J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Chapitre 46

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Chapitre 46 : Tête de godets

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Chapitre 46 : Tête de godets

Partie 1

Grâce à Serya, l’inscription n’avait pris que quelques minutes. À notre grande surprise, elle était en fait l’assistante de la Guilde de la ville de Perto. La directrice était actuellement en voyage d’affaires, c’était donc elle qui s’occupait de toute la paperasserie en ce moment. Bien sûr, le surveillant était toujours en train de nous fixer du regard, ou pour être plus précis, Nanya. Il ne la perdait pas de vue, et je commençais à penser que c’était à la fois effrayant et ennuyeux. Quant à elle, elle s’en fichait.

En ce qui concerne l’inscription, on nous avait offert à chacun de nous une carte métallique sur laquelle étaient inscrits notre nom, notre espèce, notre rang d’aventurier et notre rang de guilde. Les mots n’étaient pas magiques ou enchantés, comme je l’avais lu dans ces romans sur Terre, ils n’étaient en vérités que de vieilles plaquettes comme ceux de chien.

Sur le mien, l’information suivante avait été écrite :

[Nom] : Illsyore

[Espèce] : Humain

[Rang d’Aventurier]: Divin

[Rang de Guilde] : Débutant

Apparemment, ils n’avaient pas ajouté le nom de famille à moins que nous spécifiions que nous en ayons un, cependant, nous pourrions l’inscrire comme initiale. C’était génial parce qu’Ayuseya n’avait ajouté qu’un P pour Pleyades, Shanteya un D pour Dowesyl, et Nanya un D pour Demonarkiar.

La seule chose que j’avais trouvée bizarre, c’était qu’ils me voyaient comme un humain. Bien qu’il soit vrai que je n’avais pas d’yeux fendus ou d’appendices bizarres, au lieu d’un sternum, j’avais un gros cristal vert, mais elle ne m’avait pas fait me déshabiller pour prouver que j’étais complètement humain. Si cela s’était produit, j’avais le sentiment que Serya aurait dû faire face à une démone en colère, ainsi qu’une dragonne et une El’Doraw dans le même état en même temps. Par conséquent, j’étais resté entièrement vêtu. D’un point de vue extérieur, sans utiliser de magie ou d’autres moyens pour révéler la vérité sur moi, je ressemblais à n’importe quel autre grand être humain aux cheveux verts.

Une fois le processus d’inscription terminé, on nous avait expliqué les règles d’acceptation des quêtes du Tableau de Quêtes et avions commencé à les analyser.

Le Tableau de Quêtes était essentiellement une planche en bois derrière le comptoir où l’on pouvait commander quelque chose à boire. Le directeur ou l’assistant de la Guilde y épinglait toutes les quêtes de la ville ainsi que celles envoyées par le quartier général depuis la capitale. On ne m’avait pas dit comment ils étaient restés en contact, mais Serya m’avait dit que c’était presque instantané. C’était un fait qui m’avait fait croire qu’ils utilisaient peut-être une sorte d’objet magique capable de transmettre des informations écrites ou verbales sur de longues distances.

Chaque demande de quête avait un titre, qui représentait l’objectif principal, les objectifs secondaires, les détails sur chaque objectif si nécessaire, la récompense pour l’achèvement, la limite de temps s’il y en avait, les rangs d’aventurier recommandés et le rang minimum de guilde.

En d’autres termes, quelque chose comme ça :

Quête locale

Titre : Chassez la meute de gobelins au nord de Perto.

Objectifs : Tuez tous les gobelins de la meute située au nord de Perto. (apporter une dent de chaque gobelin comme preuve)

Délai : Aucun

Récompense : 2 goldiettes

Rang de l’aventurier recommandé : Intermédiaire

Rang minimum de la guilde : Débutant

Oh, et si la quête était régionale ou quelque part au hasard dans le royaume, au lieu de Quête locale, elle aurait dit régional ou royaume. Si la quête exigeait de multiples aventuriers pour affronter un monstre plus gros comme un boss, c’était devenu quelque chose comme ça : Quête de raid local.

Quoi qu’il en soit, c’était un système assez simple, et nous avions déjà choisi une première quête. C’était celle des gobelins.

En ce moment, nous marchions dans la forêt à l’extérieur de la petite ville. Nous avions laissé Nanya servir d’éclaireur devant nous, puisqu’elle était la plus rapide. Shanteya était techniquement la meilleure pisteuse que nous avions, mais elle ne pouvait pas égaler la vitesse de la démone. Elle volait pratiquement à travers la forêt...

« C’est assez excitant ! » déclara Ayuseya en riant.

« En effet, notre première quête ensemble, » avais-je dit avec un sourire en regardant les plaques d’identité de chiens représentant mon admission dans la Guilde des Aventuriers.

« Malheureusement, nous partons du rang de débutant. Je n’ai jamais fait partie de la Guilde des Aventuriers, mais j’ai dû faire semblant d’en faire partie une ou deux fois. Les débutants n’ont pas beaucoup de privilèges. C’est une sorte de rang d’essai jusqu’à ce que vous arriviez à l’Intermédiaire. Une fois que vous atteignez le rang de Maître, les personnes commencent à vous prêter attention, mais avec nos rangs d’aventuriers, cela ne devrait pas être un problème d’avancer rapidement, » expliqua Shanteya.

L’El’Doraw était devant nous, suivant les traces de Nanya.

« Je suis surpris qu’ils ne nous empêchent pas de prendre des quêtes d’une plus grande difficulté, » lui avais-je dit, en me rappelant que dans certains des romans que j’avais lus et même dans les jeux, on ne pouvait généralement pas prendre une quête plus haut que son niveau actuel ou au moins dix niveaux au-dessus. Ici, vous pourriez être un Rang Débutant dans la Guilde, mais tant que vous aviez un rang d’Aventurier élevé et qu’aucune restriction n’était ajoutée à la quête, vous étiez libre de l’accepter.

En parlant de cela, il serait important de mentionner la raison pour laquelle l’option Rang Minimum de Guilde avait été ajoutée à la description d’une quête. C’était parce que certains donneurs de quêtes avaient besoin d’une certaine crédibilité de la part d’un aventurier. Techniquement, n’importe qui pouvait devenir membre du moment qu’il avait assez d’argent, mais pour monter en grade, il fallait qu’une personne puisse accomplir plusieurs quêtes. Plus la difficulté était élevée, mieux c’était, nous avait expliqué Serya. Quant à notre quête actuelle, nous l’avions prise davantage comme un essai pour voir comment le système fonctionnait et parce que la récompense pouvait nous permettre de rester quelques jours à l’auberge. Par la suite, nous avions prévu d’en prendre des plus difficiles afin d’augmenter rapidement nos rangs et de gagner un laissez-passer à la bibliothèque de la capitale ou de n’importe quelle autre ville.

« Je les ai trouvés ! » déclara Nanya en sautant derrière moi et en enveloppant ses bras autour de mon cou.

« Oh ? Où ? » avais-je demandé à ma femme pendant qu’elle frottait sa joue contre la mienne.

Pour une raison inconnue, elle était beaucoup plus affectueuse envers moi maintenant.

« Par là, » elle avait pointé sa queue sans me lâcher.

Shanteya et Ayuseya me regardaient d’un air accusateur.

« D’accord, alors comment on fait ça ? » avais-je demandé en faisant semblant de regarder ailleurs.

« Laissons Ayuseya essayer. J’ai déjà arraché leurs dents pendant que j’étais là-bas, pour qu’elle puisse en finir avec eux, » Nanya suggéra ça tout en sortant un tas de crocs de chien ensanglantés de son propre esprit intérieur.

« Eh bien, Ayuseya ? » avais-je demandé en regardant la draconienne.

« Je ferai de mon mieux, » elle avait fait un petit salut avec sa tête.

« Tu viens aussi, tu dois nous montrer EXACTEMENT où ils sont, » Shanteya avait dit à Nanya de s’éloigner de moi. « Et toi, ici, » elle m’avait lancé l’avis d’une autre quête.

« Quand l’as-tu prise ? » avais-je demandé en étant surpris.

« Secret de fabrication. » Elle m’avait sorti sa langue d’une manière mignonne.

« Tu sais que je peux t’obliger à me le dire, non ? » lui avais-je rappelé, en plissant les sourcils.

« Comme c’est audacieux de ta part, Maître. Mais si tu désires mon corps pour ce soir, alors qu'il en soit ainsi, » déclara-t-elle.

« Hein ? » j’avais cligné des yeux en raison de la surprise.

Avant que je puisse avoir la chance de rejeter son offre, comme je voulais le faire, elle s’était déjà retournée et était partie avec Ayuseya et Nanya.

« Mais euh, gros câlins de seins ce soir. Moi aimer ça, » avais-je haussé les épaules et regardé la demande de quête.

C’était simple. Je devais aller cueillir des champignons.

J’étais un Seigneur de donjon Divin avec plus de 1500 points dans toutes les statistiques qui ramassaient des champignons. Oui, cela m’avait rappelé à l’époque où j’avais un personnage de niveau maximum, avec tout le meilleur équipement que je pouvais avoir, et je faisais une quête quotidienne pour planter des fleurs dans le jardin d’une vieille dame sénile.

Au moment où j’avais terminé ma quête, les filles avaient aussi terminé la leur. J’avais un peu triché et j’avais étendu mon Territoire de Donjon pour mieux les chercher. Quand nous nous étions rencontrés, j’avais vu qu’Ayuseya avait le poing droit trempé de sang et essayant de ne pas tacher sa robe.

« Que s’est-il passé ? » avais-je demandé en tenant le panier rempli de champignons dans mes mains.

« Mou ! Les gobelins sont trop mous ! » La princesse draconienne s’était plainte et m’avait regardé avec des yeux larmoyants.

« Soupir... OK, tiens, » avais-je dit et créé à côté de moi une boîte en pierre ouverte sur le haut qui faisait environ un mètre cube.

Je l’avais rempli d’eau, puis je m’étais éloigné pour la laisser se laver les mains.

« Alors, comment cela s’est passé exactement ? » avais-je demandé et j’avais regardé Nanya, qui ricanait.

« Elle en a frappé un, et il a littéralement explosé en morceaux. L’un d’eux est mort des suites de l’onde de choc, puis les deux autres ont essayé de l’attaquer dans une tentative désespérée, et elle a fait une charge sur eux. L’épée les a traversés. Hehe ! Puis elle a vu une grosse araignée qui se tenait sur le sol, elle a eu peur et a sauté en arrière, fracassant directement un arbre ! » expliqua Nanya, essayant de ne pas éclater de rire.

« BWAHAHAHAHAHA ! »

« Essayer » était le bon mot.

« Vous n’avez pas idée à quel point les araignées peuvent être dangereuses ! » avait dit la draconienne qui regardait la démone.

« Ouais ! C’est trop effrayant ! HAHAHAHA ! » elle ne pouvait pas s’abstenir de rire.

« Hmph ! » Ayuseya n’était pas contente de cela, et je me tenais là avec un front plissé, essayant de comprendre ce qui se passait.

« Maître ! Pour être correcte, l’araignée était de la taille de votre paume et assez mortelle pour les aventuriers débutants ou ceux qui n’ont pas d’armure magique, » Souligna el’Doraw.

« Il y a beaucoup de choses que ceux qui n’ont pas d’armure magique doivent surveiller, » déclara la draconienne.

« Soupir..., » j’avais secoué la tête et je m’étais dirigé vers Nanya. Après l’avoir tapotée sur la tête, elle s’était calmée : « Tu t’es amusée, maintenant laisse-la tranquille, » puis je m’étais dirigé vers la draconienne et je l’avais embrassée sur la joue. « Tu t’es bien débrouillée pour ta première quête, maintenant rentrons et donnons ça à Serya, » lui avais-je dit.

Ayuseya avait rougi à cause de ce que j’avais fait, et nous étions tous assez tranquilles sur le chemin du retour. Avant d’entrer dans la ville, Nanya avait utilisé son anneau enchanté pour cacher son apparence démoniaque aux habitants. C’était un bon moyen d’éviter les ennuis inutiles, bien qu’il y avait encore quelques idiots qui nous regardaient. J’attribuais cela à l’apparence humaine de l’illusion et à la beauté de Shanteya. Ayuseya, par contre, était un peu méprisée, presque comme s’ils avaient quelque chose contre les draconiens. Malheureusement, je ne connaissais pas la langue et je ne pouvais que deviner de quoi ils parlaient dans notre dos.

Une fois que nous étions arrivés dans la guilde, Nanya avait pris sur elle de remplir la paperasse afin de marquer les quêtes comme achevées et de recevoir nos récompenses. Il s’agissait essentiellement d’une déclaration écrite par laquelle nous avions tous témoigné avoir fait ce que le donneur d’ordre nous avait demandé et que nous n’étions pas opposés à une vérification ultérieure si elle était requise ou demandés.

Serya avait été un peu surprise quand elle avait vu que nous en avions déjà fini avec l’assujettissement et le ramassage. À mon avis, je ne voyais aucune raison pour laquelle elle serait surprise de quelque chose comme ça, après tout, sur Terre, il était à la fois efficace et assez commun de prendre toutes les quêtes que l’on pouvait et de s’en aller les compléter. Mais encore une fois, je n’avais pas exactement suivi cette règle non plus, puisque la quête de ramassage avait été prise en secret par Shanteya.

« Qu’est-ce que tu cherches exactement ? » Ayuseya me demanda ça quand elle m’avait vu plisser les yeux devant les gribouillis sur le tableau.

« Je me demande si ma vue est mauvaise ou si je ne sais vraiment pas lire..., » répondis-je.

« C’est du Kalish, donc pas étonnant que tu ne puisses pas le lire, » expliqua-t-elle avec un petit sourire.

« Alors, peux-tu en trouver un qui convienne à nos rangs ? Y a-t-il quelque chose comme subjuguer un monstre puissant, un seigneur de guerre, un dieu, ou quelque chose comme ça sur le tableau ? » Je m’étais renseigné tout en cherchant autour de moi une sorte de caractère ou de marque qui m’étaient familiers à distance, mais pas une telle chance.

En parlant de ça, pourquoi aucun des donjons idiots à l’intérieur de moi n’avait-il appris le Kalish et le Kendarian ? Cela, je voulais vraiment leur demander, mais je n’avais pas l’intention de retourner trop tôt dans mon esprit intérieur, d’ailleurs... il n’y avait aucune garantie qu’ils me répondraient de toute façon. Ils se moqueraient de moi à la place.

« Hm, laisse-moi voir..., » dit-elle en commençant à scruter le tableau de quêtes.

***

Partie 2

Pendant ce temps, j’avais regardé Nanya..., ou pour être plus exact ceux qui la regardaient. Du coin de l’œil, j’avais remarqué un autre imbécile d’aventurier regardant dans cette direction, alors je lui avais jeté un regard froid, puis j’avais pointé mon pouce vers mon cou et j’avais fait un mouvement de coupe. L’homme avait dégluti et avait détourné le regard.

« Qu’est-ce que tu regardes ? » demanda Nanya en plissant les sourcils après avoir réalisé ce que je faisais.

« Hehehe... euh... si je te le dis, tu vas être excitée et les filles vont se fâcher, » lui avais-je expliqué.

« Soupire..., » elle secoua la tête, mais j’étais prêt à parier que sa queue se balançait joyeusement de gauche à droite.

« J’en ai trouvé un ! » annonça Ayuseya en souriant.

« Qu’as-tu trouvé ? » demanda Nanya en marchant vers elle.

« Une quête telle qu’Illsy a demandé. Celle-ci paie beaucoup de goldiettes, et elle vient aussi de la capitale, » avait-elle souligné.

« Quoi ? Qu’est-ce que ça dit ? » avais-je demandé en étant excité tout en regardant les gribouillis indéchiffrables.

« Celle-là ? Êtes-vous sûre ? » demanda Serya en marchant et en regardant ce qu’Ayuseya montrait du doigt.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je, devenant un peu impatient puisqu’elles ne me disaient pas de quoi il s’agissait.

« C’est en vérité une mission de sauvetage et d’escorte, mais cela fait quelques jours qu’elle a été mise en place là-bas. Il y a de fortes chances que le donneur ait déjà renoncé, » indiqua Serya en secouant la tête.

« Sauvetage ? De quoi ? Bandits ? » avais-je demandé.

« Non, un donjon. C’est écrit cela : Un groupe de cinq personnes envoyées dans l’ancien donjon de Mehalom. Un clerc, deux guerriers et deux mages. Présumé mort ou gravement blessé. Envoyez de l’aide immédiatement et faites un rapport à Deroak, le marchand d’esclaves de la ville d’Elora. La récompense est de 20 goldiettes pour chaque membre survivant, et de 10 goldiettes pour tout esclave capturé/récupéré vivants. La récompense pour les esclaves peut baisser s’ils sont dans un mauvais état, » Ayuseya avait fini de lire et m’avait regardé en souriant.

« Merci, et je suppose que je sais quelle quête prendre maintenant ! Hehe ! Alors, où est ce donjon ? » avais-je demandé à Serya.

Mes yeux brillaient de l’excitation et de l’envie d’aller explorer le donjon. Il y avait aussi le désir d’écraser et d’oblitérer complètement d’autres donjons, mais c’était plutôt une sorte de sentiment d’autodéfense.

« Oh oh oh oh ! C’est une quête très difficile ! Je pense que vous devriez en prendre un autre, » avait dit l’un des aventuriers qui nous avaient entendus.

« Qu’ils la prennent. Les imbéciles ont besoin d’apprendre très tôt quand il ne faut pas mâcher plus qu’ils ne peuvent supporter, » avait déclaré le Guetteur, mais sa remarque ne s’était pas arrêtée là, avec un chuchotement, il avait commenté. « Si cette maudite démone meurt là, encore mieux... »

« Tu m’énerves sérieusement, Tête de Godet, » avais-je rétorqué.

« T-Tête de Godet ? Ce casque est un honneur pour tout aventurier de cette guilde ! Pas un godet ! » cria le Guetteur.

« Ah ! S’il vous plaît, arrêtez ça, ne détruisez pas mon établissement ! » avait déclaré Serya et elle avait immédiatement sauté par-dessus le comptoir et s’était placée entre nous. « Franchement, ne faites pas ça ! »

« Hmph ! Le nouveau doit apprendre les bonnes manières, mais je lui apprendrai un autre jour, » déclara l’autre.

« Hoho ? Je pourrais t’écraser comme un insecte si je le voulais, Tête de Godet ! Fait donc si tu veux ! » avais-je grogné contre lui.

« Assez, Illsy, » Nanya m’avait dit ça en me donnant une tape au sommet de ma tête.

J’avais transpercé le sol et j’avais atterri dans le sous-sol.

« Euh... Nanya..., » avait dit Ayuseya en couvrant sa bouche.

« Je vais bien ! » avais-je crié d’en bas, puis une planche brisée de bois m’avait frappé à la tête. « Aïe ! » Et là, j’avais pensé que ce genre de choses n’arrivait que dans les films.

« Oopsie ! Hehe ! On va arranger ça ? » déclara la démone avec un sourire maladroit.

« Mon planchée..., » Serya regardait la destruction avec un choc clair sur son visage, mais cette démonstration de puissance était parfaite pour calmer tous les futurs idiots qui auraient voulu nous embêter, puisqu’il semblait que briser ces rochers avant ça n’était pas suffisant.

« Tch ! Je t’ai dit que laisser entrer cette démone n’était pas bon, » déclara la tête de seau.

« Soupir, ouais ouais, j’ai déjà entendu ça, » Nanya lui avait fait signe de partir.

« Ne vous inquiétez pas des dégâts, le Maître les réparera. Quant à ce dilemme, il serait sage de ne pas s’enquérir davantage de notre colère, sinon, des accidents malheureux... pourraient vous arriver, » déclara Shanteya en marchant devant la Tête de Godet, et en lui montrant un sourire gentil, le type qui aurait fait frissonner votre colonne vertébrale quand vous saviez que vous étiez en colère contre la mauvaise personne.

« Est-ce une menace ? » demanda l’homme après qu’il eut dégluti.

« Non, un fait, » avait-elle déclaré.

« Hey maintenant, nous sommes tous camarades ici... plus ou moins. Tu as dit démon, Guetteur, mais tout ce que je vois, c’est une humaine blonde, » déclara l’un des aventuriers mages qui s’étaient levés de sa table et s’était approché pour tenter d’arrêter un éventuel combat.

« Je peux VOIR qu’elle est une démone, » avait-il déclaré.

« Même si elle l’est, elle ne nous a pas causé d’ennuis, eh bien... seulement pour le chaton à l’auberge, » avait-il haussé les épaules et Nanya avait rougi.

Pendant ce temps, j’avais finalement réussi à me sortir de ce trou.

« Hmph ! Je n’accepte toujours pas qu’elle soit ici ! Elle va sûrement nous causer des ennuis ! Qui sait ? Peut-être qu’elle peut même invoquer un donjon au milieu de cette ville paisible ! » déclara le Guetteur.

Elle est déjà un Donjon. Pour quelle raison en invoquer un autre ? Oh, attends ! Je suis aussi un Donjon ! avais-je pensé et puis je lui avais fait front.

« Ne sois pas ridicule, les Donjons ne peuvent pas quitter leur territoire ! D’ailleurs, un jeune donjon apparaissant soudainement ici serait détruit presque immédiatement par nous tous, alors s’il te plaît, Guetteur, calme-toi, » déclara à nouveau le mage.

« Ne vous inquiétez pas, nous n’avions pas prévu de rester ici plus longtemps. Nous prendrons cette soi-disant quête difficile et nous vous laisserons tranquille, » avais-je dit en croisant les bras au niveau de ma poitrine.

« Cela étant dit, Lady Serya, quel serait le coût des dommages causé par Milady Nanya selon vos estimations ? » demanda Shanteya avec un comportement calme.

« Hein ? Je ne sais pas... trois, peut-être quatre goldiettes ? » répondit Serya.

« Maître ? » déclara l’El’Doraw en me regardant.

« Oui, bien sûr..., » je m’étais frotté la nuque et j’avais jeté une petite sphère d’or à mon El’Doraw.

« Voilà, » déclara Shanteya, en l’offrant à la femme.

« Ça... Ça vaut dix fois plus ! Êtes-vous sûr ? » demanda-t-elle, surprise.

« Si le Maître l’a dit, alors oui, » Shanteya acquiesça.

« Euh... Merci, » Serya était ravie du paiement.

La boule brillante n’était rien pour moi, mais apparemment, c’était quelque chose pour les gens du coin. J’avais frotté l’arrière de ma tête et j’avais renoncé à me battre avec la Tête de Godet. Il n’était pas un danger pour moi de toute façon. Je pourrais facilement l’écraser comme un insecte.

« Nous prendrons cette quête et nous partirons, » avais-je dit à Serya, qui avait acquiescé d’un signe de tête.

Plaçant la sphère d’or dans sa poche, la femme s’était rendue au comptoir pour compléter la demande. Mes femmes et mon esclave s’étaient placées entre moi et la Tête de Godet pour éviter un éventuel combat, qui n’aurait pas duré plus d’une seconde ou deux... Pendant que nous attendions, j’avais profité de ce temps pour réfléchir à la question de savoir si oui ou non je devais simplement agrandir mon Territoire de Donjon et construire en secret tout un système de grottes souterraines rempli de diablotins amateurs de bottes, de serpents et peut-être même de Minotaures. L’idée m’avait même fait rire.

« Ne fais pas ça, » déclara simplement Nanya.

« Quoi ? » J’avais cligné des yeux en raison de la surprise. Je n’ai rien dit, n’est-ce pas ? avais-je pensé.

« Je sais à quoi tu penses. De plus, si je perdais mon sang-froid chaque fois que je rencontrais un idiot comme ce Guetteur, j’aurais été morte depuis longtemps, » déclara-t-elle en soupirant.

« Es-tu en train de me dire que tu es habituée à ça ? » lui avais-je demandé en plissant mes sourcils.

« Je te dis d’ignorer les ennuis inutiles. Tu connais le dicton, n’est-ce pas ? Les sorts et les épées peuvent briser mes os, mais les mots des idiots ne feront jamais l’affaire, » déclara-t-elle en souriant et en me tapotant dans le dos.

« Ils peuvent t’attirer des ennuis..., » avais-je commenté.

« Tant qu’il ne fait rien, il n’y a aucune raison d’agir contre lui. Si nous faisions partie d’une délégation politique ou quelque chose du genre, oui, ce genre de comportement serait inacceptable parce que nous devrions affirmer le pouvoir du pays qui nous a envoyés. Dans ce cas, cependant, c’est comme voir un chiot-loup aboyer sur un chef de meute de Dayuk. C’est drôle de voir un faible comme lui agir comme ça envers nous. Hehe..., » déclara Nanya, puis, en enroulant sa queue invisible autour de ma taille, elle m’avait tiré dans ses bras et m’avait embrassé. « Mais merci de m’avoir défendue..., » elle m’avait montré un joli sourire, puis deux mains puissantes s’étaient agrippées à ses deux épaules.

« Nanya ? » déclarèrent Ayuseya et Shanteya en même temps.

« Hehe ! Ne vous inquiétez pas, je ne faisais que lui donner un petit merci, je ne vais pas le monter ici, » déclara la démone en leur tirant la langue et en reculant.

Je ne pense pas que ce soit le problème... Attends, qu’est-ce que tu pensais ? Hein ? avais-je pensé en étant un peu surpris.

Les filles poussèrent un soupir et secouèrent la tête.

« Ça ne me dérange pas que tu embrasses Illsy, mais fais-le d’une manière plus... avec plus de retenue, s’il te plaît..., » demanda Ayuseya. « Au moins quand on est en public ? » elle nous avait affiché un petit sourire.

« Bien sûr, mais ce n’est pas ma faute si j’agis comme ça. C’est comme... instinctif ? » Nanya avait répondu en souriant et en se grattant la joue droite.

« Instinctif ? » avais-je demandé.

« Oui, mon espèce est très très très possessive avec leurs compagnons. Je vois Ayuseya et Shanteya comme une menace pour mon temps au lit avec toi..., » explique-t-elle carrément.

« Ce genre de chose..., » la draconienne avait rougi.

« J’admets que je me sentais un peu jalouse, mais..., » Shanteya avait aussi rougi et avait détourné le regard un instant.

« Eh, les tourtereaux, » déclara Serya en nous donnant le petit document qui nous donnait droit à la quête.

« Merci, en parlant de ça, comment pouvons-nous être sûrs que quelqu’un d’autre n’a pas déjà pris cette quête et a échoué ou réussi avec elle ? » avais-je demandé.

« Chaque directeur de guilde a l’obligation de rapporter tout de suite ce genre de choses. Les quêtes locales ne l’exigent pas, mais toutes les autres l’exigent. Lorsqu’une quête est prise, à moins qu’il ne soit spécifié que d’autres peuvent le faire, elle sera retirée du Tableau de Quête. Si le donneur de quête croit que les aventuriers sont morts en essayant de faire cette quête, la guilde envoie un éclaireur pour vérifier leur statut. Leur travail consiste également à évaluer la difficulté de la quête. Il y a des moments où le donneur de quêtes sous-estime le niveau de danger. Dans la capitale, certaines quêtes ont même des traceurs magiques pour avertir la direction de la guilde de la progression de la quête en temps réel, » Serya m’avait expliqué ça avec un grand sourire sur son visage.

Maintenant qu’elle savait que nous étions pleins aux as, son attitude avait soudainement changé. Pourquoi n’avais-je pas été surpris ? Le modèle de l’avidité dont on avait souvent été témoin sur Terre était également en train de mettre à nu son museau laid sur cette planète.

D’autre part, on aurait dû s’y attendre. Les humains et, fondamentalement, tout être sensible avaient ses propres besoins. Ces besoins avaient été plus que souvent comblés par le miracle qu’était l’argent.

Je lui avais souri et j’avais gardé mes pensées pour moi. Tant que je pouvais régler des situations difficiles avec un peu d’or, ce n’était pas si mal, mais encore une fois, ce n’était pas notre faute au départ. La Tête de Godet était à blâmer pour tout.

Après avoir pris la note de quête, nous avions quitté l’établissement et nous étions allés à l’auberge.

« Partez-vous, Nya ? » demanda Neyalin avec un air triste dès qu’elle entendit la nouvelle.

La façon dont elle tenait ses oreilles aplaties vers l’arrière de sa tête était plutôt mignonne.

« Je suis désolé, nous sommes tombés sur un Godet difficile..., » avais-je dit avec un sourire forcé quand j’avais rendu les deux clés.

« Il parle du Guetteur, » Shanteya avait expliqué.

« Oh ? Nya ! Ce salaud a recommencé ! De temps en temps, de bonnes personnes avec beaucoup d’argent arrivent, et il se bat avec eux pour une raison ou une autre ! Nya ! Ils partent toujours trop tôt... Arg... Je m’excuse, nya, » déclara-t-elle en baissant la tête.

« Pas de soucis, mais... est-ce que ce genre de choses s’est déjà produit ? » avais-je demandé en plissant les sourcils.

« Oui, nya, » elle avait hoché la tête. « L’Observateur à la guilde est connu pour être un bon camarade avec les personnes de la ville ou les aventuriers de la guilde, mais une fois qu’il renifle un étranger, il est obligé de s’attirer des ennuis avec eux pour une raison ou une autre... Finalement, les choses finissent par se calmer après le départ des étrangers, nya. Mais c’est mauvais pour les affaires, Nya ! » déclara Neyalin. Lors de la dernière remarque, elle avait poignardé ses griffes pointues dans le comptoir. « Nya, pas encore..., » elle soupira et les retira avec précaution.

« Voilà pour les ennuis, » lui avais-je dit. Puis je lui avais laissé une petite sphère d’or.

« C’est pour quoi faire, Nya ? » demanda-t-elle en se tortillant les oreilles.

« Pour que les affaires continuent, » avais-je haussé les épaules.

« Merci, Nya ! Vous êtes gentil, Nya ! Mais allez-vous revenir un jour ou l’autre, nya ? Peut-être quand l’idiot de Guetteur n’est pas là ? » demanda-t-elle.

« Peut-être, » avais-je répondu, mais je doutais fortement que nous revenions un jour.

« Prenez soin de vous, Neyalin, et merci pour votre hospitalité, » Shanteya lui avait fait un petit sourire.

« Quand vous voulez ! Nya ! » déclara Neyalin.

Nous avions laissé la chatte avec sa nouvelle boule brillante et nous étions sortis de l’auberge. Quelques minutes plus tard, nous étions à l’extérieur de la ville et nous nous dirigions vers le donjon de la quête.

« Eh bien, c’était un court séjour..., » avais-je grogné.

« Ce n’est pas ta faute, Illsy, » Nanya secoua la tête et me tapota l’épaule.

« D’ailleurs, après avoir entendu l’histoire de Neyalin, j’ai le sentiment que le Guetteur n’est pas seulement en train de commencer des combats au hasard avec tous les étrangers, » avait dit Shanteya en se frottant le menton.

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Pour moi, il ressemblait à une Tête de Godet ennuyeuse... Oh, attends ! » mon cerveau s’était mis à tourner et les engrenages étaient devenus « Riche + Étranger = Bagarres, puis Départs Prématurés ? » avais-je dit en plissant les yeux.

« Je parie une nuit avec Illsy qu’il va nous tendre une embuscade, » Nanya avait souri alors qu’elle disait ça.

« Vraiment ? » avais-je demandé avec un grand sourire.

« À moins qu’il ne déteste les riches étrangers, cela fait partie d’un plus ample stratagème, » avait lancé Shanteya.

« Qu’il vienne ! Je veux frapper cette Tête de Godet pour avoir insulté Nanya comme ça ! » avais-je dit et puis j’avais pris la démone dans une portée de princesse.

« Qu’est-ce que c’est que ça !? Hé ! Illsy ! Arrête ou... aaaaah, » déclara-t-elle avec un sourire ironique.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Ayuseya.

« Mon armure est plutôt pointue... Tehe ! » gloussa-t-elle.

« YAOUCH !! » avais-je crié pendant que des pointes métalliques me piquaient la peau.

Un autre point en moins pour moi pour avoir constamment oublié d’entretenir mon armure magique.

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