Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale
Table des matières
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 1
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 2
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 3
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 4
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 5
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 6
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 7
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 8
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 9
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 10
- Chapitre 2 : S'Éloigner de la Vie Normale – Partie 11
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Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale
Partie 1
J’avais alors amené dans ma chambre du dortoir Brünnhilde que j’avais pu totalement dominé plus tôt à l’aide de mon Œil Maléfique.
Tout comme quand j’étais sorti avant, j’avais utilisé la fenêtre de ma chambre pour rentrer à l’intérieur.
J’utilisai le fil. Mais quand à elle, Brünnhilde arriva en haut simplement à l’aide d’un saut.
Il n’y avait personne à l’intérieur. En réponse à mon ordre, il semblerait que Maria soit déjà retournée dans sa chambre.
Après avoir ordonné à Brünnhilde de fermer la porte, j’avais allumé les lumières de la pièce.
« Prenez un siège là-bas... Maintenant, dites-moi tout ce que vous savez. » (Raika)
Alors que je m’étais moi aussi assis sur une chaise, j’avais ordonné ça à Brünnhilde qui était actuellement debout.
Ceci ne serait pas du tout une bonne chose si elle causait beaucoup de bruits alors que nous étions au voisinage des dortoirs. C’était pourquoi, plus tôt, je lui avais ordonné de fermer la bouche.
« Tch... Je te tuerai. » (Brünnhilde)
Sur mon corps mort, Brünnhilde aimerait dire ça.
C’était ce que je n’arrêtais pas d’entendre avant que nous soyons arrivés ici.
« Non. Il y a plein de choses que je voudrais d’abord obtenir de vous. » (Raika)
{ ... Vas-tu commencer par la torture ? Laisse-moi faire, car je suis bon avec ce genre de chose.}
Balor réclamait joyeusement ça à l’intérieur de ma tête.
Toi aussi, Balor, tu me dois une excellente explication.
J’essayai aussi de l’intimider.
{Hoo ? Tu veux aussi me torturer ? Tu sais, je réside dans ton corps. As-tu aussi l’intention de torturer ton propre corps ? Quel masochiste tu fais ! Mais en passant, je resterais avec toi pour le restant de ta vie.}
Il s’était mis à rire, et ceci m’avait rendu encore plus irrité par ma propre impuissance.
Sur la base de notre conversation précédente, j’avais déjà conclu qu’il était le type de Dieu que je détestais le plus.
Je devais donc le mettre de côté pour le moment, car là, je devais me concentrer sur Brünnhilde.
« ... »
Brünnhilde s’était alors assise tranquillement devant moi.
« ... »
Mais j’étais aussi resté silencieux.
Plus tôt, je lui avais déjà ordonné de dématérialiser ses armes.
Son armure et son épée de chevalier avaient disparu en particules de lumière, et maintenant, elle ne portait que son uniforme scolaire tout à fait normal.
Devant moi se tenait une écolière normale comme je pouvais voir partout, mais je ne pouvais pas me permettre d’être négligent face à elle.
Même si j’avais déjà mentionné plus tôt qu’elle était désormais sous mon contrôle, mon anxiété demeurait.
En premier lieu, mon Œil Maléfique avait-il la puissance afin d’effectuer une domination complète ?
Du moins pour le moment, elle avait suivi tous mes ordres sans rechigner.
Cependant, ses actes pouvaient faire partie d’une comédie. Comment pourrais-je le confirmer ?
Ou peut-être, n’agissait-elle pas parce qu’elle était incapable d’annuler la puissance de mon Œil ?
En y pensant, cette capacité était juste quelque chose que j’avais emprunté. Il n’y avait donc aucune chance que je puisse lui faire confiance.
Balor. Y a-t-il une possibilité pour Brünnhilde de se libérer du pouvoir de l’Œil Maléfique ?
{Ha !?}
Quand j’avais tenté de confirmer ce fait avec le propriétaire de la capacité, il m’avait répondu avec un mépris.
{Bien qu’il existe de nombreuses conditions avant de pouvoir utiliser l’Œil Maléfique de la Domination, une fois que vous l’avez acquise, il s’agit là de la meilleure capacité qui est parmi les plus puissantes existante. Toute personne sous son contrôle sera sous l’effet d’une obéissance absolue. En conclusion, il n’y a aucune chance de pouvoir briser cela.}
... Je vois. Merci pour l’information.
Comme il était tellement fier de lui-même, j’étais sûr qu’il ne mentirait pas sur sa capacité.
{ ... Attends, qu’est-ce que c’est, bâtard ? Si tu te plains, alors...}
Soudainement, Balor parla d’une voix colérique, puis il continua.
{Non, comme tu l’as dit comme ça, je vais devoir te prouver que la domination de l’Œil Maléfique est parfaite.}
Après quelques secondes, il l’avait reformulé d’une telle manière.
Comme il n’y avait que sa voix, je ne pouvais pas dire quand il cessera de me parler.
Peut-être que c’était la meilleure des choses de ne pas continuer à lui répondre...
Mais, puisqu’il avait dit qu’il me prouverait le pouvoir de l’Œil Maléfique, alors il me montrera qu’il peut imposer son propre désir à quelqu’un.
Et bien. Fais-le.
{Ooh, laisse-moi faire.}
Sa réponse fut remplie de joie et de plaisir.
J’avais alors eu un mauvais pressentiment. Comme prévu, je ne devais pas le laisser le faire, mais avant que je puisse réussir à l’arrêter, il avait déjà...
Mon œil gauche qui contenait l’Œil Maléfique était en train de palpiter...
{Au nom de Balor, le Roi de Tous les Maux, je te l’ordonne. Brünnhilde, retire tous tes vêtements et expose-toi pleinement devant moi. Prouve-nous que tu ne nous caches plus rien.}
Qu’est-ce que c’est !?
Même si sa voix ne se répercutait que dans mon cerveau, c’était évidemment un ordre dirigé directement vers Brünnhilde.
En outre, son ordre était exagéré.
« D’accord. » (Brünnhilde)
« Ah ! » (Raika)
Brünnhilde se leva puis commença à déboutonner son uniforme.
Contrairement à son attitude obéissante, son visage était rouge comme une betterave, sûrement dû à la honte.
Il était clair que l’acte d’enlever ses vêtements était fait contre sa volonté.
Hé, à quoi pensez-vous là !?
{Je veux juste te prouver la Domination Absolue de l’Œil Maléfique. Il suffit de regarder cette attitude timide, irrésistible, n’est-ce pas ? Wahahahah!}
Cessez immédiatement cette blague. Je pensais que ce corps m’appartenait. Alors pourquoi pouvez-vous utiliser l’Œil Maléfique ?
{Il est vrai que le corps t’appartient, mais en premier lieu, je suis le propriétaire légitime de l’Œil Maléfique. Ainsi, il n’est pas déraisonnable que je puisse aussi l’utiliser, n’est-ce pas ?}
... Pfff !
Certes, mon œil gauche qui avait été changé en un Œil Magique ne pourrait déjà plus faire partie de mon corps.
J’avais alors regretté de ne pas avoir réfléchi à l’avance à ce qui pourrait arriver.
Non, en ce moment je devrais uniquement réfléchir afin de gérer la situation se trouvant devant moi.
... En mettant de côté ma frustration, Balor donnant des ordres était en soi un problème.
Pour le chevalier céleste Brünnhilde, le fait d’enlever tous ses vêtements devant son ennemi devait être une extrême humiliation.
Mais le fait qu’elle fasse quelque chose de si humiliant, et cela devant moi, montrait clairement la puissance absolue de l’Œil Maléfique de la Domination. Cette méthode était bien trop simple.
Toujours... J’étais sûr que cette affaire deviendrait extrêmement gênante si je n’arrivais pas bientôt à annuler l’ordre de Balor.
C’est aussi parce que j’avais l’intention de continuer à l’interroger après ça. Bien que j’avais accès à l’Œil Maléfique de la Domination, je voulais autant que possible garder l’avantage au niveau du mental.
« Bon sang. » (Raika)
On pouvait entendre un faible bruit de langue, et maintenant je regardais silencieusement Brünnhilde dont les attaches de sa jupe avaient été défaites et qui maintenant était en train de l’abaisser vis-à-vis de sa chemise.
***
Partie 2
J’avais pensé des centaines de fois que j’arriverais à le tuer.
Mais finalement, je m’étais fait dominer par l’Oeil Maléfique... Et donc moi, Brünnhilde, j’avais perdu la liberté de faire le moindre mouvement.
À la suite des ordres de Raika Shinzen, j’avais enlevé mes vêtements pièces après pièces.
La jupe qui possédait une fermeture à glissière chuta sur le sol avec un bruissement.
En poursuivant mes actions, j’avais ensuite décroché mon soutien-gorge.
Ma poitrine qui avait été enveloppée dedans plus tôt s’était finalement retrouvée comme libéré. *Pyon*. Cela m’avait donné une telle impression quand ils étaient sortis de là.
Mes seins avaient une belle forme. Dans le futur, ils étaient susceptibles de produire du lait de qualité.
Ma peau blanche et soyeuse possédait une excellente texture sans une seule tache sur elle.
Maintenant, tout le haut de mon corps pouvait clairement être vu, y compris mes membres en bonne santé. Ce corps avait l’aspect parfait d’une magnifique jeune femme.
Même si je n’étais qu’une femme de guerre, c’était suffisant pour me rendre jalouse.
Ces seins ne m’appartiennent même pas...!
Je ne savais pas combien de fois je m’étais souvenue de ça dans mon esprit.
Ce corps appartient à mon hôte humain appelé Charlotte. Je n’étais qu’un esprit qui possédait ce corps.
C’est pourquoi cela n’était pas équivalent à l’exposition de mon propre corps.
Pourtant, peu importe combien de fois je me disais ça...
« ... Hic. » (Brünnhilde)
Un petit cri put être entendu lorsque ma main se déplaça pour desserrer l’élastique de ma culotte.
Une voix inconnue s’échappa hors de moi...
Chaque fois qu’un morceau de tissu était retiré de son corps, il semblait que sa dignité aussi tombait sur le sol, morceau après morceau.
C’était comme si son ego qu’elle gardait en toute sécurité sous une coquille de fer était maintenant mis à nu devant tout le monde.
C’était comme si son existence était si fragile que maintenant elle s’effondrait lentement.
« J’ai tout enlevé. » (Brünnhilde)
Ma bouche lui rapporta cette information tout doucement, comme si s’agissait d’une obligation que je devais faire.
M’arrêtant désormais de bouger, j’étais actuellement debout. Mes mains étaient tendues derrière moi, et maintenant, rien ne couvrait encore mon corps.
J’étais entièrement vue...
« ... » (Raika)
Raika Shinzen, qui avait placé ses deux coudes sur le bureau avec son menton soutenu par une main, me regardait en silence.
Ses yeux avaient l’air froids, ils pouvaient même être comparables à ceux des insectes.
Dans ma direction, il jeta un regard de dédain qui me fit mal, mais si l’on m’avait demandé de choisir entre ça ou un sourire, je n’aurais jamais pu me décider
Quoi qu’il en soit, le moi en ce moment était tout simplement pathétique.
Mes propres intentions étaient complètement ignorées.
J’étais traitée comme valant moins qu’un insecte.
Le sommet de mes seins avait fleuri, affichant la couleur d’une pêche, et mon jardin épanoui était aussi observé par cette personne méchante.
Ceci ne pourra jamais être pardonné, car j’étais moi-même une femme-chevalier qui m’était épanouie sur le champ de bataille.
« Haa ... haa ... » (Brünnhilde)
Mon souffle devint de plus en plus difficile à cause de la honte et de l’humiliation.
En pensant qu’il n’y avait rien que je puisse faire face à ça, mes jambes tremblèrent d’impuissance.
Mon corps semblait brûler à cause du bouleversement émotionnel. Ma peau blanche semblable à de la neige brillante était maintenant entachée par une tache de couleur de pêche.
De la sueur commençait à se former sur ma peau jusqu’à ce qu’elle devienne des gouttes, puis ces gouttes traversèrent la vallée de mes seins et ainsi que celles de mes cuisses.
C’était tellement gênant que j’avais envie de mourir.
Mais, ce n’était pas encore la fin.
Mes pieds approchèrent tranquillement de mon ennemi.
Je devais m’exposer entièrement, dans les moindres détails.
Après m’être arrêtée devant Raika Shinzen, ma poitrine se mit à trembler avec force.
Mon ennemi ne bougea même pas un sourcil, mais il continuait à regarder les protubérances roses qui étaient maintenant dressées.
Ne me regarde pas ainsi... tsk.
Mon corps, qui était entièrement dominé par lui, se déplaça par lui même, en totale contradiction avec mes pensées.
J’ai pris mes cheveux dans mes mains et lentement, je les avais alors répartis des deux côtés de mes épaules.
Ensuite, comme si je devais rendre saillantes mes fesses, j’avais plié mon corps au niveau de la taille.
« ... sk ! » (Brünnhilde)
Consciente que mon corps était complètement exposé, ma température corporelle augmenta à cause de la honte.
Tout mon corps était bouillant.
C’était brûlant parce que même mon jardin secret était pleinement exposé à lui.
Ah... ce n’est pas bon...
Utilisant le restant de ma fierté, je ne laisserai jamais couler cette dernière larme qui la représentait.
J’avais fermé avec forces mes paupières.
En même temps que je faisais ça, mes deux mains se placèrent à gauche et à droite de mon jardin secret, prouvant que je n’avais plus rien à cacher.
« S’il vous plaît, contemplez cette belle vue. » (Brünnhilde)
Maintenant, seule ma bouche pouvait doucement se déplacer.
J’avais été totalement... exposée, il m’avait entièrement vue.
Mes pensées devinrent entravées.
Tout en mordant le goût de la défaite écrasante, une voix impliquant de me tuer fit écho dans ma gorge.
***
Partie 3
« Guuh ... uguu ... » (Brünnhilde)
... en regardant Brünnhilde remettre ses vêtements tout en ayant les yeux rouges, j’avais ressenti un sentiment de culpabilité insondable. J’avais alors pressé mes doigts sur mes tempes.
Je refusai de penser que j’avais fait quelque chose de mal à Brünnhilde.
Mais, s’il était plus facile de la briser en l’humiliant, alors je n’hésiterais pas à le faire.
Bien que je sois quelqu’un de l’église, j’étais loin de ces personnes décrites comme étant un saint.
Pour faire face à des Dieux qui nous traitaient telles des ordures, j’étais également qualifié pour faire la même chose envers ces mêmes Dieux.
C’était juste que dans ce cas, ce corps appartenait à Charlotte.
Même pendant la Guerre Mythique d’il y a 10 ans, il avait déjà été prouvé que les Dieux volaient des corps humains et qu’après ça, ils se battaient en utilisant ces mêmes corps.
Même le Dieu qui m’avait attaqué moi et ma sœur était dans cette situation.
Très probablement qu’actuellement, Charlotte hébergeait Brünnhilde dans son propre corps.
Et c’était sûrement la raison pour laquelle j’avais une impression d’elle complètement différente par rapport à celle que j’avais vue cet après-midi.
Cependant, même si celle qui contrôlait ce corps en ce moment était différente, à la fin, le corps appartenait à Charlotte.
J’avais pu voir chaque centimètre de son corps... même le plus infime détail de son anatomie.
Et tout ça en raison de l’ordre égoïste de Balor.
Désormais, je devais accorder une attention particulière envers Balor.
Je regardai en direction de Brünnhilde.
Après quelques instants, elle avait finalement revêtu son uniforme.
« ... » (Brünnhilde)
Brünnhilde s’était de nouveau assise sur le sol, mal à l’aise.
En affichant une douce expression, sa prouesse effectuée il y a quelques minutes n’était désormais nullement visible.
... Je vois. L’Œil Maléfique est vraiment un horrible pouvoir, l’un des plus puissants qui existe en ce monde.
– À l’origine, l’Œil Maléfique était l’annonciateur d’un extraordinaire pouvoir et ses histoires avaient été transmises à la fois par les Orientaux et les Occidentaux.
En premier lieu, l’Œil avait toujours été considéré comme la source de toutes les malédictions.
Tout comme le vieux dicton japonais disait, « un œil pourrait aussi bien parler qu’une bouche ».
Envie. Jalousie. Fureur. Il s’agissait des émotions le plus souvent trouvées à l’intérieur des yeux de l’homme.
Ces sentiments négatifs étaient eux-mêmes une malédiction.
Les Yeux du Diable (regroupant tous les Yeux aux pouvoirs démoniaques) étaient alimentés par ce tourbillon de sombres émotions.
Hallucination. Hypnose. Pétrification. Paralysie. Fascination. Mort, etc.
La diversité des capacités de l’Œil Maléfique montrait simplement combien était complexe la peur des êtres humains.
Et l’Œil Maléfique de Balor était à la hauteur des capacités décrites de tous les Yeux du Diable décrits à l’est et à l’ouest du monde.
C’était pourquoi il répondait au nom du "Roi de l’Œil Maléfique".
Sa capacité était vraiment spectaculaire. Elle pouvait même dépouiller un guerrier légendaire de sa force et de sa dignité.
Après avoir découvert ça, j’avais eu une forte envie de me débarrasser de ce pouvoir.
Car après tout, ce pouvoir appartenait aussi à un Dieu.
Selon moi, il s’agissait de la chose la plus dégoûtante au monde.
Mais pour le moment, gardons ces pensées de côtés.
Ce pouvoir avait perdu son inutilité en raison de la farce effectuée par Balor.
« D’accord. Avant de commencer l’interrogatoire, il y a quelque chose que je veux d’abord vérifier. » Déclarai-je doucement à Brünnhilde. « Il y a 10 ans, êtes-vous le Dieu qui m’avait attaqué ainsi que ma sœur ? »
« Vous avez tort. » La réponse vint immédiatement.
Encore sous un contrôle total, il n’y avait aucune chance qu’elle soit capable de me conter un mensonge. Donc on dirait bien que Brünnhilde est vraiment un dieu différent de cette fois-ci.
« Alors maintenant, parlez-moi de la guerre dans laquelle vous et les autres êtes impliquées. » Lui demandai-je.
« Compris. » (Brünnhilde)
Avec obéissance, mais avec un visage brûlant de rage, Brünnhilde hocha la tête.
« Tout d’abord, qu’est ce qu’est l’Apothéose Divine ? » (Raika)
« Une Apothéose Divine est celle qui accueille un Dieu, puis lutte dans cette Guerre des Représentants. » (Brünnhilde)
« La Guerre des Représentants... ? » (Raika)
Au cours de notre rencontre, j’avais déjà entendu parler de la 3e guerre.
Comme pendant la journée, à l’école, tout semblait paisible... Est-ce que cette guerre est effectuée pendant la nuit, donc juste après les heures d’école ?
« ... Vous, donnez-moi un résumé concernant cette guerre dont vous m’avez parlé un peu plus tôt. » (Raika)
Bien que le mot de mauvais augure ait créé un frisson dans ma colonne vertébrale, je lui demandai quand même.
« La 3e Guerre des Mythes est la dernière des trois Guerres des Représentants. Les dieux de chaque mythologie se battent sur cette île. » (Brünnhilde)
« Quand vous dites de chaque mythologie, voulez-vous parler des sept mythologies impliquées dans la Guerre des Mythes qui s’est déroulée il y a 10 ans ? » (Raika)
« Oui, c’est ça.
La mythologie aztèque.
La Mythologie japonaise.
La Mythologie indienne
La Mythologie égyptienne
La Mythologie grecque
La Mythologie celtique
Et la mienne, la mythologie nordique
Chaque mythologie choisit un représentant afin qu’il participe à la guerre. » (Brünnhilde)
« ... Tch. » (Raika)
J’avais déjà vaguement imaginé ça avant aujourd’hui, mais je ne pus pas m’empêcher de faire claquer ma langue en entendant ces mots.
Mais juste pour être sûr, je devais avoir une confirmation.
« Mais, l’Organisation de Contrôle Sacré n’a-t-elle pas annoncé il y a dix ans qu’il n’y avait plus de dieux dans le monde ? » (Raika)
« Il s’agissait là d’un mensonge qui est né d’un traité entre les humains et les Dieux. » (Brünnhilde)
La réponse attendue était arrivée, ce qui m’avait donné encore plus envie de faire claquer ma langue due à ma frustration.
Il s’agissait donc de la vérité qui avait été cachée depuis dix ans.
Trois jours après le début de la guerre, les dieux réalisèrent que leurs combats détruisaient la planète elle-même.
Et ainsi, la guerre fut mise en attente, et les dieux discutèrent avec un petit nombre d’humains.
Les Dieux et ces humains firent un marché, et au lieu d’avoir des dieux qui se répandaient dans l’intégralité du monde de manière chaotique, les humains acceptèrent de préparer tout ce qui était nécessaire afin que les Dieux puissent poursuivre leur guerre.
La nouvelle étape fut la préparation de ce lieu qui n’est nul autre que cette île, Laurasia.
L’étape suivante fut une discussion entre les Dieux.
C’est-à-dire qu’afin de ne pas détruire le monde en ayant une guerre sans limites, de nouvelles règles pour cette Guerre des Représentants furent promulguées.
« Les nouvelles règles sont ce qu’on pourrait tout à fait appeler des restrictions. Il s’agit là d’une série de convention absolument inviolable établie par le Dieu du plus haut rang de chaque mythologie. Il contient aussi le pouvoir divin du Dieu Tout-Puissant, et ainsi, même s’il s’agit d’un Dieu du plus haut rang possible, il ne possède pas de possibilités qui lui permettraient de briser par la force le pouvoir de cette loi.
-
La Guerre des Représentants se fera tous les trois ans.
-
Chaque mythologie élira un candidat unique pour aller sur Terre afin de choisir une Apothéose Divine. La guerre durera seulement un an, ou alors jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un Représentant.
-
Le combat n’est autorisé que pendant la nuit.
-
Le dortoir étudiant et la salle du corps enseignant peuvent être considérés comme des zones sécurisées et la destruction de ces zones est strictement interdite.
-
Le dimanche est un jour sûr, et le combat est strictement prohibé.
-
Le camp du vainqueur sélectionnera le Vrai Dieu Unique.
Ce sont là les 6 règles de cette convention. » (Brünnhilde)
« ... ce sont des règles assez simples. » (Raika)
Dans les faits, les règles elles-mêmes présentaient beaucoup de failles.
« Vous avez dit que le dortoir est une zone sûre, mais vu la puissance utilisée par les Dieux, ne sera-t-il pas facilement détruit ? » (Raika)
« Les dortoirs sont semblables à un sanctuaire sur cette île. Ils ne seront jamais détruits. » (Brünnhilde)
« Hmm, si vous tuez quelqu’un en détruisant un autre bâtiment depuis l’extérieur, alors les élèves ne le découvriraient-ils pas ? » (Raika)
« Personne n’utilisera une telle méthode sournoise ! » (Brünnhilde)
« ... » (Raika)
Puisqu’il s’agissait de la propre opinion de Brünnhilde, elle pouvait être ignorée.
« Il y a-t-il d’autres ententes en dehors de ces règles ? » (Raika)
« En plus de la règle existante, il existe un accord afin de cacher aux humains l’existence de la guerre. » (Brünnhilde)
« Comment pouvez-vous cacher la guerre si vous détruisez le bâtiment de l’école en le mettant dans un tel état ? » (Raika)
« La nuit, c’est-à-dire du coucher du soleil jusqu’au lever du soleil, toute l’île, à l’exception du dortoir étudiant et des dortoirs du personnel, se trouve sur un plan différent. Les êtres humains dans le dortoir ne peuvent pas remarquer le chaos extérieur. Au cours de la matinée, après la fin des combats, tout est restauré. » (Brünnhilde)
« Ho ! C’est très pratique. » (Raika)
Je voulais soupirer... mais je devais me retenir pour l’instant, j’avais alors serré mon poing.
Calme-toi. C’est ce que je me disais.
Encore une fois. Calme-toi. Sinon, je vais devenir fou.
Les Dieux étaient en guerre depuis 10 ans.
À l’heure actuelle, le cauchemar se reproduisait sur cette île.
La haine dans mon cœur brûlait à nouveau avec violence.
Hé, Balor. Demandai-je dans ma tête.
{Quoi ?}
Donc, vous choisissez un hôte parmi les étudiants qui sont rassemblés dans cette académie ?
{Oui, c’est bien ça.}
En d’autres termes... l’Organisation de Contrôle Sacré qui gère cette école est un traître à l’humanité qui a fait un accord avec les dieux, afin de vous préparer pour vous, bâtard, le prochain stade afin que vous puissiez faire votre guerre ?
{Oui, c’est une bonne réponse.}
Balor se mit à rire avec force dans ma tête.
{Cette académie est un système créé afin de collecter des personnes en provenance du monde entier possédant la capacité de nous accueillir, ce qui rend plus facile pour les Dieux de choisir leur Apothéose Divine pour la guerre.}
L’inspection de toutes les personnes menée par l’Organisation de Contrôle Sacré
On nous avait dit qu’il s’agissait d’un examen visant à trouver les Facteurs du Septième Sens.
Peut-être était-il vrai qu’il y avait bien un certain Facteur dans le corps humain.
Mais, le Facteur du Septième Sens était tout simplement un gros mensonge. En vérité, le Facteur qu’ils cherchent est la compatibilité pour devenir une Apothéose Divine.
Collecter des personnes de partout dans le monde en déguisant ça sous la forme d’une fausse inspection.
Ainsi, chaque dieu pouvait facilement choisir celui avec qui il était compatible pour en faire son Apothéose Divine.
Après ça, ils les utiliseraient comme hôte dans cette Guerre des Représentants.
En bref, il s’agissait là d’une intrigue ourdie par ceux qui connaissaient la vérité.
Qu’est-ce que c’était ?
C’était tout simplement une conspiration à l’échelle mondiale.
L’Organisation de Contrôle Sacré, ainsi que toutes les organisations qui les avaient soutenues à travers le monde.
Et c’est pourquoi ils avaient eu une influence supérieure à l’église en un laps de temps si court. Ceci expliquait aussi pourquoi chaque pays présentait une attitude si soumise vis-à-vis d’eux.
Les dieux n’étaient pas les seules derrière tout ça.
Derrière les Dieux, l’Organisation de Contrôle Sacré était directement impliquée.
Pour les humains, les dieux étaient absolus.
Il n’y avait aucune raison de s’y opposer.
Mais...
En d’autres mots... !
La colère pour nous avoir ainsi sacrifiés ne diminuait pas.
Je m’étais alors rappelé le moment où notre professeur, Hakonogi, avait ri de manière frivole à l’intérieur de la classe.
Tout en souriant et en riant, cette personne nous avait en vérité amenés en enfer !
Non, cette personne n’était pas la seule à l’avoir fait.
Tous les adultes de cette île...
« Ils sont tous des ordures. » (Raika)
Un flot de haine sortit de ma bouche.
« ! » (Brünnhilde)
Brünnhilde qui m’écoutait se mit à frémir.
Ah, maintenant que je pensais à ce sujet.
... En ce moment, le sort de cette ordure de Dieu est dans ma main. Je suis celui qui détermine sa vie ou sa mort.
Je pouvais décider de la tuer ou de la laisser en vie en fonction de mon humeur.
L’ordre émis par cet Œil Maléfique était absolu.
Avec un seul ordre, je pouvais même lui ordonner de s’étrangler elle-même.
Non, si je voulais vraiment le faire, il fallait mieux lui donner une mort encore plus humiliante.
Des dizaines d’idées sadiques étaient en train de tourbillonner dans mon cerveau.
{Quoi ? Après tout, tu vas vraiment la tuer ?}
Balor fit un rire irritant.
{Mais dans ce cas, tu ne devrais pas la tuer tout de suite. Tu devrais avant ça pleinement profiter de son corps. Car peu importe ce que tu lui feras, elle ne pourra jamais crier afin de s’opposer à toi. Tu peux vraiment lui faire tout ce que tu désires.}
Je restai silencieux.
J’avais essayé de faire fermer la bouche de Balor, mais en retour, il me sortit une réplique ridicule.
{Quoi ? Ne ressens-tu pas quelque chose quand tu la regardes ainsi ? Es-tu toujours vierge ?}
Ce n’est pas le problème.
{D’accord. C’est décidé. Je vais moi-même te prêter assistance pour te montrer l’exemple.}
Tais-toi. Est-ce la seule chose qui t’intéresse ?
{Oui, c’est normal vu que je suis un Dieu Démonique. Le plaisir, la corruption et la ruine sont mes mets préférés.}
... Alors, arrête de me sortir tes idioties provenant d’un tel stupide cerveau.
Juste en parlant avec cette personne, je me sentais encore plus stupide.
Cependant, grâce à ça, ma colère avait un peu diminué.
Serrant mes poings, j’avais alors continué à parler à Brünnhilde.
« Juste pour être sûre, vous participez à cette 3e Guerre des Représentants en tant que représentante de la mythologie nordique ? » (Raika)
« Bien sûr. » Brünnhilde avait répondu comme si c’était la chose la plus logique au monde.
« Est-ce vrai... » (Raika)
« ? » (Brünnhilde)
J’avais encore des doutes, mais il n’y avait aucune chance qu’elle puisse me mentir vu qu’elle se trouvait toujours sous les influences de l’Œil Maléfique.
« Bon, voici la prochaine question. Qui est le Vrai Dieu Unique ? » (Raika)
« Le Vrai Dieu Unique est l’existence absolue dans ce monde. » (Brünnhilde)
« L’existence absolue dans ce monde ? » (Raika)
« Le pilier de ce monde. Les règles. Les théorèmes. Seul le Vrai Dieu Unique peut définir tout et n’importe quoi d’une manière absolue. » (Brünnhilde)
« ... » (Raika)
Donc, c’était celui qui était capable d’écraser tout le monde.
Ceci voulait aussi dire que, quoi qu’il en soit, il pouvait changer le monde comme il le souhaitait.
Bien adapté à la définition de Dieu Tout-Puissant.
« Le Vrai Dieu Unique est le Dieu le plus élevé parmi les autres dieux. À l’origine, personne ne pouvait se rapprocher de l’existence qu’est le Dieu Tout-Puissant. Cependant, le Vrai Dieu Unique est la seule exception. Les dieux (chacun de nous) se trouvant dans chaque mythologie sont venus en ce lieu, et nous nous sont battu depuis dix ans. » (Brünnhilde)
« Quelle histoire ennuyeuse ! » (Raika)
« ... » (Brünnhilde)
« Maintenant, voici la dernière question. » (Raika)
J’avais plissé les yeux et j’avais alors posé la question à Brünnhilde et à Balor.
« Y a-t-il un moyen d’éjecter le dieu se trouvant dans le corps de Charlotte ? » (Raika)
« C’est impossible. » (Brünnhilde)
{C’est impossible.}
La même réponse vint des deux dieux.
« Les Dieux sont généralement dans le monde divin isolé de l’espace normal. Nous existons dans un état telle une âme dans le monde divin, mais quand nous descendons sur terre, nous devons avoir un corps en tant qu’hôte. » (Brünnhilde)
{C’est pourquoi nous sommes obligés de nous faire chier à trouver le bon moment avant de nous battre.}
En entrant dans les hôtes, comme s’il s’incarnait dedans. C’était seulement de cette façon que les Dieux pouvaient marcher sur Terre pour la première fois.
« Pendant l’incarnation, l’esprit du Dieu entre dans l’humain. Mais l’esprit de l’homme ne peut pas supporter l’énergie qui accompagne l’esprit du Dieu. En conséquence, l’esprit de l’homme sera consommé par l’esprit du Dieu et sa personnalité sera écrasée. » (Brünnhilde)
La personnalité écrasée par le dieu.
En d’autres termes, l’extinction de l’être humain en lui-même.
« ... En outre, la personne n’a pas le droit de refuser d’accepter l’esprit du Dieu en lui. » (Brünnhilde)
Les dieux forçaient l’homme à faire quelque chose de déraisonnable.
Dans mon cas, grâce à cette croix, mon corps n’avait pas été totalement dominé par Balor.
Mais, dans le cas de Charlotte...
Je ne savais pas encore beaucoup de choses sur cette personne plus âgée que moi.
Son nom complet était Charlotte Lovepain.
Elle était âgée de 17 ans.
La lecture était le passe-temps favori de cette personne. Pour cette raison, elle n’était jamais sortie du dortoir même pendant les vacances.
Mais même ainsi, elle devrait avoir des amis.
Il semblerait qu’elle était mauvaise en face du sexe opposé, et il semblerait qu’elle soit peut-être tombée amoureuse de moi.
Tout cela lui avait été dépouillé en un instant.
À cause de l’égoïsme d’un dieu.
Elle et moi-même avions eu notre chose la plus importante volée par un Dieu.
Mon œil gauche commença à palpiter.
Tous ceux vivant en ce monde avaient leurs objets importants plus ou moins volés par eux.
En raison de la bataille dégoûtante entre les dieux.
Je jouais en ce moment avec ma frange.
« Voici la suite de la question. » (Raika)
J’avais alors ouvert la bouche.
Et cela, juste pour faire une demande impossible.
« Quand avez-vous pris le corps de Charlotte ? » (Raika)
« Juste avant ce soir. » (Brünnhilde)
Ce Soir.
Après l’école.
... À ce moment-là, j’avais encore réussi à parler un peu avec Charlotte.
À ce moment-là, je pense qu’elle n’était pas encore entièrement consommée par Brünnhilde.
Si c’est le cas.
Je me demandais s’il y avait encore une chance de la sauver.
Ce n’était peut-être qu’un sentiment inutile.
Il n’était pas nécessaire de penser à ce qui s’était déjà produit.
Alors, devais-je abandonner ?
L’opportunité se présenterait-elle la prochaine fois ?
Non.
Je m’étais alors souvenu des dernières conversations que j’avais eues avec elle.
« Je t’attends à la bibliothèque. » (Charlotte)
Pour être honnête, il s’agissait juste d’une inoffensive promesse.
Elle ne contenait sûrement aucune valeur significative.
Mais en raison de la situation, aussi bien pour elle que pour moi, il s’agissait d’une promesse qui ne sera jamais remplie.
... Qui s’amuse avec ça ?
J’avais alors arrêté de tripoter mes franges.
« Je te l’ordonne au nom de Shinzen Raika. » (Raika)
En me levant de ma chaise, j’avais alors activé l’Œil Maléfique.
{Attends, qu’est-ce que tu fais là ?}
Balor se mit à parler d’une manière frénétique. Sa voix était comme d’habitude si irritante. Cependant, pour l’instant, je l’avais ignoré.
« ... Vas-tu enfin me tuer ? » (Brünnhilde)
J’avais aussi ignoré la voix de Brünnhilde.
« ... Pfff » (Raika)
J’avais ouvert à son maximum mon Œil Maléfique.
Je l’avais ouvert si grand, comme si j’essayais d’engloutir l’existence même de Brünnhilde.
Voici l’ordre.
« Esprit de Brünnhilde, refaites venir la personnalité de Charlotte Lovepain pour qu’elle redevienne normale et redonnez-lui son corps. » (Raika)
L’Œil Maléfique s’activa.
Balor avait mentionné avant ça qu’il s’agissait d’une tâche impossible.
Brünnhilde avait répondu de la même façon.
Il n’y avait aucun moyen que je connaissais afin de pouvoir réaliser ça.
Mais les dieux auraient aussi pu collaborer entre eux pour me faire croire ça.
Après tout, l’homme n’était-il pas juste l’esclave des Dieux ?
Ne me fais pas chier avec vos histoires.
Je suis moi-même.
Et elle est elle-même.
À l’heure actuelle, nous sommes tous souillés par eux.
Et aussi, nos droits nous sont arrachés.
Ma colère incontrôlable devint ma force motrice, et cette puissance fut transmise à mon œil.
Soudain, la moitié de ma vision fut tachée par du rouge vermillon.
Il semblerait que les veines capillaires de l’œil gauche aient explosé et que du sang se soit mis à couler.
Mais cela n’avait aucune importance.
Il n’y avait aucun moyen d’arrêter l’activation de mon Œil Maléfique.
L’Œil Maléfique commença à briller.
Il répondait à ma volonté qui était d’aller à l’encontre de l’injustice commise par les Dieux pour ainsi faire revenir ce dont nous avions été privés.
{N’es-tu pas un type intéressant ?} Déclara Balor.
Et tout à coup, la transfiguration s’activa.
Du sang se mit à jaillir directement en provenance de mon globe oculaire.
Naturellement, il était rouge-vermillon.
Le sang fonctionnait en tant que catalyseur magique.
« ... Urgh! » (Raika)
Brünnhilde se mit à convulser avec violence.
« Arg ! » (Raika)
Je l’avais alors attrapée dans mes bras, car elle avait perdu tout équilibre corporel.
Mon œil qui brillait intensément juste avant ne brillait plus puisque ma concentration avait été brisée.
Quelques secondes après ça, elle ouvrit les yeux.
« Ha, heu... ? » (Charlotte)
Aucune trace de Brünnhilde n’était visible sur son visage.
Elle ouvrit les yeux comme si elle se réveillait d’un rêve.
« ... Kyaaaaaaa! » (Charlotte)
Après avoir émis ce cri, elle me gifla.
***
Partie 4
« D-Désolée. » (Charlotte)
Charlotte se serrait elle-même avec ses bras puis elle commença à s’excuser.
« Non, ce... n’est après tout, qu’une réaction tout à fait naturelle. » (Raika)
Tout en tenant ma joue qui était maintenant aussi rouge que les feuilles d’automne, je lui avais fait un signe de la main pour lui indiquer que tout allait bien.
C’était quelque chose que je n’avais pas du tout prévu. Il semblerait que Charlotte ait conservé sa conscience pendant la période de temps où Brünnhilde avait pris le contrôle de son corps.
J’avais été giflé parce que je l’avais vue nue — ce qui était le résultat de la farce de Balor.
À l’instant, je lui avais expliqué que ce n’était pas mon intention, et d’une manière ou d’une autre, le malentendu semblait être résolu.
Mais Charlotte semblait inquiète.
Comme il n’y a qu’une seule chaise dans cette pièce, je lui avais demandé de s’asseoir sur mon lit. Elle regardait tranquillement le sol se trouvant devant moi.
On dirait qu’elle avait quelque chose à dire...
« Allez-vous bien ? » (Raika)
« Eh, err, um, hiya ... hiyah! » (Charlotte)
Elle s’était sans doute mordu la langue...
Selon l’information obtenue de Kunisaki, il semblerait que Charlotte ait beaucoup de problèmes pour interagir avec les personnes de sexe opposé.
Donc ce problème pourrait être en raison d’un stress formidable du fait qu’elle se trouvait maintenant dans une chambre d’homme.
« Je suis désolé. Demain matin, je vais veiller à vous laisser tranquillement passer par la porte dérobée. » (Raika)
« N-non ! Ça va ! » (Charlotte)
Cette fille avait dit que ça ne lui dérange pas, mais pourquoi son sourire semblait si inconfortable ?
Si possible, j’aurais voulu tout de suite la renvoyer dans sa chambre, mais je ne pouvais pas le faire.
La raison était qu’il était difficile d’assurer sa sécurité dans le dortoir.
Certes, le dortoir était inclus dans l’accord de cessez-le-feu.
Cependant, par exemple, la règle n’interdisait pas l’acte de se faufiler dans le dortoir et d’assassiner le dieu.
Bien sûr, en faisant ça, il y avait un risque de riposte, ce qui en faisait un moyen inefficace.
Cependant, rien ne garantissait que personne ne le mette en pratique.
Avec cette pensée en tête, pour sa propre sécurité, je devais la laisser rester dans ma chambre au moins jusqu’à ce que cette nuit soit terminée.
Heureusement, sa chambre se trouvait dans le même bâtiment que moi.
Demain matin, il me sera facile de l’envoyer secrètement dans sa chambre.
« ... » (Charlotte)
Charlotte continuait d’agir timidement.
{Grrr ! Tous les deux, pendant combien de temps pensez-vous rester inactifs ? Si tu veux, je peux t’aider afin que tu puisses le faire maintenant.}
Le pervers Dieu Diabolique me criait à nouveau des inepties.
Eh bien ! Tant qu’il ne faisait rien de stupide, tout allait bien.
« ... aimeriez-vous prendre un café ? Je n’en ai qu’une sorte. » (Raika)
« Ah... certainement. » (Charlotte)
Elle hocha la tête alors que je prenais deux canettes de café de mon mini frigo privé.
« Je vous en prie. » (Raika)
« Merci... aaah. » (Charlotte)
Nos doigts s’étaient touchés, et le visage de Charlotte était de nouveau devenu rouge.
{La fille originale est vraiment une jeune fille étonnamment innocente.}
C’était sûrement le cas.
J’avais senti que son doigt était très mince et délicat quand nous nous étions touchés.
Peut-être que cette main n’avait auparavant jamais touché un homme.
Tout en pensant à cela, j’avais ouvert la languette avant de boire de mon café.
Et puis, je m’étais alors rendu compte d’une chose.
« Senpai, il s’agit d’un café noir, alors est-ce que... » (Raika)
*toux* « !? Kehook... ! Trop amer ! » (Charlotte)
... Il semblerait que ce n’était pas quelque chose qu’elle buvait ainsi normalement.
J’avais alors pris une serviette supplémentaire depuis le casier prévu à cet effet.
« Je suis désolé. J’aurais dû le mentionner dès le départ. » (Raika)
« N-non, ça va. Je suis désolée de l’avoir répandu sur le sol... » (Charlotte)
« Tenez, voici une serviette. » (Raika)
Je lui avais donné la serviette puis j’avais essuyé le sol avec des mouchoirs.
« ... E-excusez moi ! » (Charlotte)
« Oui ? » (Raika)
J’avais alors jeté les mouchoirs sales à l’intérieur de la poubelle, et maintenant la regardais.
« Me-Merci beaucoup ! » (Charlotte)
Je vis que Charlotte serrait la serviette contre sa poitrine. Elle me déclarait cela avant de baisser la tête.
Peut-être, qu’elle voulait simplement exprimer sa gratitude, mais son visage devient d’un coup trop proche. En outre, l’élan qu’elle avait fait quand elle avait incliné sa tête avait un peu trop d’énergie dedans.
Et le résultat fut...
*Collision entre les têtes*
« Aie ! » (Charlotte)
Charlotte se frotta la tête en se tordant de douleur.
« ~~~~~~ Uuu. »
Comme prévu, cela aurait dû être pénible.
« Auu ... tsu ... Je suis désolée. » (Charlotte)
« C’est correct. Est-ce que vous allez bien ? » (Raika)
« Ah, oui » (Charlotte)
Charlotte se tenait encore la tête avec les deux mains. Son visage était rouge comme une betterave et elle hocha la tête.
Mignonne.
Voilà ma pensée sincère.
Est-ce parce que le contraste entre les personnalités était bien trop important que je ressentais ça ?
« S’il vous plaît, veuillez aller dans la douche et allez vous nettoyer. Et pour les habits de rechange, je n’ai qu’une chemise. » (Raika)
« ... ! » (Charlotte)
Le visage de Charlotte se remit rapidement à rougir.
« Est-ce qu’il y a un problème avec ma chemise ? » (Raika)
« N-noon ! Pas de problème ! » (Charlotte)
Comme si elle était en pleine panique, elle se leva soudainement.
« Alors je vais utiliser votre douche. » (Charlotte)
« D’accord. Et utilisez cette serviette afin de vous sécher. » (Raika)
J’avais alors sorti une autre serviette de bain de la boîte précédente et je l’avais donnée à la jeune fille.
Elle l’avait alors prise avant de rapidement disparaître dans la salle de bain.
*Soupir*
Pour l’instant, je pouvais respirer un peu.
D’une façon ou d’une autre, j’étais moi aussi étrangement nerveux.
Alors que je finissais de nettoyer le café, j’avais alors entendu une voix dans ma tête. {Ne comptes-tu pas aller la regarder ?}
« Vous, vous devriez tomber raide mort. » (Raika)
***
Partie 5
L’eau chaude provenant de la pomme de douche coulait sur la surface de mon corps.
« Haa... » (Charlotte)
J’avais fermé les yeux en raison de cette agréable sensation.
Parce que je m’étais sentie très nerveuse jusqu’à maintenant, je pouvais ressentir clairement que la douche s’écoulait sur mes épaules raides.
Il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle j’étais si nerveuse.
C’était à prévoir.
« Cela doit être à cause de Raika... n’est-ce pas ? » (Charlotte)
Il m’a sauvée.
Il est mon cadet d’une année.
Un garçon aux cheveux noirs qui dégageait une grande intelligence.
« Son œil gauche, je me demande s’il va bien. » (Charlotte)
Des larmes de sang avaient coulé à flots de son œil gauche quand il m’avait sauvée.
Il m’avait dit qu’il allait bien, mais je me demandais encore si c’était vraiment le cas.
... et bien ! Après avoir pleinement repris connaissance, il s’agissait de la première pensée qui m’était venue à l’esprit.
« Haa... » Un soupir était alors sorti hors de ma bouche.
Je me demande ce qui m’arrive...
En outre, avoir fait ça contre le bienfaiteur qui avait sauvé ma vie.
J’étais déprimée.
Je me sentais comme si ma bonne humeur avait totalement disparu de mon être. À cause de la honte que je ressentais, j’avais alors pris ma tête avec les mains.
Ma poitrine continuait à palpiter avec violence.
Je me souvenais encore de la sensation de lorsque Brünnhilde était entrée en moi.
Il s’agissait d’une sensation étrange, comme si mon âme avait été enveloppée dans un tissu empli de chaleur.
Je caressai alors doucement mon propre estomac.
C’était là que résidait actuellement l’âme de Brünnhilde.
Après avoir été piratée par l’âme d’un Dieu, j’avais alors ressenti un étrange sentiment d’euphorie, me faisant quasi saturer mon sens du plaisir ainsi que ressentir un bonheur inhabituel.
Et cela même si je savais déjà que mon existence elle-même allait être effacée de la surface de la Terre.
J’avais eu l’impression de ressentir une extrême béatitude.
C’est pourquoi j’avais maintenant peur.
« ... ! » (Charlotte)
Juste en me rappelant de ça, mon corps se mit à violemment trembler.
Mais...
J’avais été sauvée par Raika.
Alors que ma conscience flottait toujours, je me souvenais très bien de la façon dont il avait regardé avec sérieux, profondément dans mes yeux.
Quand je me souvins de ce regard, mon estomac se serra brusquement.
Et mon cœur commençait à nouveau à battre la chamade.
« Haa... » (Charlotte)
À ce moment-là, une bouffée de chaleur s’échappa.
En tenant compte de cette fois-ci, il m’avait déjà sauvée deux fois.
La première fois, il m’avait aidée devant les portes de l’école.
À ce moment-là, j’étais sur le chemin pour aller à la bibliothèque pour rapporter le livre que j’avais déjà fini de lire.
Le contenu du livre que j’allais rapporter concernait une belle histoire d’amour entre le prince des étoiles et la princesse.
Il s’agissait de l’un de mes livres préférés. C’est pourquoi je l’avais lu, encore et encore.
Chaque fois que je lisais ce livre, il y avait toujours une pensée persistante qui flottait dans mon esprit.
Je voudrais moi aussi faire l’expérience d’une rencontre amoureuse si merveilleuse.
Et tout en pensant à une telle chose, j’avais rencontré Raika.
J’étais allée de l’avant avec lui, et la scène qui s’était déroulée après ça m’avait semblé comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.
Cependant, cette fois-ci avec Raika, le minutage était vraiment trop parfait.
Si j’appelais ça le Destin, alors ce serait peut-être trop exagéré. Mais au moment où il était apparu devant moi, ceci avait été pour moi comme si j’avais été poignardée au plus profond de mon cœur.
C’est pourquoi lors de notre rencontre, j’avais agi différemment de mes habitudes et j’avais parlé à ce garçon.
Et après ça, j’avais ressenti un profond regret lorsque nous nous étions séparés.
Mais à la fin de cette rencontre, j’avais réussi à faire une promesse avec lui...
C’était pour moi l’aventure la plus merveilleuse que j’avais ressentie dans toute ma vie.
Je me demandai après ça ce qui allait arriver une fois qu’il viendrait à la bibliothèque.
Je me demandai aussi quand sera la prochaine fois que nous nous reverrons.
Il s’agissait de la seule chose qui avait traversé mon esprit dès l’instant où nous nous étions séparés.
Mais, c’était peut-être que mon désir non partagé qui ne se trouvait que de mon côté.
Peut-être, oubliera-t-il notre promesse d’ici demain, et qu’il n’apparaîtrait plus jamais devant moi.
Alors je pensais à ce sujet, je devins très triste.
Mais ce n’était finalement qu’une peur injustifiée.
Car bien plus vite que ce que je n’aurais pus l’imaginer, une réunion dramatique était venue.
Mon cœur n’avait pas cessé de palpiter violemment dès que j’avais vu Raika.
Au moment où je me remémorais cet événement, la zone autour de ma poitrine me donna immédiatement l’impression d’être encore plus serrée.
« ... »
Je n’avais jamais connu ce genre de sentiment avant aujourd’hui.
C’était pourquoi je voulais chérir au maximum ce sentiment.
Je voulais en savoir plus sur lui.
Mais, je ne savais pas comment me rapprocher d’un garçon.
Ou plutôt, j’étais bien trop embarrassée.
Divers sentiments tourbillonnaient à l’intérieur de moi et mon cœur était un désordre des plus total. Je ne pouvais toujours pas lui faire face.
Et donc, je continuais à me doucher comme si cela n’allait jamais s’arrêter...
« ! »
Mais, soudainement, je m’étais rappelé de quelque chose dit précédemment.
Juste avant, Raika m’avait dit que je devrais retourner dans ma chambre juste demain matin.
Juste demain matin.
En d’autres termes, ce soir... nous serons tous les deux seuls dans sa chambre.
« Senpai. » (Raika)
« Wawawa! » (Charlotte)
Soudainement, après m’être fait appeler depuis le vestiaire, je fis par mégarde un hurlement.
« ... Est-ce que vous allez bien ? » (Raika)
La voix inquiète de Raika pouvait être entendue depuis la pièce d’à côté.
« Je... je vais bien ! Qu’est-ce qu’il y a ? » (Charlotte)
« Rien, je voulais juste vous dire que j’avais mis les vêtements de rechange ici. » (Raika)
« Compris. Je vous remercie. » Répondis-je.
Ma voix était totalement à l’envers. Pas une once de confiance ne pouvait être perçue dedans.
Mes jambes n’arrivaient pas à rester fermes.
M-Mais, je suis la plus vieille ici, alors...
« Juste pour être sûr, je vais encore me laver une fois le corps. » (Charlotte)
J’avais alors pris le savon et pour la deuxième fois, j’avais nettoyé mon corps afin d’avoir tout mon corps aussi propre que possible.
***
Partie 6
« Quoi ? » dis-je.
{ ... Ce n’est pas bon. Je ne peux plus rien voir maintenant.}
« Donc, je vois que ta vision est connectée avec mon œil gauche, » dis-je.
{ ... cela semble être le cas.}
Afin de savoir les limites de ma cohabitation, j’étais en train de tester ce qui était connecté avec Balor.
Pour commencer... mes sens.
Sa vision était uniquement connectée avec la vision de mon œil gauche. Était-ce parce que l’Oeil Maléfique s’était manifesté là ?
Les sens de l’ouïe et du toucher étaient totalement synchronisés entre nous deux.
Cependant, le sens du goût et de l’odorat ne l’étaient pas. Ils n’étaient donc pas partagés.
« Vraiment... si c’est seulement mon œil gauche qui est lié entre nous, ne serait-ce pas mieux que je le ferme tout le temps ? » demandai-je.
Je m’étais souvenu de ce qu’il avait fait à Brünnhilde avant ça.
{ ... Hihihi, un tel festin.}
Balor avait ri comme si c’était très amusant.
Ce putain de Dieu Maléfique, pensai-je.
« ... »
{ ... Hein !? Qu’est-ce qui ne va pas ?}
Ce putain de Dieu Maléfique. Pensai-je à nouveau.
{ ... comme d’habitude, tu es vraiment un gars si effronté.}
Apparemment, mes pensées n’atteindraient pas Balor si je ne le voulais pas.
Notre ouïe était partagée. Par conséquent, il était acceptable de communiquer juste en parlant. J’étais sûr que cela sera utile en fonction de la situation.
« Je ne sens rien d’extraordinaire. Possèdes-tu des pouvoirs magiques dont je ne suis pas au courant ? » demandai-je.
Balor était célèbre pour son Oeil Maléfique, mais ce n’était pas toute l’étendue de ses capacités. Il était également très versé dans la magie.
Tout comme le Dragon Maléfique Cromm Crúaich, qui avait brutalement massacré la tribu divine de Danna.
Avec Balor qui avait été convoqué, j’étais sûr qu’il pouvait devenir l’un de mes points forts si je parvenais à l’utiliser avec sagesse.
{ ... non, pas bon du tout. Il est plus juste de dire qu’il n’y a rien de plus puisque je suis moi-même lié à l’intérieur de ton corps. En plus de ton Œil du Démon (amplifié), il n’y a pas d’autre magie qui puisse être utilisée.}
« Je vois, » dis-je.
{ ... Mais si tu abandonnes ton corps à moi, alors tu pourrais accéder à toutes les magies que tu désires.}
« Ne compte pas sur moi pour ça, » répondis-je.
Abandonner mon propre corps, cela ne se qualifie même pas comme une blague, pensai-je.
{ ... Vraiment ? Dommage !}
Je ne savais pas si Balor était sérieux ou pas, mais son « Dommage » sonnait d’une manière bien trop insouciante selon moi.
Je ne pouvais vraiment pas supporter son attitude.
{Mais ? Y a-t-il autre chose que tu aimerais vérifier ?}
« Bien sûr qu’il y en a. Les informations que tu as déversées dans ma tête lorsque tu es arrivé sont tout simplement en trop grosse quantité, et maintenant tout devient encombré dans ma tête, » dis-je.
La sensation était semblable au fait d’être obligé de lire soudainement de longues instructions à un rythme effréné.
Tant que la table des matières était lisible, il faudrait un certain temps pour lire les détails sur la capacité.
« Premièrement, il semble y avoir quelques “conditions d’utilisation” pour ma capacité de “contrôle”. Aussi, dis-moi s’il y a d’autres points importants que je dois connaître, » dis-je.
{Ce n’est nullement l’attitude appropriée quand tu me demandes ce genre de chose... Mais bon...}
Balor continua à parler vis-à-vis de l’Œil Maléfique.
{Avant tout, ma capacité de contrôle peut seulement affecter quelqu’un qui est d’un rang inférieur à moi. Dans ce cas, c’est vis-à-vis du rang de divinité. Bref, tu ne peux pas « dominer » un Dieu d’un rang plus haut que moi.}
« N’es-tu pas un Dieu du Mal ? Ton classement parmi les divinités ne devrait-il pas être l’un des plus élevés ? » demandai-je.
{Allons, allons ! Rappelle-toi de ce que je t’ai dit avant. Il s’agit d’une Guerre Divine où ils décident de qui sera le Vrai Dieu Unique. Naturellement, seuls les meilleurs parmi les meilleurs seront envoyés ici. Tu dois savoir que tu as eu de la chance de dominer Brünnhilde si facilement.}
Cela pourrait juste être ma bonne étoile.
« Donc cette capacité est beaucoup plus limitée que ce que je le pensais initialement, » dis-je.
{Quoi, as-tu des plaintes à me faire ? Tu sais, c’est mon puissant Régalia.}
« Régalia ? » Demandai-je.
{Le Régalia est le symbole d’un Dieu. Il s’agit de la capacité et de l’instrument que l’on peut dire comme étant le Dieu lui-même. Dans mon cas, il s’agit de l’Œil Maléfique.}
Le symbole qui représentait Dieu.
Ou le phénomène qui incarne la nature même du Dieu.
Cela pourrait être pour un Dieu Militaire, Dieu de la Fertilité, ou Dieu de la Forge.
Même le Dieu avait une raison d’exister, comme jouer un rôle ou être une chose avec certaines caractéristiques.
Fondamentalement, aucun Dieu n’était né par hasard. Ils n’existent qu’afin de refléter les humains et leurs désirs.
Tout comme pour Balor, son Régalia était une chose qui était une existence égale à lui-même.
{Bien sûr, il y a beaucoup de restrictions et de conditions qui doivent être remplies et suivies à la lettre afin d’activer la capacité, cependant, tu es pratiquement invincible une fois que tu l’as maîtrisé. Il s’agit du sommet de mon Régalia !}
« ... hum ! Peu importe ! Y a-t-il autre chose à signaler ? » demandai-je.
{Ha oui, c’est vrai. Il y a une limite vis-à-vis du nombre d’utilisations par jour de l’Œil Maléfique. Dans le cas où tu dépasses ça, tu vas recevoir un fort contrecoup. Pour une personne comme toi, trois utilisations sont ton maximum.}
« Trois fois, hum ! » dis-je.
Il s’agissait d’une information très importante. Je l’avais appris très tôt.
{Mais toi... n’es-tu pas trop enthousiaste à propos de cette guerre ?}
« ... enthousiaste ? » demandai-je.
{Tu as hâte de connaître mon Œil Maléfique. Et aussi, tout à l’heure, quand tu as interrogé la femme. La meilleure explication à tout ça est que tu es très enthousiaste.}
« ... »
{Habituellement, les personnes vont paniquer. Mais toi, tu es trop calme. Tu es là à calmement préparer des stratégies de combat. Y a-t-il une motivation qui soutient ta cause ? Es-tu également intéressé par le Vrai Dieu Unique ?}
« Je ne suis pas intéressé par de telles choses, » dis-je.
{Alors, qu’est-ce que c’est qui t’intéresses tant ?}
Il n’y avait aucune raison pour moi de lui en parler... mais si je gardais le silence, il pourrait continuer à me harceler sans arrêt.
« C’est pour retrouver ma sœur, » dis-je.
{Sœur ?}
« C’est ça. Il y a 10 ans, nous avons tous deux été attaqués par un Dieu. À ce moment-là, ma sœur a disparu, » dis-je.
Je ne savais toujours pas ce qui lui était arrivé.
Afin de connaître la vérité, je devais trouver le dieu qui avait attaqué ma sœur.
Mais, ce Dieu... non, tous les dieux impliqués dans l’événement d’il y a 10 ans pourraient être coupables.
Donc pour moi, la situation actuelle où tous les dieux de Sept Mythologies étaient réunis sur cette île était vraiment idéale.
Car cela voulait dire que ce Dieu (Ordure) pourrait être également sur cette île.
« ... s’impliquer dans cette guerre de Mythologie est plutôt pratique, » dis-je. « De cette façon, je peux trouver le Dieu qui nous a attaqués la dernière fois. Et si je continue à me battre, alors je serai en mesure d’entrer en contact avec ce Dieu, quelle que soit la Mythologie à laquelle il appartient... »
{Hahaha~. Eh bien, c’est compréhensible.}
Balor avait répondu avec une certaine paresse dans sa voix.
Ce gars... il est celui qui m’a en premier demandé ça... quel connard égoïste..., pensai-je. Très bien, si tu gardes cette attitude, alors...
« Ra-Raika-kun... »
« Ah, Charlotte-senpai... ! »
J’avais immédiatement fermé mon œil gauche avant de me tourner vers elle.
{ ... Ha ! Enfoiré !}
Charlotte était rapidement devenue nerveuse dans le vestiaire.
{Enfoiré ! Tu es le seul à en profiter ! Comme prévu, les humains sont vraiment motivés par leurs sales désirs !}
« Personne ne profite de ça, » dis-je.
J’avais poussé un soupir, puis m’étais pincé le front.
Le simple fait de penser que cette chose sera désormais dans ma tête me donnait mal à la tête.
« D-Désolée. Je vous ai montré mon apparence si disgracieuse..., » dit-elle.
Charlotte, qui portait maintenant sa jupe, était revenue dans la pièce avec ses joues légèrement rouges.
« ... »
« ... ? Q-Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-elle.
« Rien, » répondis-je.
Pendant un moment, j’étais en train de réfléchir.
Et après ça...
« Senpai ! J’ai une proposition à vous faire, » dis-je.
« ? »
Je regardais droit dans ces yeux et commençai à parler. « À partir de demain, voudriez-vous joindre votre force avec la mienne ? »
« Hein !? » demanda-t-elle.
Charlotte regardait mon visage.
« Parlons-en en détail demain. Car aujourd’hui, je dois déjà aller me coucher, » dis-je.
« Ehh! Ahh ! C’est vrai ! » dit-elle.
D’une certaine manière, sa réaction était maintenant plus importante que la précédente.
« Eh bien, senpai, s’il vous plaît, utilisez le lit, » dis-je.
« Hein... Mais Raika-kun, où allez-vous dormir ? » demanda-t-elle.
« Je vais simplement me coucher sur le sol, » répondis-je.
Je m’étais déjà entraîné à le faire à de nombreuses reprises avant aujourd’hui, donc ce n’était nullement un problème.
« Vraiment..., » dit-elle.
« ? »
D’une façon ou d’une autre, elle avait l’air découragée alors qu’elle allait sur mon lit. En n’y réfléchissant pas plus loin, j’avais étiré mon doigt afin d’éteindre la lampe.
« Je vais vous réveiller une fois que ce sera le matin. Bonne nuit, » dis-je.
« Bonne nuit, » répondit-elle.
Après avoir éteint la lumière, je m’étais allongé sur le sol.
C’était alors que j’avais commencé à lentement m’assoupir.
Balor.
{...Hum ? Quoi ?}
Nous allons continuer d’où nous nous sommes arrêtés la dernière fois. Tout à l’heure, tu as dit que ta capacité ne fonctionne que sur quelqu’un qui est inférieur à toi.
{Ha oui. C’est bien ce que j’ai dit.}
Alors, parle-moi à propos de « l’exception ».
La voie pour « Dominé » un Dieu supérieur.
C’est-à-dire, même si cela n’était peut-être pas nécessaire dans l’immédiat, cela pourrait être bénéfique à mes fins personnelles.
{ ... Hihihi. Tu l’as donc remarqué. Quel mec scandaleux !}
Je suis déjà en train de m’assoupir. Alors, vire-moi tout ce blabla inutile.
{Si tel est le cas alors, dépêche-toi et dors. Notre ouïe et sens du toucher sont partagés entre nous, et je préférerais ne pas avoir l’expérience de ce genre de chose.}
Va te faire voir !
Tout en luttant avec l’adversaire qui se trouvait dans ma tête, ma conscience avait disparu.
***
Partie 7
Le jour suivant.
À l’heure du déjeuner.
J’avais laissé Maria et je m’étais dirigé vers la bibliothèque où devait m’attendre Charlotte.
La bibliothèque de l’école se situait dans un bâtiment séparé de celui où se trouvaient les salles de classe normales.
Elle était construite dans un bâtiment à 2 étages, ce qui faisait que la bibliothèque était très grande avec de nombreuses collections de livres se trouvant à l’intérieur.
« Ah, Raika-kun, » déclara Charlotte.
Charlotte, l’une des membres du comité de la bibliothèque, me remarqua immédiatement et agita la main alors qu’elle se trouvait au guichet pour les prêts.
« Alors, allons parler là-bas, » déclara Charlotte.
« N’êtes-vous pas de service ? » demandai-je.
« Je ne suis pas de service aujourd’hui, » dit-elle. « Je m’étais simplement assise au comptoir pendant que je vous attendais. »
« Est-ce vrai ? » demandai-je.
Convaincu, j’avais suivi Charlotte.
Elle m’avait guidé à travers les nombreuses étagères.
Les livres qui remplissaient les étagères semblaient maintenant de moins en moins lisibles, et l’odeur de la vieille encre et du papier chatouillait mes cavités nasales.
« Les personnes ne viennent pas souvent ici, c’est pourquoi je pensais que ce serait un bon endroit pour avoir une conversation qui resterait secrète, » dit-elle.
« Je suis d’accord. C’est une bonne chose, » acquiesçai-je.
Charlotte et moi-même avions alors pris une chaise et nous nous étions assis l’un en face de l’autre.
« N’est-ce pas un peu trop poussiéreux ici ? » demanda-t-elle.
« Non, ça ne me dérange pas, » répondis-je.
J’ouvris alors mon sac et retirai le pain que j’avais acheté plus tôt.
On dirait que Charlotte avait apporté sa propre boîte à lunch.
Après avoir ouvert sa boîte à lunch, je voyais de nombreux plats faits à la main.
« Les avez-vous faits après que vous êtes parti de chez moi ce matin ? » demandai-je.
« Hum, oui, » répondit-elle.
« Comme c’est impressionnant, » dis-je.
Elle n’était certainement pas une personne ordinaire.
Il fallait beaucoup de courage pour être capable de continuer à vivre normalement après avoir vécu ce genre d’événement extraordinaire.
Je suis impressionné, cette fille est vraiment... pensai-je.
« Vous le croyez vraiment ? Ra-Raika-kun, est-ce que vous ne mangez pas vous aussi ? » demanda-t-elle.
Elle disait ça, en montrant apparemment sa propre boîte à lunch.
« Est-ce d’accord ? » demandai-je.
« Oui ! » répondit-elle.
« D’accord, alors, je vais juste en prendre une bouchée, » dis-je.
J’avais pris un morceau d’œuf et l’avais amené jusqu’à ma bouche.
L’œuf était très bien grillé. Alors que je mordais dedans, je pouvais sentir qu’il fondait dans ma gorge.
« C’est délicieux ! » dis-je.
« V-Vraiment ? » demanda-t-elle.
Le visage de Charlotte devient rouge après avoir entendu ce que j’avais dit. Elle aussi prit un morceau d’œuf.
D’une certaine manière, j’avais l’impression que ses joues se détendirent.
Même elle sentait que sa propre cuisine était délicieuse.
... alors maintenant, devrions-nous aller de l’avant vers l’affaire en question ? pensai-je.
« Senpai. Continuons la discussion d’hier, » dis-je.
« Argg!? *Toux* ! » dit Charlotte.
En m’entendant soudainement parler, Charlotte avait été surprise et avait commencé à tousser.
Je lui avais rapidement remis ma bouteille en plastique.
« Tenez ! » dis-je.
« *Toux* *toux*... »
Après avoir pris une gorge de thé, elle poussa un soupir de soulagement.
« Merci beaucoup, Raika-kun, » dit-elle.
« Ce n’est pas nécessaire, c’est moi qui suis désolé de vous avoir surprise, » dis-je.
Je m’étais excusé alors qu’elle se déplaçait afin de me redonner ma bouteille de thé.
Après ça, j’allais recommencer à parler de la question principale de ce rendez-vous.
« Alors, c’est à propos de notre prochaine bataille, » dis-je.
« ... » elle resta silencieuse.
« ? »
La façon dont elle me redonna ma bouteille en plastique n’était-elle pas un peu bizarre ?
« Voudriez-vous en avoir un peu plus ? » demandai-je.
« Hein !? Non ! » répondit-elle.
Charlotte secoua violemment la tête.
J’avais l’impression que ce comportement était suspect d’une façon ou d’une autre... Eh bien, peu importe.
C’est vraiment un peu bizarre, pensai-je.
J’avais alors continué à manger mon pain et à boire de mon thé.
« Ah ! » s’exclama-t-elle.
« ... Il y a-t-il un problème ? », demandai-je.
« Nonnnnn ! Il n’y a rien du tout ! » répondit-elle.
Charlotte secoua la tête avec encore plus de force qu’auparavant.
Eh bien ! Si vous me dites par vous-même qu’il n’y a rien, alors c’est correct, pensai-je.
« Donc, c’est à propos des prochaines batailles, » dis-je.
« D’accord. C’est dur de le faire seule..., alors, Raika-kun et moi devrions travailler ensemble, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.
« C’est exact, » dis-je en hochant la tête.
« La durée de la Guerre des Mythes est exactement d’une année, » dis-je. « Pendant ce temps, Charlotte-senpai, je vous protégerai. Pour cette raison que je voudrais que vous, Charlotte-senpai, vous m’aidiez à atteindre mon but. »
« Votre but ? » demanda-t-elle.
Charlotte pencha la tête de côté.
Ainsi, j’avais baissé le volume de ma voix en un murmure.
« ... il y a 10 ans, quand je fuyais avec ma sœur, nous avons été attaqués par un Dieu, » dis-je. « J’ai essayé de protéger ma sœur, mais j’ai été vaincu puis je me suis évanoui. À mon réveil, ma sœur avait disparu et je ne l’ai plus jamais revue. »
Après que les mots furent sortis un par un, je pris une profonde inspiration.
« Mon but principal est de trouver ma sœur disparue... en profitant de cette Guerre des Mythes, » annonçai-je.
« ... » Charlotte resta silencieuse.
Elle essaya de dire quelque chose, mais à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, elle la refermait immédiatement.
Puis, après quelques secondes, elle réussit à parler. « Alors... heu ! Pour notre coopération, que voulez-vous que je fasse ? »
« Premièrement, cette alliance doit augmenter notre chance de survie, » dis-je. « Deuxièmement, je voudrais que vous agissiez en tant qu’espionne. »
« Espionne ? » demanda-t-elle.
« La Brünnhilde de Senpai vient de la Mythologie Celtique, » expliquai-je. « Alors maintenant je veux que vous vérifiiez si un dieu de la Mythologie Celtique est impliqué ou non dans l’incident qui est survenu il y a 10 ans. »
J’avais regardé directement dans les yeux de Charlotte.
« Je sais ce que ce que je demande est dangereux, » continuai-je. « Je sais que fondamentalement, je vous implique par la même occasion dans mes affaires privées. Cependant, si un événement improbable devait survenir, je promets de vous protéger en misant ma propre vie. C’est pourquoi... »
« D’accord. Je comprends parfaitement, » dit-elle.
Quand j’avais essayé d’ajouter plus de mots afin de la persuader, Charlotte avait immédiatement répondu.
C’était sûrement une réponse positive... mais elle secouait bien trop la tête. Alors j’étais quelque peu confus quant à ces actes contradictoires.
« ... est-ce vraiment d’accord ? » demandai-je. « Ceci pourrait être différent de ce que vous imaginez en ce moment. »
« Je suis consciente des risques..., » dit-elle. « Mais en plus, il n’y a aucune chance que je puisse survivre à cette guerre par moi-même. »
« ... ? »
Après avoir dit ça, son visage semblait selon moi s’adoucir.
J’attendais ses prochaines paroles.
Après quelques secondes, elle ouvrit à nouveau sa bouche.
« Je suis heureuse que je puisse vous être utile, Raika-kun, » continua-t-elle. « Après tout, vous m’avez déjà sauvée deux fois maintenant. »
« Deux fois ? » demandai-je.
La seule fois que je me souvienne est ce qui s’est passé la nuit dernière. Y en a-t-il une autre situation que je ne connais pas ? pensai-je.
« Vous m’avez aidé une fois à la porte de l’école quand je tombais, est-ce que vous vous en souvenez ? » demanda-t-elle.
« Oui, mais ce n’était vraiment pas grand-chose, » dis-je.
« Hors de question ! De plus, j’étais vraiment heureuse à ce moment-là ! » déclara-t-elle. Elle avait utilisé un ton de voix inhabituellement fort alors qu’elle disait ça. « En tout cas, tant que cela me permet de rester avec vous, Raika-kun, ça ne me dérange pas... »
« Merci beaucoup, » dis-je afin de la remercier.
Quoi qu’il en soit, pour l’instant tout allait bien.
Si Charlotte agissait activement avec moi, alors sa sécurité était assurée.
Comme je lui avais expliqué déjà avant, cette proposition de l’alliance était là afin d’augmenter le taux de survie de l’autre.
{Ce sont des choses intéressantes auxquelles tu songes en ce moment.} Balor avait fait une remarque tout à fait inattendue.
... sur quoi ?
{Concernant l’alliance de deux Apothéoses Divines. Au cours des trois dernières guerres qui ont eu lieu avant, tu es le premier à arriver avec une telle idée, Raika.}
La seule chose qu’un Dieu recherchait était d’être l’être absolu.
En ayant la mentalité d’un être qui était toujours en compétition les uns contre les autres, il n’était pas choquant qu’ils ne voient pas l’intérêt de partager ou de faire naître l’idée de créer une alliance.
{En exploitant le Contrôle pour avancer dans la domination de cette guerre, tu n’as également pas lâché tes propres intérêts. Non seulement ça, mais en plus, tu prépares un espion afin d’assouvir tes propres désirs. Le Dieu Maléfique que je suis possède un sentiment mitigé quant à tout ça.}
Alors, as-tu un autre plan en tête ?
{Je n’ai jamais dit que j’étais contre ce plan. En vérité, je suis assez amusé par ça.}
Hihihihi ! Balor avait alors ri dans ma tête.
{Utilise donc mon œil comme bon te semble. Et fais un carnage autour de toi ! Je veux vraiment voir combien de destruction un humain peut causer dans cette guerre.}
Je refuse, il n’y a aucune chance que je gagne au cours de cette guerre pour ton propre bien.
{Ça me convient. Je ne peux même pas gagner dans cette guerre contre Lú, et d’ailleurs, je veux seulement pouvoir regarder tout ça à tes côtés.}
...
―Le dieu du soleil, Lú. Un Dieu Excellent dans une Centaine d’Artisanats. Aussi connu sous le nom de « Lú au Long Bras ».
Il était le Dieu Suprême de la Mythologie Celtique, également connu sous le nom du roi de Danann, « Tuatha Dé Danann ».
Pendant ce temps, Balor est le roi des Fomoriens, qui avait longtemps tourmenté Danann.
Peu de temps après, ils s’étaient tous deux affrontés. Lú revendiquant la victoire après avoir tué Balor en utilisant la lance tueuse de Dieu, Brionac, menant finalement le clan Danann à la victoire.
En d’autres termes, Balor et Lú étaient le Némésis de l’autre.
En passant, le Vrai Dieu Unique n’est pas le Dieu victorieux, mais il doit être élu par la Mythologie gagnante. Dans ce cas, si la Mythologie Celtique gagne, alors celui élu ne sera-t-il pas Lú ? pensai-je.
{ ... Et bien ! Oui, je suppose !}
Si tu n’aimes pas tellement Lú, alors pourquoi as-tu participé à cette guerre ? pensai-je.
{À l’origine, je ne voulais pas participer à cette guerre. J’ai été forcé. La Guerre des Représentants est pour tous les dieux, c’est pourquoi j’ai dû y participer.}
Tu n’es pas le dieu de la tribu Danann, donc si tu mourais, personne ne se fâchera vis-à-vis de ça. Mais dans le cas où tu gagnerais, quel serait ton profit ? demandai-je.
Bref, c’était inutile pour lui, quel que soit le résultat.
{Ho ! Pff, tu n’as vraiment aucune pitié pour moi.}
Qui va vous plaindre, bâtard ? dis-je.
Je lui avais craché ces pensées et Balor avait été réduit au silence à cause de ces mêmes pensées.
... ne me dites pas qu’il va agir de manière rebelle maintenant ?
Était-il étonnamment faible à l’intérieur ?
Quoi qu’il en soit, ce n’était nullement mon travail de le réconforter.
« Hum... Raika-kun ? » demanda Charlotte.
« Heu, désolé. Y a-t-il autre chose ? » demandai-je.
On dirait que j’avais été trop absorbé par l’histoire de Balor.
J’avais placé toute mon attention vers Charlotte.
« Ah, eh bien, il semblerait que Brünnhilde-san soit en colère contre moi pour avoir pris la décision de tout à l’heure, » déclara-t-elle.
« Brünnhilde ? » demandai-je.
Apparemment, Charlotte et Brünnhilde semblaient être capables de communiquer sans paroles tout comme moi.
« C’est le moment parfait que vous avez obtenu afin de me parler de ça, senpai, » dis-je. « J’ai quelque chose dont j’aimerais lui parler. Pouvez-vous lui basculer le contrôle pendant un moment ? Je vais la réveiller. »
« Heu !? L-la réveiller ? » demanda-t-elle.
« Oui. Je vais la réveiller en utilisant mon Oeil Maléfique. S’il vous plaît, regardez ici, » dis-je.
« D-D’accord, » dit-elle.
Je regardai droit dans les yeux de Charlotte.
« A-awawawa. » Un son agité était alors sorti de sa bouche.
« Tout va bien aller. Je ne laisserai pas Brünnhilde prendre le contrôle de votre corps, » dis-je.
« Pour ainsi prendre la décision de tout à l’heure, » grogna-t-elle, répétant ce qui devait lui dire Brünnhilde.
« Brünnhilde ? » demandai-je.
« V-Votre visage, il est bien trop près... » dit-elle.
« ... ? »
Je n’avais pas bien entendu ce qu’elle avait dit.
En ce moment, je n’avais pas l’impression qu’elle refusait ma demande, alors j’activai la puissance de mon œil gauche.
L’âme d’une Brünnhilde Dominée résidait à l’intérieur de ce corps... j’avais besoin de la faire se réveiller.
« Réveillez-vous, Brünnhilde, » dis-je.
« ... »
À ce moment-là, le cou de Charlotte devient comme soudainement mou.
« ... et maintenant ? » demandai-je.
Elle leva alors la tête, déjà remplacée par le visage d’une Brünnhilde grincheuse.
« Vous savez probablement déjà l’essentiel comme vous êtes à l’intérieur de Senpai. Mais je veux que vous agissiez comme mon espionne, » dis-je.
« Ne te fous pas de moi. Pourquoi un chevalier tel que moi ferait-il..., » dit-elle.
« Pensez-vous franchement que vous avez le droit de prendre une telle décision ? » demandai-je.
« Kuhh...! » dit-elle.
Je ne voulais pas avoir une autre session d’interrogatoires inutiles, je devrais donc régler cela rapidement.
« En plus d’agir comme mon espionne, vous travaillerez également en tant que garde du corps pour senpai, » ordonnai-je. « Dans le cas où elle fait soudainement face à une situation dangereuse qui pourrait menacer sa vie, vous devez immédiatement vous manifester. Ceci est un ordre. »
« J’ai compris, » elle avait accepté docilement mes ordres.
Puis-je dire que pour l’instant que c’est un succès ? pensai-je.
« ... Heu !? »
Dès que Brünnhilde avait accepté mon ordre, son cou redevient comme moi, et Charlotte revient à elle.
Parce qu’elle ne se trouvait pas dans une situation d’urgence, Brünnhilde s’était à nouveau placée en mode veille.
Ceci concluait parfaitement le rôle de Brünnhilde.
Et ainsi, le carillon de l’école se mit à sonner.
« À partir de maintenant, soyons ensemble autant que nous le pouvons après la pause déjeuner ainsi qu’après l’école, » dis-je. « Je dois m’assurer que vous restiez en sécurité. »
Ayant entendu mes paroles, le visage de Charlotte redevient rouge telle une tomate.
« Hein !? » s’exclama-t-elle. « Mais la guerre ne se produira-t-elle pas que pendant la nuit ? »
« Il reste quand même la possibilité qu’un ennemi décide d’enfreindre les règles..., » dis-je.
Je sortis alors une clé de ma poche d’uniforme.
« Ceci est la clé principale du dortoir, » dis-je. « Tous les soirs sauf le dimanche où la guerre n’a pas lieu, veuillez utiliser cette clé afin de venir dans ma chambre. Si vous utilisez le toit, alors vous devriez être en mesure de venir dans le côté du dortoir pour les hommes, et cela même depuis le côté du dortoir pour les filles. »
Je venais d’avoir ce matin la clé principale pour les dortoirs.
Bien sûr, puisque j’avais utilisé mon Œil Maléfique, le superviseur du dortoir ne pourrait jamais le remarquer.
« Moimoimoimoimoi, dans la chambre de Raika-kun... heu... chaque jour ? » dit-elle, paniquée.
J’avais hoché la tête en signe de confirmation envers cette fille qui exagérait quant à ses réactions vis-à-vis de mon annonce.
« Ma chambre est dans le coin du 4e étage, » dis-je. « Je sais que Senpai ne peut pas sauter dans ma chambre comme peut le faire Brünnhilde, alors s’il vous plaît. Soyez prudente et ne vous faites pas attraper. »
« M-Mais... ? » s’exclama-t-elle.
« C’est pour pouvoir vous protéger, Senpai, » dis-je.
Je ne pouvais pas la protéger à moins qu’elle ne soit à mes côtés 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
Charlotte avait l’air d’avoir beaucoup de choses en tête, mais finalement elle avait pris la clé de ma main après qu’elle se soit convaincue de ma décision.
« Maintenant, revenons à la salle de classe, » dis-je. « Pouvons-nous nous rencontrer à la porte après que l’école sera terminée ? »
« B-Bien sûr, » dit-elle.
Après avoir fait cette promesse avec Charlotte, nous avions quitté ensemble la bibliothèque.
« Eh bien ! On se retrouve après l’école, » dis-je.
« Oui. À plus tard, » dit-elle.
Puisque j’étais dans une année différente de Charlotte, nous nous étions séparés dans les escaliers menant aux salles de classe.
À ce moment, je pouvais sentir que quelqu’un était dans mon dos.
« Raika-senpai, » déclara une voix féminine que je connaissais.
Et juste avec cette salutation, je savais déjà qui c’était.
« Maria ? » dis-je.
En regardant en arrière, je vis son visage.
En regardant dans ses yeux, je vis que c’étaient ceux qu’elle avait quand c’était lié à notre mission.
« As-tu entendu ce dont je parlais tout à l’heure ? » dis-je.
« Je n’ai pas entendu ce dont vous parliez, mais..., » dit-elle.
« Mais ? » demandai-je.
Puis, ses yeux s’écarquillèrent.
« Dans une pièce fermée ! » s’exclama-t-elle. « Avec juste vous deux dedans ! De quoi parliez-vous entre vous !? De plus, cela a duré très longtemps... J’étais tellement inquiète, que je n’ai même pas pu dormir la nuit dernière ! »
Elle avait attrapé mon bras et l’avait secoué avec force tout en me criant dessus.
À cause de cette soudaine vision, les étudiants qui avaient passé à côté de nous avaient tous d’étranges regards.
« Maria, calme-toi, » dis-je.
J’avais enlevé mes mains qu’elle tenait avant de lui tenir fermement les épaules.
« ... »
Pour le moment, Maria semblait avoir retrouvé sa santé mentale. Pourtant, elle avait un visage rancunier qui semblait être sur le point de pleurer.
Nous nous étions déplacés afin de nous placer dans l’ombre présente sous les escaliers, devenant insaisissables vis-à-vis de la foule d’étudiants.
« Alors... as-tu reçu une réponse de l’Église ? » demandai-je.
« Oui, » Maria avait répondu avec un visage stupéfait.
Elle pouvait communiquer avec notre chef de l’Église en utilisant la magie. C’était un gros avantage. Le problème était que cela prenait une éternité avant de recevoir la réponse.
« En ce qui concerne le fait que toi, Raika-kun participe à la Guerre des Représentants, le Vatican a dit “Continuez votre mission”, » annonça-t-elle.
« Eh bien ! C’était ce à quoi je m’attendais, » dis-je.
Même si la communication magique était possible, cette île était fondamentalement isolée du reste du monde.
La seule façon d’y entrer était de prendre un bateau. C’était pourquoi il n’était pas facile d’envoyer du personnel.
Même si nous devions utiliser un transport, il était douteux que nous puissions arriver sur cette île où les dieux erraient librement.
Balor à l’intérieur de moi en était la preuve, et je doutais que moi seul sois suffisant pour détruire l’Organisation de Contrôle Sacré.
En premier lieu, celui qui était derrière eux était un Dieu provenant des Sept Mythologies.
Si nous avancions d’une manière incorrecte, alors même l’Eucharistia de l’Église pourrait facilement être éliminée.
Alors il valait mieux pour Maria et moi de continuer ainsi vis-à-vis de notre enquête. Nous devions juste attendre le bon moment afin de tous les vaincre.
« Changement de situation, » dis-je. « Il y a une forte possibilité que cette mission implique une bataille. Assure-toi simplement que tu sois toujours prête pour le pire. »
« J’ai compris, » répondit Maria tout en hochant la tête.
Alors.
« ... alors, de quoi parlais-tu exactement avec Charlotte ? » demanda-t-elle.
Immédiatement, après nous ayons fini avec l’affaire urgente, elle recommença avec sa demande persistante.
« Ne t’ai-je pas déjà parlé de la manière dont Charlotte-senpai était impliquée dans cette guerre ? » Demandai-je. « Je lui ai juste demandé de former une alliance. »
« Alliance ? » demanda-t-elle.
« Ah, c’est parce qu’on ne peut pas survivre l’un sans l’autre. C’est tout, » dis-je.
« C’est tout... cependant, tu devrais m’en parler en avance avant de le faire, » dit-elle.
« Puisque Charlotte-senpai a accepté, il n’y a pas de problèmes... et si elle avait refusé, l’aurais-tu tuée ? » demandai-je.
« C’est..., » Maria détourna les yeux alors qu’elle commença à parler.
Si elle avait refusé mon invitation, alors Charlotte aurait été fondamentalement mon ennemie... du moins, c’était la conclusion à laquelle Maria était arrivée.
Maria avait tendance à être un peu extrême quand il s’agissait d’éliminer les dangers potentiels qui m’entouraient.
Même quand nous étions dans les installations d’entraînement, elle se méfiait toujours des personnes qui faisaient équipe avec moi.
Surtout quand il s’agissait de me défendre, quelques fois, elle me donnait la priorité sans même se préoccuper des autres alliés se trouvant à nos côtés.
C’était l’un de ses traits dangereux. À cause de cela, je m’étais abstenu de lui parler de l’alliance avant de la faire.
« Même sans l’alliance, elle resterait quand même la victime d’un Dieu hérétique, » dis-je. « N’oublie pas qu’elle est l’une des personnes à protéger. »
« ... Je comprends, » répondit Maria.
Avec le visage baissé vers le sol, elle me fit un petit hochement positif de sa tête. « Si c’est ce que Raika-senpai a décidé, alors je vais le suivre. »
« Parfait, » dis-je tout en poussant un petit soupir de soulagement.
{Hohoho, es-tu sûr que c’est suffisant ? Juste au cas où, ne veux-tu pas utiliser l’Œil Maléfique sur elle ?}
Ta gueule !!
Ignorant les conseils de Balor, j’avais remercié Maria. « Maria, merci beaucoup pour ton soutien. »
« Ce n’est pas nécessaire. C’est parce que je suis ton partenaire, Raika-senpai. » Après avoir dit cela, elle avait tiré sur l’ourlet de mon uniforme. « C’est pourquoi, il s’agit d’un fait acquis que je soutiendrai toujours senpai, n’est-ce pas ? Et si quelque chose se produisait, n’hésite pas à me demander mon aide. »
Alors qu’elle me disait ça, son attitude alors qu’elle insistait sur ça était si mignonne. À cause de ça, je ne pouvais pas résister face à ça et donc, je me mis à lui tapoter la tête.
« Ah, je compte sur toi, Maria, » dis-je.
« D’accord, » répondit-elle avec enthousiasme.
***
Partie 8
Après l’école. Devant la porte de l’école.
Moi... Charlotte Lovepain me tenait debout à cet endroit, nerveuse.
Que faire ? Que faire ? Que faire ? pensai-je en boucle.
Pour certaines raisons, j’avais fait une promesse de retrouver ici Raika.
Je n’avais pas vraiment entendu les détails, mais il avait dit. « Soyons ensemble. »
En d’autres termes, nous allions passer du temps en tant que « deux personnes ensemble, sans personne d’autre avec nous » après l’école.
C’est... exactement comme un rendez-vous, n’est-ce pas ? pensai-je. Je ne peux pas me tromper maintenant, le pourrais-je ?
*boum**boum**boum*
Je pouvais entendre le son de mon cœur qui battait avec force.
Il était susceptible de se rompre à tout moment.
{ ... *soupir*, je ne comprends toujours pas ce que tu trouves de si bien chez cet homme.}
À ce moment-là, j’entendis une voix qui résonnait à l’intérieur de ma tête.
Ce n’était ni ma deuxième personnalité ni mon deuxième visage.
En ce moment, celle qui me parlait était le Dieu qui résidait actuellement en moi, Brünnhilde.
Cet homme, voulez-vous parler de Raika-kun ? pensai-je.
{ ... Contrairement à cet homme, toi et moi sommes dans un état où nos âmes sont complètement connectées. Il y a quelque temps, ce... sentiment impudique coulait en moi et je ne pouvais pas supporter ça.}
Qu... qu... qu’est-ce qui est impudique !? Je n’ai jamais pensé à de telles choses ! pensai-je.
{Ne me mens pas !! Chaque fois que tu te sens étrange, je me sens également étrange !}
Je ne me sens nullement étrange ! pensai-je.
C’était quelque chose de dangereux.
C’était une violation claire des droits de l’homme.
Je n’avais jamais pensé que ce sentiment serait transmis à une autre personne sans ma permission.
C’était comme si je n’avais plus du tout d’intimité.
En premier lieu, je n’avais jamais pensé à des choses étranges.
« Désolé de vous avoir fait attendre, Charlotte-senpai, » déclara Raika.
« Hiyaah !? » criai-je.
Alors que j’avais été appelée d’une manière inattendue, j’avais laissé échapper un cri.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? » me demanda-t-il.
« Rien. Rien. Rien n’est mauvais ! » répondis-je.
Je secouai la tête, essayant de le convaincre que rien n’allait pas bien.
Peut-être convaincu, Raika avait légèrement ri.
« Alors, allons-nous maintenant au Quartier Sud ? » me demanda-t-il.
« D-D’accord ! » dis-je.
Alors que j’étais excitée, j’avais commencé à marcher derrière Raika tout en restant proche de lui.
Dès qu’il était apparu, Brünnhilde était devenue silencieuse.
J’étais maintenant devenue nerveuse.
Je m’abstenais de dire quoi que ce soit parce que j’avais bien trop peur que tout ce que je dirais sorte d’une manière bizarre.
Je pensais que je n’avais pas l’air trop nerveuse ou trop l’air étrange. Maintenant, est-ce que je... ?
Je lui avais alors jeté un coup d’œil.
« ... Hum ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ? » demanda-t-il.
« Heu !? N-non ! Il n’y a rien ! » répondis-je.
Je détournai immédiatement mon visage après qu’il ait remarqué mon regard.
Mon visage devient alors encore plus rouge.
C’était bien la première fois que je marchais comme ça avec un garçon.
P-Puis-je le faire correctement... ? Je n’avais encore rien fait d’étrange, n’est-ce pas ? pensai-je.
Comme je manquais d’expérience, je ne savais pas comment je devais me comporter maintenant.
Mais au moins pour l’instant, mon uniforme avait l’air correct.
Mais dans tous les cas, je ne pouvais pas changer de vêtements. Et même si je le pouvais, je serais bien trop inquiète pour décider quoi porter. Après tout, je ne savais pas comment bien coordonner des vêtements décontractés.
J’étais contente de porter actuellement mon uniforme.
Les uniformes étaient si merveilleux.
Que Dieu bénisse l’uniforme !
« Charlotte-senpai ? » demanda-t-il.
« Ouiiii ! » répondis-je.
Une autre voix étrange était alors sortie de ma bouche.
« Y a-t-il quelque chose qui ne va pas, Charlotte-senpai ? » demanda-t-il.
Raika avait dit ça avec un visage inquiet.
« Eh bien... heu ~ » dis-je.
Je pensais que j’aurais dû dire quelque chose.
« Eet-bien, quand nous ne sommes que les deux, appelez-moi Charo... » dis-je.
De façon inattendue, je parvenais à transmettre mon souhait égoïste.
Et comme prévu, j’avais recommencé à rougir.
Qu’est-ce que je fais maintenant, par moi-même !? Pourquoi lui as-tu soudainement demandé de t’appeler avec ton surnom... ?
Mais c’était ce que je souhaitais du fond du cœur.
Pour l’instant, je pouvais toujours dire que tout ça était une blague. Oui, c’était ce que j’allais faire.
Décidée, je m’étais tournée pour faire face à Raika.
Et puis, mes yeux rencontrèrent les siens.
« Charo-senpai, » dit-il.
« !? »
« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il.
Je ne pouvais rien faire d’autre que de faire un signe de la tête.
C’était tellement embarrassant.
Mais c’était également incroyable.
Mon cœur battait bien plus vite qu’auparavant.
En ce moment, il n’y avait aucune chance que je puisse regarder le visage de Raika.
« Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez faire ? Un magasin que vous aimeriez aller voir ? »
Il demandait ça avec un ton légèrement troublé.
Ah, est-il troublé parce que j’agis de façon suspecte... ?
« Awawa...um..., » dis-je.
Maintenant, je viens de le faire.
Cette fois-ci, je l’avais rendu apparent.
J’espère qu’il ne pense pas que je suis bizarre ~, pensai-je.
Juste en y pensant, j’avais envie de pleurer.
En tout cas, je devais rapidement répondre à sa question.
Mais je ne pouvais rien faire sortir sur un ton normal. De plus, je ne connaissais pas les magasins dans cette zone. En fait, je ne savais même pas où était cet endroit.
Que dois-je faire maintenant... en tant que senior, je devrais être celle qui va de l’avant avec Raika.
Mais j’étais trop troublée en ce moment pour prendre une décision calme.
« A-Alors, cette boutique ! » dis-je.
Tout en ayant gardé la tête baissée, j’avais gardé les yeux fermés avant de rapidement pointer du doigt un magasin qui était dans le coin.
« ... alors, une boutique, n’est-ce pas ? C’est correct pour moi, » dit-il.
« Hein !? » m’écriai-je.
La réponse inattendue de Raika m’avait fait lentement ouvrir les yeux.
Certainement, mon doigt pointait vers un magasin à la mode.
« Uuu...hic... » Un bruit de type hoquet sortit.
Je regardais le magasin et mon doigt, mais la réalité ne changea pas même après avoir fait tant de fois.
Bien que je ne sortais pas habituellement du dortoir, j’étais quand même quelques fois sortie pour faire des achats... surtout pour des sous-vêtements.
Cependant, je n’avais aucune expérience quant à l’achat de vêtements de fille.
Parce qu’il s’agissait d’une île académique, je pouvais donc porter mon uniforme n’importe où et n’importe quand, sans me sentir étrange ou mal à l’aise.
C’était pourquoi l’idée d’acheter des vêtements élégants ne m’avait jamais traversé l’esprit.
Je gardais un peu de rancune envers l’uniforme que j’avais tant vénéré jusqu’à maintenant.
La commodité était un poison déguisé. Ceci avait totalement entravé mon esprit créatif.
Et cela quand bien même c’était moi qui avais amorcé cette auto-destruction.
« Charo-senpai ? » demanda-t-il.
« Ah, uwawa, entrons alors..., » j’avais rapidement répondu après m’avoir appelé par mon petit nom.
Peut-être que c’était maintenant que j’avais perdu la dernière chance de dire que je voulais aller dans un autre magasin.
Je suis stupide, stupide, stupide..., pensai-je.
Mais il était déjà trop tard pour regretter.
Alors que j’étais totalement découragée, j’entrai dans le magasin avec Raika à mes côtés.
La première chose que je remarquai après être entrée dans le magasin était l’odeur du bois et des vêtements.
L’odeur était beaucoup plus saturée que celle habituellement trouvée dans les magasins de masse.
L’odeur était comme celle de ce qui avait été artificiellement nettoyé.
Même si ça ne sentait pas mauvais, je me sentais un peu gênée puisque je ne l’aimais pas beaucoup.
« Bienvenue, » déclara une voix féminine.
« Ha, bonjour, » dis-je.
Je m’étais arrêtée quand une dame me salua avec une voix nette.
« Cherchez-vous quelque chose de particulier ? » demanda-t-elle.
« Heu, hum..., » dis-je.
Même si vous me demandiez cela...
La vendeuse et Raika me regardaient tous les deux en ce moment. S-s’il vous plaît, ne me faites pas ça...
En ce moment, j’étais dans une situation similaire à être jetée soudainement dans un champ de bataille sans équipement approprié.
Awawawawa.
Tout en me sentant désespérée, j’essayais de trouver quelque chose de familier auquel je pouvais me rattacher.
Et c’est alors que...
« S-Sous vêtement, » murmurai-je.
C’était les mots qui avaient réussi à quitter ma bouche
« ... ! » Raika, qui était à côté de moi, s’écarquilla les yeux en entendant ma réponse.
« Si vous cherchez de la lingerie, alors c’est à l’arrière, » déclara la vendeuse. « Monsieur, veuillez attendre ici. »
« ... !? »
Mon cœur se sentit soulagé après avoir entendu ces mots.
Cependant, aujourd’hui j’étais venue avec Raika... !
J’avais choisi les sous-vêtements parce que c’était une habitude que j’avais. Mais maintenant, j’allais devoir en choisir un en étant avec lui.
C’était devenu tellement embarrassant que mon visage était devenu assez chaud pour avoir l’impression d’être brûlé par le feu.
Mais je n’étais pas vraiment habituée à les choisir par moi-même alors je ne voulais pas être vue comme ayant des goûts bizarres...
Alors que mon cœur me donnait l’impression qu’il y avait une grande turbulence à l’intérieur, j’avais quand même suivi la vendeuse.
Blanc, noir, rouge, violet.
Il y avait là, des soutiens-gorge et des culottes, ainsi que bien d’autres choses que je ne connaissais pas du tout.
« S’il vous plaît, prenez votre temps, » après l’avoir dit, la vendeuse était partie ailleurs.
J’avais maintenant été laissée seule avec seulement moi-même face à tout ça. Raika n’était pas très loin de moi.
« ... » j’étais restée sans voix en pensant à quoi faire.
Même Raika ne savait pas quoi faire dans la section des sous-vêtements féminins, alors il jouait silencieusement avec son poing.
Je me sentais mal de l’avoir amené dans ce genre d’endroit.
Cependant, c’était en fait moi qui ne supportais pas ce genre d’environnement.
Que faire, que faire ?
Une petite fille brillante qui semblait dégager une aura d’innocence apparut dans le magasin. Ses queues noires se balançaient en fonction de ses mouvements.
« Tenka. »
Raika semblait surpris de voir cette fille.
Se connaissent-ils ? Me demandai-je.
« Senpai. Il s’agit de l’une de mes amies, Tenka, » déclara-t-il. « Tenka, je te présente une senior de deuxième année... »
« Charlotte-senpai, n’est-ce pas ? Je l’ai vue hier, » déclara Tenka.
« Hein !? Hier ? » demandai-je.
« Vous savez, cette fois-là, quand Raika-kun a aidé Senpai alors que vous tombiez, » expliqua Tenka. « À ce moment-là, j’étais également là. »
« Ah, cette fois-là ! » dis-je.
Je venais de me souvenir de ce fait.
Mais ce jour-là, j’avais été bien trop concentrée sur Raika pour avoir remarqué autre chose.
À cet endroit.
« Tenka ~ maintenant, où vas-tu si soudainement..., » déclara une autre voix féminine.
Une nouvelle fille venait d’apparaître, à la recherche de Tenka.
Même cette fille avait l’air aussi mignonne que Tenka.
Deux des boutons de sa chemise avaient été défaits et cela révélait une profonde vallée.
« Je suis désolée, ~ Ruirui, » déclara Tenka.
« Quoi, mais, n’est-ce pas Raika ? » Demanda Ruirui.
La fille nommée Ruirui, après avoir remarqué Raika, avait levé la main.
« Salut, Ruirui. Ça fait un moment, » déclara Raika.
« *Rebondir*~ comment vas-tu depuis le temps ? » demanda Ruirui.
« Bon ! Senpai, je vous présente Ruirui Shishigane. Elle est également l’une de mes amies, » dit-il.
« B-Bonjour, » répondis-je.
« Ravie de vous rencontrer~, » déclara Ruirui avec un léger signe de la tête.
Je parlais rarement à quelqu’un de plus jeune que moi, mais je supposais que je pouvais agir ainsi.
Alors que je m’inquiétais à propos de ça, Tenka avait relié son bras avec celui de Raika.
« Quoi qu’il en soit, bien joué, Raika-kun, » déclara Tenka. « Je me demandais ce qui s’était exactement passé quand tu as dit que tu avais des affaires urgentes à faire. Je n’aurais jamais pensé que l’affaire était d’aller choisir des sous-vêtements avec ta petite amie. »
« S’il te plaît, arrête-toi là, » déclara-t-il.
Étant pressé par Tenka-san, Raika-kun l’avait fermement nié.
...!? Hein !? Quoi ? Tout à l’heure, je pense avoir entendu quelque chose de suspect... pensai-je.
« Ha... Hum, excusez-moi..., » déclarai-je.
« Qu’est-ce qu’il y a, Charlotte-senpai ? » Tenka pencha légèrement la tête alors qu’elle répondait ça.
« Pourriez-vous me dire... à propos de la petite amie dont vous avez parlé juste avant ? » demandai-je.
« Heu !? Ai-je tort ? » demanda-t-elle.
« Plutôt que de dire que c’est faux, qu’est-ce qui vous fait penser ça ? » Agacée, j’essayais toujours de clarifier la situation.
« De plus, » continua Tenka. « Si vous n’êtes pas ensemble, alors il n’y a pas besoin que vous alliez tous deux ensemble afin d’acheter des sous-vêtements. »
« ... !? » j’étais sans voix par sa réponse si correcte.
Elle avait totalement raison. À moins qu’ils soient dans une relation très intime, les hommes et les femmes ne viendraient jamais ensemble dans ce genre de lieu.
Peut-être la vendeuse avait-elle eu le même malentendu quand elle nous avait vues ?
M-Moi, la pet-petite amie de Raika-kun... !? pensai-je.
« Hein... !? Heuuuu !!?? » ce fut les seuls mots qui sortirent de ma gorge.
Cette révélation m’avait rendu la tête surchargée par les émotions.
Mon cerveau semblait exploser et ma vision s’assombrit d’un coup.
***
Partie 9
« ... »
Après je me suis réveillée, je... remarquais que c’était Brünnhilde qui était mise en avant.
Pourquoi... nos consciences ont-elles si soudainement changé... ?
La conscience de Charlotte s’était profondément rétractée, et par conséquent j’étais sorti à sa place.
Il était vrai que chaque fois que Charlotte faisait face à des problèmes, je devais apparaître afin de la protéger...
Mais jamais je ne m’attendais à être invoqué à cause de la honte...
En ce moment, elle était certainement dans une situation à problèmes...
« Charo-senpai ? » déclara Raika.
« !? »
Raika Shinzen approcha rapidement son visage du mien et ceci avait presque fait cesser les battements de mon cœur.
Cependant, j’étais heureuse, car il semblerait qu’il s’inquiétait réellement pour Charlotte.
« Allez-vous bien !? » demanda Tenka.
« Tenka, c’est parce que tu l’as trop taquinée, » dit-il. « Senpai était tout simplement reconnaissante pour ce qui s’est passé hier, c’est pourquoi nous sommes sorties aujourd’hui. »
« Euh... mais pourquoi des sous-vêtements ? » demanda Tenka.
Raika Shinzen continua de discuter avec la fille nommée Tenka.
Est-ce une occasion de faire mon retour ?
Non, agir maintenant serait une méthode assez lâche...
Le conflit dans mon cœur me laissait incapable de décider.
Pour l’instant, je voudrais voir comment la situation se révélera...
« ... ! »
... Ma vue rencontra celle de Raika Shinzen.
« ... Vous, » dit-il.
Ses yeux s’affinèrent alors qu’ils regardèrent directement dans les miens.
Il semblerait qu’il avait remarqué le changement.
Son œil gauche... l’Œil Maléfique luisait légèrement, et un motif était apparu dessus.
Ceci suffit à me rendre impossible le fait de résister de quelque manière que ce soit.
L’Œil Maléfique de la Domination.
Avec un seul coup d’œil, je serai dépouillée de ma propre volonté.
Quelle capacité désagréable !
C’était un pouvoir parfaitement adapté aux lâches qui n’avaient pas une once d’esprit chevaleresque.
« Charlotte-senpai, est-ce que ça va ? » Tenka avait demandé ça avec une expression inquiète.
« On dirait qu’elle est juste un peu étourdie. Il n’y a donc rien à craindre. » Raika Shinzen répondit pour moi.
« Vraiment ? ~ ah, c’est correct alors. Pour montrer à quel point je suis désolée de ce que j’ai fait, je vais vous aider à choisir vos sous-vêtements, » suggéra Tenka.
« Ohh, c’est une bonne idée. Ainsi, quand Raika et Senpai auront progressé jusqu’à ce niveau-là, il verra les sous-vêtements que nous aurons aidé à choisir. » La fille nommée Ruirui Shishigane montra également son soutien.
Et ce n’était pas du tout une blague.
Mais même si nous étions toutes des filles, montrer ma peau pour la première fois était quand même très embarrassant.
« Non, je suis..., » j’essayais de refuser leur proposition.
Puis Raika Shinzen tourna la tête, et donc également son œil gauche, vers ma direction,
« ... c’est une bonne suggestion. Je ne suis pas bon avec ce genre de choses, alors c’est bien qu’elles nous aident à choisir, » dit-il.
De mon point de vue, un ordre avait été ainsi donné.
« J’ai compris, » dis-je.
Même s’il l’avait dit poliment, un ordre reste un ordre.
J’avais hoché la tête sous l’influence de l’Œil Maléfique, incapable de résister.
*
« Wôw ~ Senpai est une telle beauté, alors celui-ci serait un très bon choix, » déclara Tenka.
« Je me demande si je ne devrais pas également en acheter pour moi, vous en pensez quoi ? » déclara Ruirui.
Tenka et Ruirui Shishigane semblaient s’amuser en choisissant des sous-vêtements. Elles me tirèrent par la main, me conduisant ainsi dans le vestiaire.
« S’il vous plaît, prenez votre temps, » annonça la vendeuse avant de fermer le rideau.
La cabine d’essayage se trouvant à l’intérieur du magasin était très grande. Elle était assez grande pour nous trois. Nous pouvions nous tenir à l’aise dedans.
Il n’y avait aucun moyen pour moi de m’échapper de là. Je pouvais juste rester immobile à l’intérieur.
Pff... Mais pourquoi suis-je là..., hé !? Réveille-toi, Charlotte ! pensai-je.
J’avais essayé d’appeler la conscience qui se trouvait à l’intérieur de moi, mais il n’y avait pas eu la moindre réponse. On dirait qu’elle était encore évanouie.
« Eh bien ! Charlotte-senpai, quelle couleur voulez-vous essayer en premier ? » demanda Tenka.
« Oh, euh... vous avez juste à choisir ce que vous trouvez bien, » répondis-je.
Le sourire innocent de Tenka me fit également légèrement sourire.
Au fond de moi, je voudrais leur montrer à quel point je détestais ça.
« OK, alors ça devrait être blanc ? Où devrait-il être noir ? Hé ! Ruirui ~ lequel penses-tu qui serait le mieux ? » demanda Tenka.
« Eh bien, nous avons encore beaucoup de temps avant la tombée de la nuit, » répondit Ruirui. « Pourquoi n’essayions-nous pas tout ? »
« C’est vrai. Je suppose que nous devons juste faire ça, » répondit Tenka.
Sans tenir compte de l’opinion de la personne qui se tenait devant elles, elles continuèrent à discuter.
Le blanc fut la couleur qu’elles décidèrent de choisir comme premier test.
« Bon, Charlotte-senpai, s’il vous plaît, enlevez vos vêtements, » déclara Tenka.
« Compris, » répondis-je tout en hochant la tête.
En raison de la présence de l’ordre donné juste avant, je devais totalement coopérer vis-à-vis du choix des sous-vêtements.
Après avoir docilement enlevé mon uniforme, je l’avais accroché sur un crochet.
Quoi... encore ?
Ceci me fit me souvenir de ce qui s’était passé hier.
J’avais été complètement exposé à sa vue et cela, contre ma volonté.
Bien que je n’étais pas en train de me déshabiller devant un homme, faire quelque chose d’aussi embarrassant resterait toujours embarrassant.
« Oups ! Maintenant, Charlotte-senpai a joliment enlevé ses vêtements ! » s’exclama Tenka.
« Quoi ? Ça a l’air bien plus impressionnant maintenant que vous les avez enlevés, » déclara Ruirui.
Sans demander mon consentement, les deux filles me déshabillèrent totalement.
Ma poitrine fit *boing boing* après avoir été libérée du tissu qui la tenait à l’étroit.
« « Wôw. » » S’exclamèrent les deux filles.
« S-s’il-vous-plaît, ne regardez pas trop là ! » dis-je.
Ne pouvant supporter d’être regardé, je cachai ma poitrine avec mes bras.
On dirait qu’il y avait encore un certain degré de liberté permis tant que je ne désobéissais pas à l’ordre donné. C’était toujours inconfortable, bien que...
« Dacodac. Alors, nous allons commencer par le haut ! » déclara Tenka.
« Laissez tout ça à Tenka. Je vais en essayer également, » dit Ruirui.
« Laissez moi m’occuper de ça, » déclara Tenka.
Tenka allait donc m’aider à mettre le soutien-gorge.
« Charlotte-senpai, veuillez vous pencher un peu plus ~, » demanda Tenka.
« Comme ça ? » demandai-je tout en me penchant vers l’avant.
« Exact. Maintenant, s’il vous plaît mettez-le, » dit-elle.
Je plaçai mes bras à travers les emmanchures avant de fermer le crochet qui se trouvait à l’arrière.
Bien que ce soit embarrassant, ceci se termine enfin... ou alors... c’était ce que je pensais.
« Oh hé ! Il est bien trop petit... Qu’est-ce que vous avez... !? » Demandai-je.
« Wôw ~ ! Ces choses sont vraiment à un tout autre niveau, » déclara Tenka avec un sourire extatique.
Elle enfonça sa main sous le bonnet de mon soutien-gorge depuis le côté.
« Ouah, c’est vraiment super doux et moelleux, » déclara-t-elle.
« Non, arrêtez ça... ! », criai-je.
« Sérieusement, ces choses sont énormes. Ruirui perd complètement face à ça, » déclara Tenka.
« Mumumu, ce n’est pas vrai ! » déclara Ruirui avant de se placer devant moi et d’enlever elle aussi son soutien-gorge.
Les seins enveloppés dans un soutien-gorge noir avaient été secoués d’une manière très voyante, faisant savoir aux autres qu’ils étaient présents.
Ses seins s’étaient relevés devant nous, affichant une très belle forme.
Sur le plan de la beauté, elle était clairement à égalité avec Charlotte.
Mais il y avait une différence majeure dans les conceptions du soutien-gorge. Elle en portait un qui me ferait certainement avoir honte de ça.
Cela mis à part, l’atmosphère ici était quelque peu envoûtante...
... Cette présence, où l’ai-je déjà sentie ? pensai-je.
Je sentais vraiment que cette sensation était quelque peu familière.
Non... peut-être que j’étais juste en train de trop y penser.
Il n’y a aucune chance qu’une Valkyrie telle que moi ait de telles connaissances humaines.
Ruirui Shishigane, qui ne semblait pas être dérangée par ma présence, continua à parler avec Tenka.
« Je ne veux pas être jugée par une planche à repasser telle que toi, Tenka ! » déclara Ruirui.
« C’est dur ça !! » cria Tenka avant de poursuivre sur un autre registre. « Mais maintenant que cela arrive, je vais comparer sous tous les angles chacun de vos seins à vous deux. »
« Hein !? » m’écriai-je.
Elle avait attrapé mes seins avec plus de force qu’auparavant.
De plus, elle allait de plus en plus loin.
Munyumunyumunyu
« La peau de Charlotte-senpai est si douce ~, » déclara Tenka.
« Ah, ah, ar-arrêtez-vous, a ~ h » criai-je.
« Ruirui, viens et essaie aussi, » dit-elle.
« Eh ~ ici et ici, » dit Ruirui.
Ruirui Shishigane s’était jointe à elle afin de me taquiner encore plus.
Elle caressait ma poitrine, ainsi que sur les côtés et également mes cuisses, le tout avec une grande douceur.
Quel est ce sentiment chatouilleux... ? me demandai-je.
Ses mains étaient vraiment bonnes afin de procurer du plaisir à la personne en face d’elle. Elles touchaient avec brio les zones les plus agréables, me procurant ainsi beaucoup de plaisir.
« Kuhh...! » Je laissai échapper un cri de plaisir.
Ce corps, hum, il est trop sensible... ! pensai-je.
J’étais perplexe, tellement perplexe devant ce sentiment si inhabituel pour moi.
Maintenant que je pensais à ça, c’était la première fois que mon corps ressentait quelque chose comme ça.
Un stimulus totalement inconnu qui rampait le long de ma colonne vertébrale.
« Huh, unn, fuu, un... ! » continuai-je à faire sortir de mignons petits sons.
« Charlotte-senpai, si mignonne ~ » murmura Tenka.
Chaque fois que j’étais caressée avec douceur par ces petites mains, d’étranges sons sortaient immanquablement de ma bouche.
« Ah... arrêtez-vous..., » murmurai-je.
« Hé, Senpai. Tout à l’heure, j’ai entendu Raika vous appeler Charo, n’est-ce pas ? Puis-je vous appeler également ainsi ? » demanda Tenka.
« C-c’est correct, si vous arr..., » dis-je.
« Super. Ravi de vous rencontrer, Charo-senpai. » Tenka déclara cela. Son comportement était tel qu’elle n’avait plus aucune réserve.
Étonnamment, cette fille était une perverse dans l’âme.
Si seulement en ce moment je pouvais invoquer mon épée... !
Mais dans l’état actuel des choses, en étant dominée par l’Œil Maléfique, j’étais incapable de faire quoi que ce soit.
« Au fait, senpai, » Ruirui se rapprocha de moi et me demanda ça. « En vérité, sortez-vous avec Raika ? Où n’êtes-vous pas en couple avec lui ? »
« Moi et l-lui, aucune chance ! Nous n’avons pas une telle relation ! » répondis-je.
« Vraiment ~ !? » demanda Tenka.
Ruirui avait fait un sourire soulagé en entendant ma réponse.
« Je suis contente ~, car j’ai pris goût à lui, » déclara Ruirui.
« Héé ! Et donc Ruirui, tu ressens ça en ce moment ? » demanda Tenka.
« Et qu’en est-il de toi, Tenka ? » demanda Ruirui.
Alors qu’elles parlent de Raika Shinzen, je fus pressée de toute part.
« Hiyaanh! »
N-non, pas mes mam... ! pensai-je.
Des sensations agréables percèrent ma moelle cérébrale, et ma respiration fut totalement perturbée.
« Charo-senpai est une vraiment mignonne. Ça me donne envie de vous taquiner encore plus, » déclara Tenka.
Les mains de Tenka deviennent plus vigoureuses quant à leurs caresses.
« Pas plus... arrêtez-vous..., » murmurai-je entre les bruits étranges qui sortaient de ma bouche.
Rendue incapable d’y résister, je m’étais agenouillée sur place.
Pourtant, cette fille n’avait nullement retiré ses mains baladeuses.
Au lieu de cela, elle avait maintenant utilisé ses deux mains afin de frotter mes seins avec bien plus de force.
P-pour moi, d’être humilié à ce point... pensai-je. Est-ce que je viens ici depuis le Royaume des Dieux pour être humilié par les humains ?
Je ne m’y serais jamais attendu, c’était bien au-delà de mon imagination.
De plus, j’avais totalement perdu face à Raika Shinzen...
Depuis que j’avais perdu contre cet homme, j’avais été totalement dominée. En ce moment, j’étais totalement devenue sa possession.
Pour lui, et pour ces filles, j’étais simplement devenue un jouet qui ne pouvait nullement leur résister
C’était tellement misérable...
Les larmes non pas causées par du plaisir, mais à cause de la honte apparurent sans aucun doute aux coins de mes yeux.
En premier lieu, c’était Charlotte qui était venue ici. Pourquoi étais-je la seule à subir ça... à chercher à acquérir de nouveaux sous-vêtements... hein ?
J’avais soudainement remarqué un fait.
L’ordre que j’avais reçu était d’obtenir de l’aide de ces deux filles afin de sélectionner des sous-vêtements.
Alors peut-être...
« Yaah ! »
« Waah! »
À ce moment-là, quand je poussais le corps de Tenka avec mes fesses, elle fut si surprise qu’elle en perdit l’équilibre et tomba en arrière, produisant ainsi un grand bruit.
Comme prévu, il était possible de résister.
Si seulement je l’avais remarqué plus tôt... non. Ceci ne servait à rien de le regretter maintenant.
« Haa, haa... »
Alors que j’étais incapable de rester debout, je m’étais tout de suite agenouillée. Puis je m’étais affalée sur le sol.
Je m’étais ensuite mise à quatre pattes, la taille basse et sans aucune force dans mes membres.
« Que faites-vous les filles... ? » demanda une voix masculine.
« ... Ha !? » m’écriai-je.
Je regardai à ce moment-là en arrière et d’une manière surprenante, je pus voir Raika Shinzen qui me regardait.
Le rideau s’était déchiré et à ses pieds se trouvait Tenka sur le dos.
Quand j’avais entendu un bruit de déchirure, j’avais pensé... que quelque chose s’était bien produit.
Mes seins étaient exposés à lui.
Ma culotte était totalement mouillée en raison du fait d’avoir été autant taquiné par les deux autres filles.
J’étais à quatre pattes, avec mes fesses qui étaient pointées vers la sortie de la cabine d’essayage où se trouvait Raika qui m’observait en ce moment.
« Hi... hi !! » Criai-je.
J’étais à nouveau vue par lui.
J’étais à nouveau vue par lui.
J’étais à nouveau vue par lui.
La quantité de larmes qui s’était accumulée dans mes yeux augmenta brusquement.
« Haaaaaaaaaa! » Un cri aigu retentit à ce moment-là en provenance de la cabine d’essayage.
***
Partie 10
Après cela, Brünnhilde et moi nous nous étions séparés de Tenka et de son groupe et nous étions allés dans un restaurant.
« Allez-vous bien ? » demandai-je.
« ... » Brünnhilde qui était assise du côté opposé n’avait pas fait la moindre réponse.
Elle était toujours restée les mains posées sur la table et n’avait même pas levé son visage.
De l’autre côté, elle avait le sac en papier contenant le logo de la boutique précédente.
Bien sûr, à l’intérieur de ce sac se trouvait le sous-vêtement qu’elle avait essayé.
Bien qu’après tout ce brouhaha, elle ait essayé de rester stoïque quant à la situation alors qu’elle allait jusqu’à la caisse enregistreuse comme si de rien était, son visage était quand même resté pendant ce temps d’un rouge vif et cela même après être entré dans le restaurant.
Je sais que c’est très embarrassant, mais n’est-ce pas qu’elle se sent également un peu trop déprimée ? pensai-je.
« Être vue deux fois est choquant, n’est-ce pas ? » demandai-je.
{Pour moi, c’était un spectacle qui était quand même très intéressant à voir, hihi}
Tu as comme toujours un rire si sombre, pensai-je.
Néanmoins, les opinions de Balor pourraient être valables.
Car après tout, pour elle, j’étais son plus grand ennemi.
Mais d’après ce que je pouvais voir, les dieux étaient les pires ennemis des humains.
Nous avions déjà atteint cette conclusion, mais à la fin, rien n’avait vraiment changé.
Brünnhilde. La Valkyrie ayant la rune de la victoire
Les Valkyries étaient des déesses apparues dans la Mythologie Nordique qui transportaient les âmes des guerriers morts au combat. Et parmi elles, Brünnhilde était la plus populaire.
En plus d’avoir l’armure qui lui faisait dépasser la noblesse, elle avait également beaucoup d’anecdotes qui lui étaient liées.
En dehors de notre compatibilité, il n’y avait aucun doute qu’elle serait capable de dépasser son propre potentiel.
Par conséquent, il serait gênant si elle ne devenait pas mon épée.
« Brünnhilde, levez votre visage, » ordonnai-je.
« ... »
Comme je le pensais, toujours pas de réponse.
« ... Voulez-vous vous déshabiller ici ? » demandai-je.
« Pfff ! » dit-elle.
Il semblerait que la menace fasse effet, car en un instant, elle leva son visage.
« E-Enfoiré! » cria-t-elle.
« Restez tranquille. Car après tout, nous sommes dans un restaurant, » dis-je.
« Kuh... »
Brünnhilde me regarda avec des yeux emplis de haine.
À ce moment-là, la serveuse était venue prendre notre commande. « Avez-vous décidé de votre commande ? »
« Je voudrais de l’hydromel, » déclara Brünnhilde.
« Pardon !? » s’exclama la serveuse.
« Deux cafés bien chauds, s’il vous plaît, » dis-je.
« Bien sûr, Monsieur, » confirma la serveuse.
La vendeuse s’inclina légèrement après avoir entendu ma commande avant de quitter les lieux.
« Vous êtes actuellement une étudiante. Le fait de boire de l’alcool vous est interdit, » dis-je.
« ... »
Brünnhilde avait fait une expression de déception avant de redevenir avec son visage d’avant.
« Pour vouloir aller boire du vin afin d’oublier vos ennuis, est-ce qu’il s’est produit quelque chose ? » demandai-je.
« Je ne veux pas entendre ça venant de toi, » dit-elle.
« Bien sûr, je plaisantais, » dis-je.
Je haussai les épaules et passai à la question suivante. « Charlotte-senpai, est-elle toujours inconsciente ? »
« Oui. Elle dort toujours en moi, » dit-elle.
« Êtes-vous sûre de ne pas mentir là ? » demandai-je.
« Si tu as des doutes, pourquoi n’utilises-tu pas ton Œil Maléfique ? Tu le verras par toi-même, » demanda-t-elle.
Tout en croisant les bras, Brünnhilde m’avait sermonné en raison de sa frustration.
« En premier lieu, le corps appartient à l’origine à Charlotte. Je suis sortie de force ce qui est par nature impossible, » dit-elle.
« Je vois, » répondis-je.
« Désolée pour l’attente, » déclara la servante avant d’apporter les cafés chauds et de les placer devant nous.
Nous avions tous deux arrêté notre conversation exactement à ce moment-là et nous avions tous deux pris notre tasse.
On dirait qu’il avait été fait des grains de café broyés, mais il n’avait par le parfum frais d’un café.
Il semblerait que sa fumée était imparfaite.
Même les fidèles du café pouvaient au moins différencier le goût.
« C’est la négligence de l’Organisation de Contrôle Sacré, Eucharistia, » dis-je.
Je parie que ce restaurant servant du café était comme l’administration de l’Organisation de Contrôle Sacré.
Ils ne s’attendaient pas à ce que leurs clients soient des étudiants. Peut-être que c’était la raison qui faisait qu’ils n’avaient pas assez de personnel en service.
C’est l’évaluation que j’avais faite de ce restaurant.
« ... »
« Qu’est-ce qui ne va pas ? À rester assise là et à ne rien dire, » demandai-je.
« ... Il n’y a rien, » tout en répondant, Brünnhilde avait fait un visage aigre.
... en aucune façon que ce ne pouvait être le cas, pensai-je.
« Si vous vous posez des questions quant au lait et au sucre, ils sont tous deux dans ce panier, » dis-je.
J’avais pris mon café et j’avais pointé du doigt le panier que la serveuse avait apporté.
« Tu aurais dû le dire plus tôt ! » déclara Brünnhilde avec colère avant de commencer à verser une grande quantité de sucre et de lait.
Juste avant, elle avait essayé de commander de l’hydromel, alors elle avait probablement une dent sucrée.
Mais j’avais l’impression que là, elle mettait bien trop de sucre.
Pour l’instant, attendons ainsi jusqu’à ce qu’elle se calme, pensai-je. Ce serait gênant si un autre problème particulier se produisait.
« ... »
« ... ? »
Brünnhilde me regardait bizarrement ainsi que le dessus de la table.
Tout en suivant son regard qui pointait sur la table, le menu des desserts de la boutique avait attiré mon regard.
Un parfait de saison, un dessert disponible pendant une durée limitée.
Ces mots devenaient comme plus gros et ils avaient l’air de danser.
Il semblerait qu’elle était complètement immergée dans cette image de ce parfait.
« Voulez-vous manger ça ? » demandai-je.
« Quoi !? Ne dis pas des idioties ! » dit-elle.
On dirait que sa salive dégoulinait alors qu’elle continuait à regarder le menu.
« ... »
Bien que ce n’était pas comme si j’avais la décence de lui offrir un festin.
« Excusez-moi, je voudrais avoir le parfait qui est avec la durée limitée, » dis-je à une serveuse qui se trouvait un peu plus loin de moi.
La serveuse avait alors fait un petit signe d’acquiescement avant d’aller immédiatement donner l’ordre à la cuisine.
Après un moment, le parfait de saison fut apporté à notre table.
« Oooooo...!! », s’exclama Brünnhilde
Alors que le parfait avait été placé devant Brünnhilde, pour une raison inconnue, elle laissa s’échapper un horrible son.
« Voulez-vous tellement en manger que c’est ce qui vous fait trembler ? » demandai-je.
Et, cette fille jeta un coup d’œil sur la coupe avant de regarder fixement dans ma direction.
« Qu... Qu’as-tu prévu de faire ? » demanda-t-elle.
Elle semblait être prudente, telle une adolescente.
« C’est déprimant pour moi de regarder quelqu’un qui a l’air d’un chien battu. Alors, dépêchez-vous et mangez, » dis-je.
« Quoi !? Quand ai-je fait une telle expression de chien ? » cria-t-elle.
« Taisez-vous ! Je n’ai nullement l’envie que vous gaspilliez mon argent. Ou peut-être que vous aimeriez être obligé de je vous le fasse manger ? » dis-je.
« C’est injuste, salaud !! » répliqua-t-elle.
Brünnhilde allait crier, alors j’activai tranquillement mon œil gauche.
Et il avait été décidé que ce serait mieux si elle pouvait le manger toute seule. Après ça, elle avait pris une cuillère à la main et porta timidement le parfait jusqu’à sa bouche.
« Hmmm ! » dit-elle.
« Franchement. C’est un soulagement, » dis-je.
« *Bouchée* ! Non, ce n’est pas particulièrement bon ! Ce n’est pas bon ! Vraiment pas bon ! » dit-elle.
Quel genre d’obstination était-ce ? Brünnhilde était en plein dans le déni en rejetant mes paroles.
Tout en le disant, elle essayait continuellement de manger de son parfait par grosses bouchées.
Franchement, cela semblait être son mets préféré.
... Sa manière de manger était hors de contrôle.
Imaginer que cette fille était l’un des dieux qui avaient détruit le monde il y a dix ans.
Cela étant dit... elle avait bien plus l’air là d’une fille tout à fait ordinaire...
« ... pfff, » j’avais fait doucement claquer ma langue pour qu’elle ne l’entende pas et avait pris une autre gorge de ce café amer.
***
Partie 11
« La nuit va bientôt tomber, » j’avais murmuré ça en regardant le crépuscule de couleur orange depuis l’intérieur du café.
On nous avait annoncé depuis un petit moment qu’il était temps de retourner dans nos dortoirs.
Mais comme la conscience de Charlotte n’était pas encore revenue, j’avais fait savoir à l’employée du restaurant que Charlotte ne se sentait pas bien en tant qu’excuse pour pouvoir rester ici. Ceci nous permettait de nous reposer un peu plus longtemps.
« Argh... c’est douloureux, » murmura Brünnhilde.
Mais honnêtement, Brünnhilde avait mangé bien trop de crème glacée, et maintenant elle souffrait d’un mal de ventre. Techniquement, elle était vraiment malade, donc je n’avais pas menti en disant ça.
Cette fille était étonnamment une idiote.
« Ho ! Senpai, est-elle maintenant réveillée ? » demandai-je.
« *Grognement*... non, pas encore, » répondit-elle.
J’avais laissé échapper un petit soupir.
Notre dortoir étant dans le sud, et la vendeuse nous l’avait déjà rappelé à plusieurs reprises...
Il y avait une raison pour laquelle j’étais réticent à revenir là-bas.
Dans de tels cas, Brünnhilde pourrait garder plus longtemps active sa conscience, mais notre séparation était inévitable une fois que nous atteindrons le dortoir.
Bien sûr, je pouvais simplement lui ordonner de venir directement dans ma chambre en utilisant mon Œil Maléfique... Cependant, il existait quand même des moments où elle pouvait se déplacer librement à mon insu.
Je voulais éviter cela autant que possible.
À mon avis, elle peut sauter sur la véranda... mais il y a quand même des chances que des élèves reviennent pendant le couvre-feu, pensai-je. Ceci ne serait donc qu’un risque inutile si nous agissions ainsi.
{Jusqu’à maintenant, qu’est-ce qui te fait autant réfléchir ?}
Tais-toi ! pensai-je. Si tu oses parler de toute façon, alors contribue au moins en me donnant de bonnes solutions.
{Quelle demande déraisonnable ! Pourquoi parler des habitudes des humains !?} Balor s’était plaint.
Eh bien, le problème ne serait pas résolu même s’il y en avait huit comme lui réunit autour de moi.
On ne pouvait pas faire grand-chose avec lui.
Si c’était ainsi, alors nous devions abandonner la sécurité et nous nous rentrerons la nuit.
Les personnes qui étaient dans le dortoir la nuit n’étaient pas du tout au courant des anomalies extraordinaires qui se déroulaient dehors.
Mais même si elle entrait par la fenêtre, personne ne trouverait cela vraiment étrange.
« OK ! Rentrons au dortoir, » dis-je.
{Quoi !? Ne faisons-nous pas le truc avec la guerre aujourd’hui ?} Avant que Brünnhilde ait réussi à répondre, Balor avait dit ça avec un ton qui semblait indiqué qu’il était ennuyé par ma décision.
La cérémonie de purification de Maria sera achevée demain, pensai-je. Jusqu’à ce que cela soit fait, je ne ferai pas le premier pas.
Après avoir répondu à Balor, je marchai vers Brünnhilde qui était toujours assise à la table et lui avait secoué l’épaule.
« Hé ! Levez-vous, » ordonnai-je.
« Ne me secouez pas ainsi, salaud..., » répliqua-t-elle.
Après que j’eus essayé de la déplacer de force, elle avait émis une plainte.
*(Bruit métallique)* *Ding*
La sonnette du café fit un bruit.
« ? »
Qu’est-ce qui était venu dans un tel moment ?
Me regardant avec méfiance, les deux hommes, qui venaient d’entrer dans le café avec des apparences proches de celle de garde, se déplacèrent jusqu’à nous.
Était-ce parce que nous étions toujours dans le café ? Était-ce considéré comme un acte enfreignant les règles de l’île ?
« Je suis désolé, » déclarai-je. « Nous retournons bientôt à notre dortoir, alors... »
« ... » Les hommes qui avaient l’air de garde ne répondirent rien.
« ... »
J’avais la sensation que quelque chose n’était pas du tout normale, et cette sensation ne voulait nullement disparaître.
*(Bruit métallique)**(Bruit métallique)*
Après les deux premiers, d’autres hommes entrèrent dans le café.
Un employé d’un café était apparu en provenance de l’arrière de l’édifice.
« ... »
« ... »
« ... »
Tout le monde était silencieux.
Nous sommes ici afin de vous informer qu’il est déjà très tard et que vous devez retourner immédiatement dans le dortoir... ce n’est nullement la sensation que j’avais en ce moment.
« Que puis-je faire pour vous ? » Mais juste pour être sûr, je l’avais poliment demandé.
« ... »
*sifflement dans l’air* !!
La réponse que je reçus fut un coup de poing effectué sans faire le moindre bruit.
J’avais pu esquiver l’attaque en reculant un peu.
« Qu’est-ce que ça signifie, salaud !? » Brünnhilde, qui avait également dû esquiver une attaque, leur avait crié dessus.
Il semblerait que les maux d’estomac qu’elle avait eu jusqu’à maintenant avaient complètement disparu. Et ainsi, elle avait l’air assez énergique.
« Si tu veux te battre, alors dis-le-moi ! » dit-elle.
Je voulais courir au loin, alors je...,
« Stop, » ordonnai-je afin de l’arrêter.
« Uuuwahh!! » cria-t-elle.
Alors qu’elle courait avec un important élan, Brünnhilde tomba quand elle avait soudainement été arrêtée.
Sa jupe se souleva à la suite de cet événement. Pendant que Balor semblait beaucoup apprécier cette scène, tout ce que j’avais fait était de faire claquer ma langue.
« Pourquoi diable faites-vous ça afin de m’empêcher d’agir, salaud !? » cria-t-elle.
« Vous ne semblez pas bien comprendre notre situation, » dis-je.
Si, par hasard, elle tuait des personnes de l’Organisation de Contrôle Sacré, ce serait un gros problème.
« Vous êtes tellement inutile, regardez plutôt par là-bas, » dis-je.
« Arrête de déconner, aaahh ! » cria-t-elle.
Bien qu’elle criait sa désapprobation, elle était quand même forcée de ramper sur le sol et d’obéir à mes ordres.
Je l’avais donc dès lors ignorée et je m’étais concentré sur mes ennemis.
En y regardant de plus près, tous les adultes qui nous entouraient étaient des personnes que je connaissais.
Je me souvenais de l’employé du café aux côtés de l’employé de la boutique d’habits. Et il en était de même de ces gardes.
En bref, elles étaient toutes les personnes avec qui j’avais été en contact aujourd’hui dans ce district.
« Êtes-vous les personnes ayant en ce moment un ordre de nous entraver ? » demandai-je.
« ... »
Donc, ils ne répondront pas.
Quoi qu’il en soit, je ne m’attendais pas à une réponse de leur part.
En ce moment, nous étions entourés par six personnes.
Attitude, silence, hostilité
J’avais posé des questions et avais cherché une voie pour la négociation, mais je n’avais obtenu aucune réponse.
En vue de la façon dont cela progressait, la probabilité qu’ils soient entraînés était extrêmement faible.
L’un d’eux, l’homme qui travaillait à l’intérieur du café, était armé d’un couteau.
« Je vais les neutraliser en moins de dix secondes. Vous, ne me gênez pas, » après avoir averti Brünnhilde, je me plaçai de manière à cibler les deux hommes se trouvant devant moi.
Me rapprochant d’eux en un pas, je balançais un gros coup de poing vers le premier.
Il s’agissait d’une frappe unique ciblant son ventre, mais ne causant pas trop de dommages sur le long terme.
Le suivant...
L’autre gardien de sécurité vint vers moi, me fournissant ainsi l’opportunité de lui infliger également une attaque.
J’avais légèrement reculé avant de le frapper à l’aide d’un coup de pied.
Puis, j’enchaînais avec un coup décisif visant son cou.
Cela faisait deux personnes KO.
Encore quatre autres à neutraliser.
Je m’étais alors concentré sur le cuisinier armé d’un couteau de cuisine, car il était selon moi la plus grande menace parmi les quatre personnes restantes.
« ... »
J’avais alors évité le couteau qui arrivait sur moi et j’avais contre attaqué en lui donnant un coup de pied dans le visage.
Le cuisinier tomba sur le dos et son couteau de cuisine glissa au loin avant de s’arrêter sous une table.
Les trois restantes étaient toutes des femmes.
{D’accord ! On va le faire selon le principe d’autodéfense, gagagaga, miam miam.}
« ... »
{Quoi ? N’aimes-tu pas participer à des orgies ?}
« Arrête de déconner, foutu démon pervers, » murmurai-je.
C’était toujours ainsi qu’il agissait quand il voyait des femmes.
Peu importe, je devais également m’occuper de ces trois dernières personnes.
Alors, c’était ainsi qu’il me fallut un peu moins de dix secondes pour tout finir.
Bon, que faire maintenant... ? pensai-je.
« Hé !! Combien de temps dois-je rester comme ça !? » La voix emplie de rage de Brünnhilde pouvait être entendue.
Eh oui ! Elle était ainsi depuis le début.
« Vous êtes maintenant autorisée à bouger, » ordonnai-je.
« Pour que je reçoive l’ordre de rester dans une posture si embarrassante..., » certaines plaintes furent marmonnées, mais je les avais tout simplement ignorées.
Elle nettoya la poussière de ses vêtements et de sa jupe avant de se diriger vers les personnes évanouies.
Mais...
La vendeuse qui aurait dû être évanouie était maintenant debout.
« Esquivez ! » criai-je.
« Quoi ? Hum, uwaaah ! » s’exclama Brünnhilde.
Surprise, on dirait que Brünnhilde serait abattue par un coup de poing.
Son équilibre était détruit.
À ce rythme, elle allait tomber.
« Bon sang ! » dis-je.
Je concentrai instantanément mon énergie sur mes deux jambes.
Les chaînes qui retiennent mon corps.
Elles furent supprimées.
*Bam* !!
Je frappai le bas du corps de l’homme avec ma paume, et attrapai Brünnhilde avec mon autre main.
« Grrrr, toi, me protégeant..., » grogna-t-elle.
« Ressaisissez-vous. Vous êtes censée protéger le corps de Senpai, » dis-je.
En même temps que je lui avais dit ça, j’avais concentré mon attention sur notre entourage.
Quelque chose d’étrange se passait en ce moment.
« ... »
« ... »
« ... »
Les personnes qui auraient dû s’évanouir se tenaient toutes debout.
C’était comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.
Mais des blessures avaient été causées.
Par exemple, l’homme qui avait encaissé un coup dans le ventre se leva avec de la mousse qui sortait de sa bouche.
{Uhihihihihi. Donc, après tout ça, ne s’étaient-ils pas évanouis ?}
Dans une situation où j’étais comme entouré par des zombies, Balor riait malgré que c’était totalement injustifié.
Il doit y avoir une raison, pensai-je.
Le premier avait vu son afflux d’air dans ses poumons interrompu et il s’était donc évanoui.
Je l’avais moi-même confirmé que les cinq autres personnes avaient également été neutralisées.
Mais parce que je le faisais seul, il y avait la possibilité que j’eusse commis une erreur.
Mais il n’y avait aucune chance que je fasse preuve d’assez d’amateurisme pour ainsi échouer dans mon évaluation cinq fois consécutivement.
J’avais participé à assez de formations pour diminuer de manière drastique les chances que cela se produit.
Si je ne pouvais pas faire ça, je ne serais pas là.
Alors, que se passe-t-il là ? Je commençais à penser à ça. Il y a une erreur dans mon hypothèse.
Ils pourraient être des mandataires d’une autre personne, et qu’ils nous attaquaient à sa place.
Ce genre de chose était tout à fait possible.
Si c’était le cas, alors, que devais-je faire ?
« Ce sont les actes d’un Dieu ennemi, » dis-je.
« Quoi !? » s’écria Brünnhilde, choquée par mon annonce.
« C’est probablement une technique ou un sort afin de manipuler l’esprit ou le corps, » dis-je.
Ceci expliquerait la raison pour laquelle ils étaient contraints de se battre contre nous.
Ils n’avaient pas du tout l’air motivés, et leurs mouvements de poupée confirmaient totalement mes soupçons.
« C’est lâche d’impliquer des spectateurs dans sa propre bataille, » déclara Brünnhilde.
Brünnhilde serra ses poings après avoir entendu mon raisonnement. Ses poings étaient en train de trembler en raison de sa colère.
« ... cette personne, » murmurai-je.
{Qu’est-ce qui ne va pas ?}
Rien.
Quatre ennemis se trouvaient devant moi et deux derrière moi.
Je jetai un œil vers Brünnhilde.
« La situation a changé, » dis-je. « J’ai besoin de votre aide. Mais n’utilisez pas votre épée ou Tianma. »
« Je le sais déjà. C’est une chose évidente, » dit-elle.
Nous nous étions regardés à ce moment-là. Puis, nous avions fait correspondre nos respirations.
« Allons-y, » dis-je.
Je serrai le poing avec plus de force qu’auparavant avant de sauter sur ceux qui se trouvaient devant moi.
Mais j’étais alors étonné par le fait que Brünnhilde restait immobile et donc, je m’étais arrêté
« ...boeuuuuuu. » Elle porta ses mains à sa bouche tout en affichant une expression d’agonie.
Quoi !? Merde ! Quelle idiote !! pensai-je.
Pourquoi devait-elle le faire justement maintenant !?
{Gyahhahahahahahahahaha!!!} Balor riait de bon cœur.
Certainement, il s’agissait d’une scène comique où les spectateurs devraient en rire.
Deux gardes se rapprochèrent de derrière une Brünnhilde actuellement handicapée.
« Tch !! »
Une fois de plus, je retirais mon limiteur...
*clack*
« ... !? »
Était-ce trop lourd d’enlever mon limiteur deux fois de suite ?
Une douleur qui coulait entre mes genoux retarda mes actions de quelques secondes. Ces quelques secondes me furent fatales.
Je ne pouvais plus me défendre face à la moindre attaque.
Mais si c’était le cas,
« Vous tous, devenez mon esclave ! » criai-je tout en activant mon Œil Maléfique.
Et tous les six assaillants furent affectés par ce pouvoir.
« ... »
Ils arrêtèrent d’attaquer et étaient désormais totalement silencieux et immobiles.
« Pfff... » Je laissai échapper un soupir de soulagement, et tout en vérifiant l’état de mes genoux, je m’approchai de Brünnhilde.
« T-Toi... !! » cria Brünnhilde.
« Inutile, » dis-je en la regardant.
« kuhh... »
Même Brünnhilde avait reconnu ce fait. C’était pourquoi elle n’avait fait aucune réplique et elle était restée silencieuse avec un visage insatisfait.
Mais oublions ça pour l’instant.
Il s’agissait d’une attaque inattendue, mais jusqu’à présent, nous avions survécu.
Cependant...
Je fermai les yeux avant d’aller jeter un œil à l’extérieur du restaurant.
Le soleil était déjà proche de sa disparition totale, et les rues teintées dans l’écarlate de Minami-ku avaient également disparu.
Le crépuscule se terminait. Et la nuit allait dès lors arriver.