Je suis un bâtard mais tu es pire – Tome 1 – Chapitre 18

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Chapitre 18 : Combat final

Point de vue Sullivan Nommes

« Merde ! Pourquoi n’ont-ils pas encore fait leur rapport !! »

J’étais assis sur une chaise dans ma chambre de la maison Nommes, tapotant nerveusement les accoudoirs.

J’avais fait de mon mieux pour contenir mon irritation ces derniers jours.

Il y a deux semaines, j’avais rencontré un homme appelé Zaill dans une taverne en ville. Il m’avait présenté la bande d’assassins des « Crocs d’Acier », à qui j’avais commandité le meurtre de Dyngir Maxwell.

L’homme des « Crocs d’Acier » avait accepté la demande, en disant qu’ils allaient l’accomplir en l’espace de quelques jours, mais je n’avais pas encore reçu le rapport indiquant que la demande avait été accomplie.

« Merde ! !! Comment peuvent-ils être si lents, après m’avoir fait payer tout cet argent !? »

J’avais tapé du poing sur la table en crachant ces mots.

J’avais dû me donner toutes sortes de mal pour rassembler l’argent demandé par les assassins.

Je ne pouvais bien sûr pas parler de cette demande aux Nommes, j’avais donc dû la préparer tout seul.

J’avais supplié mes amis de la capitale par lettre et j’avais réussi à obtenir un peu d’argent de leur part.

Plusieurs d’entre eux avaient accepté ma demande, mais la lettre jointe disait également « C’est la dernière fois, ne me contactez plus jamais », rompant ainsi leurs liens avec moi. Quand j’avais vu ces lettres, je m’étais senti tellement insulté que j’avais déchiré la lettre en lambeaux.

Vous ferez mieux de vous souvenir de ça ! Quand Dyngir Maxwell sera tué et que je deviendrai le prochain maréchal, je vais déclencher une révolte et brûler la capitale ! !! Toutes vos têtes vont tomber !!

Au début, j’avais prévu de reprendre mon titre de prince héritier, mais, à cause de la façon incroyable dont mes amis avaient changé, j’avais commencé à penser à de tels complots.

La maison Maxwell était l’une des Quatre Maisons : sa force militaire était l’une des plus grandes du royaume. Une fois qu’elle serait entre mes mains, punir la famille royale qui m’avait abandonné et les nobles centraux qui m’avaient trahi ne serait plus un rêve.

Vous regretterez le fait de m’avoir déshérité… tous ceux qui s’opposent à moi mourront ! Je vais reprendre le trône par la force… !!

Père, qui m’avait abandonné, et mon jeune frère, qui avait volé mon titre de prince héritier, vont être brûlés sur le bûcher. Je couperai la tête du duc Rosais et l’exposerai aux yeux de tous. Je prendrai sa fille Marianne et j’en profiterai toute ma vie comme esclave sexuelle.

Alors que les fantasmes prenaient vie dans ma tête, mes lèvres s’étaient naturellement courbées en un sourire.

J’allais me venger des personnes qui m’avaient conduit à la ruine et leur apporter la destruction à leur place. Comment pourrais-je ne pas rire ?

Toc, toc, toc.

« Seigneur Sullivan, puis-je ? »

Quelqu’un frappa à la porte et interrompit mes pensées.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Je suis plutôt occupé maintenant. »

Juste au moment où je savourais mes brillantes perspectives, mon ton cachait à peine l’irritation que je ressentais.

« Un invité est venu vous voir, mon seigneur. Puis-je le laisser passer ? »

« Ooh !! Oui, bien sûr, laissez-le entrer ! »

« … Compris. Tout de suite, monseigneur. »

Je me réjouissais bruyamment dans mon esprit.

Depuis que j’avais commencé à vivre dans la maison Nommes, je n’avais pas reçu un seul invité.

Ce qui voulait dire que cet invité apportait sûrement le rapport que je voulais entendre.

Ils ont exécuté l’assassinat ! Enfin !!

Je m’étais levé de ma chaise d’un bond et j’avais fait les préparatifs pour accueillir l’invité.

Comme je dansais presque de joie, je n’avais pas remarqué que le majordome qui était venu annoncer l’arrivée de l’invité parlait d’un ton terriblement tendu.

Après un petit moment, quelqu’un frappa à nouveau.

« Oh ! Entrez donc ! »

« Avec votre permission. »

« J’attendais… ? »

L’invité qui était entré dans ma chambre était très inattendu.

« Permettez-moi de me présenter, Seigneur Sullivan Nommes. Je m’appelle Lowen, je suis le capitaine de la première division de sécurité de la maison Maxwell. »

L’invité était un homme vêtu d’une armure complète. Sur sa poitrine, il portait le blason du Maréchal Maxwell, l’emblème du dragon bleu.

Il y avait deux autres soldats derrière Lowen, qui étaient armés de la même manière que lui.

« La division de sécurité de M-Maxwell… capitaine… ? Qu’est-ce qui vous amène… »

Ma voix était devenue stridente et aiguë.

Agir de façon aussi agitée revenait à exposer ma mauvaise conscience, mais je ne pouvais pas retenir mon agitation.

« Vous ne savez pas ce qui m’amène ici, monsieur ? »

Lowen posa une question inquisitrice. Je sentis clairement toute couleur quitter mon visage.

« Je… je… je n’en ai aucune idée. »

« Vraiment ? Alors, s’il vous plaît, regardez ça. »

« Qu’est-ce que c’est ? … !? »

Lowen sortit un morceau de parchemin roulé et l’étala pour que je le voie. C’était un contrat dont je ne me souvenais que trop bien.

« Ce document a été trouvé dans la cachette d’un gang d’assassins que nous avons appréhendé récemment. Son contenu, comme vous pouvez le voir, détaille une demande d’assassinat de notre seigneur, Dyngir Maxwell. Au bas du document, vous pouvez voir votre propre signature et votre sceau. »

« Q-q-q-q-q-q… qu’est-ce que c’est… !? »

Impossible ! ! Ils ont été attrapés ! ? N’étaient-ils pas des assassins légendaires !?

J’avais à peine réussi à me retenir de crier mes pensées.

J’avais essayé désespérément de retenir mon choc, mais je n’avais pas pu empêcher mon corps de trembler.

« Je, je… je n’ai rien à voir avec tout cela. Quelqu’un a dû se faire passer pour moi pour… »

« Je vois, dans ce cas, permettez-nous de procéder à un examen approprié. Contrairement aux signatures, les sceaux ne peuvent pas être dupliqués. Veuillez nous montrer vos doigts, la vérification ne prendra que peu de temps. »

« Uuh, aah, uuh.… »

J’avais enroulé mes doigts dans ma main et m’étais effondré sur place.

Il n’y avait pas besoin d’examen : j’avais moi-même apposé mon sceau sur le contrat.

« Il semble que nous soyons arrivés à notre conclusion. Suivez-nous tranquillement, et vous aurez peut-être l’occasion de vous expliquer au tribunal. »

« Vous… voulez me juger au tribunal… comme un criminel ? Moi, le prince héritier de… »

« Il semble qu’il y ait un malentendu ici : vous n’êtes plus le prince héritier. Vous êtes maintenant simplement en train de récolter ce que vous avez semé. Si vous résistez, nous devrons prendre des mesures en conséquence. »

Lowen avait alors caressé la poignée de l’épée à sa taille.

Je m’étais tu pendant un court instant, puis j’avais ouvert la bouche à nouveau.

« Compris… Je vais préparer mes affaires, attendez un instant s’il vous plaît. »

Je regardais toujours vers le bas quand Lowen m’avait arrêté.

« Confiez-moi d’abord votre épée, s’il vous plaît. »

« Ghuh… »

(Quelle insolence !!)

J’avais retenu l’envie de répondre en criant et j’avais remis mon épée à Lowen.

Soyez tous maudits… ! Est-ce que tout le monde dans ce maudit royaume est impatient de se mettre sur mon chemin !? N’y a-t-il pas de dieu en ce monde !?

Pourquoi avais-je dû endurer de telles épreuves ? Je n’avais jamais rien fait d’autre que mener une vie digne d’un prince héritier !

Qu’avais-je fait pour mériter tout cela ?

Assez ! Obtenir l’aide de criminels de bas étage était de toute évidence une erreur ! Je vais tuer Maxwell de mes propres mains !!

À ce stade, il était clair que je devais créer un chemin moi-même.

Je ne pourrais jamais me permettre d’être jugé comme un criminel dans un procès perfide comploté par la maison Maxwell.

La justice est de mon côté !! Maxwell, tu vas payer !

Je fis semblant de préparer mes affaires et sortis quelque chose d’un tiroir.

Lorsque j’avais été déshérité et jeté hors de la maison royale, la plupart de mes biens en tant que prince héritier avaient été confisqués.

Il y avait cependant une chose, que je pouvais secrètement apporter.

« Hehe… hehehehehe… »

Ce que j’avais sorti du tiroir était un vieux bracelet en argent terne. En tant qu’accessoire, il était trop minable pour être porté par un membre de la royauté comme moi, mais ce dont j’avais besoin maintenant n’était pas sa valeur en tant que décoration.

C’était l’outil magique de la maison royale, « Herakles ».

L’un des trésors nationaux du royaume de Lamperouge était maintenant équipé sur mon bras gauche.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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