Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 1 – Chapitre 8 – Partie 2

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Chapitre 8 : La bataille de la rivière Aryl

Partie 2

« Fils de l’homme. Cherchez-vous le salut ? », demanda Mayaliel.

« Nous le cherchons ! Nous nous battons pour notre survie ! Si nous ne pouvons pas nous débarrasser de ces monstres vils, le royaume de Maluk tombera ! Des centaines de milliers de citoyens seront massacrés ! S’il vous plaît, apportez-nous votre aide ! »

« Très bien. Je vous aiderai. Ces êtres sont certainement très vils. Par mon devoir d’ange, je vais les terrasser ! »

Après avoir dit ça, Mayaliel s’était envolé puis plongea vers les rangs des Essaims Éventreurs. En balançant sa lame, elle transperça des centaines d’Essaims d’un seul coup. Les Essaims Éventreurs, capables de repousser la plupart des attaques, tombaient comme des mouches.

La même chose s’était produite la dernière fois, lorsque l’Essaim avait combattu Agaphiel. Ils ne pouvaient pas espérer l’égaler. L’épée de Mayaliel était aussi puissante que les rayons de lumière d’Agaphiel. Elle transperçait les robustes exosquelettes des Essaims Éventreurs comme un couteau coupant dans du beurre chaud, les éliminant par douzaines chaque seconde.

Les Essaims Éventreurs s’étaient élancés sur Mayaliel comme des animaux sauvages, mais leurs crocs et leurs faux n’eurent aucun effet. Les anges étaient des êtres spéciaux, soit protégés par un mystérieux pouvoir, soit simplement doués d’une endurance sans faille. C’était le pire adversaire possible de l’Arachnée.

De plus, les anges étaient immunisés contre presque tous les types d’attaques, ce qui en faisait des adversaires très rusés. Le seul témoignage de la défaite d’un ange était dû à une tentative d’invasion par l’Empire de Nyrnal, et la manière exacte dont ils s’y étaient pris n’était pas encore claire.

« C’est tout ce que vous, bêtes immondes, pouvez faire !? Alors vous périrez ici ! »

Mais alors que Mayaliel se préparait à balayer le prochain groupe d’Essaims…

« Haaah ! »

Quelqu’un était venu du flanc des Essaims Éventreurs et l’avait attaquée. Ses mouvements étaient bien trop rapides et fluides pour appartenir à l’un des Essaims Éventreurs. C’était naturel, bien sûr, car celle qui venait à Mayaliel n’était autre que Sérignan.

« Un autre moucheron apparaît ! »

Sérignan cracha en balançant son épée sur Mayaliel, qui fut complètement pris au dépourvu.

« Par la volonté de notre reine, vous allez rouiller sur ma lame ! »

« C’est une épée sainte corrompue ! Espèce de créature maudite… Es-tu un paladin déchu !? »

« Mon passé n’a aucune importance ! Je ne suis que la lame et le bouclier de Sa Majesté ! »

Sérignan n’avait pas faibli, lançant une nouvelle attaque contre l’ange.

« Ainsi soit-il ! Je te frapperai de toutes mes forces ! »

Mayaliel déploya ses ailes et s’envola dans les airs, puis plongea vers Sérignan avec son épée longue à portée de main.

« Ngh ! »

Le puissant bombardement en piqué de Mayaliel fit tomber Sérignan au sol.

« Je ne tomberai pas ! Je suis le chevalier de Sa Majesté ! Quoi qu’il arrive ! »

Sérignan se releva et sauta à nouveau, se précipitant sur Mayaliel.

« Tes efforts sont vains, vilaine ! »

Mayaliel échappa à la frappe et s’avança en douceur pour une contre-attaque.

Son genou s’enfonça dans l’estomac de Sérignan. Sérignan tomba, gémissante de douleur, et parvint à peine à se relever. Son rôle de chevalier de la reine était au cœur de sa combativité, c’est ce qui faisait de Sérignan un individu et la distinguait du reste du collectif.

« Je peux encore me battre ! Je suis le chevalier de Sa Majesté, et rien de ce que vous me ferez ne changera cela ! »

Sérignan avait rapidement corrigé sa position et passa à l’attaque suivante. Sauf que cette fois, elle ne se contentait pas de balancer son épée sur l’ange.

« Rngh ! Des fils !? »

Sérignan tira des fils adhésifs de sa queue, les enroulant autour de Mayaliel et de son épée longue et la tirant vers l’avant. Incapable de maintenir sa posture, Mayaliel tomba vers Sérignan. Au même moment, Sérignan commença sa charge. Cette tactique avait permis de renverser le cours de la bataille en un instant.

« Prenez ça ! »

L’épée corrompue de Sérignan transperça le corps de Mayaliel, et un cri jaillit de la bouche de l’ange.

« Et ça ! »

Comme si elle se délectait de la torture, Sérignan assaillit son adversaire, coup après coup, tailladant les épaules de Mayaliel, lui poignardant le ventre et lui lacérant les jambes.

« Il y a bien plus que ça ! Vous allez souffrir jusqu’à ce que la mort vous réclame, misérable moucheron ! »

« Cesse, lâche ! Arrête ça tout de suite ! »

Les fils limitaient complètement les mouvements de Mayaliel, et l’épée s’enfonçait sans cesse dans sa chair. L’ange ne pouvait pas bouger devant l’immense loyauté de Sérignan et la force qu’elle lui accordait. Mayaliel ne pouvait que maudire, car elle subissait les sévices sadiques du chevalier.

« Sois maudite… Sois maudite ! Ne crois pas que cela suffise à faire tomber un ange ! »

À ce moment, Mayaliel arracha de force les fils et se lança sur Sérignan.

« Goûte ma lame, vilaine ! »

« Non, vous allez périr ! »

Sérignan et Mayaliel s’affrontèrent, chacun tenant une lame à la main.

« Hack ! »

Le cou de Mayaliel avait été tranché de part en part. C’était sans aucun doute une blessure mortelle. L’ange ne saigna pas de la coupure, mais éclata en particules de lumière, comme Agaphiel l’avait fait avant elle, et disparut de ce monde.

« Le sublime Mayaliel a été vaincu !? Ce n’est pas possible ! »

« Impossible ! Un ange ne peut pas être tué ! »

En voyant Mayaliel disparaître, les soldats Maluk atteignirent de nouveaux sommets de terreur. Leurs anges étaient censés être des êtres saints tout-puissants et incontestables qui régnaient sur tout. Les soldats n’avaient tout simplement pas cru que Mayaliel pouvait être vaincu au combat.

Mais ils avaient oublié que les Chevaliers de Saint-Augustin, qui pouvaient aussi invoquer un ange, avaient déjà été vaincus avec facilité. De toute évidence, ils n’avaient aucun moyen de connaître le véritable pouvoir que possédait l’Essaim Chevalier Sanglant Sérignan. Après tout, comment les hommes du royaume auraient-ils pu imaginer que cette seule créature avait la capacité latente de faire tomber un dieu ?

« Stupides humains ! Vous allez tous vous agenouiller devant notre reine ! », proclama Sérignan d’un geste de son épée.

« Tout est fini ! Nous sommes fichus ! »

« Ne fuis pas, idiot ! Nous nous battrons jusqu’au dernier homme debout ! »

Leur chaîne de commandement était déjà en pagaille. Les soldats tentaient de déserter leurs postes à gauche et à droite, et les sous-officiers les avaient tous abattus pour leur trahison. Pour les soldats, ce champ de bataille était un lieu où amis et ennemis pouvaient venir prendre leur vie.

« Hé, vous là ! Vous pouvez parler notre langue ? Ne pouvons-nous pas négocier ? Selon vos conditions, nous pourrions nous rendre à votre armée. », dit Stefan en s’adressant à Sérignan.

Il cherchait à savoir s’il était possible pour eux de se rendre. Il s’agissait d’un sort préférable au massacre, et cela lui permettrait, ainsi qu’à ses soldats, de survivre un jour de plus.

Oui, Stefan voulait vivre. Il voulait sortir de cette atroce bataille, épouser la belle Elizabeta et la connaître au plus profond d’elle-même.

« Balivernes. Nous sommes l’Arachnée, l’Essaim qui couvrira le monde. Votre peuple a fait du mal aux amis de notre reine, a tué nos camarades et a prévu d’en tuer beaucoup d’autres de notre espèce. Et maintenant, vous parlez de reddition ? », lui dit Sérignan en se moquant de lui.

Elle pointa sa lame sur Stefan.

« Prenez votre épée. Si vous vous dites guerrier, battez-vous jusqu’au bout. Nous écraserons vos efforts, ne laissant que le désespoir. »

« Urgh ! Pas le choix, alors ! Messieurs, préparez vos armes et retournez à l’intérieur ! Mages, lancez vos sorts à pleine puissance ! Infanterie lourde et piquiers, formez un cercle autour des mages ! »

Les soldats firent ce qu’il disait, et bientôt un épais amas de boules de feu se mit à pleuvoir sur l’Arachnée, mettant le feu à un grand nombre d’Essaims Éventreurs.

« Continuez à avancer ! Au nom de Sa Majesté ! » s’écria Sérignan.

Sérignan et les Essaims Éventreurs se précipitèrent dans les grandes averses de feu, se rapprochant de l’armée de Stefan. Les Essaims Éventreurs, qui étaient les unités les plus rapides du jeu, entrèrent en contact avec la formation militaire en quelques instants. Les têtes des soldats de l’infanterie lourde furent tranchées avec leurs faux et les piquiers furent rapidement transpercés au niveau de la poitrine avec leurs crocs. Bientôt, les Essaims avaient entièrement passé à travers le mur vivant de l’ennemi.

C’était un massacre.

Leurs protecteurs disparus, les mages furent mis en pièces. Ensuite, l’Essaim changea de cap et réduit les quelques soldats restants en viande hachée.

« C’est fini. »

Au moment où Sérignan fit cette proclamation, tous les soldats avaient été éliminés. Leur commandant, celui qui s’appelait Stefan, était mort. Son corps éviscéré avait été mélangé aux restes ravagés des autres soldats, déchiquetés au point d’être méconnaissables. Ses membres avaient été arrachés comme s’il s’agissait d’un jouet d’enfant, et son visage s’était effondré après avoir reçu une faux à la tête.

« Bon travail, Sérignan. »

« Merci, Votre Majesté. Maintenant, nous pouvons tous traverser la rivière. »

Quand tout fut terminé, la reine de l’Arachnée, qui avait commandé la bataille de loin par la conscience collective, arriva pour remercier ses troupes.

« Vous avez tous bien travaillé. Ce fut une bataille difficile, mais nous en sommes sortis victorieux. Plus rien ne s’oppose à nous. Ensuite, nous allons nous regrouper avec les unités du nord et du sud et marcher sur Siglia. Cela signifiera la fin de ce pays. »

« Gloire à notre reine ! »

« Gloire à notre reine ! »

Tous les Essaims présents se plièrent et firent une génuflexion en même temps. Leur posture unifiée rendit encore plus évident le fait qu’ils avaient effectivement gagné.

« Pourtant, Sérignan, tu as cette habitude de trop parler. Tu finiras par te mordre la langue si tu parles trop pendant la bataille. Concentre-toi sur le fait de tuer ces merdeux devant toi. »

« Mes excuses, Votre Majesté. »

Ainsi, la bataille de la rivière Aryl s’était terminée par la victoire de l’Arachnée. Le royaume de Maluk se trouvait alors dans une position très précaire. Il avait perdu toutes ses défenses naturelles, et ses lignes de défense restantes avaient été forcées de se replier sur la capitale.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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