Je suis un bâtard mais tu es pire – Tome 1 – Chapitre 15

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Chapitre 15 : La lancière est plutôt faible

« Hnn ! Haah ! Yaah ! »

« Hoh, phew, hah, mph. »

La beauté aux cheveux d’argent, Shana, continuait à balancer sa lance. La lance qu’elle maniait était en bois. Celle-ci n’était donc pas mortelle en soi, mais si elle touchait un point critique, elle pouvait quand même causer des fractures.

Chacune de ses frappes était destinée à vaincre l’adversaire devant elle, mais je les avais toutes esquivées de manière relativement désinvolte.

« Et c’est tout, les amis ! »

« Khuh ! »

J’attendis le moment idéal pour saisir le manche de la lance avec ma main gauche et la tirer vers moi, tandis que je poussais l’épée en bois dans ma main droite vers son cou.

« Fin de partie, j’ai encore gagné. »

« Aah, j’ai encore perdu… »

J’avais annoncé ma victoire et Shana lâcha sa lance, s’affaissant sur le sol. Ses yeux étaient remplis de larmes.

Elle avait deux ans de plus que moi, mais son expression dans ces moments-là était plutôt enfantine et charmante.

L’endroit utilisé pour notre combat d’entraînement était le jardin de ma résidence privée.

Après notre duel au clair de lune dans les bidonvilles, j’avais ramené Shana, inconsciente, dans une auberge voisine. Là, j’avais soigné chaque recoin de son corps, avec le plus grand soin, et je l’avais finalement laissée partir.

J’avais déjà pleinement profité de mes privilèges de vainqueur, aussi n’avais-je pas l’intention de la retenir plus longtemps que cela : ainsi, si elle disait qu’elle voulait retourner à l’empire, je n’essaierais pas de l’en empêcher.

« Comment puis-je rentrer comme ça, la queue entre les jambes !? Je demande un autre duel !! »

Shana, cependant, n’avait demandé qu’un autre combat.

Peut-être que c’était sa fierté de guerrière, ou peut-être qu’elle détestait perdre, mais elle m’avait défié à nouveau, sans être affectée par la façon dont je m’étais occupé d’elle.

Je n’avais naturellement pas envie de faire un duel à mort avec une personne avec qui j’avais couché, alors j’avais posé quelques conditions pour notre prochain duel.

Condition 1 :

Le duel se déroulera avec des armes en bois dans des batailles fictives et il était interdit de tuer l’adversaire.

Condition 2 :

Si Shana Salazar gagne le combat fictif, Dyngir Maxwell l’affrontera à nouveau, avec de vraies armes de combat et à pleine puissance.

Condition 3 :

Si Dyngir Maxwell gagne le combat simulé, Shana Salazar le servira comme subordonnée et amante pendant un mois.

« C’était ma 20e victoire d’affilée. N’est-il pas temps d’abandonner ? À ce rythme, tu ne retourneras pas à l’empire dans cette vie. »

J’avais alors jeté la lance en bois à ses pieds.

J’avais déjà gagné 20 fois, Shana allait donc devoir me servir pendant presque 2 ans.

Puisque je pouvais garder une belle maîtresse de la lance à mes côtés de manière tout à fait honorable, les duels n’étaient qu’une bénédiction pour moi.

« Tu devrais déjà avoir compris que tu ne me vaincras jamais dans ces conditions. »

« Mgh… »

J’avais fait exprès de la prendre de haut, Shana détourna alors le regard en faisant la moue.

Après tout, les conditions du duel me donnaient un net avantage.

Lors de notre duel dans les taudis, Shana m’avait acculé plus d’une fois.

Ce n’était pas parce que nos compétences de combat étaient égales, mais parce que je me retenais et me battais sans l’intention de tuer.

Si nous nous battions avec des armes d’entraînement, sans avoir à mettre notre vie en jeu, je n’avais plus besoin de me retenir.

La maîtrise de la lance de Shana était l’une des meilleures que j’avais jamais rencontrées. Cependant, elle n’était pas la meilleure.

En d’autres termes, cela signifiait aussi que j’avais combattu de multiples fois des guerriers supérieurs à elle.

Sa technique consistant à faire tourner la lance et à utiliser la force centrifuge générée pour attaquer était difficile à gérer, mais c’était une technique que j’avais déjà appris à contrer. Si elle utilisait une lance en bois, arrêter la pointe même avec mes mains n’était pas difficile. Peu importe le nombre de fois où nous nous étions battus, il n’y avait aucun moyen pour moi de perdre.

« Mmgh… comme c’est frustrant. Je voulais utiliser toute ta puissance quoi qu’il arrive, mais… »

« Ma pleine puissance, hmm… notre dernier duel dans les taudis n’était-il pas suffisant ? »

« J’ai eu l’impression que tu as retenu beaucoup de ce que tu peux faire à ce moment-là. Si mon instinct est juste, tu as encore des atouts dans ta manche. »

« Hmm, je me le demande… »

J’avais haussé les épaules en réponse aux soupçons de Shana.

Elle se mit ensuite à rougir et me montra une expression agacée.

« Il est impossible que je retourne à l’empire avant que toi et moi ayons un autre duel à mort. Je suppose que je vais devoir continuer cette vie pendant un certain temps, afin d’obtenir une chance de me venger. »

« Eh bien, ça marche pour moi. »

Avec une beauté provocante comme elle à mes ordres, je n’avais pas à me plaindre.

J’avais planté mon épée en bois dans le sol, pris la main de Shana et l’avais aidée à se relever. J’avais utilisé l’élan pour aller de l’avant et l’embrasser.

« Ah, déjà maintenant. Il est encore midi. »

J’avais caressé son derrière au moment où Shana protesta.

« C’est bon, c’est bon. »

Cependant, comme elle respectait les règles du duel, elle ne résista pas. J’avais donc laissé mes mains avancer au-delà des fentes de sa robe. La sensation de ses cuisses moites était si agréable, j’avais toujours l’impression que je pourrais continuer à les toucher pour toujours.

« Tu es sans espoir… Laisse-nous au moins aller à l’intérieur… »

« J’ai envie de le faire dehors aujourd’hui. Ne t’inquiète pas, j’aurai fini quand tu auras compté tous les nuages dans le ciel. »

« Mmh… quel maître pénible j’ai ! »

Shana rougit et frotta ses cuisses l’une contre l’autre, se sentant mal à l’aise.

Je l’avais faite mienne plusieurs fois déjà, mais peut-être parce qu’elle avait toujours vécu la vie d’une guerrière, ses réactions étaient encore inexpérimentées et adorables.

« Si nous restons ici, quelqu’un ne va-t-il pas nous voir nus ? »

« Tu n’aimerais pas ça ? »

« Bien sûr que non. Je me suis habituée à être vue par toi, mais je déteste l’idée d’être vue par les autres !!! »

« Je vois. Je suppose que je devrais donc renvoyer le voyeur. »

« Eh ? »

J’avais rapidement retiré l’épée en bois du sol et l’avais lancée vers l’un des chênes qui poussaient dans le jardin.

À l’instant où l’épée s’était plantée dans le tronc du chêne, un homme vêtu de noir surgit de l’ombre derrière lui.

Je m’étais préparé à ce que l’homme nous attaque, mais il avait sauté par-dessus la clôture de la résidence et disparu à une vitesse incroyable.

« Ooh, quelle rapidité ! ! Cet homme doit être vraiment habile ! »

J’étais sincèrement impressionné, mais Shana semblait secouée.

« Qu’est-ce que c’était ? Un assassin ! ? Quand est-ce qu’il est arrivé là ? »

« Il est certainement là depuis que nous avons commencé la bataille simulée. N’avais-tu pas remarqué ? »

J’avais haussé les épaules en réponse. À ce rythme, le jour où Shana pourrait me vaincre était encore très loin.

« Et tu agis comme ça avec un assassin qui te regarde… ? Je commence à douter de ta santé mentale… »

« Je fais ce que je dois faire, peu importe qui observe. Même le champ de bataille est un bon endroit pour faire l’amour à une femme… voici le genre d’homme que je suis. »

« Je vois… le génie et la folie sont vraiment les deux faces d’une même pièce… »

Impuissance, admiration, déception… je sentais un mélange d’émotions dans le ton de Shana.

J’avais haussé les épaules une nouvelle fois et je l’avais rapprochée.

Il restait du temps avant le déjeuner : je pourrais bien en profiter pour faire un autre petit exercice.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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