Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 5

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Chapitre 3 : L’Etna, les Quoiseaux et la Séparation

Partie 5

« Kenta..., » Rine avait crié en me regardant puis elle avait hoché la tête. « Oui, nous le ferons ensemble. On survivra ensemble pour toujours ! Rien ne nous arrêtera ! »

Et puis une lumière étrange s’était mise à briller. D’en bas.

J’avais une étrange impression de déjà vu. Quand ai-je déjà vu cette lumière ? Avec un mauvais pressentiment, j’avais regardé la source de la lumière. C’était une bague. La bague maudite de mon annulaire gauche, qui brillait même à travers mon gant.

Une seconde lueur était apparue devant moi. « Non. Non. Non. Non, non, non, non, impossible, non, ce n’est pas possible, non, non, non ! » Bien sûr, mon fort déni n’avait rien changé à la situation. Seule une fenêtre de message s’était ouvert et je n’avais même pas besoin de le lire pour savoir ce qui y était écrit.

Félicitations !

Vous venez d’épouser Katarine von Stolzherz.

Vous avez enfin eu votre deuxième épouse et en plus, il s’agit d’une princesse. Vous pouvez obtenir des PMA avec votre nouvel amour, de la même manière qu’avec Momokawa Kyou.

Puisque votre nouvelle épouse n’est pas une héroïne, elle sera transformée en une héroïne, ce qui lui permettra d’accéder à tous les avantages de ce statut. De plus, son sac à dos deviendra un Inventaire, vous pourrez donc partager votre Inventaire avec votre nouvelle conjointe. C’est un cadeau de mariage, soyez reconnaissants.

Votre chance vient de doubler !

Tandis que tout le corps de Rine avait été englouti par l’étrange lumière, j’étais tombé dans le désespoir. Comment ma chance peut-elle doubler ? Ah, parce que ma chance est négative, bien sûr elle peut être doublée, c’est juste le double de la valeur négative ! Alors mon malheur est devenu encore plus grand, hein ?

« Kenta, quelque chose d’étrange m’arrive. » Oh, quelle coïncidence ! Quelque chose d’horrible m’est arrivé en même temps ! « La douleur s’estompe, je peux respirer normalement maintenant, et je vois des choses à la limite de mon champ de vision. »

« Rine, ignore-le, » déclarai-je.

« Et les quatroiseaux reculent, » déclara Rine.

« Tu brilles, Rine. Ils pensent que tu charges un rayon de la mort ou quelque chose comme ça, » déclarai-je.

« Pourquoi ta voix est-elle si déprimée ? » demanda Rine.

« J’ai envie de me suicider, et je n’ai plus l’énergie pour le faire, » répondis-je.

« Puis-je faire quelque chose pour que tu te sentes mieux ? » demanda Rine.

« Peux-tu bien me jeter de la falaise pour en finir ? » lui demandai-je.

« Kenta, nous avons dit que nous allions survivre ensemble, » déclara Rine.

J’avais les larmes aux yeux, mais je n’avais même plus assez d’énergie émotionnelle pour pleurer. Lentement, j’avais sorti ma lance de mon sac à dos et je l’avais serrée dans mes mains. Il y avait encore du travail à faire et j’avais vraiment besoin d’exercice. « Rine. »

« Oui ? » demanda Rine.

« Tue-les, » ordonnai-je.

« D’accord, » répondit Rine.

Sans aucune hésitation, Rine se précipita vers les quatroiseaux, qui tentaient de s’échapper. Ils savaient ce qui était le mieux pour eux.

Même moi, l’étudiant, je ne pouvais pas penser à quoi que ce soit en ce moment. Les quatroiseaux indemnes avaient perdu tout espoir de vaincre et ils avaient abandonné les membres de famille blessée, qui se relevait lentement, puisqu’ils savaient qu’ils ne pouvaient s’échapper.

Avec sa désinvolture habituelle, Rine amputa leurs pattes et leur coupa la tête, alors qu’ils tombèrent au sol. Elle était enfin sérieuse et sa rapidité ne faisait rire personne.

Moi, par contre, je n’étais pas si mortel que ça, mais sans hésitation, j’avais transpercé le cœur de l’un des quatroiseaux, l’embrochant comme un porc dans un monde fantastique. Mon esprit refusait toujours de fonctionner correctement, et il n’y avait aucun sentiment d’accomplissement ou de satisfaction, juste du vide.

Nous étions tombés tous les deux dans une tuerie sans fin alors que les quatroiseaux n’avaient aucune chance face à nous.

À la fin, nous n’avions achevé que les blessés. N’ayant plus d’énergie à rassembler, je m’étais assis. En vérité, mes Points d’Endurance étaient toujours présents en bonne partie, mais c’était plutôt une fatigue mentale. « Ouf... »

« Nous l’avons fait, » s’exclama Rine.

Sans un mot, j’avais acquiescé

« Es-tu sûr de vouloir te reposer, ici ? Veux-tu le faire parmi tous ces cadavres, alors que Kyou est toujours en prison ? » demanda Rine.

« Au moins, elle ne peut pas s’enfuir, » je pourrais murmurer ça, mais je m’étais abstenu. Le fait de sauver Kyou-san était la seule raison pour laquelle nous avions fait cette bataille. « Essayons de découvrir ces trous. »

« OK. Mais qu’est-ce que c’est que ces choses ? » demanda-t-elle.

« Quelles choses ? » demandai-je.

« Ceux à la limite de mon champ de vision, » répondit Rine.

« Ouf... une chose à la fois. Ignore-le, pour toujours, » déclarai-je.

« Hmm ? Est-ce si grave que ça ? » demanda Rine.

« Énormément ! Mais ce n’est pas le moment, » répondis-je.

Rine devait parler des barres PV, PE et PM et de la fenêtre d’état minimisée. Ils étaient dans le champ de vision périphérique et si nous essayons de nous concentrer sur eux, ils allaient grandir et se déplacer dans notre champ de vision. Mais comme Rine essayait de les regarder, ses yeux erraient sans les voir. C’était peut-être simple si vous connaissez les PC ou autres écrans numériques, mais pour elle, ce n’était pas le cas. Je n’avais jamais eu beaucoup de problèmes avec cela et le truc pour les ouvrir était écrit dans nos manuels.

Je ne connaissais pas grand-chose à l’optique, mais il y avait peut-être un rapport avec les médias modernes et le fonctionnement de son écran d’état.

Néanmoins, je pouvais regarder les statistiques de Rine, qui étaient également apparues juste à côté de la fenêtre d’état minimisée de Kyou. J’avais juste jeté un coup d’œil.

« QUOI !? » m’écriai-je.

« Des ennemis sont-ils là !? » Rine avait déjà dégainé son épée et elle avait essayé de regarder dans toutes les directions.

« Non... désolé, je... ce n’est rien, » répondis-je.

C’est irréel ! Pour le comprendre, vous deviez comparer mes attributs et ceux de Rine. Et j’utiliserai mes statistiques comme un Lancier, pour être plus précis.

Kenta, classe de Lancier. Rine, classe de Princesse Chevalière.

[Niveau] : Kenta 39, Rine 24

[Vie] : Kenta 406, Rine 346.

[Endurance] : Kenta 369, Rine 397.

[Mana] : Kenta 304, Rine 334.

[Force] : Kenta 132, Rine 100

[Vitalité] : Kenta 106, Rine 88.

[Dextérité] : Kenta 54, Rine 113.

[Agilité] : Kenta 41, Rine 144

[Intelligence] : Kenta 38, Rine 21

[Chance] : Kenta 35, Rine 114.

[Persuasion] : Kenta 20, Rine 97.

La plupart de ses statistiques surpassent les miennes avec aisance, alors que son niveau est bien en dessous du mien ! Et même là où mes statistiques sont plus élevées, ce n’est pas par une grande marge, surtout si vous considérez la différence de niveau.

Comment son niveau peut-il être similaire à celui de Kyou-san tout en ayant ces statistiques ? Est-ce que la classe de Princesse Chevalière est une si grosse tricherie que ça !? Je la veux ! Fais de moi une princesse, donne-moi cette classe !

Et comment la machine de destruction peut-elle avoir moins de Force que moi, si elle massacre tout avec facilité ? C’est une autre tricherie ?

Ça n’a pas de sens !

« Kenta. Tu as l’air effrayant. Est-ce si grave que ça ? Suis-je malade ? » demanda Rine.

Je faisais que divaguer. Concentre-toi ! « Non, en fait, c’est le contraire. Mais parlons-en plus tard, on regardera d’abord ces trous. »

Je ferais mieux d’essayer d’analyser ses tricheries quand on se reposera.

Actuellement, ma Force était bien en dessous de celle de Rine, puisque j’étais bloqué à ma classe d’Étudiant, mais avec l’aide de Rine, il avait été possible de déplacer ces plaques de pierre et de regarder dans les trous.

Le premier, plus de chenilles à boyaux.

Le second, un autre ours, qui avait été tué par Rine, avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Depuis que je lui avais donné l’ordre de tuer, elle n’hésitait plus. Mais puisqu’on était mariés, je devrais aussi prendre des PX.

Je me demande si Kyou-san reçoit aussi une partie des PX. J’avais vérifié mon statut et j’avais pensé que j’en avais eu moins qu’avant pour avoir tué un ours.

Avant que Rine ne rejoigne notre club maudit, je n’avais que 50 % pour la mise à mort d’un monstre et je suppose que maintenant j’en ai un tiers. Trois personnes, un tiers de tous les PX, n’importe lequel d’entre nous feraient facilement le calcul.

« Kenta ? » demanda Rine.

« Désolé. Je réfléchissais, c’est tout, » répondis-je.

« Ne t’inquiète pas. Kyou doit être encore en vie. Je suis certaine qu’elle va bien, » déclara Rine.

... Qu’est-ce que le bien-être de Kyou-san a à voir avec ça ? Je veux peut-être qu’elle soit en vie, mais un peu de souffrance lui ferait du bien.

On avait poussé une autre dalle sur le côté, puis une autre. Certains avaient des chenilles à tripes, d’autres des oursons, et encore d’autres étaient vides, et plus cela continuait, et plus je devenais irrité. En fin de compte, nous n’avons pas pu trouver Kyou-san.

« JE LE DÉTESTE ! JE DÉTESTE ÇA, » je m’étais couvert le visage en criant, en pliant mon corps de colère, qui voulait se déchaîner, mais la frustration était bien pire. « ON A FAIT TOUT CE COMMANDO-SUICIDE POUR RIEN ! » C’est le nid, elle doit être là ! Si elle mourait, j’aurais sûrement un message, et elle avait même eu droit à des PX pour les mises à mort de Rine, alors Kyou-san devait être en vie !

Ce n’était pas comme s’il ne me restait plus de temps, j’avais toujours une bonne réserve de PE, donc ça ne me tuera pas si vite. Mais si Kyou-san n’était pas là, je ne savais même pas où la chercher. Et chercher dans toute une chaîne de montagnes, c’était trop pour se sentir à l’aise.

« Merde ! Bon sang ! » J’avais donné un coup de pied contre l’un des rochers. Cela faisait mal, mais la douleur en valait la peine, puisque j’avais pu évacuer au moins certaines de ces émotions aggravantes.

Quelque chose m’avait entouré d’un coup. Il fait chaud. C’est comme une personne. « Ne t’inquiète pas. » C’est Rine. Elle m’enlaçait par-derrière. « Nous la trouverons. Je te le promets. On peut le faire, ensemble. »

Vous gagnez 1 PMA.

Votre femme vous réconforte, vous qui souffrez d’une crise dans la vie. Elle n’est peut-être pas capable de résoudre tous tes problèmes, mais au moins elle est là pour vous.

Putain de malédiction ! En premier lieu, pourquoi ai-je une crise dans la vie !? Tout est de ta faute !

« Kenta... peut-être que j’ai été frappé à la tête. Je vois des choses..., “Vous gagnez 1 PMA... Vous apportez du réconfort à votre mari”... votre mari ? Je ne sais pas ce que ça veut dire, » déclara Rine.

« Ouf..., » je n’en peux pas plus. Je suis sur le point de sauter de la falaise... « Il faut qu’on parle, de beaucoup de choses. » Mais à la fin, je me soumets à la situation. C’est comme ça et se plaindre ne changera rien.

Au départ, je n’arrivais pas à me décider à parler à Rine de tout ce bordel, mais si je voulais qu’elle se taise, je ferais mieux de lui raconter toute l’histoire calmement.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    Hâte de voir les classses que Kenta vas choisir pour Rine, c’est sûr qu’il ne va pas la laisser devenir comme Kyou.

  2. amateur_d_aeroplanes

    Félicitations a la nouvelle épouse 🙂 L’auteur a prévu un vrai harem ou juste un trio ?

  3. Merci pour le chapitre !

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