J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Histoire secondaire 2 – Partie 1

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Histoire secondaire 2 : Felicity

Partie 1

[Point de vue du Prince Reynolds]

« Nous sommes attaqués ! Protégez la base ! » s’écrièrent les pathétiques hommes qui étaient censés garder cet établissement.

Je n’avais pas prêté attention à leurs cris quand j’avais foncé à cheval. Mon étalon avait henni en sautant par-dessus la petite barricade, et avec une seule frappe, j’avais mis fin à la vie de l’un d’eux. L’autre avait été fauché par une paire de sabots au visage.

« Hahahaha ! Ne garde pas tout le plaisir pour toi, mon Prince ! » cria Braigun, l’un de mes chevaliers draconiens.

« Mets-toi à l’aise, mon ami, il y a beaucoup de ces misérables ennemis d’où ils viennent ! Malheureusement…, » j’avais secoué la tête à la fin en descendant.

« Bah ! De tels imbéciles avec le nez attiré par l’or et leur estomac qui ont envie de violence seront toujours comme un fléau de nuisible pour leur propre pays ! Même l’Empire Paramanium n’a pas réussi à s’en débarrasser ! » répondit-il en sautant par-dessus la barricade et en pointant sa hallebarde noire sur l’un des mercenaires qui couraient vers nous, l’épée non gainée.

Le pauvre homme n’avait pas pu éviter le coup et avait été coupé en deux à la taille. Une partie avait atterri aux pieds du draconien, tandis que l’autre tombait sur le sol, étalant son contenu sur toute la place. C’était un spectacle horrible.

Trois flèches étaient passées à côté de moi et avaient atterri dans les ventres de trois autres criminels qui avaient essayé de me piéger par-derrière. Les hommes avaient été tués sur place et avaient lâché leur arme sur le sol.

« Vous devriez faire attention à ce qui vous entoure. Je ne veux pas être celui qui ramènera votre corps à Sa Majesté. »

La voix grincheuse appartenait à Ellen, une belle El’Doraw qui se spécialisait dans le tir à l’arc et les missions furtives, mais elle était aussi très douée pour la magie de terre. Il y en avait très peu comme elle, et j’étais content de l’avoir dans mon équipe.

« Avec toi qui gardes nos queues, je n’ai pas à craindre d’ennemis cachés ! » Braigun riait en frappant le sol avec la poignée de sa hallebarde et en bougeant sa queue.

« C’est pour ça que je vous ai amenée, Ellen. Une femme sage avec un œil aiguisé est toujours nécessaire pour nous garder en vie. » J’avais souri et j’avais fait un petit salut vers elle.

« Courtois comme toujours, mon Prince, mais si mon mari vous entendait, il vous poursuivrait avec son épée pendant toute une journée, » elle soupira et secoua la tête.

« Et je devrais courir comme le vent, » j’avais hoché la tête et souri en réponse.

« Ne t’inquiète pas, Ellen, je te protégerai du prince, nya ~ ! » la voix appartenait à une féroce nekatare à fourrure brune qui s’appelait Mayana.

Elle était apparue depuis l’ombre derrière Braigun et était montée sur son épaule. Avec la longue cicatrice en travers de son œil droit, on pourrait penser qu’elle n’était pas faite pour le combat, mais cette femme pouvait faire bien plus qu’Ellen ne pourrait jamais faire, un ancien assassin et un maître dans la furtivité. Elle aimait aussi se faire câliner et caresser pour une raison quelconque.

« Hé ! Je ne suis pas ton grattoir ! » le draconien déclara ça.

« Je le sais, nya ~ tu es mon bouclier de chair, nya ~ ! » elle frotta sa joue poilue contre son visage écailleux, ce qui lui valut un grognement de sa part, mais le grand draconien n’osa pas la frapper ou la repousser.

Même s’il s’était montré mécontent de ses actions, il était en vérité un peu un frère adoptif pour elle.

Ce groupe bizarre était à la fois mes gardes personnels et l’équipe que j’avais rassemblée au cours des deux dernières années. Tous étaient d’anciens esclaves que j’avais sauvés d’une façon ou d’une autre. Le duo dragon et nekatare avait déjà été utilisé par le plus fort des nobles qui s’était opposé à moi et à mon frère dans notre réforme pour abolir l’esclavage. Ce fut notre bataille la plus difficile, mais nous avions réussi à gagner à la fin.

Un an et demi s’était écoulé depuis, et nous avions réussi à éliminer presque tous les marchands d’esclaves et les nobles qui s’opposaient à moi et à mon frère. Deux ans et demi s’étaient écoulés depuis le premier pas d’Illsyore à Elora, la capitale du Royaume d’Aunnar.

La malédiction marquait encore ma chair, mais comme j’avais constamment lutté contre l’oppression et l’esclavage, elle n’avait presque pas de réaction. La dernière chose que j’avais à faire n’était pas encore accomplie. Quant au dit Seigneur du Donjon Divin, aucune information à propos de lui n’était encore parvenue jusqu’à mes oreilles, mais j’ai eu l’étrange sentiment que j’allais le rencontrer de nouveau bientôt. Peut-être cela sera-t-il après que ma malédiction ait été complètement enlevée ?

En parlant de ça, je n’étais pas à Aunnar en ce moment, mais dans le royaume de Serdannya à l’ouest. Par comparaison, c’était à peu près le cinquième du mien, mais il possédait une armée puissante grâce au Donjon Ancestral qu’ils utilisaient pour entraîner leurs soldats. Surtout, cet endroit était connu pour avoir utilisé les esclaves de la manière la plus brutale et la plus infernale qui soit. Pour eux, ils n’étaient rien d’autre que des bouts de viande à utiliser à leur guise.

Quant à savoir pourquoi nous nous trouvions actuellement dans ce royaume ridicule, dans un campement caché et bien défendu au milieu de la forêt, loin de toute civilisation et ville ?

Cet endroit était en vérité le quartier général principal des marchands d’esclaves d’Aunnar, et j’étais ici en mission pour abattre les derniers de leurs représentants ainsi que pour sauver la fille de l’un des nobles les plus respectés de mon royaume. Elle avait été enlevée il y a deux semaines et détenue ici dans le but d’utiliser le pouvoir et l’influence de son père pour changer les réformes à Aunnar.

C’était une tentative insensée parce que la première personne à qui l’homme avait parlé quand il avait appris la nouvelle avait été mon frère, l’actuel roi d’Aunnar. À la suite de ça, j’avais été envoyé ici en mission furtive pour la récupérer. Si par hasard les autorités de Serdannya me découvraient, j’agirais comme un prince insensé et prétendrais que j’étais ici pour visiter ces belles terres et pour m’amuser. Il y avait beaucoup d’excuses dont je pouvais me servir, alors je ne m’inquiétais pas pour ça.

« Où pensez-vous qu’ils soient détenus ici ? » demanda Braigun.

« Je suppose que c’est à l’intérieur ? » J’avais montré du doigt la grotte au fond.

« J’y vais devant, nya ~ ! » dit Mayana en sautant du grand draconien et en disparaissant dans l’ombre.

« Je surveillerai vos arrières, » déclara Ellen. Puis elle prépara son arc.

« Je vous remercie ! » avais-je dit. Puis je m’étais retourné.

Nous nous étions approchés de la grotte d’un pas régulier. Plusieurs humains pouvaient être vus morts sur le sol, le cou ouvert, l’œuvre de Mayana. Braigun s’était approché de moi au cas où un piège ou une flèche volerait dans ma direction. Tous étaient au moins des Rangs Divin, alors que j’étais à peine un Rang Empereur.

Dès que nous étions arrivés à la grotte, nous avions été accueillis avec les cadavres de plusieurs archers. Une fois de plus, Mayana était derrière tout ça. La nekatare était aussi rapide sur ses pattes qu’elle l’était avec son poignard, ce qui m’avait fait me demander si tout ce que nous avions à faire maintenant était de traverser sans crainte des ennemis.

« Cette foutue boule de poils ! Elle garde tout le plaisir pour elle ! » Braigun grogna.

« Tu auras ta part aussi, mon ami, détends-toi. » Je lui avais souri.

En effet, ce trio était très dangereux à avoir comme ennemi.

Le draconien pouvait bien servir d’avant-garde, tandis que la nekatare faisait bon usage des ombres pour frapper nos ennemis d’où ils s’attendaient le moins. Pendant ce temps, Ellen était capable de nous protéger en tant qu’arrière-garde, mais quand c’était nécessaire, elle était plus puissante à distance qu’un bataillon entier de catapultes avec sa magie de terre. Et enfin, il y avait moi… l’épéiste qui connaissait un peu la magie du feu. Eh bien, c’était mieux que rien… et j’avais encore une sorte d’autorité en tant que prince et actuel premier ministre d’Aunnar, alors c’était quelque chose.

« Cet endroit pue le rat mort ! » grogna Braigun.

« En effet… c’est pire que les égouts d’Elora, » avais-je confirmé.

« Es-tu allé dans les égouts ? Pour quelle raison ? » demanda le draconien, surpris.

« Peu de temps avant de te rencontrer, j’ai reçu un tuyau sur un bordel secret d’esclaves quelque part à Elora. Mon enquête m’a mené aux égouts, et comme je n’ai pas pu trouver la porte d’entrée, j’ai dû faire la mienne. Cela m’a amené à ramper à travers la crasse là-dedans… Ce n’est pas la meilleure façon de se débarrasser de ses poils de nez, si je puis le dire, » j’avais gloussé.

« Tu as eu du cran, mon Prince, » déclara Braigun.

« Je devais le faire. Les esclaves qui y travaillaient étaient très maltraités, et je ne pouvais pas permettre qu’une telle chose existe juste sous mes pieds, » avais-je répondu en secouant la tête.

« Mais aurais-tu vraiment dû passer par les égouts ? » demanda-t-il.

« Pas vraiment. Après avoir réussi à sauver les esclaves là-bas, imagine ma surprise quand j’ai découvert qu’il y avait plusieurs entrées à cet endroit. L’un d’eux était juste sous le bain public, » avais-je dit.

« On dirait que les femmes de chambre ont eu du mal après, » ricana-t-il.

« Elles ? Quand nous sommes retournés au palais, tout le monde a gardé une distance de dix mètres. Mon propre frère a refusé de nous voir à cause de l’odeur ! Il nous a donné des ordres depuis le balcon… de l’autre côté du jardin. Quand les femmes de chambre nous ont enfin mis la main dessus, elles nous ont frottées dix fois chacun ! Ma chair a souffert pendant plusieurs jours après ! » J’avais poussé un soupir en frémissant en pensant à ces moments terribles.

« Mais tu as aussi sauvé beaucoup de vies…, » avait-il souligné.

« C’est vrai… et nous avons aussi donné l’ordre de construire un nouveau système d’égouts, » j’avais hoché la tête.

Près d’une demi-heure plus tard, nous étions enfin arrivés dans une grande caverne où des dizaines de mercenaires nous attendaient dans ce qui ne pouvait être décrit que comme une forteresse. Les stalagmites et les stalactites avaient toutes été retirées, et des cristaux magiques avaient remplacé les torches, éliminant le danger de la fumée.

De gauche à droite, elle mesurait au moins 100 mètres de long et plus de 150 mètres de large. Le plafond de la grotte était à près de 50 mètres au-dessus du sol, mais la forteresse elle-même s’était arrêtée à environ 25 mètres de haut. C’était pour que les archers en haut puissent encore tirer leurs flèches sur tout intrus potentiel. Les murs étaient en pierre massive, mais s’ils étaient enchantés ou non, cela restait à voir. Les premiers étaient les plus gênants pour un siège.

« C’est… inattendu, » déclara Braigun.

« En effet. Des suggestions ? » avais-je demandé en regardant de loin la forteresse tout en faisant attention à ne pas être repéré par leurs gardes.

« Mayana pourrait l’infiltrer par le haut et nous ouvrir les portes, mais nous devrions agir rapidement. J’ai le sentiment qu’ils sont déjà en alerte depuis notre arrivée, » suggéra le draconien.

« Après tout, peut-être que charger comme ça n’était pas une si bonne idée ? » leur avais-je affiché un sourire ironique.

« Nya ~ oui ! » déclara la nekatare en riant quand elle apparut derrière moi.

« Eh bien… On ne peut rien y faire maintenant. » J’avais poussé un soupir et m’étais frotté l’arrière de la tête.

« Quand Mayana sera prête à ouvrir les portes, je pourrai offrir un soutien à distance. Construire une forteresse sous terre n’est pas très sage quand on est confronté à un spécialiste de la magie de terre comme moi, » déclara Ellen en rangeant son arc.

« Je me sentirai beaucoup mieux si vous me soutenez, Mlle Ellen, » avais-je dit.

Avant que la nekatare n’ouvre les portes, nous avions aussi fait quelques stratégies sur ce que nous devrions faire une fois à l’intérieur. Nous étions tous d’accord pour que Mayana reste dans l’ombre et essaie de trouver le meneur. Ellen devait éliminer tous les archers sur les murs, puis elle devait se regrouper avec nous ou continuer à bombarder l’endroit, selon ce qu’elle pensait être le mieux. Pendant ce temps, Braigun et moi devions faire le plus de bruit possible pour qu’ils restent concentrés sur nous. Dans tout ce plan, Mayana était la clé du succès. Sans elle, le sauvetage des esclaves aurait été un peu plus difficile, surtout si le noble responsable de cet endroit avait ordonné le suicide.

« Si vous pouvez localiser notre cible, assurez-vous qu’elle soit en sécurité avant de continuer, » je lui avais donné un dernier ordre avant que la nekatare sournoise ne disparaisse.

« Bien sûr, nya ~ ! »

« Allons-y ! » déclara Braigun avec un grand sourire sur les lèvres.

Sans une seconde à perdre, nous avions lancé notre attaque contre la forteresse souterraine.

La nekatare s’était faufilée à travers les défenses sans qu’aucun de ceux à l’intérieur se rende compte qu’ils avaient un intrus. Ellen préparait un dangereux sort de terre, tandis que Braigun et moi nous nous étions précipités avec nos épées non gainées vers les portes de la forteresse.

Dès qu’on nous avait vus, quelqu’un avait crié. « Des intrus ! »

Puis dix guerriers avaient été envoyés dehors. Ils n’étaient tous que de simple Rang Maître et il n’était une menace pour aucun de nous.

« Tuez-les ! »

« Je veux l’épée du grand ! »

« Donne-moi ses bottes ! »

Certains d’entre eux avaient crié.

« Par les dieux ! C’est quoi ce truc avec les bandits et les bottes !? » demanda Braigun, agacé, alors qu’il faisait basculer son épée et coupait le premier homme en deux.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. Merci pour le chapitre!

  4. merci pour cette première partie, hâte d’en connaitre la suite.

  5. amateur_d_aeroplanes

    Même pour le travail,

    Deux mots à mettre au pluriel :

    Cet endroit était en vérité le quartier général principal des marchands d’esclaves d’Aunnar, et j’étais ici en mission pour abattre les derniers de leur(s) représentant(s) ainsi que pour sauver la fille de l’un des nobles les plus respectés de mon royaume.

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