Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 2 – Chapitre 11 – Partie 2

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Chapitre 11 : La mort de l’usurpateur

Partie 2

Nous nous étions approchés de la cave à vin. Sa porte était encombrante et faite de métal, cela ressemblait plus à une porte de coffre-fort blindée.

« La cave à vin sert également d’abri en cas d’urgence, l’entrée est donc assez solide. »

« Il n’y a pas de tunnel de fuite ? »

« Aucun dont j’ai entendu parler, mais je ne peux pas nier cette possibilité. C’est après tout leur dernier bastion. »

Ce ne serait pas drôle s’ils s’échappaient maintenant que nous sommes arrivés jusqu’ici. Il fallait que je rattrape Léopold quoi qu’il arrive et que je lui donne une leçon.

« Sérignan, peux-tu ouvrir cette porte ? »

« Je vais m’en occuper. »

Sérignan sortit son épée sainte corrompue et se dirigea vers la porte.

« Haaaaah ! »

La voix de Sérignan jaillit de ses poumons au moment où elle brandit son épée vers la porte. À ma grande surprise, elle l’avait en fait coupée en deux, envoyant les deux moitiés au sol. La chose avait quatre centimètres d’épaisseur, j’étais donc assez choquée. Sa lame avait donc réussi à la couper.

« Je détecte de multiples êtres dans cet endroit, Votre Majesté. Ils ne sont pas tous humains », m’avertit l’Essaim Éventreur.

« Faites attention, vous deux. On ne sait pas ce qui peut se cacher là-dessous. »

Ce que l’Essaim Éventreur avait dit me dérangea.

Qu’y a-t-il en bas qui ne sent pas l’humain ?

« Selon vos désirs, Votre Majesté. »

« Vous pouvez vous reposer. »

Sérignan et Roland s’avancèrent dans la sombre cave à vin. Je pouvais certainement sentir quelque chose qui se cachait là-dessous. Un grognement animal venait d’en bas, ainsi que le bruit de quelque chose qui se tordait.

Je n’avais jamais été douée pour ce genre de frayeurs…

« Soyez vraiment sur vos gardes, il y a quelque chose en bas… »

Mais avant que je ne puisse finir ma phrase, un cri d’animal faillit me briser les tympans.

« Bon sang ! N’ai-je pas dit plus d’anges ou de monstres ? ! »

J’entendais les étagères et les bouteilles s’écraser sur le sol alors que la bête s’approchait de plus en plus. Je n’avais aucune idée du genre de créature qui pouvait produire ce son, mais à mesure qu’elle approchait, je m’étais retrouvée figée dans la peur.

« Votre Majesté, vous devez revenir ! »

L’Essaim Éventreur m’attrapa et me tira hors de la cave.

Alors que j’étais jetée hors de la cave, la bête apparut. Elle ressemblait à un serpent géant, sauf qu’elle avait des pattes et des ailes de coq. Une substance qui ressemblait à de la fumée nocive sortait de sa bouche.

« C’est un basilic ! », s’exclamait Roland en sortant une épée longue noire semblable à celle de Sérignan.

« Un basilic ? Tu veux dire une de ces espèces de serpent venimeux ? »

Je le lui avais demandé, me souvenant vaguement d’avoir entendu parler de cette créature.

« Oui, le duché est l’habitat naturel des basilics. On dit que leur venin a été utilisé dans le passé pour assassiner des ducs. C’est un type de monstre très connu, et la guilde des aventuriers lance même souvent des quêtes pour réduire leur population. »

Pendant qu’il parlait, il utilisa son épée pour dévier les crocs aiguisés du basilic qui secouait la tête et s’élançait vers lui. Cela ne fit qu’accroître la colère de la créature, l’incitant à attaquer Roland avec encore plus de férocité.

« Du poison, hein ? Cette chose devait être leur atout. »

J’avais regardé la fumée toxique qui s’échappait de la bouche du Basilic.

« Ils faisaient entrer l’ennemi par imprudence dans la cave, où le basilic les empoisonnait et les mangeait. Mais cela ne marchera pas si facilement contre nous. Ne faites pas attention au poison, vous deux. Tuez-le simplement. »

« Compris, Votre Majesté. »

Chaque fois que le Basilic expirait, il expirait plus de fumée toxique dans la cave à vin. Si un être humain normal entrait dans la cave, il commencerait probablement à cracher du sang jusqu’à ce qu’il succombe au poison. Mais cela ne faisait rien aux Essaims, dont la résistance au poison était l’une des compétences raciales. Ils pouvaient facilement traverser le poison mortel et le gaz neurotoxique sans même ressentir un picotement.

Roland était devenu un Essaim, et Sérignan en était un dès l’origine, le poison ne les avait donc pas du tout effrayés. Ils n’avaient qu’à affronter ce monstre vicieux. Moi, par contre, je n’étais pas un vrai Essaim, et donc rentrer dans ce brouillard toxique me tuerait.

« Haaah ! »

« Graaah ! »

Sérignan et Roland sautèrent sur le basilic, leurs épées tirées.

« Skreeeeah ! »

Le basilic hurla alors que les lames tranchaient les écailles le long de son torse.

Malgré ses blessures, le basilic continua de lancer des attaques. Il fit un mouvement de griffes vers Sérignan et tenta d’enfoncer ses crocs dans Roland, mais chacun d’eux dévia et bloqua les attaques. Le basilic n’était plus une menace, il était devenu la proie d’un prédateur plus puissant.

Les attaques de Sérignan et de Roland accaparaient peu à peu la créature.

« Roland, finissons-en ! », s’exclama Sérignan alors que le basilic titubait vers l’arrière.

« Compris, Mlle Sérignan ! »

Le duo se déplaça en parfaite synchronisation, enfonçant leurs lames dans le corps du basilic. L’épée de Sérignan lui transperça la gorge, tandis que celle de Roland lui transperça le cœur. De l’écume sanglante jaillit de la bouche du basilic, se répandant sur le sol de la cave.

Cette créature pouvait être tuée par de simples aventuriers, elle n’était donc pas de taille face à Sérignan et Roland. Le basilic s’affaissa pathétiquement sur le sol, crachant du poison, et envoya son dernier souffle toxique.

« Est-ce que c’est fait ? »

« Oui, Votre Majesté. »

Sérignan essuya le sang du basilic sur sa lame.

« Il ne reste plus qu’à trouver Léopold le lâche. »

« Maintenant, il devrait y avoir une pièce cachée quelque part dans cette cave à vin. Ils ne sont probablement pas restés dans la même pièce que le basilic, en supposant qu’ils ne soient pas complètement stupides. Essaim Éventreur, repère-les. », avais-je dit.

Nous étions de retour à la chasse. J’étais entrée dans la cave à vin après avoir attendu que l’air soit renouvelé. Je jetais un coup d’œil à un placard que le basilic avait renversé de travers pendant son déchaînement.

« Votre Majesté, l’odeur semble venir de derrière l’armoire. »

Apparemment, j’étais arrivée par hasard à l’entrée secrète.

« Bon travail, Essaim Éventreur. Vous y entrez probablement en déplaçant cette armoire de côté. Regardez le sol. Il y a des marques qui ressemblent à quelque chose qui a glissé sur le sol. Roland, tu ouvres la porte. Sérignan, Essaim Éventreur, couvrez-le. »

« Selon vos désirs. »

Roland repoussa l’armoire, tandis que Sérignan et l’Essaim Éventreur se préparaient à entrer dans la pièce.

« Je l’ouvre ! », s’exclama Roland

Celui-ci venait d’ouvrir la porte secrète, son épée à la main.

« Yaaargh ! »

Alors que la porte s’ouvrait, un groupe de soldats sortit de la pièce secrète. Sérignan sauta en avant, les abattant un par un, tandis que l’Essaim Éventreur utilisait ses faux et ses crocs pour tuer les autres.

« Attendez ! Ne me tuez pas ! », gémissait quelqu’un de l’intérieur alors que le dernier soldat tombait.

« Sortez de là, Leopold. Je suppose qu’ils vous appellent Duc Lorraine maintenant. »

« Qui êtes-vous ? ! »

« Grevillea, Reine de l’Arachnée. Êtes-vous Léopold de Lorraine ? »

Je n’avais même pas besoin de demander, je savais que c’était le même homme qui s’était moqué de moi pendant cette soirée. Un homme si lâche et si misérable que Roland ne pouvait même plus le considérer comme un frère.

« C’est vrai. Je suis le Duc Lorraine, le dirigeant de Schtraut. Je me suis préparé à faire la paix avec vous. J’ai une… proposition ! Oui ! Une qui sera bénéfique pour nous deux. Je sais qu’aucun de nous ne veut cette guerre ! »

« Vous voulez quoi, là ? Eh bien, malheureusement pour vous, je ne cherche pas la paix. La seule chose que je veux, c’est votre tête sur une pique. »

Avec cela, l’Essaim Éventreur traîna Léopold à l’extérieur.

« Maintenant, qu’allons-nous faire de vous ? Je dois dire que voir ce que vous avez fait à Marine m’a vraiment énervée. Je me suis dit qu’il serait juste de me venger pour ça. Hmm, mais comment devrais-je m’y prendre ? »

« S’il vous plaît, ne… Je vous en supplie ! J’essayais seulement de protéger mon pays ! »

Peut-être qu’il y croyait au fond de lui, mais la façon dont il s’y prenait était si horrible que nos méthodes de « rétablissement de la paix » en avaient pris pour leur grade. Ce vieux maréchal avait dit que l’instinct humain était tenu en échec par les petites menottes de la conscience, mais cet homme n’avait rien de tout cela.

Je n’étais évidemment pas du genre à critiquer les gens qui manquaient de conscience, mais je détestais quand même passionnément cet homme. Pourquoi les aventuriers et la réceptionniste qui nous avait bien traités avaient-ils dû mourir ? Pourquoi les gens avec qui nous avions bavardé à la taverne en avaient-ils fait partie ? Pourquoi cet homme devait-il continuer à tuer tous ceux avec qui nous étions impliqués ? C’était exaspérant.

Je le déteste.

« Il doit payer », avais-je conclu.

Je m’étais alors tournée vers Roland.

« Ça ne te dérange pas que je fasse ce que je veux avec ton frère ? »

« Allez-y. Il n’est plus mon frère maintenant. »

« Roland ! As-tu oublié que nous sommes une famille ? ! Toutes les choses que nous avons faites ensemble, tout ce que j’ai fait pour toi ! Et pourtant tu m’abandonnes !? Le Dieu de la Lumière ne pardonnera jamais cela ! C’est de la trahison ! »

Suite à ces mots, Roland fit une grimace, mais ce n’était pas dû à un pleur.

« C’est toi qui m’as abandonné en premier, Léopold. Tu es celui qui a causé tout ça. Je t’ai dit de faire attention en mettant en accusation le duc Sharon, mais tu m’as ignoré. Si l’enfer existe vraiment, j’espère que tu y passeras l’éternité, à mijoter tes regrets. »

L’homme parlant avec tant de conviction n’avait plus d’amour familial dans ses yeux. Il regardait Léopold avec dégoût, comme s’il était une vermine.

« Aucune objection ? Bien », lui dis-je en sortant un essaim de parasites de ma manche.

« Alors, commençons votre exécution. »

J’avais toujours un essaim parasite avec moi au cas où j’en aurais besoin. Et franchement, j’avais vraiment besoin d’en avoir un là.

« Sérignan, immobilise-le et tiens sa bouche ouverte. »

Sérignan fit ce que je lui avais dit. J’avais poussé sans cérémonie l’Essaim Parasite entre ses lèvres. Celui-ci se glissa dans sa gorge, s’y fixa et commença à étendre ses tentacules dans son cerveau.

« Arrache tes propres ongles », lui avais-je ordonné.

Leopold fit ce qu’on lui avait dit. Il s’était mis à s’arracher les ongles, tout en criant.

Cela doit être douloureux, Leopold. Un vrai cauchemar angoissant. Mais les gens de Marine n’ont-ils pas souffert de quelque chose de bien pire ?

« Casse tes propres doigts. »

« Arrache-toi les oreilles. »

« Crève-toi les yeux. »

J’avais donné un ordre après l’autre, et Leopold obéit, en criant et en pleurant tout le temps.

« Roland, c’est dur pour toi de regarder ça ? »

« Non. Cet homme a trahi son propre pays et a condamné des millions d’innocents à la mort. Ce que vous faites est loin d’être suffisant. »

« Vraiment ? Wôw. Sais-tu que tu es vraiment quelque chose, toi ? »

Si je devais voir un parent traverser une telle épreuve, j’essaierais de l’arrêter quoi qu’il arrive. Je ne suis rien d’autre qu’une bien faible humaine.

« Voici donc mon dernier ordre. Utilise cette épée pour t’ouvrir les tripes et t’arracher les entrailles. »

J’avais donné mon ordre final. Blesser davantage cet homme ne ferait rien pour ramener les personnes gentilles de Marines. Cette vengeance n’était qu’une forme d’autogratification. Elle n’avait servi qu’à satisfaire mon côté sadique. Je ne savais pas si elle était née de la conscience collective ou si elle avait fait partie de moi au départ.

« Gaaah... Aaagh... »

Léopold s’était déchiré l’estomac et commença à retirer faiblement ses organes internes. Alors que son sang s’accumulait sur le sol, Leopold y tomba dedans et cessa de bouger.

« C’est fini maintenant. La vengeance est vraiment une chose si creuse », avais-je chuchoté en regardant son corps mutilé.

« Vous l’avez traduit en justice, Votre Majesté. C’était juste. »

« Je ne peux que prier pour que ce soit le cas. En tout cas, pas ce Dieu de la Lumière. »

Ceci dit, j’avais laissé la cave à vin derrière moi. C’était enfin terminé.

À moins que… ?

Avec la mort de Léopold, le Royaume Papal de Frantz allait probablement traverser la frontière pour occuper le territoire du duché. La tâche de les arrêter me revenait, à moi, la reine de l’Arachnée.

C’est mon… Je suis… Je…

« Votre Majesté ? ! »

Je suis… tout d’un coup vraiment fatiguée…

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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