essaims Éventreurs avaient grandement contribué aux efforts des pirates. Les pirates d’Isabelle avaient effectué de nombreux raids sur les navires du Royaume Papal. Ils s’étaient emparés de navires remplis de trésors, et le butin de leurs exploits remplissait la voûte de l’Atlantide d’une délicieuse lueur.

« Nous sommes montés haut. Grâce à nous, Atlantica s’enrichit. Vous voyez ça ? C’est la vie du pirate. Et je ne sais pas pour vous, mais j’en aime chaque seconde. On vole, on profite, et nos coffres sont pleins d’or et d’argent. Bénissez la vie de pirate, les gars ! »

« C’est vrai, ma sœur ! »

Isabelle et ses copains avaient pris tout ce que les navires de commerce avaient. Des lingots d’or, des chandeliers en argent, d’innombrables pièces d’or et d’argent, tous empilés dans le coffre d’Atlantica. Et pendant ce temps, les pirates célébraient avec des acclamations bruyantes et tapageuses. Chaque jour était un banquet.

Un toast à l’or. Un toast à l’argent. Un toast à l’Arachnée. La vie était un buffet à volonté.

La redoutable marine de Frantz ne s’était pas montrée malgré tous ses raids, et les pirates d’Isabelle étaient libres de piller et de harceler les navires de commerce à leur guise. À cette époque, les revenus d’Atlantica dépassaient de loin ce qu’Achille avait pu apporter à la table. Chacun pouvait garder la quasi-totalité de ce qu’il avait pillé, ce qui faisait merveille pour aiguiser son ambition.

Mais pour le meilleur ou pour le pire, Isabelle et ses pirates n’avaient jamais tué l’équipage du navire marchand ni pris d’otages. Après tout, les marchands et les marins n’avaient pas résisté aux pirates, et tout signe de résistance avait été réduit au silence dès que deux Essaims Éventreurs grincèrent leurs crocs.

« Je me demande ce qu’il y a sur celui-là… »

« Personnellement, j’espère que c’est un tas de pièces d’or. »

Les pirates badinèrent entre eux alors que leur navire rattrapait rapidement le navire de commerce.

« Bon, il était temps. Hissez le drapeau. »

« Aye aye, madame ! »

Une fois que leur crâne et leurs os croisés volèrent fièrement au sommet du mât, les pirates s’étaient préparés à aborder. L’Albatros naviguait à côté de l’autre navire tandis que les pirates sortent leurs armes. Ils étaient prêts à supprimer les marins à bord et à voler toute la cargaison. Et en effet, cela ressemblait à n’importe quel autre raid.

« Abattez-les ! », cria Isabelle alors qu’elle sautait elle-même sur le pont du navire marchand.

Le reste de l’équipage suivit le mouvement en faisant des sauts presque gracieux. Des dizaines de pirates sautèrent d’un navire à l’autre en un clin d’œil.

Cependant…

« Hommes, en formation ! »

Ce n’était pas les cris terrifiés de marins innocents qui les avaient accueillis, mais les cris de guerre des soldats.

« Mais qu’est-ce que… ? C’est la marine ! »

Isabelle avait vite compris que tous les marins étaient armés.

Malheureusement, il était trop tard. La bataille avait déjà commencé.

« Waaagh ! »

Les pirates avaient été abattus par les officiers de marine de Frantz et furent renversés, saignant. Les hommes d’Isabelle avaient essayé de riposter avec leurs coutelas, mais ils étaient loin d’être aussi organisés que l’escadron naval discipliné.

« Ne vous repliez pas, les gars ! Nous avons autant d’hommes qu’eux ! Tuez-les ! »

Isabelle criait, essayant d’inspirer ses hommes alors qu’elle se battait désespérément.

Mais les pirates tombaient un par un.

« Bon sang ! Sortez les insectes ! »

Répondant à son appel, les Essaims Éventreurs tirèrent leurs fils et se balancèrent sur le navire.

« Ce sont les monstres qui ont détruit Schtraut ! »

« Foutus hérétiques ! »

Les marins reculèrent à la vue des essaims d’éventreurs. Les hommes avaient des armes, mais ils manquaient d’armure. Les Essaims Éventreurs se jetèrent sur eux, poussant les marins à la frénésie. Certains hommes étaient taillés en pièces par des faux, d’autres étaient percés par des crocs géants et aiguisés.

« C’est une bonne chose que nous ayons l’Arachnée pour nous aider ! Allez, les gars, on va leur mettre la pression ! » acclama Isabelle.

« Ouais ! »

Les hommes d’Isabelle avaient rejoint la contre-attaque, encouragés par l’esprit de combat des Essaims Éventreurs. Ils engagèrent le combat avec leurs coutelas et le cours de la bataille avait temporairement tourné en faveur d’Isabelle.

À ce rythme, ils allaient gagner le combat. Ils survivraient, puis retourneraient sur les côtes d’Atlantica, où leurs richesses étaient cachées. C’était cet espoir qui avait poussé les pirates à riposter de toutes leurs forces.

« Continuez, les gars ! »

Isabelle elle-même avait largement porté le combat. Elle s’était battue aux côtés des Essaims Éventreurs sur le front. Elle n’avait pas l’intention de prendre le contrôle de ce navire, elle gagnait simplement du temps pour qu’ils puissent remonter sur l’Albatros et s’enfuir.

Tout ce dont elle avait besoin était un peu plus de temps. Juste un peu plus. Il lui suffisait de faire reculer les marins un peu plus longtemps pour que l’Albatros puisse tourner son gouvernail et s’enfuir. Certains l’auraient traité de lâche pour cela, mais elle n’allait pas laisser son équipage mourir dans une bataille qu’ils ne pouvaient pas gagner. Les pirates avaient survécu, c’est tout ce qui comptait pour eux.

« Mages, tuez ces insectes ! »

« Oui monsieur ! »

Il y avait des mages parmi les marines. Ceux-ci lancèrent une série de sorts, qui explosèrent à côté des trois Essaims Éventreurs qui se battaient aux côtés d’Isabelle. L’un des Essaims avait été réduit en miettes.

« Ils arrivent ! Appelez l’infanterie lourde ! »

À ce moment, les fantassins lourds étaient montés sur le pont. Ils se cachaient dans la cale du navire et ne faisaient que se révéler. Ils portaient des armures lourdes que les faux de l’Éventreur ne pouvaient pas pénétrer, et dans leurs mains se trouvaient des claymores, des hallebardes et des maillets. S’élevant sur le pont, ils chargèrent les Éventreurs.

« Pour le Dieu de la Lumière ! »

« Pour le Dieu de la Lumière ! »

En fin de compte, les Essaims Éventreurs étaient une unité remplaçable, au début du jeu. Ils avaient perdu leur viabilité lorsque l’ennemi avait amélioré leurs unités. Tout ce qu’ils avaient réussi à faire dans cette bataille, c’était de couper un bras à un seul fantassin.

« Capturez les pirates ! Ne les laissez pas s’échapper ! »

Maintenant que tous les Essaims Éventreurs avaient été tués, Isabelle n’avait plus que quelques pirates. Les marins de la marine les avaient rapidement encerclés.

« Putain de merde… ! »

Isabelle essayait désespérément de trouver une issue, mais rien ne lui était venu.

« Vous devez être le capitaine. Rendez-vous pacifiquement, et nous épargnerons vos subordonnés. Qu’en dites-vous ? », dit le commandant de la marine.

« Vous êtes sérieux ? », demanda Isabelle avec prudence.

« Bien sûr. »

Il fit un signe de tête.

« Et puis… je me rends. Épargnez mes hommes. »

Isabelle jeta son coutelas.

« Sœur, non ! Si tu fais ça… »

« Vous aussi, rendez-vous. C’est le seul moyen pour qu’ils nous laissent pour vivre. »

« Merde… »

À la demande d’Isabelle, les pirates s’étaient débarrassés de leurs armes.

« Bien. Capturez-les. »

Les marins avaient encerclé Isabelle et l’avaient attachée.

« Oh, et, euh… Aidez ces pirates là-bas », ajouta-t-il.

Ces mots remplirent Isabelle de terreur.

« Aaah ! »

« Aidez-nous ! »

Les pirates survivants avaient été saisis par les marins et jetés par-dessus bord. Ils avaient été jetés à l’eau les uns après les autres. Vu la distance à laquelle se trouvait le bateau, ils ne pouvaient pas nager jusqu’à la rive.

« Sale menteur ! Ce n’était pas ce que tu avais promis ! »

« C’est drôle venant d’un pirate et d’un hérétique. Comme si on allait conclure un marché avec des gens comme vous. Pas un seul de vos pirates ne sera laissé en vie, ce sont nos ordres. Emmenez-la dans la cale et enfermez-la ! »

Les marins avaient ignoré les cris d’Isabelle alors qu’ils l’emmenaient et la jetaient dans la cale du navire.

« Merde… Souvenez-vous de ça, bande de salauds ! Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Vous allez payer pour ça, avec des intérêts sanglants ! Je vais m’assurer que vous, bande de chiens et vos saints maîtres, souffriez ! Je le jure sur mon nom d’Isabelle, la seule et unique dame pirate ! Je vous donnerai à tous une putain de leçon ! », grogna Isabelle, se mordant les lèvres assez fort pour faire couler le sang.

« Continue de claquer ta langue, canaille, mais tu ne peux rien faire », dit un des marins en se moquant d’elle.

« Le Royaume Papal de Frantz est sanctifié par le Dieu de la Lumière, et il ne sera donc jamais détruit. Nous sommes unis par notre foi, et personne ne peut nous vaincre. Vous le verrez bien assez tôt. »

La nouvelle de la capture d’Isabelle parvint bientôt à Grevillea, la reine de l’Arachnée. Un des Essaim Éventreur avait passé ses derniers moments à transmettre cette conversation à la conscience collective. Les pirates en train de se noyer avaient heureusement été sauvés par leurs camarades, et ils furent bientôt interrogés sur l’endroit où se trouvait Isabelle.

« Ils l’emmènent à Fennelia, aucun doute là-dessus. Tous les pirates capturés sont emmenés à Fennelia. », avaient déclaré ses subordonnés.

« Fennelia, hein ? »

« Que devons-nous faire, Votre Majesté ? », demanda l’un des membres de l’essaim.

Elle y réfléchit un instant. Doit-elle sauver Isabelle, ou la laisser à son sort ?

« Nous allons la sauver. Notre alliance avec Atlantica n’existe que grâce à elle. Nous ne pouvons pas la laisser mourir. »

La reine avait fait son choix. Après cela, les pirates s’étaient mis en route aux côtés de l’Essaim afin de sauver Isabelle.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre

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