J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Chapitre 61

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Chapitre 61 : Folie et destruction

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Chapitre 61 : Folie et destruction

Partie 1

[Point de vue d’Illsyore]

Lorsque j’avais pris place dans la tourelle laser gatling que j’avais construite, je n’avais ressenti ni joie, ni tristesse, ni peur, ni excitation, ni exaltation, ni douleur de ce que j’allais faire. Mes doigts s’agrippaient aux joysticks qui contrôlaient les terrifiants canons, et d’une simple pression sur une gâchette, de puissants faisceaux de lumière magique et concentrée avaient été tirés sur mes victimes qui ne se doutaient de rien.

Ma cible était le palais devant moi. Des tours magnifiquement décorées s’élevaient vers le ciel, abritant des archers et des mages vigilants. De solides murs blancs entouraient la cour, où des plaques vertes d’herbe et de belles fleurs donnaient une touche de beauté à l’édifice imposant habituel. Des statues de divers humains étaient éparpillées partout dans la cour, pour une autre touche décorative. Derrière le palais, je pouvais voir des bâtiments plus petits, qui, je suppose, servaient de caserne, d’écurie ou même d’atelier. Le palais lui-même mesurait au moins quatre étages et couvrait une surface de sol d’environ 100 000 mètres carrés, plus ou moins. Il était trois fois plus petit que le Palais du Parlement roumain, mais il avait la ressemblance fondamentale d’un château médiéval. Un puissant portail en acier marquait l’entrée principale. Toutes ces choses étaient à peu près imperceptibles au niveau du sol.

Le premier rayon avait heurté une barrière invisible. C’était un enchantement fait pour empêcher les attaques à distance d’ennemis potentiels. Je ne me sentais pas découragé, en fait, j’étais curieux de voir combien de temps il faudrait pour que tout cela s’effondre.

En injectant du mana dans mon arme, j’avais commencé à lâcher d’innombrables faisceaux laser sur la barrière. La tourelle pouvait tirer environ 150 coups par minute sans surchauffer les cristaux. Si je refroidissais l’air autour d’elle et que j’acceptais d’affecter sa durabilité, je pourrais tirer près de 750 à 800 coups par minute.

En moins d’une minute, la barrière s’était effondrée et le premier faisceau était passé à travers et avait fait un trou dans le sol de la cour. Les frappes suivantes avaient frappé sur les soldats et le mur le plus proche de moi. Je n’avais montré aucune pitié.

Un seul rayon laser était assez puissant pour vaporiser un soldat s’il le frappait. Le palais lui-même, les murs, les tours et les autres bâtiments à l’arrière étaient faits de pierre enchantée pour résister à de puissantes attaques, mais comme je continuais à les marteler, ils avaient commencé à se fendre et à se briser.

Ce faisant, je n’avais rien senti. Dans mes yeux, je jouais à écraser les fourmis et à démolir les tours. J’avais appuyé sur les détentes et autres choses, non... quelqu’un d’autre avait tué les humains, pas moi. J’étais innocent.

C’était peut-être pour ça que je n’avais pas libéré d’intention meurtrière sur mon Territoire de Donjon. Le brouillard noir pourrait être utilisé pour paralyser mes adversaires s’il était utilisé correctement, mais il pourrait aussi me gêner. À ma grande surprise, l’activer était la même chose qu’appuyer sur un interrupteur, mais je préférais ne pas le faire la plupart du temps.

Même maintenant, je n’en avais pas besoin quand j’avais Nanya, Ayuseya et ma petite amie, la tourelle laser gatling.

Environ cinq minutes plus tard, tout le palais était couvert de fissures et de trous, les soldats se cachaient, et beaucoup d’entre eux étaient couchés morts là où je les avais frappés. Au sol, les gardes se rapprochaient pour tenter de m’arrêter, mais Nanya était là. Ils seraient confrontés à une surprise s’ils osaient la défier.

« Il est temps de passer au feu continu, » avais-je souri.

Sur simple pression d’un bouton, le laser gatling à ma gauche et celui à ma droite avaient changé leurs arrangements internes de Cristaux de Puissance afin de concentrer leurs faisceaux de lumière enchantée en un seul point focal. Maintenant, je pouvais tirer deux faisceaux continus, très puissants, mais je ne pouvais maintenir chacun d’eux activé que pendant environ 20 secondes. Par la suite, les parties métalliques commenceraient à fondre ou les cristaux à se fissurer. Dans le pire des cas, tout ça m’exploserait à la figure. Malheureusement, ce ne serait pas la première fois.

Visant les tours du palais, j’avais appuyé sur la gâchette et deux faisceaux rouges s’étaient répandus sur elle. Comme si je contrôlais le pointeur d’un écran tactile, j’avais tracé une ligne horizontale dessus. La tour s’était ensuite effondrée sur ses victimes sans méfiance. Heureusement, ce palais avait beaucoup plus de tours à démolir, à la fois dans sa structure et dans ses murs.

Avec un grand sourire sur mon visage, j’avais commencé à détruire ce bien précieux de la famille royale. Comme un enfant qui brûlait des fourmis avec une loupe, j’avais détruit les soldats et les murs de cet endroit. Rien n’avait échappé à ma colère. Murs, tours, statues, jardins, tous avaient été brûlés par mes lasers. Pour eux, il pleuvait l’enfer, alors que pour moi, c’était un simple jeu.

Quand je m’étais lassé de détruire le palais, j’avais arrêté. Quinze minutes s’étaient écoulées depuis que j’avais commencé mon assaut, et l’endroit en entier était en décombres. Les incendies se répandaient partout, les gens criaient et pleuraient, les corps étaient jonchés tels des détritus sur le sol, et je me tenais triomphant au sommet de la tour dans ma tourelle laser gatling.

J’avais souri...

À l’intérieur, j’étais heureux, mais le vrai moi était sans émotion.

Tu m’as forcé à le faire... Mais c’était bien... Nous avons aimé le faire, avais-je pensé.

Il était temps de redescendre. J’avais absorbé mon arme et j’avais abaissé la terre. Plusieurs gardes de la ville se tenaient à distance de moi, avec Nanya et Ayuseya entre deux. Ils se trouvaient tous dans mon Territoire de Donjon, qui avait été agrandi à environ 40 mètres autour de moi. Je n’avais pas besoin d’une surface plus grande que celle-ci, donc si je voulais lancer ou invoquer quelque chose, je pourrais le faire facilement ici.

« Illsy ! Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi les as-tu attaqués ? » demanda la draconienne, surprise.

« Ils nous ont envoyé le bras de Shanteya et l’oreille de Tamara, » Nanya avait répondu pour moi.

Elle était horrifiée quand elle avait entendu ça. J’avais fermé les yeux et hoché la tête une fois, confirmant les paroles de la démone.

« Enlève ta bague Nanya. Pas besoin de se retenir maintenant. On tue à vue s’il le faut, » avais-je dit.

« Tu es sûr, Illsy ? Nous allons devenir les ennemis de ce royaume, tu le sais, n’est-ce pas ? » Elle m’avait dit, mais j’avais vu qu’elle était un peu réticente à montrer sa vraie nature à ces humains.

« Je viens de détruire le palais. Je crois qu’on a dépassé ce stade, mon amour, » avais-je répondu avec un sourire.

« Soupir... Tu as raison, j’espérais juste qu’on pourrait encore s’en sortir sans détruire l’armée de ce pays..., » Nanya haussa les épaules. Puis elle regarda son doigt.

Fermant les yeux, elle prit une grande respiration et enleva l’anneau qui lui avait offert l’illusion de la femme blonde. Il ne me restait plus que ma belle et sauvage démone. Son corps, bien que couvert d’une armure divine, était beaucoup plus attirant de cette façon. J’avais trouvé sa vraie forme plus enchanteresse que l’autre.

Tout autour de nous, les individus avaient rencontré son changement soudain avec un souffle de surprise et peut-être un regard de peur. À leurs yeux, les démons, les draconiens et les donjons étaient les ennemis, il était donc naturel qu’ils réagissent de la sorte, mais je m’en fichais. Franchement, je me fichais de la façon dont ils nous voyaient tant qu’ils n’avaient pas l’intention de nous attaquer. Si c’était le cas, je n’hésiterais pas à les enterrer six pieds sous terre.

Nanya poussa un soupir quand elle rencontra leurs yeux.

« Comme prévu..., » dit-elle.

« Tu es plus belle comme ça, » lui avais-je dit.

Elle rougit et détourna le regard.

« Illsy, Tamara et Shanteya... sont-elles... ? » Ayuseya s’approcha de moi et me regarda d’un air inquiet.

« Non, elles sont toujours en vie, » avais-je secoué la tête.

Elle expira en soulagement.

« C’est parti. Allons-y, » avais-je dit.

« A-Arrêtez-vous au nom du prince ! » s’écria l’un des gardes qui, jusqu’à présent, se tenaient à l’écart de nous.

J’avais pointé mon bras vers lui et j’avais tiré un rayon laser droit sur ses pieds.

« Fais un pas de plus, et le prochain passera dans ton cœur, » avais-je prévenu.

L’homme avait dégluti puis il tomba sur ses fesses, tremblant de toutes ses articulations. J’avais pitié de l’imbécile pour avoir suivi un chef qui ne serait bientôt plus que cendres, mais si ce garde essayait de s’opposer à moi d’une manière ou d’une autre, je n’avais pas l’intention de lui montrer la moindre pitié... J’en avais eu assez de tout ça.

Oui... tuer... pensais-je. Ou peut-être que je l’imaginais ?

Sans avoir besoin de me retenir, je m’étais précipité vers le palais détruit. Nanya et Ayuseya couraient derrière moi. Les gardes avaient été laissés derrière, tandis que ceux qui étaient devant n’avaient aucun moyen de nous arrêter. Dès le début, ils avaient réalisé que nous étions beaucoup trop puissants pour qu’ils nous fassent quoi que ce soit. Dans cette ville sans Suprême, nous étions trois existences au-delà de leur imagination.

Malgré tout, il y avait des imbéciles de rang Divin qui avaient essayé de nous arrêter. Ils portaient des armures et des armes enchantées typiques de ceux que j’avais trouvés parmi les hommes que j’avais tués de loin.

« Vous trois ! Arrêtez-vous au nom du prince ! » cria l’un d’eux.

« Je présume que vous êtes de la garde royale, n’est-ce pas ? » avais-je demandé juste pour m’en assurer.

« En effet, nous le sommes ! » répondit-il, fièrement.

« Alors, pourquoi devrions-nous nous arrêter ? » avais-je demandé en inclinant la tête vers la droite.

Il m’avait regardé dans les yeux et avait pointé la pointe de son épée vers moi.

« Vous êtes accusé de conspirer avec des démons et des draconiens contre la famille royale ! C’est vous qui avez attaqué le palais il y a quelques instants, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Oui. Et c’était très amusant, » avais-je souri.

« Espèce de salaud ! » il avait l’air contrarié et prêt à attaquer.

« Quoi qu’il en soit, vous, gardes royaux, je vous présente ma femme, la draconienne surpuissante, » avais-je dit. Puis j’avais regardé Ayuseya. « Déchaîne-toi, » lui avais-je dit.

Elle hocha la tête et se précipita vers eux avec son épée non gainée.

« Tuez-les tous ! » cria l’homme en sautant en avant pour l’intercepter.

Bien qu’elle n’avait pas la formation et les compétences que Nanya et Shanteya avaient, sa force brute et sa vitesse pouvaient facilement surpasser les leurs. Grâce à la bagarre au Colisée, ils avaient probablement cru qu’elle n’était qu’un Rang Empereur, mais les stats de cette femme dépassaient les 2000.

La bataille entre elle et les soldats s’était terminée en un clin d’œil. Leurs armures magiques avaient été brisées instantanément. Le premier qu’elle avait rencontré avait essayé de l’attaquer avec une frappe frontale, mais elle s’était écartée loin de la lame et l’avait ensuite coupé en deux avec son épée. Le suivant avait frappé au visage avec le côté plat de sa lame, et son crâne avait été fracturé en de nombreux endroits. Un autre coup de poing l’avait envoyé voler à travers le mur d’une maison voisine. Celui qui nous avait ordonné d’arrêter avait reçu l’extrémité tranchante de son épée et avait été tué comme les autres.

De tous, un seul avait imploré la pitié. Je l’avais laissé partir et il s’était enfui comme un lâche.

Nous avions continué notre route. Ayuseya n’avait rien dit sur ce qu’elle avait fait et Nanya non plus. Pour être franc, je pensais qu’elle hésiterait ou refuserait, mais cette princesse draconienne était beaucoup plus forte qu’on pouvait le croire.

C’est une bonne amie... oui... une idée bizarre avait surgi.

J’avais secoué la tête. Ce n’était pas une amie, c’était ma femme.

Dès que mon Territoire de Donjon avait touché les portes du palais, je m’étais arrêté.

« Il y a un autre Donjon ici..., » avais-je dit.

Mes deux femmes m’avaient regardé avec des sourcils plissés. Cette nouvelle les inquiétait.

« Où est-il ? » demanda Nanya.

« Je pense qu’il est en plein milieu du palais. Si je ne me trompe pas, le palais lui-même est sa construction, » lui avais-je répondu.

« Je n’ai jamais entendu parler d’une famille royale utilisant un donjon comme celui-ci. L’ont-ils apprivoisé ? » se demanda Ayuseya.

« Je ne sais pas, mais je vais retirer mon territoire jusqu’à ce que je découvre à quel point il est puissant. Nanya, assure-toi d’avoir une pierre de détection de niveau de donjon prête, » lui avais-je dit.

« D’accord ! » elle hocha la tête et en sortit une.

Après l’avoir imprégnée de magie, j’avais vu un nombre apparaître sur la pierre, mais j’avais refusé de la regarder. Pour une raison inconnue, je ne voulais pas voir mon propre niveau.

« Tant que ce n’est pas un donjon de Demi-Dieu, cela devrait aller, » expliqua Nanya.

« Tu crois qu’on ne peut pas gérer un demi-dieu ? » lui avais-je demandé.

« Non, ce sera juste un peu plus ennuyeux de battre ces soldats s’ils sont protégés par lui, » elle secoua la tête.

« C’est parti. Allons-y, » avais-je dit après avoir ramené mon Territoire de Donjon jusqu’à mon corps.

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Partie 2

Quand nous étions arrivés aux portes du palais, nous n’avions pas pris la peine de les ouvrir et nous avions simplement sauté par-dessus. Le soldat nous avait regardés avec surprise, mais une fois à l’intérieur de la cour, j’avais pu voir de près les dommages que j’avais infligés à ces individus.

L’herbe avait été brûlée, les fleurs écrasées par les rochers, les statues détruites. L’endroit tout entier donnait l’impression qu’un bataillon de la Seconde Guerre mondiale avait laissé tomber ses tirs d’artillerie en plein dans cet endroit. Ceux qui pouvaient encore se tenir debout essayaient d’aider les blessés ou d’empiler les morts. On pouvait voir des larmes sur leurs visages et des cris résonnaient autour de l’endroit.

Pourtant, bien que j’avais vu une scène aussi tragique et que je sache très bien que c’était moi qui avais appuyé sur la gâchette, je n’avais rien ressenti pour eux. Il n’y avait même pas un gramme de regret ou de peur dans ma poitrine. Je les ignorai complètement et me dirigeais vers les portes métalliques du palais, maintenant coupées en deux.

« S-Stop ! » avait crié un garde royal.

Ceux qui pouvaient encore se tenir debout s’étaient précipités à côté de lui et avaient dégainé leurs épées.

J’avais soupiré et je leur avais dit d’une voix forte. « Si vous m’attaquez, je peux garantir votre mort ! Regardez cet endroit, et vous saurez à quel point je suis puissant ! » J’avais étendu mes bras vers la cour dévastée.

« Si quelqu’un attaque, tuez-le, » avais-je dit à mes deux femmes, qui hochaient la tête à ma demande.

Seuls quatre soldats avaient eu le courage de le faire, mais ils étaient morts écrasés par les poings de Nanya et coupés par l’épée d’Ayuseya. Les autres s’étaient arrêtés dès qu’ils avaient réalisé que je ne plaisantais pas.

« Illsy, ce Donjon est au niveau 258, » déclara Nanya.

Puis-je briser son Territoire de Donjon... ? me demandai-je en m’approchant des portes en métal.

Je les avais ouvertes et j’étais entré dans le château détruit. L’intérieur était tout autant en désordre que l’extérieur. Le plafond s’écroulait, les murs s’effritaient, soldats et domestiques étaient blessés à droite et à gauche. C’était le chaos total.

« STOP ! » cria quelqu’un dès qu’il nous vit entrer.

Devant nous se tenait un groupe de 20 hommes qui portaient des armures et des épées enchantées. Toutes étaient d’une conception différente comme pour montrer le fait qu’elles avaient été créées par des aventuriers Divins. Si je devais le deviner, alors ces types étaient probablement les soi-disant élites de cet endroit.

« Hm, de la chair à canon, » avais-je dit. Puis j’avais regardé Nanya.

Je lui avais fait un signe de tête, et elle s’était avancée devant nous, frappant ses poings ensemble et leur montrant un sourire.

« Envoies-tu une femme pour nous combattre ? N’as-tu pas honte ? » demanda celui qui m’avait ordonné d’arrêter.

Il ressemblait à un dur à cuir, un barbu aux poils gris, avec cicatrice sur la joue droite, des muscles massifs et une armure imposante. Tout ça ne servirait à rien s’il n’était pas près des statistiques de Nanya.

« Pourquoi devrais-je le faire ? » lui avais-je demandé. Puis j’avais haussé les épaules.

« Les femmes sont faibles ! Les hommes devraient se battre ! » avait-il déclaré.

J’avais plissé les sourcils et j’avais regardé Ayuseya, puis je l’avais regardé.

« Oui... Non, » j’avais secoué la tête.

« Tuez ce voyou tout de suite ! C’est un ordre ! » cria-t-il en s’énervant.

À ce moment précis, Nanya s’était jetée sur lui et avait frappé le type à côté de lui. Il ne restait plus qu’une masse de chair de lui. Le suivant avait reçu un coup de pied dans la mâchoire, l’envoyant en spirale dans l’air et l’écrasant sur les trônes.

« Je suis une femme, donc je serai gentille avec vous, les hommes, parce que je suis... faible, » leur déclara Nanya, leur montrant un petit sourire.

« Ne chancelez pas, mes hommes ! Vous êtes les chevaliers de..., » celui qui avait parlé s’était vite fait taire en se faisant casser la mâchoire par le poing de ma femme.

L’homme avait été envoyé vers l’arrière et s’était écrasé dans le mur. Il avait perdu la plupart de ses dents, et je doutais qu’il puisse manger des aliments solides pendant un certain temps.

Ce sont donc des chevaliers, pas seulement des gardes d’élite, avais-je pensé en gardant les yeux ouverts, je cherchais des pièges et des attaques du donjon inconnu.

Bien sûr, je n’avais pas non plus oublié de mettre du mana dans mon armure magique, car je ne voulais pas finir blessé à cause de quelque chose d’aussi ridicule que ça. Sans lui, nous étions essentiellement des glass cannons (DPS sans défense). Tant que nous n’étions pas touchés, nous pouvions détruire n’importe qui, mais perdre de sa défense pour produire plus de dégâts par seconde dans la vraie vie n’était pas un choix très intelligent à moins d’utiliser certaines tactiques ou d’avoir un char d’assaut renforcé. Malgré tout, je connaissais déjà les conséquences de négliger ma propre armure magique.

Bien que les chevaliers aient essayé d’attaquer ou de jeter un sort à Nanya, la démone était beaucoup trop agile et puissante pour eux. Leurs armes s’étaient simplement brisées quand elles avaient rencontré ses poings, tandis que leurs armures se fissuraient sous sa puissance. C’était comme si leur armure magique et leurs enchanteurs n’avaient même pas d’importance face à elle.

À la fin de la bataille, seul celui qui donnait l’ordre et parlait grossièrement restait. Il soufflait et pointait son épée sur elle, mais pendant tout ce temps, il n’avait pas réussi à la frapper la moindre fois.

Tout autour d’eux reposaient les chevaliers inconscients ou morts de son groupe. Nanya ne leur avait montré aucune pitié quand elle leur avait cassé les membres, avait brisé leurs armures et avait détruit leurs épées. Ils n’avaient jamais eu la moindre chance depuis le début.

« Qu’est-ce que tu es ? C-Comment..., » marmonna le chevalier en regardant Nanya avec des yeux effrayés.

« Si tu veux vivre, aurais-tu la gentillesse de nous montrer les cachots ? Ton stupide prince a pensé que ce serait une bonne idée de m’énerver, » avais-je dit en marchant vers lui.

« Comment oses-tu insulter le... le... le... ? » l’homme avait essayé de crier, mais il avait entendu Nanya faire craquer ses articulations, et il avait arrêté de parler.

« Ton prince est à blâmer pour toutes les destructions et les morts qui se sont produites aujourd’hui. Il a blessé mes proches par cupidité et amusement, alors je vais détruire son royaume en entier, » avais-je dit en me tenant devant lui.

« Mon prince n’est peut-être pas parfait, mais le sang royal de l’ancien roi coule encore dans ses veines ! » avait-il déclaré.

Je l’avais regardé en plissant les yeux. Puis je lui avais demandé. « Et alors ? Ça a l’air de m’intéresser ? Son cœur peut pomper de l’or liquide ou les larmes d’un dieu, mais s’il ose faire du mal à mes amis et à ma famille, je vais le déchiqueter ! » J’avais saisi son épée et je l’avais brisée d’une seule prise forte.

« Même si vous nous battez ici, ce royaume deviendra votre ennemi ! » il essayait toujours de défendre son maître.

C’était un acte admirable, mais stupide.

« Me prends-tu pour un mortel ? » lui avais-je demandé.

« Un aventurier stupide, » répondit-il.

« Je ne suis pas un aventurier ou un humain, » j’avais retiré mon capuchon, révélant mes cheveux verts, puis je lui avais montré les cristaux sur mon bras gauche. « Je suis un Seigneur Donjon Divin. Même les Suprêmes de ton pays ne peuvent m’arrêter. »

Ce n’était que lorsque je lui avais dit cela qu’il avait commencé à trembler et à me regarder avec des yeux horrifiés.

« Si ton... prince n’avait pas osé m’attaquer comme ça, je n’aurais pas pris la peine de troubler la paix dans ton pays. J’aurais agi comme n’importe quel autre aventurier, faisant quelques quêtes ici et là, lisant quelques livres pendant mon temps libre, et ce serait tout. Finalement, j’aurais quitté la capitale. C’est pourquoi je dis que le seul responsable de ce désastre est ton stupide prince, » je l’avais attrapé par l’une des plaques de son armure et je l’avais rapproché de moi. « Maintenant, conduise-moi aux cachots, que je puisse récupérer mes amies, sinon je vous tuerais, toi et tous ceux qui respirent encore dans cet endroit. Ai-je été clair ? » lui avais-je demandé en le regardant fixement.

« Oui, » il hochait la tête en ressentant de la peur.

Après l’avoir relâché, il s’était mis à genoux, tremblant de toutes ses articulations.

« Bouge-toi, » avais-je ordonné.

« Oui ! Par ici. » Il se leva et nous conduisit au donjon.

« Illsy, je suis surprise qu’il y ait si peu de chevaliers et de soldats ici, » déclara Nanya.

« Les casernes et tous les autres bâtiments capables de les abriter ont été détruits par moi avant que nous ne courions jusqu’ici. D’ailleurs, nous avons fait un petit détour en venant ici et évité de nombreuses batailles inutiles, » avais-je répondu.

« Illsy..., » déclara-t-elle. Puis elle baissa les yeux.

Je m’arrêtai et tournai les yeux vers elle.

« Tu crois que j’ai mal agi ? » lui avais-je demandé.

La démone me regarda un instant et secoua la tête.

« Non, je me demande juste si c’est le vrai toi... ou juste un autre côté de toi, » déclara-t-elle.

J’avais fermé les yeux et j’avais réfléchi à ses paroles. Bien que j’aie montré un côté plutôt brutal et vengeur de moi, j’étais encore un humain ou peut-être un donjon-humain agissant sur les émotions plutôt que sur la pensée logique. Il y avait beaucoup d’autres moyens de sortir de cette situation sans détruire le palais. J’aurais pu passer en mode furtif. J’aurais pu attaquer le donjon dans ce palais, en détruire le noyau et libérer mon Territoire de Donjon partout. Tout ce que j’avais à faire, c’était de les appeler avec mon sort [Invocation d’Allié]. J’aurais pu négocier leur libération. J’aurais pu garder toute la ville captive dans un donjon. J’aurais même pu lancer des attaques [Boule de feu] sur toute la ville, réduisant tout en cendres, sauf le palais. Il y avait beaucoup de choses que j’aurais pu faire, certaines plus pacifiques que d’autres, mais en fin de compte, tout se résumait à ce que je voulais faire, pas les Ténèbres ou quelqu’un d’autre.

C’est pourquoi, même si mes femmes voulaient que j’agisse différemment, j’aurais probablement choisi celui que je trouvais le plus approprié pour moi.

Est-ce que cela fait peut-être partie de ma nature humaine égoïste ? m’étais-je demandé.

Je me souvenais que cela avait déjà été le cas lorsque je jouais au MMORPG dans mon monde précédent. Certaines personnes voulaient utiliser la façon la plus efficace et la plus facile de tuer le boss, que ce soit par des exploits ou des rassemblements de groupe et des techniques de spamming, alors que je voulais utiliser l’approche la plus amusante pour moi. J’avais adoré utiliser les tactiques les plus dures ou les plus élémentaires pour combattre les boss, comme l’avaient prévu les développeurs. J’adorais suivre l’histoire ou le chemin typique d’un donjon sans sauter les monstres. Bien sûr, beaucoup détestaient ça, mais je n’étais pas un farmer, j’étais un joueur qui voulait s’amuser.

Peut-être que cette partie de moi s’était aussi attachée à cette vie et s’était manifestée à travers des situations plutôt inhabituelles. Si j’avais regardé en arrière, je savais que j’aurais pu gérer Dankyun d’une autre façon. Le tuer plus vite ou même le piéger était tout à fait possible si j’appliquais la bonne tactique, mais je voulais qu’il reste en vie pour que mes femmes puissent avoir le plaisir de le tuer même si je risquais ainsi la vie des autres.

Même en combattant les Ténèbres... Je peux... non... Je ne peux pas combattre les Ténèbres, je ne peux pas..., avais-je secoué la tête en sentant un mal de tête.

« Argh..., » avais-je gémi.

« Illsy, vas-tu bien ? » demanda Nanya un peu inquiète.

J’avais levé les yeux et je l’avais vue se tenir devant moi. J’avais souri et je l’avais embrassée.

« Nous avons tous un peu d’obscurité en nous... C’est l’ombre avec laquelle nous devons vivre..., » avais-je dit.

« Très bien, promets-moi de ne jamais devenir comme ces donjons typiques, d’accord ? » me dit-elle avec un doux sourire.

« Je te le promets, » je lui avais tapoté la tête et je m’étais retourné.

Quand j’avais dit ces mots, j’avais senti un petit choc dans ma poitrine.

Ça fait mal de mentir..., pensais-je en suivant le chevalier.

Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés dans une grande salle. Sa surface était d’environ 50 mètres sur 50. À ma gauche et à ma droite, il y avait de solides murs de briques décorés de chaînes et de petits lits en bois. Le plafond se trouvait à environ 6 mètres au-dessus du sol, sans colonnes de soutien ni cellules d’aucune sorte. Le mana circulait dans l’endroit, montrant qu’il s’agissait d’une pièce très enchantée.

Devant nous, à une vingtaine de mètres, un groupe de 58 chevaliers nous attendait avec leurs épées tirées. Derrière eux, j’avais vu un grand noyau de donjon rouge pâle.

« Je croyais t’avoir dit de nous conduire au cachot, » l’avais-je dit au chevalier devant nous.

« Je-Je l’ai fait... Je ne me souviens plus de ce qui s’est passé..., » déclara-t-il.

Clac !

« C’est un piège ! » avais-je crié.

Le chevalier n’avait pas réagi à temps et avait été empalé par des lances d’acier venant d’en bas. Cela ne m’avait même pas égratigné, ni moi, ni Nanya, ni Ayuseya, mais ce pauvre bâtard n’avait aucune chance. Il était mort sur le coup.

« Les traîtres sont toujours condamnés à mort ! » déclara quelqu’un alors qu’il était soulevé du sol par le donjon derrière lui.

Rien qu’en regardant ses vêtements, j’avais compris qu’il était le prince.

J’avais baissé le menton et serré les poings alors qu’un... sourire maléfique s’était formé sur mes lèvres.

***

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