Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 4 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Le Groupe !

Partie 2

Je déteste la pluie. Mes bottes étaient trempées, chaque pas que je faisais produisait un bruit mou, j’avais froid et mon nez coulait. Même avec un manteau de pluie, marcher pendant des heures sous la pluie, c’est trop !

Il était presque temps d’installer le campement, et il n’y avait pas d’abris dans le coin. On dirait qu’on devrait utiliser les tentes qu’on avait reçues de chez les Alfar. Heureusement que nous pouvions les transporter facilement avec notre Inventaire. Imaginez, deux tentes pour deux personnes, y compris des piquets de tente et de la corde à transporter sur de grandes distances !

Je serais presque heureux d’être un héros si ce n’était pas la raison pour laquelle j’étais coincé dans ce monde fantastique merdique !

Maintenant, nous n’avions besoin que d’un bon emplacement de camping. Eh bien, tout ici était pareil, quelques trucs qui sortaient du sol, de l’herbe, des arbres. Non, restons sous les arbres. Ce n’était pas comme s’il y en avait un groupe d’arbres qui pourrait servir d’abri, mais c’était quand même mieux que rien.

« Pff. Voyez-vous ces arbres-là ? » J’avais montré du doigt ceux qui sont au loin. « Là-bas, nous nous reposerons. »

Rine plissa ses yeux. « Les voilà. Ils sont là. »

Kyou acquiesce d’un signe de tête.

Ara-san avait fait la même chose. « Où sont-ils ? »

C’était donc la différence entre un alfr et un humain en ce qui concerne la vue. Pourquoi l’Alfr perd-il ici ?

D’habitude, j’avais l’impression qu’Ara’ainn devrait être celle qui pouvait voir sur de grandes distances… non, pourquoi le ferait-elle ? C’était vrai qu’elle vivait dans une forêt, comme tous les Ljosalfr, alors pourquoi aurait-elle une meilleure vue de loin que les humains, qui vivaient dans les prairies ?

Le darwinisme pouvait fonctionner même dans les mondes fantastiques jusqu’à un certain point.

Mais j’étais sûr que je ne pouvais voir ces arbres qu’en raison de mes compétences en Vision Loinaine, mais j’avais tort. Peut-être que je devrais améliorer mon discernement, sur ce que je pouvais voir avec et ce que je ne pouvais pas voir. C’était peut-être plus facile pour les filles à long terme.

Pourquoi est-ce que j’y pense ?

Cela devait être en raison de mon nez qui coulait. Peut-être que je tombais malade.

Puis nous étions arrivés. « Ouf. Finissons-en avec ça. » J’avais la compétence Camping, ce qui me permettait d’installer un camp plus rapidement et même le temps pluvieux n’avait pas beaucoup d’importance. Cela coûtait un peu d’endurance physique, mais puisque le plan était de se reposer tout de suite après, ce n’était pas grave.

J’avais installé les tentes et une bâche, puis j’avais allumé un feu, pendant que Rine me donnait les choses dont j’avais besoin pour le faire. Kyou-san et Ara-san récupéraient de l’eau en plaçant des pots sur le sol. Il valait mieux ne pas compter sur les peaux d’eau se trouvant dans l’Inventaire, tant qu’on pouvait aller les chercher autrement.

Une fois que tout était prêt, nous nous étions assis près du feu, en utilisant une couverture cirée pour nous asseoir. On avait des chaises alfar, mais si on les sortait par ce temps, elles allaient moisir plus vite.

J’avais enlevé mon armure et mes bottes. « Ouf… »

« C’est donc le “phew” soulagé, je vois, » Ara-san fit un commentaire sur moi pendant qu’elle ouvrait sa robe à moitié mouillée sur le côté et la laissa tomber.

Je m’étais détourné lentement. Ara-san n’était là que dans son sous-vêtement et même si elle était maigre, je ressentais à nouveau cette étrange attirance. Maudit sois-tu, malédiction !

Maintenant, j’étais face à Rine qui venait de libérer ses seins rebondissants hors de son armure et — prochaine direction !

Kyou-san était actuellement assise avec un genou relevé, essayant d’en retirer sa chaussette. « Arrête de me fixer les jambes. »

Sérieusement, je n’en peux plus. Il faut que je fasse quelque chose !

Je m’étais rapidement déshabillé et j’étais sorti sous la pluie, seulement en sous-vêtements. Tout mon corps était purifié par la nature, de même que mes désirs.

Ça fait du bien !

J’avais levé la tête en arrière et j’avais laissé la pluie me frapper le visage. C’était presque comme une douche froide, et cela avait un goût de fer. Il n’y avait pas non plus de shampooing. Mais d’une façon ou d’une autre, tout en moi se calmait.

J’entendis des pas derrière moi, éclaboussant le sol. C’était Rine, qui n’était aussi qu’en sous-vêtements. Bien sûr, je les avais déjà vus, puisqu’elle gardait des pièces de rechange dans notre Inventaire, c’était un tissu qui ressemblait presque à une culotte et un corset. Kyou-san les portait aussi, puisqu’elle n’avait qu’une seule paire de sous-vêtements modernes avec elle, celle qu’elle avait quand elle avait été transportée ici.

Mes sous-vêtements actuels étaient aussi indigènes. Mais c’était assez près des boxeurs.

Rine m’imita, elle rejeta aussi la tête en arrière. Elle riait en attrapant la pluie avec sa bouche. Ses cheveux mouillés et le filet qui passait entre ses seins étaient séduisants, mais la pluie emportait ces pensées et ces sentiments.

Maintenant, Ara-san nous accompagna, avec ses sous-vêtements en forme de robe qui avaient été trempés en une seconde. Elle avait laissé tomber sa queue de cheval et ses cheveux longs et blancs brillaient comme si c’était un champ de neige. Elle ne nous imitait pas, mais elle dansait sous la pluie.

C’était charmant, comme un être d’un autre monde. En fait, elle l’était.

Elle riait avec force et chantait une chanson sans paroles. Je ne l’avais jamais entendue chanter, sa voix était un peu rauque, mais j’avais entendu pire.

Une fille alfr, dansante sous la pluie comme une fée. Quelle image !

« Bon sang. » J’entends Kyou-san, alors qu’elle se dépêchait de se déshabiller elle aussi. Alors, elle nous rejoindra aussi ? En fait, c’est ce qu’elle faisait. Dès qu’elle était sortie de sous la bâche, elle commence à sourire, mais seulement une seconde. Alors quelque chose avait semblé rattraper son retard, le rendant mélancolique.

« Kyou ! » Rine avait couru vers Kyou-san et avait pris ses mains. « Allez ! » Et elle l’avait arrachée à la pluie et à sa misère. Rine riait comme une idiote, mais Kyou-san s’était jointe à nous, d’une manière honnête.

Puis Rine avait aussi saisi la main d’Ara-san, et toutes les trois dansèrent ensemble, conduites par la princesse. « KENTAAAAAA ! VIENS ! REJOINS-NOUS. »

« Ce n’est pas possible ! » Je ne savais même pas pourquoi, mais j’avais l’impression que ce moment était spécial et je ne voulais pas le gâcher avec elles.

Qu’est-ce que c’est au loin ? Un mob ? Je dirais que c’est à peu près aussi grand que les chiens, avec la forme d’un coléoptère, des écailles, un visage de requin et des bras supplémentaires, qui étaient remplis de muscles.

Oh non, pas encore eux. Des coléoptères requins ! Non, on les appelle des coccinelles.

On s’était battus contre ça quand on avait rencontré ce Correo. À l’époque, cinq individus n’étaient pas un problème. Mais il y avait plus que cela. Même avec la pluie, je pouvais voir sur un mille au mieux, ils venaient vers nous à grande vitesse et de plus en plus apparaissent dans mon champ de vision.

« Tout le monde, préparez-vous ! Il y a des coccinelles qui viennent vers nous ! » criai-je.

« Quoi ? » Bien sûr, Kyou-san ne s’en souvenait pas.

« Ces choses qu’on a combattues, quand on a rencontré Correo ! Et il y en a beaucoup. » Le nombre pourrait s’avérer être le problème ici. Même si cinq individus n’étaient pas une menace avant même d’être de montée de classe, j’en estimais aujourd’hui le nombre à une trentaine, avec d’autres qui venaient. « Et ils sont rapides. » Je pense que Rine et moi pourrions nous enfuir en courant, mais pas les autres.

C’était mauvais, ça. Nous devions les combattre. La dernière bataille à grande échelle que nous avions livrée était contre les démons à Aroahenn, mais ils s’étaient facilement transformés en brouillard, sauf leur boss. Cette fois-ci, cela pourrait s’avérer plus difficile…

Les coccinelles n’attaquaient que sur terre, quand il pleuvait comme ça. Ça pourrait être une coïncidence.

Peut-être…

 

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Nous avions presque fini nos préparatifs, mais le nombre de coccinelles ne cessait d’augmenter, il y en avait un peu plus d’une cinquantaine en ce moment. Quel mal de tête !

« Kenta, conduis-nous ! » Rine avait revêtu son armure et attendait les ordres.

« Ils sont presque là, Kenta-kun. » Ara-san n’avait pas grand-chose à équiper et ne faisait que passer en revue sa liste de compétences. Elle n’avait pas l’habitude de combattre, donc elle n’avait probablement pas utilisé la plupart de ses sorts Magie élémentaire sur le terrain.

« Allez, on y va ! » Kyou-san pouvait aussi se préparer rapidement, mais elle en avait profité pour préparer un tas de consommables et les mettre dans sa pochette de ceinture pour en faciliter l’accès. Tendre la main dans votre sac à dos pouvait après tout prendre un moment trop long.

Je fermais encore les ceintures de mon armure en peau rouge, mais j’avais une question : pourquoi suis-je le chef ?

Au moins pour le combat, il semblerait que les filles me faisaient porter la responsabilité. « Ouf. » Mais il y avait peu de temps pour discuter et pour être honnête, je ne ferais confiance au jugement d’aucune d’entre elles. Ce processus d’élimination me disait que je devais faire la stratégie à moins que je ne veuille attirer les ennuis.

« Ara-san, ce terrain n’est pas bien adapté à la Magie spirituelle, alors tu te concentras sur la Magie élémentaire. Puisqu’il pleut, tu peux utiliser des sorts d’eau tout en conservant des PM. » Lorsque des sorts d’eau étaient utilisés, vous pouvez soit créer de l’eau dans le processus, soit utiliser celle qui se trouve à proximité, cette dernière économise beaucoup d’efforts, de temps et de PM. « Utilisez les AoEs, jusqu’à ce qu’ils soient là, cible unique quand ils s’approchent et quand c’est un combat interne, couvre Kyou-san avec ta classe d’Acrobate ! »

« Que signifie AoE ? » demanda Ara-san.

« Zone d’effet, attaques qui couvrent de vastes zones et de multiples ennemis. Si possible, entrave les mouvements de certains, de sorte que nous devons nous battre contre un nombre réduit en même temps, » déclarai-je.

« Compris. » Ara-san était aussi bonne qu’un contrôleur de foules ou qu’un attaquant de zone, donc nous avions tout prévu.

« Rine, tu seras la première ligne de défense, fais ton truc habituel, et souviens-toi : Pas de Démembrement ! » déclarai-je.

« Compris ! » répondit Rine.

« Avant qu’ils n’arrivent, utilise le Croissant de lune, pour réduire leurs nombres. » Rine avait appris de nouvelles compétences ces dernières semaines, ce qui la rendait encore plus mortelle qu’avant. Mais je suppose que, puisqu’elle s’était battue toute sa vie sans l’aide de compétences, elle avait tendance à oublier qu’elle les avait.

Elle était comme un mélange pervers entre tank et attaquante pure, qui s’enfuyait en occasionnant tellement de dégâts que les ennemis ne pourront plus rien faire. Et j’avais pensé que j’étais attaquant pur.

« Kyou-san… Reste derrière Ara-san et essaie de ne pas te mettre en travers de son chemin. » Il n’y avait pas d’endroit où la cacher, et c’est plus sûr pour elle de rester près de quelqu’un qui pouvait la protéger.

« Hé ! Ne me traite pas comme un inutile ! » déclara Kyou-san.

« Tu peux nous guérir et nous faire récupérer nos PEs, donc tu es presque inutile. » Je ne pouvais pas imaginer une situation où Kyou-san puisse jeter l’un de ses sorts sans se mettre en danger face à un tel nombre comme maintenant.

« Je vais te le montrer. » Kyou-san était devenue une Herboriste et elle avait dégainé son couteau de la taille d’un poignard pour montrer sa détermination.

Allez, Kyou-san, nous savons tous les deux que tu n’es pas un personnage axé sur le combat.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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