Jinrou e no Tensei – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 40

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Chapitre 3

Partie 40

« Je vois, donc on ne peut pas utiliser le pas comme unité de mesure pour les cartes... Je suis désolée. »

Alors que j’étais désolée, il y avait quelque chose qui me harcelait.

« Mais pourquoi avez-vous poussé toute la cartographie sur moi en premier lieu, Firnir ? »

« Parce que je suis vraiment mauvaise dans ce genre de choses. »

Vous ne pouvez pas être sérieuse.

« Des tâches importantes comme celles-ci sont censées être vérifiées par plusieurs personnes pour s’assurer qu’aucune erreur n’a été commise ! »

« Je ne suis que votre garde ! Je fais très bien mon travail ! »

« Quel travail !? Il n’y a pas d’ennemis ici ! »

« Oui, il y en a ! »

« Non, il n’y en a pas ! »

« Il y en a vraiment ! »

Nous avions continué à marcher pendant que nous nous disputions. Mais après quelques pas, j’avais senti le sol s’effondrer sous moi.

Il me semblait que j’étais momentanément évanouie à cause de la chute.

« Owww... »

J’avais entendu Firnir gémir dans l’obscurité. Des lumières rouges et violettes dansaient au bord de ma vision. Dieu merci, il semble qu’elle soit aussi en sécurité.

« Oof... »

J’avais eu du mal à me relever et j’avais examiné mon environnement. Une faible lumière brillait sous mes pieds, mais à part cela, il y avait juste l’obscurité.

« Qu’est-il arrivé à nos lampes ? »

« Elles se sont cassées. »

La voix de Firnir venait juste à côté de moi. Il me semblait que la lumière à mes pieds était la lueur mourante de nos lampes. L’huile qui s’était répandue d’elles brûlait encore.

« Oh non, le feu s’éteint ! Nous avons besoin de quelque chose qui peut brûler, maintenant ! »

« Compris ! »

Firnir avait enlevé sa chemise et me l’avait tendue.

« Êtes-vous sûre que cela ne vous dérange pas ? »

« Ouais, dépêchez-vous maintenant ! »

« T-Très bien... si vous le dites. »

Je suppose que je suis la seule à pouvoir la voir. Impressionnée par sa détermination, j’avais plongé sa chemise en coton dans la flaque d’huile. Elle prit feu immédiatement. Dieu merci, c’est du coton, mes vêtements en chanvre ne brûleraient pas aussi facilement.

« Mais je ne peux pas le porter comme ça. »

J’avais enroulé la chemise en feu autour de mon fourreau, en faisant une torche de fortune. Cela ne durerait pas trop longtemps, mais nous devions maintenir ce feu allumé ou nous serions aveugles. J’avais ensuite récupéré la mèche de la lampe cassée et transféré la flamme dessus. Firnir leva les yeux et marmonna : « Nous sommes tombées loin... »

J’avais soulevé la torche au-dessus de ma tête, mais sa lumière n’avait pas pu atteindre le plafond.

« Je suis étonnée de ne pas avoir été plus gravement blessée par une chute comme celle-là. »

En marmonnant cela, j’avais réalisé quelque chose. Si j’avais atterri sur le sol en pierre, j’aurais dû au moins casser quelques os. J’avais regardé Firnir, qui avait souri.

« Ravie de voir que vous n’êtes pas blessée. »

M’a-t-elle sauvée ? Firnir ne déclara plus rien et commença silencieusement à rassembler nos affaires éparpillées.

« C’est une assez grande salle, donc nous pourrions trouver quelque chose qui pourrait nous aider. »

« Ah, hé !? Si vous vous déplacez trop… »

Firnir s'arrêta de parler, et je courus précipitamment après elle.

Il y avait deux sorties dans la pièce dans laquelle nous étions tombées. L'obscurité était totale, et je ne pouvais pas distinguer ce qui les dépassait. Laissons explorer pour plus tard. Alors que la chambre dans laquelle nous étions n’avait pas d’escalier, il y avait plein d’éclats de bois et de planches cassées partout. D’après ce que je pouvais dire, c’était à l’origine des meubles. Mais maintenant, ils étaient juste des morceaux de bois brisés. Attendez, est-ce que cela a amorti notre chute ?

« On dirait qu’ils vont brûler. »

« Attendez, vous voulez y mettre le feu !? »

Je n’avais même pas envisagé de brûler les choses que nous avions trouvées dans les ruines. Et s’il s’agissait d’artefacts précieux ?

« Qu’allons-nous faire s’il s’avère qu’il s’agissait de reliques importantes ? Nous pourrions être maudits, ou pire... »

Firnir me fit un sourire rassurant et commença à ramasser des morceaux de bois cassés.

« Nous pouvons nous en inquiéter si cela se produit réellement. Bon, maintenant nous devons nous dépêcher, sinon le feu va s’éteindre. »

Elle avait raison. Sa chemise était sur le point de brûler complètement. Après en avoir débattu pendant quelques secondes, j'étais arrivée à une décision.

« Notre sécurité est la priorité absolue en ce moment. Brûlons ce bois. »

« Compris. »

Firnir sortit sa hachette et coupa le bois en morceaux cylindriques. Elle rassembla ensuite les extrémités des cylindres ensemble, créant un motif radial en spirale vers l’extérieur.

« Qu’est-ce que c’est que cette forme ? Ne pensez-vous pas que c’est une façon étrange d’organiser le bois ? »

Firnir mit le feu à un bâton au centre et elle déclara : « Il suffit de regarder. C’est ainsi que les Centaures font les choses. »

Le feu de Firnir commença en étant minuscule. Parmi les bâtons qu’elle avait disposés, seuls ceux du centre avaient pris feu.

« Hmm, je l’aurais peut-être rendu trop fort. »

Firnir avait sorti l’un des rares bâtons enflammés. Une partie importante de son carburant ayant disparu, le feu s’était encore affaibli. Je commençais à devenir un peu irritée de voir à quel point elle était petite, mais Firnir hocha simplement la tête de satisfaction. Elle me fit signe et elle me déclara : « Cela devrait être bon. Je suis un peu fatiguée, alors reposons-nous un peu. »

« T-Très bien... »

Le feu n’était pas trop chaud, mais suffisamment grand pour éclairer notre environnement. Firnir continua à ajuster la position des bâtons pour réguler le feu.

« Il ne fait pas si froid ici, et nous ne cuisinons rien, donc nous n’avons pas encore besoin d’allumer le feu. C’est ainsi que les Centaures tirent le meilleur parti du bois dont ils disposent. »

« Je vois... je comprends maintenant. »

Elle avait raison, nous n’avions pas besoin d’un feu plus puissant que celui-ci si nous voulions simplement nous reposer. Quand j’avais réalisé cela, je m'étais sentie un peu gênée.

« Vous avez absolument raison, Firnir. Il y a une limite à la quantité de bois dont nous disposons. Je suis désolée de douter de vous. J’aurais simplement gaspillé toute notre précieuse lumière. »

Comme je suis née fille d’un vice-roi, je n’aurais jamais eu à me soucier d’économiser du bois de chauffage. Je n’avais même jamais réalisé que d’autres personnes voudraient l’utiliser efficacement pour tirer le meilleur parti du peu dont elles disposaient. La lueur du feu illumina le sourire de Firnir, et je me sentais encore plus mal d’être si stupide.

« Firnir, avez-vous ramassé votre propre bois de chauffage avant de devenir vice-roi ? »

« Ouais. J’avais l’habitude de brûler tout ce que je pouvais mettre la main en fait ! Lorsque vous vivez dans les plaines, le bois d’allumage est difficile à trouver. »

Bien qu’elle ait souri si joyeusement, je pouvais dire à partir de cette seule déclaration qu’elle devait avoir eu une vie beaucoup plus difficile que moi. En fait, par rapport à elle, je n’étais qu’une petite fille protégée qui ne savait rien. Me sentant inutile, j’avais commencé à fouiller dans mon sac. J’avais sorti une miche de pain écrasée. Il avait en fait été plat au début, donc la chute n’avait pas beaucoup changé sa forme.

« Vous n’avez rien mangé depuis que nous sommes descendus ici, non ? Voudriez-vous du pain ? »

« Oui merci ! »

« Hé, attendez, ne mangez pas tout ! Quel genre de personne fait ça !? »

Firnir, qui venait de prendre une énorme bouchée dans le pain et était sur le point d’en prendre une autre, pencha la tête d’un air interrogateur.

« Ce n’était pas juste pour moi ? »

« C’était pour nous deux ! Donnez-moi la moitié ! »

J’avais oublié que les Centaures mangeaient bien plus que les humains. Je suppose que cela avait du sens, car ils étaient aussi gros que des chevaux. Même si j’avais les bonnes connaissances, à moins que je ne les utilise, je ne pourrai pas tout faire parfaitement comme le fait le Maître...

« Je suis contente que l’air ne soit pas très moisi. »

Après avoir fini sa moitié de pain, Firnir prit quelques petites gorgées de notre précieuse réserve d’eau et me fit un sourire. J'étais étonnée qu’elle puisse sourire dans une situation comme celle-ci.

« Devrait-ce être le cas ? »

« Oui. En général, l’air emprisonné sous terre depuis des lustres sent le moisi. C’est mauvais pour votre corps, il vaut donc mieux ne pas passer trop de temps dans des endroits comme celui-là, comme des cavernes ou des puits de mine. »

« Je vois... »

« Dans certains endroits, l’air stagne depuis si longtemps qu’une seule respiration peut vous tuer. C’est ce que mon chef de clan m’a dit. »

J’avais mangé la moitié de ma propre portion de pain et enveloppé le reste dans un chiffon propre avant de le mettre dans mon sac.

« Par chef de clan, voulez-vous dire votre père ? »

« Non, je suis la prêtresse du clan, donc le chef de clan ne peut pas être mon père. »

Firnir replia ses jambes sous elle et réarrangea son modèle de bâtons.

« Je suis née avec plus de mana que d’habitude. C’est pourquoi je suis plus forte et plus rapide que les autres Centaures. Et c’est pourquoi je suis la prêtresse de notre clan. »

« Prêtresse ? »

J’avais entendu dire que même si elle avait à peu près mon âge, elle était la leader de la race Centaures. Je suppose que dans la société Centaures, c’est la prêtresse qui détient le plus de pouvoir.

« Vous avez donc fait votre chemin vers le sommet en faisant vos preuves. Contrairement à moi, qui viens d’hériter de la position de son père. »

« Nous ne sommes pas vraiment si différents, vous savez. »

Firnir secoua la tête et rapprocha quelques-uns des plus longs bâtons.

« Je ne faisais rien avec mon talent, alors la tête du clan a commencé à s’énerver. Puis avant que je le sache, il a commencé à me forcer à apprendre les arts martiaux, la stratégie et tout le reste. Puis, quand j’ai fini son cours de formation de l’enfer, il m’a fait devenir le disciple du grand sage Gomoviroa. »

« Gomoviroa est… le Seigneur-Démon, n’est-ce pas ? »

Je ne l’avais pas rencontrée moi-même, mais apparemment, elle était le maître de Maître Veight. Il avait dit que ses pouvoirs étaient si grands qu’ils rivalisaient avec les dieux. Firnir sourit amèrement.

« Ouais, mais le problème est que je ne peux pas du tout utiliser la magie ! Je suis trop stupide pour maîtriser tout ça ! »

« Sérieusement ? »

« Pourtant, elle m’a appris à lire et à faire des nombres. Les Centaures n’ont pas de langue écrite, donc je suis l’un des rares Centaures alphabétisés là-bas ! »

« Je-je vois... Il semble que vous ayez traversé pas mal de choses. »

Même si cela ne me paraissait pas impressionnant, cela avait dû être difficile pour elle d’apprendre. En pensant cela, j’avais murmuré distraitement : « Vous êtes incroyable, Firnir. »

« Hein ? D’où cela vient-il !? »

« Oh... ne vous inquiétez pas pour ça. »

J’avais enlevé ma ceinture d’épée et je m’étais couchée sur ma cape.

« Je vais faire une petite sieste. »

Dormir me rafraîchirait les pensées et m’aiderait à penser clairement. Au moins, Maître Veight avait dit que le sommeil était bon pour cela. En ce moment, il était important pour moi de retrouver mon sang-froid. Et le sommeil aiderait avec ça.

« Je ne dormirai pas longtemps, ne vous inquiètez pas. Une fois que je me léverais, nous pouvons commencer à chercher une sortie. »

« Ça a l’air bien. Je resterai à l’affût pendant que vous dormez. »

« Il n’y a personne ici, donc je doute que ce soit nécessaire. »

Malgré mes protestations, Firnir n’avait pas baissé sa lance.

« Il vaut mieux surveiller, juste au cas où. En plus, c’est une de mes habitudes. »

« Si vous le dites... Dans ce cas, je dormirai d’abord et je veillerai quand je me réveillerai pour que vous puissiez vous reposer. Bonne nuit, Firnir. »

« Mhmm. Nuit, Shatina. »

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

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