Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 5

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Chapitre 3 : Haute société

Partie 5

« De plus, l’Empire de Nyrnal nous souffle dans le cou. Ils exigent que nous gardions des troupes à l’intérieur de nos frontières. Leur mode opératoire quand ils prirent le contrôle des pays du sud était de facto une occupation militaire… Ils disent que si nous refusons, cela reviendra à ignorer le fait que des monstres ont détruit Maluk. »

Oh mon Dieu. L’intrigue s’épaissit.

L’Empire de Nyrnal essayait de profiter du fait que j’avais plongé le champ politique dans le chaos. J’avais entendu dire que Nyrnals était un tyran qui avait dévoré les pays du Sud, mais il semblerait qu’ils aimaient bien faire des coups bas.

Bon je suis peut-être mal placée pour parler de coups bas.

« L’Empire vous a-t-il donné un délai ? »

« Oui. Ils attendent notre réponse au jour du Conseil international. »

Il avait l’air amer.

« Oh ? Vous en avez un ? »

« Oui. Nous ne nous sommes pas réunis depuis dix ans, mais le Conseil s’occupe des problèmes concernant le continent dans son ensemble. Notre pays en fait bien sûr partie. Les décisions du Conseil ont beaucoup d’impact et d’influence sur les nations. »

Le Conseil international, hein ? Connaître leur verdict pourrait être bénéfique.

« Alors je vais devoir aussi ajouter une limite de temps pour ma demande. J’attendrai la conclusion du Conseil international. Faites votre choix après cela. Laisserez-vous les soldats de l’Empire de Nyrnal dans votre pays, laisserez-vous le Royaume Papal traverser votre terre, ou nous accorderez-vous le passage ? »

« Si je vous laisse passer, l’Empire de Nyrnal et le Royaume Papal se retourneront probablement tous les deux contre moi en même temps. Quelle aide pourrez-vous nous apporter ? Nous apporteriez-vous une aide militaire si nous étions encerclés par vos voisins ? »

« Nous vous apporterons notre soutien, oui. Notre armée était assez forte pour détruire le royaume de Maluk, nous sommes tout à fait capables de vous défendre même si Frantz et Nyrnal vous attaquaient des deux côtés. Eh bien, si vous vous alliez plutôt avec l’un des autres pays, cela ne changera pas le résultat final. De toute façon, vous serez témoins de notre capacité à piétiner quiconque se trouve sur notre chemin. »

Je prenais un air confiant, mais honnêtement, je ne savais pas si je pouvais me permettre d’envoyer suffisamment de forces pour défendre le duché. Si Frantz et Nyrnal se retournaient contre nous en même temps, nous aurions besoin d’encore plus de puissance militaire qu’auparavant. Ce serait différent de ce qui s’était passé lorsque nous avions vaincu le Royaume de Maluk… et l’Empire de Nyrnal, qui avait pris le contrôle des pays du sud, était particulièrement intimidant.

L’Arachnée avait-elle assez de puissance pour repousser deux pays à la fois ? Je ne le savais pas encore. Mais il fallait que je dise ces mots si je voulais convaincre César. Ce n’était pas quelqu’un avec qui je devais être complètement honnête, et il n’était pas non plus absolument nécessaire qu’il s’allie avec nous.

« Je veux vous croire, mais nous avons d’autres problèmes à régler en dehors des problèmes diplomatiques. Il y a une faction ici qui soutient le fait de laisser le Royaume Papal traverser nos terres pour enquêter sur Maluk. J’ai travaillé dur pour m’y opposer. »

« Hmm. Vous essayez d’empêcher une guerre à tout prix, n’est-ce pas ? »

« Les guerres ne rapportent pas beaucoup d’argent. Faire la guerre n’est pas le travail d’un marchand. »

C’est le genre de réponse que l’on s’attend à entendre de la part d’un pays commerçant.

La guerre n’était pas bonne pour faire de l’argent, c’est vrai. À moins, bien sûr, que l’idée que l’on se fait de l’économie n’implique de massacrer d’autres personnes, de dévorer leur chair et de leur prendre tout ce qu’elles ont.

« Par curiosité, qui est derrière cette faction ? »

« La Maison Lorraine a des liens avec le Royaume Papal de Frantz. Ce sont les représentants du Populat, pour ainsi dire, ils ne viennent pas de Schtraut, mais plutôt de Frantz. »

Oh, Lorraine. Cette maison noble de troisième ordre qui s’est battue avec nous.

« Y a-t-il un moyen politique pour avoir le champ libre ? »

« C’est techniquement impossible. Tous les ducs dans l’histoire de Schtraut ont été dans une certaine mesure soumis aux décisions d’autres factions. »

Apparemment, le chef de l’État n’avait pas vraiment beaucoup de pouvoir. Quel dommage !

« Quel est, selon vous, le choix idéal pour votre pays ? »

« Eh bien, évidemment, je ne veux pas me battre contre ceux qui ont détruit Maluk. Et pour couronner le tout, Nyrnal et Frantz ne nous ont offert aucune protection. Le Royaume Papal cherche seulement à faire passer son armée, tandis que Nyrnal complote pour nous occuper pendant la tourmente. Dans cette optique, faire équipe avec votre camp semble être la bonne ligne de conduite. »

Bien. Donc César est au moins de notre côté.

« Serait-il également possible pour nous d’assister au Conseil international ? » avais-je demandé, sachant très bien que c’était probablement absurde.

« Vous, assister au Conseil… ? En tant que représentante de l’Arachnée ? Je pense que ce serait beaucoup trop difficile. »

« Et si j’y assistais en tant que représentante du Royaume de Maluk ? »

« Il faudrait que vous soyez du Royaume de Maluk pour ça. »

« Je peux m’occuper de cette partie. La question est de savoir si un pays soi-disant en ruine peut participer. »

« Je vais voir si je peux arranger ça. J’envisagerai une compensation plus tard. »

J’espère que la compensation qu’il demande n’est pas extrême.

« Quoi qu’il en soit, réfléchissons tous les deux à cette situation pour l’instant et tirons nos propres conclusions. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant », déclara le duc.

Cela mit donc fin à notre conversation.

 

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« Votre Majesté, est-ce acceptable ? Nous pourrions simplement faire entrer nos forces dans ce pays sans aucune négociation », déclara Sérignan, qui semble insatisfaite.

« Si nous pouvons résoudre un problème par la voie diplomatique, alors c’est acceptable. Si nous utilisions la violence pour briser toutes nos luttes, nous finirions par oublier comment utiliser notre tête. De plus, s’ils finissent par détruire les ponts et les routes, nous perdrons notre chemin de passage trop facilement. Occuper ce pays sans effusion de sang serait le mieux. Le pire scénario possible est que le duché finisse par devenir le centre d’une guerre entre Frantz et Nyrnal. », avais-je répondu en me levant de mon siège.

J’avais vraiment développé un certain attachement à ce pays, et je ne voulais pas le voir ruiné dans une guerre… même si j’étais prête à tout laisser partir en flammes si c’était vraiment nécessaire.

Sérignan et moi étions donc retournées à la soirée qui s’était terminée sans que nous ayons appris quoi que ce soit d’autre de remarquable.

Le duché de Schtraut était dans une situation très difficile. Où le destin le mènerait-il… ?

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4 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    La, on va surement voir la princesse et les autres nobles parasités par l’arachnée joué un rôle dans cette conférence internationale.

  3. Merci pour le chapitre

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