J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 88

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Chapitre 88 : Enclume à la mer !

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Chapitre 88 : Enclume à la mer !

Partie 1

[Point de vue de Tamara]

« Nyaaaa... Caresse-moi encore ! » avais-je dit en me blottissant sur les genoux de Shanteya.

De tous, c’est elle qui savait le mieux à quel point j’aimais être caressée. Eh bien, elle et Illsy… Mon copain était un génie pour trouver mes points faibles, à tel point que je l’enviais de ne pas pouvoir faire la même chose !

« Tu es très active, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle avec un doux sourire sur les lèvres.

« Munyaaaa ~ pas vraiment… Je n’ai juste rien à faire…, » répliquai-je en laissant ma queue se balancer.

« C’est vrai qu’on navigue comme ça depuis presque cinq jours maintenant. Soupir… Je me demande quand nous atteindrons le rivage, » déclara Shanteya.

« Hmm… Dans une semaine environ ? » avais-je répondu à moitié endormie.

« Je me demande… N’est-ce pas un peu trop précis ? » demanda-t-elle avec les sourcils plissés.

« Nya ~ Hmm ? Du poisson ? As-tu dit poisson ? Où ça ? Où ça ? » Lui avais-je demandé, et j’avais redressé les oreilles.

J’avais levé la tête de ses genoux et j’avais rapidement regardé autour de moi en reniflant l’air.

« Non, je n’ai pas dit poisson… Ah, peu importe, » elle avait abandonné et m’avait ébouriffé les cheveux.

« Nya ? » J’avais secoué les oreilles et je m’étais allongée sur ses genoux.

Agir comme un chaton idiot avait toujours été la meilleure stratégie pour que les mortels voient mon erreur comme une plaisanterie.

Qui croirait que cette nekatare éveillée était plus que ce qu’ils croyaient ? Hmm ! Mais cela allait prendre longtemps avant que je ne me révèle à eux… Ce que je désirais le plus, c’était une vie agréable et normale aux côtés d’Illsy.

Ah… Quand ai-je pris la décision de suivre Illsy ? À l’époque, n’est-ce pas ?

Je m’en souviens comme si c’était hier… Mufufufu !

Quand j’avais été trouvée pour la première fois par Illsy, j’avais semblé n’être qu’un petit chaton sans défense. Blessée, réduite en esclavage, miaulant… qui pourrait nier ma beauté !? Il m’avait sauvée et on avait voyagé ensemble. Je ne voulais être rien de plus qu’un simple animal de compagnie pour lui. J’étais heureuse comme ça. Il me donnait du poisson, je le laissais me caresser. Il s’agissait d’un échange équivalent.

Eh bien, beaucoup de choses s’étaient passées après, mais le point décisif des événements avait été quand Illsy avait combattu Les Ténèbres. Il avait une volonté si forte qu’elle me fascinait ~… Comme un héros des vieilles légendes, il avait tenu bon et avait récupéré ce qu’il avait perdu. Peu importe la douleur et la lutte qu’il avait dû traverser, il n’avait jamais arrêté et il avait persévéré… vraiment incroyable.

Puis il nous avait emmenés sur l’île remplie des Boss. J’avais presque envie de le gifler pour sa décision, mais il nous avait gardés en sécurité, et notre vie n’était jamais devenue horrible. Eh bien, Zoreya avait réussi à surmonter peu à peu sa timidité et à s’accoupler avec Illsy.

D’un autre côté, j’avais été laissée en dehors du « groupe des femmes ». Au début, je m’en fichais, j’avais d’autres choses à faire comme cuisiner et devenir plus forte. Cependant, lorsque les jours étaient devenus des semaines, puis des mois, et une année puis deux. Après m’être presque transformée en nourriture du Dieu du ciel et avoir appris à chasser les grands lézards avec des faisceaux de lumière sortant de leurs yeux, j’avais commencé à me demander si je ne devais pas viser plus.

Illsy se sentait vraiment à l’aise avec ses femmes, et je n’étais encore rien d’autre qu’une esclave… À ses yeux, j’étais un animal de compagnie… ou peut-être qu’il me voyait encore comme une enfant à cause de mon corps sous-développé. L’anatomie non réveillée d’une nekatare n’était pas une anatomie qui plaisait à la libido humaine. Pourtant, j’avais déjà 18 ans.

« Nya… C’est… ennuyeux… non, frustrant ? » avais-je dit en m’étirant sur une branche.

C’était en pleine nuit. Tout le monde dormait, sauf moi.

« Grrr ! » un Dayuk géant s’était approché, pensant que j’étais facile à vaincre.

Je l’avais simplement regardé et j’avais relâché un peu ma présence.

Le monstre avait tremblé et s’était enfui aussi vite qu’il avait pu. Normalement, c’était un peu trop, mais j’étais trop frustrée et j’avais laissé passer ça. Jusqu’à présent, dans cette vie, je n’avais pas encore été enlacée par un amant, et même moi, j’en rêvais.

« Moi ? Tu veux t’accoupler ? Elle est bonne celle-là ! Nyahahaha ! » J’avais gloussé, mais je m’étais arrêtée. « Pas question… » J’avais secoué la tête. « Je le veux vraiment ? LUI !? »

J’étais à court de mots… et de pensées.

Je n’arrivais pas à croire ce que je ressentais et ce que je désirais. D’après ce que j’avais pu voir et vérifier, il n’y avait rien de mal à mon corps ou à ma tête. Techniquement, je n’étais pas encore en chaleur, mais… mais… mais… mais…

« Soupir…, » je m’étais effondrée sur ma branche et j’avais levé les yeux vers la lune. « Est-ce l’un d’entre vous qui s’est mêlé de mes affaires ? » avais-je gémi.

Eh bien, je ne pouvais pas aller là-haut et demander à chacun d’entre eux, alors j’avais décidé de tenter le coup. En d’autres termes, si mes sentiments étaient vrais, je sentirais l’énergie de « l’amour » couler entre moi et Illsy, sinon, il n’y aurait rien.

La seule façon de m’en assurer était de me débarrasser de mon apparence… enfantine et bestiale. Illsy n’était manifestement pas intéressé ou attiré par l’un ou l’autre de ces deux éléments. Donc, cette nuit-là… J’avais permis à mon corps de se réveiller.

Ce changement était arrivé à tous les nekatars qui avaient atteint un niveau de puissance de 500 selon les Temples, mais ce n’était pas toujours vrai, il y avait quelques autres conditions cachées pour que cela arrive. Tout d’abord, ils devaient accepter le désir de changer. Deuxièmement, ils devaient contenir en eux une certaine quantité d’énergie magique. Selon Illsy, une réserve d’énergie magique de plus de 30 000 points était nécessaire. Troisièmement, ils devaient survivre au changement… C’est pour cette dernière raison que beaucoup de nekatars avaient refusé de le faire. Nous avions instinctivement ressenti la peur de nous éveiller…

Eh bien, ça ne m’importait pas vraiment, j’étais un peu « spéciale ». J’avais survécu, mais le changement lui-même avait été assez douloureux pour me donner envie d’arracher la tête à tous les boss de l’île, mais au lever du soleil, tout était fini.

Quand j’avais ouvert les yeux… la zone où j’étais était en désordre. Plusieurs arbres avaient été coupés en deux. Il y avait des égratignures partout. Ma fourrure et mon sang étaient éparpillés tout autour de moi. Et un monstre qui n’en savait pas plus s’était trop approché et avait été déchiré en lambeau. Il avait été littéralement déchiré et sa tête avait été écrasée par mes poings. La vue était vraiment brutale, mais cela ne faisait que me donner faim…

« Eh bien… Je devrais d’abord prendre un bain, Nya…, » avais-je dit en me levant et en étirant un peu les bras.

Mes vêtements étaient en haillons, et j’étais couverte de fourrure. J’avais l’impression d’être devenue assez semblable au type qu’Illsy aimait le plus. Normalement, les nekatares, même celles qui étaient éveillées, n’avaient pas une poitrine aussi grande. C’était vraiment étrange, peut-être qu’un dieu est-il vraiment intervenu ?

Quoi qu’il en soit, à partir de demain, c’était au tour de Tamara de chasser Illsy ! J’allais m’assurer que cet homme soit digne de moi ou non, mais encore une fois… Je ne traînais jamais avec des gens que je ne trouvais pas dignes.

Les femmes officielles avaient essayé de m’arrêter, mais toutes avaient échoué lamentablement… Personne n’avait pu empêcher la puissante Tamara quand elle voulait attraper son poisson, nya ~ !

Quelques jours plus tard, j’avais Illsy pour moi toute seule. Rien de tel qu’une femelle mignonne avec un charme de chatte pour attirer l’attention du mâle.

Quant aux autres épouses, une fois que l’acte avait été fait, et que j’avais été pleinement satisfaite, elles avaient d’abord pensé à faire une leçon à Illsy et m’avaient ensuite enseigné les lois de leur groupe. Je n’avais jamais vu Illsy courir aussi vite. C’était comme s’il était poursuivi par les Porteurs de l’Apocalypse. De tous, le regard fixe et sombre de Shanteya était vraiment effrayant ~ !

Eh bien, de retour au présent, je ne m’attendais pas à ce qu’Illsy et ses autres épouses aient une croissance aussi rapide. Leur force était ridicule. Aucun des boss légendaires de l’île ne pouvait représenter une menace pour eux maintenant. Je doutais fort qu’une armée de Suprêmes puisse les vaincre. Illsy n’arrêtait pas de nous appeler des Super Suprêmes, mais je n’avais jamais compris ce qui se passait. On aurait dit un nom enfantin à donner à une classe. Les pépites de poisson sonnaient mieux et savoureuses aussi ! Hmm… poisson ~

« Munya ~ juste là ! Derrière les oreilles ! » Avais-je dit et je m’étais étirée quand Shanteya avait trouvé un point faible.

« Je rame sur le bateau ! Doucement le long du ruisseau ~ ! Pourquoi me frappes-tu dans la rame ? » avait chanté Illsy.

En regardant vers le son, j’avais vu Nanya lui donner son coup de poing.

« Tu dois moins être à tâtonner mes fesses et plus à pagayer, espèce de pervers en train d’arracher des culottes ! » elle grogna après lui.

« Nya ~ Illsy est un pervers, mais tu l’aimes ainsi…, » avais-je gloussé.

« Quoi !? » répliqua Nanya, mais ses joues étaient rouge vif et sa queue pointue jaillissait sous l’eau.

« Nya ~ tes gémissements sont les plus forts… puis ceux de Zoreya… Hmm, Shanteya et Ayuseya sont les mêmes… Les miens sont comme ça. Nya ~ Pas vrai, mon amour ? » demandai-je en ronronnant sous la caresse de l’El’Doraw.

« Je ne peux nier ta déclaration. » Illsy hocha la tête.

Nanya l’avait frappé.

« Aïe ! » gémit-il.

« Je ne gémis pas… si fort, » dit-elle d’une voix très grave.

Les autres épouses avaient simplement gloussé et les avaient laissées faire.

« Maintenant, c’est moi qui veux trouver un bateau ou arriver plus vite…, » Illsy grogna.

« Si tu n’avais pas mangé toute l’île, nous ne nous serions peut-être pas retrouvés dans ce genre de situation !? » Nanya l’avait réprimandé.

En vérité, c’est exactement ce qui s’était passé.

Il y a quatre jours, Illsy nous avait appelés sur la plage tôt le matin et nous avait annoncé avec un sourire éclatant que nous allions quitter cette île. Il avait même fait ce radeau, ce qui n’était pas aussi simple qu’il y paraît. Il avait été enchanté par un Seigneur du Donjon divin, ce qui lui avait permis de résister à des dégâts incroyables. Après tout, il avait survécu à tous les sauts et à toutes les attaques de poissons qui s’étaient produits jusqu’à maintenant. Quant à son mouvement, il avait été poussé par la force et la vitesse des jambes d’Illsyore et Nanya. La vitesse était de plusieurs nœuds. Nous avancions plus vite qu’une calèche sur terre. J’aimais ça parce que le vent soufflait dans mes cheveux.

Quand Illsy nous avait dit que nous quitterions l’île, nous avions tous pensé que le radeau n’était qu’une plaisanterie et qu’il allait construire un bateau très sophistiqué et incroyable. Ou on volerait sur le dos d’Ayuseya. Au lieu de cela, après que nous soyons tous montés sur le radeau, il s’était tourné vers l’île et l’avait ABSORBÉE.

Il avait absorbé toute l’île, ne nous donnant littéralement aucune chance de reconsidérer son plan, nya ~ ! C’était absurde, Nya !

Avec la disparition soudaine de l’île, l’eau avait dû aller quelque part. Il y avait aussi la question des volcans sous-marins. Ainsi, nous avions commencé à pagayer pour nos vies loin de là tout en étant pourchassés par un tsunami et en évitant de recevoir des blocs de roche en fusion.

Je n’avais jamais pagayé aussi vite de ma vie, Nya !

Apparemment, c’était le seul moyen d’arrêter la barrière ridicule qui entourait l’île. C’était la faille dans le sort. Sans une île et des boss pour donner l’énergie magique, elle n’avait littéralement aucune raison d’exister. Ainsi, il s’était volatilisé dans les airs…

Ce jour-là, nous avions nagé pour notre chère vie… La raclée que nous lui avions infligée par la suite était plus ou moins la raison pour laquelle Illsy s’était retrouvé sans armure magique ce jour-là.

Mais je n’avais pas vu quel était le problème. Les autres ne faisaient qu’exagérer la gravité de la situation. La seule faute d’Illsy, c’est d’avoir fabriqué que ce radeau et de ne pas nous avoir prévenus avant qu’il n’avale l’île.

Au moins, il avait maintenant beaucoup de matériel à utiliser pour son académie de magie, que nous avions tous accepté d’aider à construire… Nya, j’allais être la professeur de cuisine !

Hm, étrange, mais quand on est détendu et caressé méticuleusement, l’esprit peut penser avec aisance… et parfois, regarder en arrière sur le passé, nya…

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Partie 2

[Point de vue d’Ayuseya]

« Soupir… »

Je levai les yeux vers le ciel et ne vis aucun signe d’oiseaux ou de nuages de pluie. L’océan sans fin était vide et calme… Pas même le plus petit vaisseau en vue.

C’était ennuyeux.

Il n’y avait rien à faire sur ce petit radeau, rien du tout… Même ma précieuse collection de livres avait été lue et relue tellement de fois que j’avais complètement perdu tout intérêt pour elle. Illsy m’avait écrit quelques histoires de son propre monde, mais son talent pour écrire et décrire le beau manquait quelque peu… D’autre part, ses manuels et ses guides pédagogiques étaient étonnants, simples et faciles à comprendre.

Par conséquent, lorsque nous avions atteint le rivage, j’étais déterminée à trouver la bibliothèque la plus proche et à faire un raid ! J’achèterais tous les livres là-bas ou mieux encore, je pourrais les voler ! Non… ce serait mal. Illsy ne voudrait pas ça.

En poussant un autre soupir, je m’étais retournée vers mon mari. Il nageait à côté de Nanya, tous les deux poussant ce radeau pendant qu’ils avançaient avec leurs pieds. Normalement, on ne verrait pas cela comme un moyen de transport très efficace, mais étonnamment, la puissance brute de leurs pieds était déjà à des niveaux absurdes. Nous avancions plus vite que n’importe quel bateau sur lequel j’avais eu le plaisir de naviguer.

En fait, ils pourraient même soulever ce radeau au-dessus de leur tête et courir sur l’eau, mais alors le mouvement continu de haut en bas rendrait tout le monde malade… Et je peux déjà imaginer Tamara être ennuyée par ça et commencer à cracher après eux. Ce ne serait pas bon pour Shanteya non plus, elle doit faire attention… avais-je pensé.

En tournant mon regard vers la nekatare, je l’avais vue profiter de sa séance de caresses avec Shanteya. À côté d’elle se trouvait Zoreya, qui regardait dans les profondeurs de l’océan comme si elle essayait de trouver le secret de l’immortalité. Son bouclier était rangé dans le petit cristal incrusté dans le dos de sa main droite. Nous en avions tous un, et il était caché sous la peau. Illsy l’avait appelé une « petite mise à niveau », mais pour nous toutes, c’était considéré comme une chose étonnante.

La raison en était que nous aurions tous un accès rapide à nos articles personnalisés. Ennuyer Illsy et Nanya pour les sortir et les ranger chaque fois devenait trop gênant, et ce n’était pas non plus très efficace au combat.

Tout ce que nous avions à notre arrivée sur l’île avait été détruit depuis longtemps. L’armure de Zoreya avait été réduite en poussière plusieurs fois. Une fois, à l’entraînement, elle s’était retrouvée toute nue, sans rien… Avant qu’elle ne se mette à pleurer d’embarras, Illsy l’avait « attrapé » sur le champ de bataille et nous avait enfermés devant sa chambre. Au moment où nous avions réalisé ses VRAIES intentions, il était déjà trop tard… Nanya se plaignait le plus de cet incident.

Pour nous protéger et augmenter notre potentiel de combat, Illsy avait fait pour nous des armes et des armures spéciales. Il les mettait à jour chaque fois que nous devenions plus fortes ou qu’il développait une nouvelle technologie pour eux. Comparés à ce que le plus brillant des forgerons des trois continents pouvait faire, les articles d’Illsy étaient un million de fois meilleures. Rien que mon épée, si elle était donnée à Dankyun, il pourrait facilement augmenter sa puissance d’au moins dix fois.

Comme si être un Super Suprême n’était pas suffisant…, avais-je réfléchi et j’avais poussé un autre soupir.

Bien sûr, nous nous étions promis de ne pas abuser trop de ces objets. Nous ne les utilisions que lorsque nous l’estimions absolument nécessaire. Pour toutes les autres situations où il s’agissait de faire face aux Suprêmes et aux groupes de bandits, nous avions des armes simples qui pouvaient résister à une partie de notre pouvoir déchaîné.

Je doutais qu’Illsy y pense, mais si nous le voulions, nous pourrions facilement conquérir les trois continents en quelques jours. Il n’y avait aucune force là-bas capable de résister à notre force.

En regardant loin dans l’horizon, j’avais commencé à penser à l’époque avant de rencontrer Illsy. À comment j’avais vécu en étant maudite alors que je comptais les jours jusqu’à ce que je sois la proie des griffes de la mort. À comment je me tiendrais une fois sur le siège politique d’une princesse de Teslov, mais n’ayant aucune force réelle pour l’appuyer. Puis il y avait eu toutes ces heures innombrables où j’avais dû apprendre à devenir l’épouse parfaite et à me comporter comme une femme raffinée et élégante.

À vrai dire, j’étais en train d’être formée pour devenir une petite femme-trophée obéissante, pas une reine… et certainement pas une amante.

Si mes anciens tuteurs pouvaient me voir maintenant, ils seraient certainement outrés et exigeraient que je sois « recyclée ». Ils m’auraient certainement fait remarquer que le fait de me tenir avec Illsy, de vouloir être près de lui et parfois d’exprimer mon désir de l’accaparer était un comportement qui faisait honte à mon statut et à ma famille. En tant que princesse de Teslov, à leur avis, j’étais censée m’asseoir derrière mon mari, me comporter comme une poupée en porcelaine, ou agir d’une manière que les nobles ne trouveraient pas honteuse.

Si seulement ils savaient que j’ai complètement abandonné un tel mode de vie…, avais-je pensé et puis j’avais gloussé.

Pour être honnête, je ne me souciais même plus de la bataille pour le trône ou du fait que j’étais guérie d’une malédiction apparemment impossible à dissiper. Cette partie de ma vie était maintenant terminée, et après tant de nuits avec mon mari et d’aventures avec mes amies, j’avais décidé que retourner à ma vie de princesse ne serait plus qu’une condamnation à mort pour moi.

De plus, Teslov ne méritait ni moi, ni mon pouvoir… Et si ces vieux gars voulaient me traîner en arrière ou utiliser Illsy d’une manière ou d’une autre, c’était moi qui leur arracherais la tête, pas Shanteya.

« Hm ? » Je m’étais levée sur le radeau et j’avais regardé au loin.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Shanteya.

« Munya ~ ne t’arrête pas ~ Caresse-moi encore ! » la nekatare le lui avait demandé.

« Je crois que je vois quelque chose au loin…, » j’avais montré du doigt devant moi.

« Hm… il y a un point, » dit Zoreya en louchant les yeux.

« Je vais monter afin de jeter un coup d’œil, » leur avais-je dit.

En utilisant la magie du vent, j’avais volé dans les airs, puis j’avais regardé au loin. Je n’avais pas tort. Il y avait quelque chose là, à l’horizon.

« UN BATEAU ! JE VOIS UN BATEAU ! » avais-je crié, excitée.

Enfin ! Les jours de l’ennui sans fin avaient enfin pris fin.

Arrêtant mon sort, j’étais retombée sur le radeau.

Splash !

Mon atterrissage avait été un peu rude, ce qui l’avait fait s’enfoncer dans l’eau, mais la petite embarcation avait tenu le coup.

« Il y a un vaisseau ! » avais-je dit encore une fois.

« Génial ! » Illsy avait levé le poing dans le ciel.

« Enfin…, » Nanya poussa un soupir d’exaspération.

« Hm, où est Zoreya ? » demanda soudain Illsy.

Clignotant des yeux, surprise, je regardais derrière moi. La croisée était partie. L’endroit où elle était assise il y a un instant était vide.

« Elle a dû tomber dans l’eau ! » avais-je dit.

« Ah ! Enclume par-dessus bord ! Que quelqu’un aille sauver ma femme ! » s’écria Illsy.

J’avais sauté dans l’eau et j’avais utilisé le flux de l’énergie magique pour me propulser vers elle.

La femme en question s’enfonçait comme une pierre dans son armure. Je savais qu’elle ne voulait pas s’en séparer, mais quand même…

Zoreya ! Ne te noie pas ! avais-je pensé.

Eh bien, j’étais certaine qu’Illsy la sauverait à la dernière minute dans le pire des cas, et qu’elle n’était pas assez idiote non plus pour se laisser noyer.

Je l’avais attrapée par la plaque de son dos et je l’avais tirée avec moi. Grâce à ma vitesse et à ma force, j’avais pu remonter à la surface à la nage assez rapidement.

« Par ici ! » avais-je crié une fois dehors.

En tirant la tête de Zoreya hors de l’eau, elle avait craché et nous avons nagé jusqu’au radeau. Illsy l’avait remontée, et j’étais aussi sortie de l’eau.

« Est-ce que ça va ? » demanda Illsy, inquiet.

« J’ai cru que j’allais me noyer, » dit-elle en laissant l’eau s’écouler de tous les trous de son armure.

« Allez, sors de cette armure avant d’attraper un rhume, » déclara Illsy.

« Ah ! Pas la peine ! » elle secoua la tête, mais il utilisa l’Absorption et l’enleva.

Immédiatement, les joues de Zoreya devinrent rouges, et elle fit une grimace comme si elle allait pleurer.

« Hm…, » Illsy loucha des yeux et lui replaça son armure.

Son expression s’était transformée en une expression de soulagement, puis Illsy l’avait de nouveau absorbée. Son visage était devenu rouge. Il l’avait remise en place. Elle s’était calmée.

Ce cycle s’était répété plusieurs fois jusqu’à ce que Nanya en ait assez et qu’elle frappe Illsy sur le sommet de sa tête.

« Ça suffit maintenant ! Il faut qu’on atteigne ce bateau, » dit-elle.

« Aïe… oui, » répondit-il en se frottant l’arrière de la tête.

J’avais gloussé et j’avais embrassé Illsy sur la joue.

« Nanya a raison. On en avait assez de ce radeau, » j’avais souri.

« D’accord…, » il acquiesça d’un signe de tête.

Nous nous étions donc dirigés vers le navire que j’avais repéré au loin. J’étais curieuse de savoir à quel pays ou à quelle société commerciale il appartenait…

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