J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Chapitre 41

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Chapitre 41 : Un pas, c’est tout ce qu’il a fallu

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Chapitre 41 : Un pas, c’est tout ce qu’il a fallu

Partie 1

C’était très bien de voir les filles vivantes et en bonne santé, mais il y avait un peu d’inquiétude dans leurs yeux. Shanteya ne m’avait pas quitté et s’était constamment collée à moi comme si elle avait peur que je disparaisse d’une seconde à l’autre. Elle était mignonne comme ça, mais j’espérais que la bataille avec Dankyun ne laisserait pas de cicatrices mentales durables.

Ayuseya était restée calme et recueillie, gardant son image de noble élégante, même si j’avais le sentiment que s’asseoir dans une position de crise n’était pas vraiment confortable. Je me demandais aussi si elle voulait retourner à Teslov maintenant ou rester à mes côtés. En tant que membre de la royauté, ses devoirs et ses objectifs étaient très différents des miens. Mais même ainsi, rien ne m’empêchait d’essayer égoïstement de la garder à mes côtés en tant qu’épouse.

Quant à Nanya, elle ne me regardait même pas. Elle s’était retournée et commençait à réparer son armure. En fait, elle avait changé son armure plutôt révélatrice en une version intégrale, gardant ses « biens » cachés de la vue des autres, et malheureusement les miens aussi. Un de ces jours, cependant, j’allais m’assurer de lui enlever tous ses vêtements doucement et lentement.

« À quoi penses-tu, Illsy ? » demanda Shanteya quand elle remarqua mon sourire pervers qui visait le dos de Nanya.

« Hein ? » J’avais cligné des yeux de surprise et j’avais essuyé ma bave.

« Des trucs pervers, comme d’habitude, » Nanya avait regardé vers moi et m’avait montré un sourire.

« Toi, en vérité... eh oui, en quelque sorte..., » avais-je répondu.

Nanya avait rougi et se retourna immédiatement.

« Pervers..., » chuchota-t-elle.

Je t’ai entendue..., pensai-je.

Un autre moment de silence profond s’était abattu sur nous, avec juste moi regardant d’avant en arrière entre elles. Finalement, c’était Ayuseya qui avait brisé la glace.

« Ahem ! » elle avait toussé, attirant notre attention. « Avec Dankyun parti et l’Académie de magie détruite, qu’allons-nous faire maintenant ? »

J’avais cligné des yeux en raison de la surprise.

« S’il y a un désert à l’extérieur, il y a une chance que nous soyons sur le troisième continent Sorone, » avait dit Nanya.

« Sorone ? » avais-je demandé, surpris.

D’après mes souvenirs, trois grands continents avaient été découverts et peuplés par des humains et d’autres espèces. Ils s’appelaient Thorya, Allasn et Sorone. Bien qu’il n’y avait pas eu beaucoup de restrictions en ce qui concerne les voyages entre les grands continents dans le nord, aller sur le troisième continent avait toujours été un peu difficile. Il y avait quelque chose comme une frontière au milieu de l’océan. Elle était constamment patrouillée par divers navires provenant des royaumes du Sorone, de sorte que son passage ne pouvait se faire qu’à travers les quelques points de contrôle situés près des petites îles entre les continents.

La frontière avait été créée il y a quelques milliers d’années, et depuis lors, la marine combinée du Sorone avait continué à la protéger. Bien sûr, des bateaux de Teslov et de Paramanium s’étaient également joints à la patrouille de temps à autre, mais le résultat final était qu’aucun navire non autorisé ne pouvait le traverser. Cette diligence constante avait rendu les flottes navales du troisième continent incroyablement puissantes, à tel point que même Paramanium n’avait pas essayé de les affronter.

« Oui, le premier continent sur lequel j’ai marché... et où j’ai rencontré Dankyun, » déclara Nanya et avait tiré ses genoux contre sa poitrine.

Les souvenirs que cet endroit avait fait naître ne semblaient pas lui plaire, eh bien... il l’avait laissée pour morte dans un donjon et lui avait volé son épée. Je commençais à regretter de l’avoir laissé en vie, mais je ne doutais pas qu’il serait notre égal la prochaine fois. Le draconien n’avait plus que ses sous-vêtements au milieu de cette forêt. Il y avait aussi la menace avec laquelle je l’avais laissé. Le SSPT allait le dévorer vivant ! MUHAHAHAHAHA ! Ahem... Je veux dire... ouais... ouais...

« En parlant de ce que nous allons faire, pourquoi ne pas explorer cette terre tout en nous entraînant un peu ? Peut-être même qu’on pourrait aller contester quelques donjons, participer en tant qu’aventuriers dans une guilde, vous savez ? Des trucs simples pendant qu’on cherche quelque chose de plus important à faire ? » leur avais-je demandé. J’avais aussi l’intention d’utiliser cette excuse pour trouver des moyens de détruire les Ténèbres en moi.

« Ça a l’air intéressant. D’une certaine façon, je suis excusée quant à mes devoirs de membre de la royauté... Apprendre à se mêler parmi les roturiers pourrait être une bonne idée, » avait dit Ayuseya.

« Tant que je suis avec le Maître, je m’en fiche, » déclara Shanteya, faisant connaître ses pensées à tous.

Maintenant, nous étions tous en train de fixer Nanya. La démone avait poussé un soupir.

« Ça ne me dérange pas non plus..., » déclara-t-elle.

« Bien ! » J’avais souri et j’avais regardé dehors. « Euh, il fait encore nuit, et je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est..., » leur avais-je dit.

« Veux-tu aller dormir, Maître ? » demanda Shanteya en me regardant.

« Non, mais je me demandais si je devais vous faire des armures et des épées en attendant que le soleil se lève. » leur avais-je demandé.

« Si tu as toujours la dague que j’ai eue de ces deux-là, ce serait suffisant, » déclara Shanteya.

« Ça et une armure pour te protéger. Porter une tenue de bonne n’est plus nécessaire, mais peut-être une armure en cuir ? » lui avait-je demandé, mais pour une raison quelconque, j’avais l’impression de faire quelque chose de vraiment stupide en niant le plaisir d’habiller ma El’doraw comme une jolie bonne.

« Tant que c’est léger et facile de se mouvoir dedans, cela me convient, » m’avait-elle dit.

« Je n’en ai pas besoin... Je peux faire le mien, » Nanya m’avait refusé le plaisir d’en faire une tenue plus révélatrice.

« Ton épée est là-bas, près du mur, » lui avais-je dit et j’avais enlevé le mur de protection que j’avais placé là pour la garder à l’écart d’éventuels pilleurs chanceux.

Clignant des yeux et surprise, elle tourna la tête et vit l’arme infâme utilisée par Dankyun pour provoquer tant de peur et de terreur. C’était la sienne depuis le tout début, donc je ne voyais aucune raison de ne pas l’emporter avec moi. De plus, si elle avait atterri entre de mauvaises mains, elle aurait probablement causé beaucoup d’ennuis à nouveau.

« Tu la lui as prise ? » me demanda-t-elle en se levant et en s’approchant.

« C’était la tienne depuis le début. Il n’avait pas le droit de la garder, » avais-je haussé les épaules.

Nanya semblait un peu réticente à la ramasser. Sa main s’était retirée au début quand elle avait essayé. Finalement, elle avait fait ce que je ne pouvais pas faire et l’avait absorbée. L’arme avait disparu en un clin d’œil.

« Merci... » dit-elle, puis elle s’était dirigée pour retournée s’asseoir, mais avant ça, elle s’était placée face à moi.

« De rien, mais comment as-tu fait ? Elle ne m’a pas laissé l’absorber..., » lui avais-je dit en clignant des yeux en raison de la surprise.

« Oh ! Mon Père l’a fait pour que personne d’autre que moi ne puisse l’absorber, » elle haussa les épaules avant de s’asseoir à côté d’Ayuseya.

« Vraiment ? Je ne savais pas qu’il y avait une telle option. Je me demande si c’était dérivé de l’enchantement [Pas de Vole], » avais-je dit en me frottant le menton.

« Il y a beaucoup d’enchantements que tu ne connais pas encore, Illsy, beaucoup qui ne peuvent être utilisés que par les nôtres..., » expliqua-t-elle en regardant le feu.

« Je vois... Et aussi, comme note de côté, j’aimais mieux l’armure précédente..., » avais-je dit en regardant directement sa poitrine, qui était recouverte d’une grande plaque de métal.

« Cela s’est avéré plutôt inutile..., » avait dit Nanya alors qu’elle couvrait instinctivement sa poitrine.

« D’une certaine façon..., » avais-je haussé les épaules.

« Alors, je suppose que c’est à moi de demander une arme et une armure. Si possible, quelque chose de discret que je peux porter sous ma robe. Une cotte de mailles, peut-être ? Oh, et une épée comme arme, » demanda Ayuseya.

« Hm, je suppose que c’est raisonnable. Semblable à une longue épée humaine ? » lui avais-je demandé.

« Oui, » répondit-elle d’un simple signe de tête.

« Je reviens tout de suite. Si quelque chose arrive, donnez-moi une gifle ou quelque chose comme ça, » déclarai-je.

J’avais fermé les yeux, puis j’étais entré dans mon esprit intérieur. Là, j’avais commencé à jouer avec l’armure et les armes pour les deux filles. La dague n’était plus là, j’avais oublié de la prendre sur le champ de bataille, alors j’avais dû la refaire.

Grâce aux quelques mois passés à jouer avec la technologie, la fabrication d’une cotte de mailles légère pour Ayuseya et Shanteya avait été un jeu d’enfant. J’avais utilisé l’alliage Inconel pour m’assurer qu’elle était à la fois légère et difficile à casser. Ensuite, j’avais fabriqué les pièces d’armure supplémentaire.

Quand j’avais fini, j’avais les articles suivants prêts pour Ayuseya : une paire de leggings en satin, une cotte de mailles, une ceinture en cuir, des gantelets en métal, des bottes en métal et ma propre épée longue spécialement conçue. Pour Shanteya : un ensemble tout nouveau de poignards dentelé que j’avais conçu, une paire de gants en cuir renforcé par du métal avec des poings en métal, une paire de bottes en cuir avec des semelles en métal, une paire de leggings en satin, une cotte de mailles semblable à celle d’Ayuseya, et une robe de combat d’une seule pièce... Je n’avais aucune idée de comment j’avais fini par faire quelque chose comme ça, mais j’avais fait un pouce en l’air et je l’avais fait passer ainsi.

Après, je n’avais plus qu’à les enchanter. Le livre de Tuberculus expliquait les bases de l’enchantement. En théorie, on pourrait infuser de l’énergie magique dans des objets pour leur donner certaines propriétés. L’astuce était que si vous infusiez trop et trop vite, l’article se briserait.

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Partie 2

Ce que j’avais appris en m’occupant des pièges et en construisant mon corps, c’est que tous les êtres vivants ainsi que les objets enchantés avaient ces choses appelées « Canaux de Magie » ou « Circuits Magiques », quel que soit le nom que l’on souhaite leur donner. Bien qu’ils semblaient similaires, dans le cas des êtres vivants, ces canaux magiques fonctionnaient à la fois comme un stockage et comme une capacité à manipuler l’énergie magique. Dans le cas des objets, ils avaient agi comme des moyens avec lesquels vous pouviez contrôler la façon dont le mana allait réagir à cet objet, en d’autres termes, en le programmant. Malheureusement, je n’avais aucune idée de la façon dont ils fonctionnaient EXACTEMENT, je n’avais qu’une idée et une sorte de plans de divers dessins complexes de canaux magiques. C’est pourquoi je n’avais pas pu créer ce microcontrôleur magique.

En temps voulu, j’étais certain de découvrir comment cela fonctionnait, mais pour l’instant, j’avais au moins une idée de la façon de faire des enchantements appropriés. Tout ce que j’avais à faire était de copier certains schémas de canaux magiques, de les relier entre eux et de les infuser avec de l’énergie magique pour le démarrer. C’est pourquoi il n’y avait aucune raison pour moi de verser aveuglément de l’énergie magique dans l’objet. En effet, cela pouvait forcer la création d’un certain enchantement, mais c’était aussi la raison principale pour laquelle l’objet infusé avait une chance de se briser en morceaux. L’enchantement était essentiellement l’art de créer un circuit d’énergie magique ou une série de canaux à l’intérieur d’un objet. L’autre partie consistait à programmer la façon dont le mana devait réagir en combinaison avec les propriétés de l’objet.

Théoriquement, si celui qui avait construit l’épée de Nanya savait aussi bien ce genre de choses, alors pas étonnant qu’il eût été capable de créer quelque chose comme ça. Ainsi avec une bonne dose de patience et de pratique, cela pourrait aboutir à la création de quelque chose comme ça. Je n’aurais pas été surpris si Nanya n’avait fait qu’effleurer la surface des capacités de cette arme.

Ainsi, j’avais rendu tous ces objets très durables, assez pour survivre à un combat à part entière entre des aventuriers de rang Suprême. Ils étaient également très résistants aux éléments. Les matériaux les rendaient très légers, donc la seule chose que j’avais à faire était d’enlever une partie de la friction autour des articulations, permettant un mouvement plus facile. L’enchantement [Pas de Vol] avait également été ajouté. Pour leur donner un avantage au combat, j’avais fait rajouté à ces objets des choses comme des améliorations de statistiques. En infusant les vêtements avec du mana, ils pourraient augmenter les statistiques du porteur, jusqu’à 500 points dans chaque catégorie. Pour en faire plus, il faudrait une sorte de contenant de mana. En parlant de cela, j’avais dû me rappeler d’ajouter ces enchantements à mes propres vêtements. Sauf pour l’endurance, j’avais oublié d’ajouter quoi que ce soit d’autre, pour qu’ainsi, un voleur assez habile puisse me laisser les fesses nues au milieu de la rue.

Quant aux armes, en plus de certains de ces enchantements, elles avaient toutes les deux la capacité d’ignorer partiellement l’armure magique, ce qu’il avait fait agir comme de l’huile dans un seau d’eau, ce qui voulait dire que tout viendra de la force de l’utilisateur. Les poignards de Shanteya avaient un enchantement supplémentaire, qui réduisait le son autour d’elle en ralentissant les vibrations de l’air devant elle. Pour l’activer, elle devait le vouloir et y insuffler un peu de mana. En plus de partir en mission furtive, cette capacité était pratiquement inutile au combat, mais dans la main de Shanteya, elle pouvait s’avérer assez mortelle.

L’arme d’Ayuseya pouvait faire monter la température autour d’elle au point où elle pouvait faire fondre l’acier. Elle n’allait pas prendre feu, mais ce n’en était pas loin non plus. Cela consommait un peu d’énergie magique, mais ce n’était pas comme si elle avait un tas de sorts sur lesquels elle pouvait l’utiliser en premier lieu.

Une fois que j’étais satisfait de tout cela, j’étais sorti de mon esprit intérieur et je m’étais préparé à les offrir, mais j’avais trouvé Ayuseya reposant sa tête sur mon épaule gauche et dormant paisiblement, Shanteya dormant sur mes genoux et Nanya couchée devant le feu. Tout le monde dormait à poings fermés.

« Combien de temps suis-je resté là-dedans ? » avais-je murmuré, vu que j’avais réussi à oublier le temps à nouveau.

À en juger par la lumière qui se glissait à l’intérieur de cette pièce, le soleil était sur le point de se lever. Les filles étaient probablement fatiguées, ou peut-être que leurs horloges internes essayaient de s’adapter au changement soudain de la position globale et du temps écoulé.

Avec un soupir, j’avais fermé les yeux et je m’étais aussi endormi. Un peu de repos ne sonnait pas si mal, d’ailleurs, tout le reste était déjà préparé. Il ne me restait plus qu’à leur offrir les armures et les armes.

Le matin était venu avec un câlin et un baiser. J’avais ouvert les yeux et j’avais vu Shanteya me prendre par surprise avec ses douces lèvres. L’El’Doraw savait comment travailler avec sa langue, et je l’avais prise dans ma douce étreinte, mais avant d’aller plus loin, j’avais vu une paire d’yeux noirs m’accuser d’un crime odieux dont je n’étais même pas au courant.

« Tu aimes ça, n’est-ce pas ? » Nanya m’avait demandé ça.

« Mmhhmm..., » avais-je répondu en terminant mon baiser avec Shanteya.

« Puhaaaa~ ! » dit l’El’Doraw avec un joli rougissement.

« Euh... Je peux expliquer..., » avais-je dit à Nanya.

Elle n’arrêtait pas de me regarder dans les yeux.

« Illsy ? » demanda Ayuseya.

Tourner ma tête vers elle avait été à la fois une mauvaise et une bonne idée parce qu’elle m’avait aussi offert un baiser. Je venais de me faire agresser par deux charmantes femmes avant même d’avoir eu la chance de me réveiller correctement. En regardant Nanya, je pouvais voir qu’elle ne l’avait pas vu venir.

« Toi aussi ? » demanda-t-elle à la princesse.

« Mmm... Merci, » dit la draconienne avec un doux sourire après s’être retirée.

« Euh... eh... ouais..., » avais-je réussi à dire.

Eh bien, une chose était certaine, la draconienne et l’El’Doraw n’hésitaient plus à m’embrasser. Ayuseya m’avait surpris sur ce point, mais j’étais habitué à Shanteya. Quand même, c’était différent que quand je l’avais fait dans l’esprit intérieur, c’était plus... agréable. La sensation de la réalité offrait cette épice supplémentaire dont on avait besoin pour l’améliorer, ou peut-être que je l’imaginais depuis si longtemps que je ne les avais pas embrassés pour la dernière fois.

« Nanya, ma chère, je ne vois rien de mal à embrasser mon mari, » déclara la princesse draconienne en lui montrant un petit sourire.

« Ce n’est pas mal, mais..., » elle rougissait et regardait ailleurs. « Pourtant, je... » elle voulait dire quelque chose, mais s’était arrêtée et s’était retournée, sa queue fouettait dans les airs « Arg, fais ce que tu veux ! »

Je ne savais pas si elle était juste jalouse ou si quelque chose la dérangeait. Mes tripes me disaient qu’elle avait quelque chose en tête, qu’elle n’était pas encore prête à révéler. Cependant, je ne pouvais que me demander la raison. Avec tout ce qui s’était passé dernièrement, j’avais deviné qu’elles me voyaient toutes avec des yeux différents. Shanteya était plus attachée à moi et Ayuseya plus audacieuse.

Avec un soupir qui s’échappait de mes lèvres, j’avais juste tiré la draconienne et El’Doraw dans une étreinte et je les avais embrassées toutes les deux sur leurs joues. Quant à Nanya, après avoir été libéré de leur emprise, je m’étais rapproché d’elle.

En lui tapotant doucement la tête, je lui avais demandé : « Nanya, es-tu bouleversée par quelque chose ? Nanya, veux-tu une gâterie ? »

« GRR ! » La femme avait grogné et m’avait sauté dessus, me poussant vers le sol et m’épinglant les bras à côté de ma tête.

« Mais tu étais si mignonne, » avais-je tiré la langue vers elle.

« Grrr ! » elle grogna de nouveau avec un rougissement rose sur les joues, tandis que sa queue se balançait à gauche et à droite.

Même avec toute cette armure sur elle, je sentais à peine son poids sur moi.

« Allez, je plaisante ! » avais-je ri.

Le grognement s’était arrêté. Elle avait baissé les yeux un instant et s’était retirée loin de moi. Maintenant, je devenais un peu triste.

« Idiot..., » dit-elle en marchant dehors.

Cela m’avait laissé là pour simplement fixer la porte, pendant que mon cerveau essayait de comprendre ce qui venait de se passer. Même Shanteya semblait un peu confuse à propos de son geste soudain, mais Ayuseya riait tout simplement.

« Je ne comprends pas..., » avais-je dit en levant les bras en l’air.

« Laisse-la faire, » dit Ayuseya.

En soupirant, j’avais décidé d’arrêter d’essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Cela ne servait à rien de faire agir mon cerveau sur quelque chose que je n’arrivais pas à comprendre avec les variables données. Je m’étais plutôt concentré sur les objets que j’avais créés pour Ayuseya et Shanteya et je leur avais expliqué ce que chacun des objets pouvait faire. Après, elles les avaient mises... juste devant moi.

Je... erm... l’ermite intérieur approuve ! avais-je pensé pendant que je faisais un coup de pouce mental.

Après qu’elles aient fini de s’équiper, nous étions sortis.

« Maître, as-tu de la fièvre ? » demanda Shanteya en voyant mes joues rouges.

« Non, c’est juste une réaction naturelle..., » répondis-je en secouant la tête.

Nanya était à l’extérieur, sur la formation de pierre à côté de notre petite maison.

« Vois-tu quelque chose de là-haut ? » avais-je demandé.

« Oui... Je crois que je vois quelque chose au loin. Cela ressemble à une sorte de temple, mais je ne suis pas sûre..., » répondit-elle, tandis qu’elle regardait avec un front plissé ce qui se trouvait plus loin.

« Laisse-moi voir..., » avais-je dit et j’avais sauté à côté d’elle.

En regardant dans cette direction, j’avais vu la formation qu’elle avait mentionnée, mais je pourrais jurer que je n’avais pas vu cette chose quand je m’étais téléporté pour la première fois dans ce désert. Avait-il été formé au cours des sept derniers mois ?

En y pensant, une pensée m’avait soudain frappé.

« Serait-ce un donjon ? » avais-je demandé.

« Peut-être... » répondit Nanya avec un signe de tête.

En retournant au niveau du sol, j’avais dit à Shanteya et Ayuseya « Les filles ! On va contester un Donjon ! »

J’étais excité par cette tournure soudaine des événements, et j’avais un grand sourire heureux sur mon visage.

« N’est-ce pas un peu trop rapide ? Quel niveau es-tu ? » demanda Nanya après être arrivée à côté de moi.

« Bah, qui s’en soucie ? » avais-je haussé les épaules.

Depuis que j’avais eu mon corps, je n’avais pas pris la peine de vérifier mon statut parce que je savais que je n’allais pas gagner plus de points de compétence. Les attributs étaient plus intéressants, mais à moins que j’aie quelque chose à ajouter, il n’y avait aucune raison de le faire maintenant.

« Soupir. Tu as vaincu Dankyun, donc quelques niveaux ne devraient pas faire mal. Peut-être que nous pouvons aussi découvrir où nous sommes, » avait dit Nanya en commençant à étirer ses bras et ses jambes.

« Alors, allons-y ! » avais-je dit avec un sourire quand j’avais pointé du doigt vers l’entrée présumée du donjon.

Nous avions commencé à marcher dans cette direction, avec Nanya en tête et les deux autres filles derrière moi. Après environ cinq minutes d’échauffement, nous avions commencé à courir et grâce à nos incroyables statistiques, nous avions rapidement atteint des vitesses élevées de plus de 100 km/h, bien que j’avais été encore plus surpris par la façon dont Ayuseya pouvait courir avec sa robe. D’un autre côté, la robe de Shanteya lui allait très bien.

Après une dizaine de minutes de course constante, nous avions finalement atteint l’entrée. Il n’avait qu’une seule entrée en pierre, avec de grands piliers décorés ouvrant un chemin sombre vers un labyrinthe inconnu.

« Cool ! » avais-je dit à voix haute.

« La température est bonne..., » déclara Nanya en clignant des yeux de surprise.

J’avais ignoré le commentaire et je m’étais approché de l’entrée.

« Attends ! » avait déclaré la démone.

« Quoi ? » avais-je demandé en la regardant en réaction.

« As-tu une arme ? » m’avait-elle demandé.

En levant la main, je l’avais pointée vers l’extrémité de la formation de pierre d’où nous étions venus et j’avais tiré un seul tir laser de faible puissance. Le faisceau rouge avait traversé l’air et avait frappé la cible en un clin d’œil. Un petit morceau était tombé au sol.

« Ça ira, » déclara Nanya, surprise.

Avec un grand sourire, je m’étais retourné et m’étais dirigé vers l’entrée. Dès que j’avais fait mon premier pas, j’avais reçu les messages suivants :

[Attention ! Vous êtes entré dans un Territoire de Donjon ennemi !]

[Cœur de Donjon Normal Détecté : Niveau 102]

[Le Territoire de Donjon est attaqué] <Le Territoire de Donjon de l’ennemi est plus faible que le vôtre.>

[Le Territoire de Donjon de l’ennemi a été brisé]

[Cœur de Donjon Normal a été détruit]

[Votre niveau a augmenté]

J’avais cligné des yeux et j’avais regardé les messages.

« Quoi ? N’y a-t-il donc pas de donjon ici ? » demanda Nanya, surprise en me dépassant.

« Non... il y en avait un... mais je l’ai détruit... en faisant un pas dans l’entrée, » lui avais-je répondu, en essayant de ne pas pleurer.

Mon grand rêve de contester un donjon s’était envolé.

« La domination des donjons ? Pourquoi as-tu utilisé ça ? Je pensais que tu voulais aller l’explorer ? » demanda Nanya en plissant ses sourcils.

J’avais gémi, puis j’avais soupiré et je m’étais mis à genoux.

« COMMENT ÉTAIS-JE CENSÉ SAVOIR QUE JE PEUX DÉTRUIRE UN DONJON EN FAISANT UN PAS À L’INTÉRIEUR ! » avais-je crié en pleurant.

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