Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 2 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : La guilde des aventuriers

Partie 1

Une fois que nous avions mis toutes nos affaires dans les chambres de l’auberge, nous avions rapidement commencé notre enquête sur Marine. Franchement, faire tomber cette ville semblait être du gâteau. Les murs n’avaient été construits qu’à titre de précaution contre les contrebandiers, et il y avait très peu d’hommes en patrouille. À part les soldats qui marchaient pour maintenir la paix, la protection de la ville consistait en une seule compagnie d’hommes en garnison le long des murs.

Aucun d’entre eux ne semblait prévoir que cet endroit pourrait devenir un champ de bataille. Étant donné que leur voisin occidental venait de tomber, j’avais eu l’impression qu’ils étaient négligents, qu’ils ne se demandaient même pas quand les monstres pourraient se montrer sur le pas de leur porte.

Cela dit, les soldats semblaient travailler à renforcer les défenses de la ville au mieux de leurs capacités. Ils transportaient des matériaux de construction sur les murs, mais cela n’allait pas suffire. Il était clair qu’ils manquaient soit de personnel, soit de fonds pour le faire… ou peut-être des deux. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas comme s’ils n’étaient pas du tout préparés.

« Très bien, rassemblons des informations », dis-je, en conduisant Sérignan, Lysa et l’essaim masqué en ville.

« Des idées sur la façon dont nous devrions nous y prendre ? J’aimerais avoir une idée du terrain tout de suite pour pouvoir l’attaquer quand nous le voulons… mais d’un autre côté, nous devrions enquêter sur les affaires internes de Schtraut au cas où nous voudrions négocier avec eux plus tard. Où devrions-nous aller en premier ? »

Ce monde n’avait pas de journaux ni rien de ce genre. Les journaux étaient une source vitale d’information sur les affaires du monde, ne pas en avoir rendait donc les choses difficiles. Bon, ce n’était pas comme si j’aurais pu lire un journal si j’en avais un, étant donné que je ne pouvais pas lire les langues de ce monde.

« Je ne sais vraiment pas. Si c’était le village, tu pourrais demander à peu près n’importe quoi en allant dans la salle de réunion. C’était le seul endroit où tout le monde se réunit pour parler. », répondit Lysa en secouant la tête.

« Un endroit où tout le monde se réunit… Votre Majesté, peut-être devrions-nous aller dans une taverne ? », dit Sérignan.

« Une taverne… ? Oui, c’est ça. Ça a l’air prometteur. »

Cela dit, j’avais jeté un coup d’œil aux alentours.

Heureusement, j’en avais trouvé une assez facilement. Je ne pouvais pas lire les panneaux, mais l’image géante d’une choppe débordant de bière devant la porte disait tout.

« Entrons. »

« Comme vous voulez, Votre Majesté. »

J’étais entrée dans la taverne avec eux trois à la traîne.

« Hein ? »

Au moment où nous étions entrés, tous les yeux de l’endroit s’étaient fixés sur nous. J’étais habillée avec les vêtements de réfugié que les Essaims Travailleurs m’avaient confectionnés — la robe était encore très belle - et Sérignan et Lysa étaient assez jolies pour attirer le regard des autres femmes. Être le centre de l’attention de tous était donc assez normal

« Ho là, mademoiselle… Savez-vous quel genre d’endroit c’est ? » demanda un petit homme assis près de la porte — probablement un nain.

« Je le sais. »

« Alors vous savez que ce n’est pas un endroit où vous devriez traîner, hein ? C’est ici que les adultes s’assoient pour discuter. Vous êtes un à trois ans trop jeune pour pouvoir vous asseoir ici avec les autres. »

« Oh, c’est ce que tu essayais de dire. »

Le nain disait qu’il était étrange qu’une fille comme moi vienne dans une taverne, étant donné que je n’avais que quatorze ans environ. Je n’y avais pas pensé, j’avais complètement oublié mon âge actuel.

« Je n’en ai peut-être pas l’air, mais je suis en fait assez âgée pour boire. N’est-ce pas, Sérignan ? »

« Aye ! Je veux dire, oui ! Sa Majesté est très certainement en âge de boire. »

« Sérignan ! Tu ne peux pas m’appeler comme ça. Trouve un autre nom à utiliser ici, » lui avais-je dit tout en lui enfonçant un coude dans le côté.

« Hmm. Est-ce que “Mademoiselle” ferait l’affaire ? »

« Je suppose. Allons-y avec ça. »

Nous avions chuchoté pendant tout ce temps, en essayant de recoller les morceaux de notre couverture.

« Eh bien, de toute façon, vous l’avez entendue. Pouvez-vous nous laisser entrer pour qu’on puisse commander quelque chose ? »

« Eh, fais ce qui te plaît. Je me fiche que ta tête soit fichue parce que tu es devenue une ivrogne alors que tu viens à peine de sortir du berceau. », dit le nain d’une voix résignée avant de boire ce qu’il y avait dans sa choppe.

Je m’étais tournée vers mes compagnons.

« Prenons un siège près du comptoir. Gardez vos oreilles ouvertes, d’accord ? »

« Oui, Votre Majesté. »

Nous avions pris quelques sièges au bar.

« Qu’est-ce que ce sera, mademoiselle ? », demanda le barman et propriétaire apparent de l’endroit.

« Du vin rouge, s’il vous plaît. »

Pour être honnête, je n’avais pas besoin de l’avertissement du nain. Je n’étais de toute façon pas une bonne buveuse. L’âge légal pour boire chez moi avait été abaissé à dix-huit ans, alors j’avais déjà bu quelques verres… mais je n’avais jamais trouvé cela agréable. Peut-être que je n’étais pas faite pour ça. Pourtant, je devais au moins faire semblant de boire ici, à la taverne.

« Je vais prendre du lait », gazouilla Lysa.

« Et je prendrai de la bière », dit Sérignan.

Oh, j’aurais pu commander du lait à la place. Eh bien, zut. Pourtant, se rendre dans une taverne et commander du lait, c’est mal. Qu’importe.

Pour l’instant, il fallait simplement s’asseoir et écouter. À tout moment, quelqu’un pouvait être assez détendu par l’alcool pour dire quelque chose d’important.

« Avez-vous entendu parler du Royaume de Maluk ? », murmura le patron après quelque temps.

« Oh, oui, j’en ai entendu parler. Un pays entier vient d’être rayé de la carte. C’est une chose terrible », dit son compagnon.

Quand on parle du loup.

« Qu’en pense le duc ? Si les monstres marchent vers le nord, nous aurons un plus gros problème que l’Empire Nyrnal sur les bras. »

« Non, l’Empire Nyrnal est encore plus effrayant qu’eux. Ils disent que l’Empereur Maximillian est le vrai monstre. »

Hmm… Donc la relation de ce pays avec Nyrnal est franchement hostile. C’est une ouverture dont nous pouvons profiter.

« Les gens de la guilde des aventuriers ont la vie facile. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est d’espionner Maluk pour gagner un peu d’argent de poche. Schtraut peut aller en enfer, ils iront faire leurs affaires ailleurs, ces foutus voyeurs à gages. »

« Ne dis pas ça ! Ces aventuriers se mettent en grand danger. Il n’y a pas assez de gens pour faire toutes les quêtes que le pays doit faire. Et ce n’est pas comme s’ils partaient tous à Maluk. Et pourtant, Maluk a été saccagé par des monstres bizarres… Je tremblerais dans mes bottes si quelqu’un me disait d’aller enquêter dans le nid de quelques bêtes assoiffées de sang dont personne ne sait rien ! »

Il semblerait qu’une organisation appelée guilde des aventuriers fasse des recherches sur le royaume de Maluk. Je vais devoir m’assurer que tous les Essaims Éventreurs situés de l’autre côté de la frontière soient en état d’alerte. Ce serait mauvais de les voir enquêter sur nos affaires internes… Nous devrions fermer nos frontières.

« À la santé des voyous de la Guilde des aventuriers ! Gloire à ces salauds ! »

« Acclamations aux fous imprudents qui valsent dans le nid des monstres à la place de nos lâches chevaliers ! »

Les ivrognes levèrent la voix en trinquant sardoniquement et en tendant leurs verres.

« Cette guilde d’aventuriers a l’air intéressante. Tu en sais quelque chose, Lysa ? » avais-je demandé.

« Je n’en sais pas beaucoup, désolée. Mais des aventuriers se présentaient parfois dans notre forêt pour chercher des prisonniers évadés. Je pense qu’ils sont un peu comme des mercenaires ? »

« Et si on essayait de les rejoindre ? », proposa Sérignan.

« Ça pourrait être problématique. Nous sommes des réfugiés, personne ne sait qui nous sommes. », avais-je dit.

« Des réfugiés de Maluk, c’est ça ? »

Apparemment, le propriétaire de la taverne avait entendu une partie de notre conversation.

« Oui. Nous avons tous fui le Royaume de Maluk ensemble. »

« Cette petite dame en robe ne peut probablement pas faire grand-chose, mais vous deux avec l’armure et l’arc seriez bien à votre place à la Guilde des Aventuriers. Si vous n’avez pas d’autre source de revenus, je pense que la guilde pourrait être une option décente pour vous. »

J’avais noté mentalement qu’il me traitait d’inutile d’une manière si désinvolte. Quand même, ça valait peut-être la peine d’essayer.

« Où peut-on trouver la guilde ? » lui avais-je demandé.

« C’est dans la rue du Mémorial du Duc Sven. Il y a un grand panneau, vous ne pouvez pas le manquer. »

« Merci. Tenez, prenez ça. Vous nous avez beaucoup aidés. »

J’avais laissé tomber une poignée de pièces sur le comptoir, puis j’étais partie, les autres suivaient derrière moi.

« Nous allons nous pencher sur cette guilde d’aventuriers. D’abord, nous devons faire notre chemin dans leur organisation. Il est déjà trop tard pour s’y mettre aujourd’hui, mais allons-y demain. S’ils enquêtent sur ce qui est arrivé à Maluk, ils pourraient découvrir quelque chose que nous préférerions qu’ils ne découvrent pas. », avais-je dit une fois dehors.

« Selon vos désirs, Votre Majesté. »

Sur ce, nous étions retournés à l’auberge ensemble. Les lits étaient confortables, la nourriture était délicieuse et la vue sur la mer était magnifique. Je m’étais rappelée à quel point j’étais satisfaite avant.

Merci, Sérignan. Tu as peut-être un talent caché pour trouver de bons hébergements.

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

  3. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre..

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