Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 3

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Chapitre 3 : Prélude à l’après l’école

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Chapitre 3 : Prélude à l’après l’école

Partie 1

La nuit.

Il s’agissait d’une période de temps différente de celle de l’après-midi calme, une période de lutte.

L’île était étonnamment calme pendant que les Dieux s’entretuaient.

Mais ici, dans le quartier Minami, la vigueur animée de la journée était enveloppée un silence comme s’il s’agissait d’un mensonge.

« ... »

Je jetai un coup d’œil au coin du bâtiment et vérifiai la sécurité de mon environnement.

« Suivez-moi, » ordonnai-je.

« ... Haa, » répliqua Brünnhilde.

Brünnhilde se déplaçait tout en restant derrière moi. Nous nous déplacions depuis le coin de bâtiment jusqu’au suivant.

En fin de compte, même après que la nuit fut tombée, Charlotte n’avait toujours pas repris connaissance. Voilà pourquoi c’était encore maintenant Brünnhilde qui était la personnalité émergente.

Pour couronner le tout, nous n’avions pas réussi à obtenir la moindre information sur les adultes qui avaient été contrôlés dans le café.

Apparemment, même leurs mémoires avaient été altérées.

Sans autre choix possible, j’avais décidé de retourner pour l’instant aux dortoirs.

Nous avions continué à avancer prudemment afin d’atteindre en toute sécurité le dortoir des étudiants.

« ... Pff, combien de temps allons-nous nous faufiler comme ça ? » Brünnhilde se plainait de ce que nous faisions en ce moment.

Je ne pouvais pas cacher mon étonnement devant son attitude. « Agir comme un homme juste dans ce genre de situation est encore plus étrange. »

Cependant...

« Stupide !! » dis-je alors qu’elle fronçait les sourcils devant ma réponse.

« Jouer à cache-cache dans un tel moment... c’est ce que ferait un lâche, » répliqua-t-elle.

« Soyez prudente, » répondis-je à une Brünnhilde insatisfaite de la situation.

« Pff~ »

Sans mon contrôle fourni par mon Œil Maléfique, il semblerait qu’elle échapperait à tout contrôle.

Je parie qu’elle pense en ce moment à vaincre toutes les forces ennemies, pensai-je. Elle est vraiment le genre de personne qu’on appelle au Japon un Inoshishimusha [1].

Jusqu’à présent, je ne comprenais pas comment quelqu’un aurait le courage de se précipiter sur un champ de bataille où il y a de fortes chances que des ennemis se cachent partout, attendant l’occasion de vous tendre une embuscade au meilleur instant.

En y pensant, quand je l’avais rencontrée pour la première fois, elle attendait tout simplement en évidence sur le toit de l’école.

Brünnhilde dans le mythe avait été considérée comme une Valkyrie courageuse, mais il semblerait que la vraie personne ne fait pas de cas avec le mythe de la justice.

« Vous êtes mon esclave. Alors, taisez-vous et suivez mon ordre, » dis-je.

« Je suis une femme-chevalier, » répliqua-t-elle.

Je lui avais ordonné avec force d’arrêter de parler après qu’elle fut intervenue si bruyamment.

« De toute façon, signalez-moi quand vous voyez quelque chose de suspect. Je m’en fiche même si ça ne vous semble pas être un piège, » je lui avais dit ça sans avoir trop d’attentes quant aux résultats avant de chercher rapidement le prochain endroit où nous pourrions nous cacher.

Nous étions à mi-chemin du dortoir du sud.

J’espérais que plus rien ne sortirait après ça...

*halètement* « Hé, Raika Shinzen ! » Brünnhilde cria à ce moment-là.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Elle me regardait avec un visage sérieux,

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » Elle demanda ça, en me montrant une direction.

Ce qu’elle montrait était un mur appartenant à un certain restaurant.

L’obturateur du magasin était déjà baissé, mais le menu du restaurant avait été imprimé directement sur le mur avec des photos à la clef.

« La crêperie ? » murmurai-je.

C’était la crêperie où nous étions tous allés hier.

Pour autant que je puisse voir, il n’y avait pas eu de changements par rapport à hier.

« Quelque chose ne va pas avec cet endroit ? » demandai-je.

« C’est juste... que je demande quel est donc cet endroit !? » répliqua Brünnhilde.

« ... c’est juste la photo d’une crêpe, » répondis-je.

« Ooh! Donc cette délicieuse chose s’appelle une crêpe, » Brünnhilde était totalement submergée par l’excitation.

Son regard ainsi que ses pensées étaient complètement focalisés par la crêpe.

« ... »

La dernière fois, c’était un parfait dans un café. Est-ce que cette fille aimait les choses douces ?

« N’avez-vous jamais pu profiter d’une crêpe alors que vous résidiez encore dans le Royaume des Dieux ? » demandai-je.

« Ces mets délicats en provenance du Monde des Humains sont seulement accessibles à ceux qui sont des Dieux supérieurs. Un humble Dieu tel que moi ne peut que très rarement en profiter, » dit-elle.

« Ainsi... vous n’êtes qu’un sous-fifre, » dis-je.

« Quoi !? » s’écria-t-elle après avoir entendu mon constat. « Qu’est-ce que tu essaies de dire avec tes sous-entendus, salaud! Je parie que tu vas te moquer de moi, n’est-ce pas !? »

« Je n’avais pas du tout pensé de cette manière, » dis-je.

C’était juste que je ne m’étais jamais rendu compte d’une telle chose.

Mais, c’était très bien ainsi.

« Bon, allons-y. Quittons rapidement ces lieux, » dis-je.

« Pff... » répliqua-t-elle. Brünnhilde regardait la crêperie, déçue.

« Le restaurant est ouvert uniquement le jour. Vous feriez donc mieux d’abandonner cette idée, » dis-je.

« A-Alors, tu ferais mieux de me ramener ici demain après-midi ! » répliqua-t-elle.

« Pourquoi, devrais-je..., » commençai-je.

Je poussai un profond soupir devant ce Dieu qui décidait soudainement de quelque chose sans d’abord m’avoir consulté.

« Hé ! Tu sais, c’est un marché équitable ! C’est la moindre des choses si nous devons coopérer ! » déclara-t-elle.

« Vous coopérez parce que vous avez perdu lors d’un combat face à moi, » dis-je.

« Je n’ai pas perdu ! C’est juste que tu as utilisé une méthode aussi lâche que l’Œil Maléfique..., » dit-elle.

« Vous êtes juste une mauvaise perdante qui jacasse encore. Au moins, trouvez une meilleure excuse, » dis-je.

« Kuhhh!! » dit-elle, frustrée de ma réplique.

Cette fille, cela ne lui faisait pas se sentir un peu bête quand elle parlait comme ça ?

Ou était-ce juste sa manière de se plaindre vis-à-vis de ses sentiments ?

...

...

« Franchement, vous êtes une personne à l’humeur changeante, » dis-je.

« ? »

« Allons-y. »Je l’avais ignorée et avais continué à me déplacer.

« Hé, attends ! » dit-elle alors qu’elle me suivait en toute hâte.

Encore une fois, nous passions d’une construction jusqu’à l’autre construction avant de nous arrêter pendant un moment.

Nous étions déjà près du centre-ville de ce district.

Après cela, la route s’élargira et notre visibilité augmentera par la même occasion.

Puisque les obstacles auront ainsi disparu, il nous sera plus facile de remarquer une embuscade avant qu’elle nous arrive dessus.

À partir de maintenant, nous devions avoir parfaitement conscience de notre environnement.

Peut-être que je devrais lui demander à propos de cette chose.

« Brünnhilde, » dis-je.

« Quoi ? » Brünnhilde répondit d’une manière un peu irritée.

« Que pensez-vous du Dieu qui nous a attaqués en utilisant des humains ? » demandai-je.

« C’est impardonnable ! » répliqua-t-elle.

« Si tel est le cas, à qui pensez-vous en tant qu’ennemi qui utiliserait ce genre de stratégie d’attaque ? » J’avais reformulé poliment ma question.

Mais après avoir entendu ma question, elle inclina la tête.

« Bien sûr, il y aura des personnes qui essaieront d’avoir l’avantage sur nous, » dis-je.

« Alors, perdras-tu contre les personnes normales dont l’esprit a été dominé ? » demanda-t-elle.

« Il n’y a aucune chance qu’une telle chose arrive ! » dis-je.

« Bien sûr. C’était à prévoir, » dit-elle.

« ... ? »

« Il n’y aura plus d’espoir pour nous si vous ne voulez pas attaquer des humains normaux qui ont été endoctrinés par un Dieu, » dit-elle.

Dans ce cas, je devais préparer une contre-mesure.

Dans tous les cas, je ne pouvais pas les combattre de front et gagner.

Même Brünnhilde avait compris ça.

« Si l’ennemi savait que nous étions des Apothéoses Divines, il éviterait une attaque aussi inutile, » dis-je.

« Alors la raison pour laquelle il nous a attaqués était parce qu’il ne le savait pas ? » demanda-t-elle.

« ... »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-elle.

« Non, je suis juste surpris que vous soyez capable de fournir un bon jugement, » dis-je.

« Tu laisses sous-entendre que je suis une idiote, n’est-ce pas, bâtard !? » cria-t-elle.

Brünnhilde s’était fâchée.

« Que vous soyez une idiote ou non, il n’y a pas vraiment de raison d’y réfléchir en ce moment, » dis-je.

« Ne mettes pas ça de côté si facilement, » dit-elle.

Je l’avais tout simplement ignorée.

« Pour l’instant, l’ennemi n’est toujours pas sûr si nous sommes des Apothéoses Divines ou non. Mais il a probablement commencé à douter de ce fait, » dis-je.

« ... quoi !? » s’exclama-t-elle.

Peut-être que le changement de sujet était trop drastique ou qu’elle n’était qu’une personne à l’esprit lent, mais Brünnhilde n’avait pas réussi à saisir le changement de sujet.

« En bref, l’attaque précédente était une tentative afin de déterminer si nous étions ou non des Apothéoses Divines, » dis-je.

Ces personnes avaient été manipulées par l’ennemi. Elles avaient agi tels des zombies.

Elles ne peuvent pas faire grand-chose en tant que simples civils.

Mais si la personne en question était une Apothéose Divine, alors il n’y aurait aucun problème à la tuer.

« ... hein !? Alors, n’est-ce pas une mauvaise chose que tu aies utilisé ton Œil Maléfique ? » demanda-t-elle.

« C’est exact, » dis-je. « J’aurais préféré ne pas l’utiliser si cela avait été possible. Si seulement une certaine personne n’avait pas été si inutile. »

« ... »

Si l’ennemi regardait cette bataille, mes capacités seraient déjà découvertes pour elle.

« Mais il y a d’autres problèmes, » dis-je.

« D’autres problèmes ? » demanda-t-elle.

« La question est maintenant de savoir pourquoi l’ennemi pensait que nous pourrions être des Apothéoses Divines, » dis-je.

« Que veux-tu dire par là ? » demanda-t-elle.

« C’était juste hier que vous et moi sommes devenus des Apothéoses Divines. Et aujourd’hui, ils nous attaquent déjà. Il nous a remarqués bien trop rapidement, » dis-je.

Comparée à hier, ma routine quotidienne n’avait pas vraiment beaucoup changé.

C’était probablement la même chose du côté de Charlotte.

Qu’est-ce qui rendait l’ennemi méfiant à notre égard ?

« Pour être sûr, avez-vous rencontré et combattu d’autres Dieux que moi ? » lui demandai-je.

« Non. Tu étais le premier, » dit-elle.

« D’accord, » répondis-je.

Elle avait dit hier soir que j’allais être la première proie de son épée.

Je ne pensais pas qu’elle mentirait en disant ses mots dans un tel moment. De plus, il n’y avait aucune raison pour elle de le faire.

« ... mais, il y a toujours une possibilité que ce Dieu nous ait regardés depuis quelque part au loin pendant notre combat d’hier, n’est-ce pas ? » dit-elle.

« Dans un tel cas, l’ennemi sera certain que nous sommes des Apothéoses Divines, » répondis-je.

Il était en plein doute. Il nous soupçonnait de l’être sans être vraiment sûrs.

S’il avait vraiment regardé notre combat, alors il ne serait pas dans une telle situation.

« Alors dans ce cas, pourquoi l’ennemi doute-t-il de nous ? En outre, pourquoi a-t-il mystérieusement cessé de nous soupçonner ? » demandai-je.

« C’est trop confus, » Brünnhilde se tordait la tête avec un visage étrange.

« C’est vrai. Cependant, c’est une bonne occasion pour nous d’en apprendre plus sur l’ennemi, » dis-je.

C’était un mystère très compliqué. Cependant, si je parvenais à le résoudre, j’étais sûr que nous pourrions connaître l’identité de l’assaillant.

« Vraiment ? As-tu déjà réussi à résoudre ce mystère ? » demanda-t-elle.

« ... Dans tous les cas, allons-y, » dis-je.

« Hé, » répondit-elle.

« Taisez-vous et suivez-moi, » dis-je.

« Hé, » répondit-elle.

« Taisez-vous, » dis-je.

Je continuai à avancer, laissant une Brünnhilde qui demandait avec insistance.

Alors...

*

Un humain tomba du ciel, nous prenant totalement au dépourvu.

*

« !? »

« ... »

L’ombre avait atterri sur la route avec grâce .

De la même manière que Brünnhilde avait fait hier soir, la personne ne s’était pas écrasée sur le sol tout en le faisant.

Ceci signifie que vous pouvez voler dans le ciel, pensai-je.

{Eh bien, je suppose que oui. Il y a quelque chose comme la magie et la jigsy qui permet de voler dans le ciel.}

Si vous êtes capables de voler, alors en premier lieu il n’y avait pas besoin d’équipement magique, n’est-ce pas ?

{Dès le départ, les Dieux peuvent voler, mais en ce moment je réside simplement dans ton corps. L’humain ne peut pas voler, non ?}

Puisque c’était la capacité originelle du Dieu lui-même, pourquoi ne serait-elle pas transférée à ceux qui sont des Apothéoses Divines ?

Il semblerait que cela soit une exception si le corps lui-même était un « Regalia » comme l’Œil Maléfique de Balor.

« Venez à moi, Nothung, » Brünnhilde avait invoqué son Armure de Dieu ainsi que son Épée Tueuse de Dragons.

Elle pourrait bien avoir son épée, mais l’ennemi avait déjà pris ça en compte.

« ... »

L’ennemi portait une robe qui recouvrait tout son corps, et la seule partie visible était celle sous le capuchon.

De plus, je semblais déjà connaître le sexe de l’assaillant... ce qui était quelque chose que je ne comprenais pas trop bien.

Je pouvais en quelque sorte le voir, mais en même temps je ne pouvais pas vraiment le voir. C’était un sentiment étrange que j’avais en ce moment.

C’était comme quand j’essayais de concentrer mes yeux et que ce que je regardais changeait tout le temps.

{Oh, c’est probablement un genre d’équipement qui cache l’identité du porteur. Sauf si cette chose est neutralisée, tu ne pourras pas connaître son identité.}

Même si des personnes essaient de jeter un coup d’œil depuis en bas, il n’y avait aucune chance de « reconnaître » l’utilisateur.

Ceci semblait être ce genre d’objet utilitaire.

Il était tout à fait normal que l’ennemi tente de cacher son identité, mais les choses devenaient gênantes à cause de cela.

Je ne peux pas utiliser mon Œil Maléfique dans une telle situation, pensai-je.

Naturellement, je voulais utiliser la capacité de mon œil.

Mais pour le faire, je devais d’abord connaître l’identité de ma cible.

Connaître la cible, prendre le contrôle et activer la capacité.

C’était le principe de base de mon Œil Maléfique.

C’était pourquoi, si je ne franchissais pas la phase de reconnaissance, mon Œil Maléfique était totalement inutile.

Juste pour être sûr, est-elle la personne qui est derrière l’agression précédente ? demandai-je.

{Je me le demande également. Il s’agit d’une tactique de base afin de cacher sa propre identité. Il n’y a aucun moyen que ce soit fait involontairement.}

Tu as raison, dis-je.

C’était une tactique où vous cachiez toute information vous concernant.

« Hé, qu’est-ce qu’on va faire ? » demanda Brünnhilde.

« Il n’y a aucune raison de le laisser s’échapper. Cependant, soyez prudente. Si possible, attrapons le vivant, » dis-je.

« Argh ! C’est vraiment un ordre difficile ! » déclara Brünnhilde.

« Quel mec bon marché ! » me sortit Brünnhilde après que je jetai un coup d’œil sur elle.

« Haaaaa! » Elle leva son épée et essaya de l’abattre sur l’ennemi en utilisant une courbe depuis le haut.

*crack* !!

Les dalles explosèrent.

L’ennemi fit mouvoir sa robe et évita ainsi la frappe tranchante de l’épée.

Brünnhilde sauta ensuite, poursuivant l’ennemi qui s’envolait.

Bien que jusqu’à présent, l’autre ne fasse qu’éviter l’attaque, tous les deux montraient un exploit inhumain dans leurs actes.

Maintenant que j’y pense, si leur capacité est conforme à celle du corps d’un être humain normal, quelle est donc cette vitesse ? pensai-je.

{Leurs vitesses sont amplifiées par la Puissance Magique.}

Comme c’est pratique.

{Tu n’es pas capable de le faire.}

Je n’en ai pas besoin.

Leurs mouvements étaient vraiment extraordinaires. Cependant, ce n’était pas comme si je manquais d’expériences et d’entraînements pour ne pas pouvoir les suivre.

J’avais alors marché sur les dalles et je poursuis les deux qui volaient actuellement sur les toits.

Finalement, nous nous étions déplacés avant ça depuis le centre commercial jusqu’au centre du quartier Minami, et maintenant, nous allions vers l’ouest où se trouvent les installations de divertissement de grande taille.

« Prends ça ! » cria Brünnhilde.

« ... !? »

L’attaque de Brünnhilde avait réussi à déchirer le capuchon de l’ennemi qui était imprégné de Pouvoir Magique.

Elle avait également réussi à détruire le mur des installations se trouvant derrière eux.

Franchement, c’était vraiment l’Épée Tueuse de Dragon.

Le tranchant qui pouvait même découper une écaille de dragon prouvait qu’il est assez important pour franchir la barrière magique défensive de l’ennemi.

{Franchement, elle peut être inutile, mais je suis content qu’elle ait au moins quelque cas où elle est utile. Uhihihi,} Balor avait ri après avoir dit ça.

Mon opinion était identique à la sienne. Ceci serait la première fois que nous étions tous les deux d’accord sur la même chose.

L’ennemi à capuchon se précipita à l’intérieur des installations en passant à travers le mur détruit.

« Arrête-toi ! » cria Brünnhilde avant de poursuivre son ennemi.

Quant à moi, j’avais couru après eux afin de les suivre.

Notes

  • 1 Signifie « guerrier téméraire »

***

Partie 2

L’installation où ils se trouvaient un bâtiment comprenant une source chaude. L’eau dans la piscine ondulait, comme si elle réagissait contre l’intrusion d’invités indésirables.

L’ennemi flottait proche du plafond de la piscine.

Brünnhilde se tenait debout au bord de la piscine, regardant l’ennemi, en affichant un air déterminé.

Puis, juste à ce moment...

L’ennemi avait effectué un mouvement. Non, il serait plus précis de dire que des changements s’étaient produits près de l’ennemi. Une lumière très brillante était apparue de nulle part. L’identité du rayonnement était...

« Lingots d’Or... ? »

Il existait une technique magique appelée l’alchimie qui permettait fondamentalement de changer un vil métal en or.

Après ça, cela avait légèrement vacillé.

Produire de l’or à partir du néant...

« Quel genre de monstre es-tu !? » m’écriai-je.

Il n’avait rien répondu.

Le lingot d’or créé par l’ennemi avait alors changé de forme. D’une simple masse informe, cela s’était transformé en plusieurs épées avec un unique tranchant.

Des épées en or, et il y en avait en tout cinq. Elles étaient toutes pointées sur moi. Ce qui allait ensuite se passer était une évidence, il allait les lancer contre nous deux.

« Protégez-moi ! » ordonnai-je.

« Pfff ! » Brünnhilde fit claquer sa langue en raison de son dégoût, mais elle se déplaça quand même devant moi avant afin de me protéger contre les épées qui allaient bientôt nous être envoyées dessus.

L’ennemi déplaça son doigt comme s’il frappait quelque chose se tenant dans notre direction.

À ce moment, les épées d’or vinrent vers nous. Les épées arrivèrent vers nous en volant d’une manière irrégulière.

Mais...

« Ahhhh ! Prends ça ! » Brünnhilde s’était mise à se déplacer devant moi.

C’est magnifique, c’est comme si elle est en train de danser, pensai-je.

Elle avait frappé la première l’épée dorée verticalement avec un mouvement fluide, puis elle avait tourné son corps, et toutes les autres épées avaient été interceptées, les détruisant toutes.

*crack* *splouff*

Les fragments d’épées brisées avaient alors coulé au fond de la piscine. L’eau était projetée un peu partout et quelques gouttelettes nous touchèrent également. J’en avais reçu quelques-unes sur ma joue.

« ... »

L’ennemi avait alors créé une nouvelle série d’épées dorées. Mais cette fois, il y en avait le double.

« ... »

Quel était donc ce sentiment étrange !?

Il était devenu évident que l’ennemi n’agissait pas à sa pleine puissance. Si ce n’était pas le cas, il n’y aurait eu aucune possibilité pour lui d’augmenter ainsi la quantité d’épées dorées.

Que sont donc vos objectifs ? pensai-je.

{ ... est-ce le moment de penser à ça ?} Balor m’avait comme d’habitude sermonné quant à ce que je pensais.

Je sais déjà que tu plaisantes en disant ça, pensai-je.

« Brünnhilde, attaquez-le depuis en bas, » ordonnai-je.

« Quoi... !? » s’exclama Brünnhilde alors qu’elle voulait me dire quelque chose, mais elle fut interrompu par un déluge d’épées qui nous tombait dessus avant même d’avoir pu finir sa phrase.

En revanche, elle était bel et bien passée en mode interception.

C’était normal, car il s’agissait de mon ordre et donc, cela avait la plus grande priorité pour elle en ce moment.

Pendant ce temps, je m’étais concentré sur l’esquive des épées qui nous tombaient dessus.

Zugagagagan !!

Le bord de la piscine avait vraiment été dévasté.

Les débris provenant de la piscine s’étaient dispersés et de la poussière était présente un peu partout dans les lieux.

Et puis elle avait traversé le nuage de poussière.

Brünnhilde, après avoir esquivé les attaques ennemies, avait chargé son adversaire. Elle avait atterri sur un débris plat et elle l’avait utilisé afin d’augmenter l’élan de son saut. Avec cet élan acquis, elle avait sauté dans la direction de l’ennemi.

Mais...

L’ennemi avait encore plus d’épées autour de lui. Cette fois-ci, il lui avait suffi d’un instant afin de produire toutes ses épées.

« Quoi !? » s’exclama-t-elle.

Brünnhilde, qui n’était pas capable d’effectuer une esquive en l’air, avait été obligée de défendre face à ce barrage d’attaques en utilisant Nothung en tant que bouclier.

Même si elle avait réussi à éviter un coup fatal, il ne faisait aucun doute qu’elle avait reçu un certain nombre de blessures.

Brünnhilde était retombée après l’attaque et avait atterri dans la piscine, produisant un important jet d’eau.

Alors que je regardais leur combat, j’avais préparé ma propre action.

J’avais couru avant de donner un coup de pied dans le cadre d’une fenêtre afin de me propulser dans les airs.

En venant d’en haut, j’avais attaqué l’ennemi.

« ... »

L’ennemi qui regardait vers le bas était finalement pile devant moi.

« Tch ! »

J’avais effectué un coup de poing en direction du centre du visage ennemi.

Cependant, mon coup de poing avait bloqué par un bouclier qui semblait être apparu subitement devant lui. Le bouclier semblait être une barrière invisible qui apparaissait quand c’était nécessaire.

« ... Merde ! » criai-je.

J’avais l’impression que l’ennemi souriait en me voyant agir ainsi. Je ne pouvais pas avoir un aperçu de son visage en raison de la capacité de son équipement, mais je le savais de la façon dont sa respiration sortait de lui.

Peux-tu toujours te permettre de sourire face à moi ? pensai-je.

Et alors...

J’allais utiliser mon Œil Maléfique même si j’étais incapable d’identifier mon ennemi. Je pouvais au moins obtenir la robe qui cachait cette personne.

*crack*

Un son violent avait alors pu être entendu, et la robe qu’il portait s’était pétrifiée au niveau de son torse.

L’Œil Maléfique de Balor, deuxième mode, la pétrification.

La puissance de l’Œil Maléfique était assez flexible. La possibilité de transformer quelque chose en pierre comme un basilic et une Gorgone étaient également réalisables avec l’Œil Maléfique.

À moins que la robe n’ait la capacité de repousser les malédictions lancées par ses ennemis, ou que l’ennemi ait accès à l’arbre sacré qui pouvait neutraliser une malédiction, une malédiction de la pétrification causée par l’Œil Maléfique de Balor était inévitable.

Dès que la robe s’était transformée en pierre, elle avait perdu une partie de son pouvoir. Même si c’était moi qui l’avais déchaînée, la pétrification fonctionnait bien mieux que je ne le pensais.

« Oops. »

L’ennemi s’était rendu compte que sa robe se transformait en pierre, et donc, elle avait rapidement désactivé son bouclier avant de reculer.

« Tch »

Après ça, j’avais perdu mon soutien et j’étais donc tombé dans la piscine.

« Mugugu, l’eau entre dans ma bouche... wah ! » Brünnhilde qui venait juste de se mettre à nager se fit balayer par la vague causée par ma chute.

« Puhaa! »

Je m’étais immédiatement rendu à la surface de l’eau avant de chercher du regard mon adversaire.

Mais en vérité, je n’avais pas besoin de faire ça.

L’ennemi dont la robe avait été partiellement détruite était lentement descendu jusqu’au bord de la piscine puis il nous avait applaudis.

« Fantastique ! Je suis vraiment surpris, » déclara-t-il.

Je pouvais entendre sa voix, mais c’était comme flou. Apparemment, l’effet de la robe entravait même la reconnaissance de la voix.

L’ennemi avait grandement altéré le ton de sa voix. Et d’une manière ou d’une autre, il était impossible de distinguer si la voix venait d’un homme ou d’une femme.

« J’ai remarqué qu’il y avait plus de poussière que prévu, mais je ne m’étais pas rendu compte que vous aviez aussi transformé mes épées en pierre, » déclara son ennemi. « Je suppose qu’elles sont tombées après ça et ont dû s’écraser sur le bord de la piscine. »

L’ennemi avait l’air impressionné, même si ses seuls astuces et avantages lui avaient été retirés.

« Vous avez attiré mon attention, » j’avais été félicité. « Eh bien, je vais devoir partir pour l’instant. Cette robe est sur le point de se désagréger. »

Après cela, cette personne allait se retirer.

Quel est le problème avec ce type ?

Quel est le but de cette attaque ?

C’est suspect.

L’ennemi était sur le point de partir.

L’ambiance de combat avait disparu au moment où la lumière du soleil était sur le point d’être visible.

*plouf* !!

Brünnhilde avait rapidement bondi hors de l’eau, produisant un énorme bruit d’éclaboussures.

L’endroit qu’elle visait était le bord de la piscine où l’ennemi se tenait. Après avoir été engloutie par la vague que j’avais faite plus tôt, elle avait dû aller jusqu’au fond en plongeant pour pouvoir faire cette attaque.

« !? »

Si l’ennemi avait été négligent ou ne l’avait pas remarquée, ce type pouvait ne pas réagir à temps face à l’assaut de Brünnhilde.

« Prends ça !! » cria Brünnhilde.

« Kuuh!! »

Pourtant, le bouclier avait réussi à être érigé au dernier moment, pile devant le tranchant de l’épée. L’épée avait été bloquée de peu au moment où elle était sur le point de frapper le corps de leur ennemi.

Mais...

*crack*

La pointe de l’épée s’était déplacée sur le côté et elle avait réussi à frapper l’endroit où j’avais pétrifié la robe plus tôt et elle l’avait écrasée.

Un gros trou avait été produit à cet endroit rendu fragile, brisant même les sous-vêtements présents sous la robe.

En conséquence, une paire de seins massifs avait été révélée sous la robe.

{ ... Ohh, que de jolis seins que nous avons là !!} Comme d’habitude, Balor avait fait un commentaire stupide alors même qu’il s’agissait d’un moment important.

J’étais étonné de voir comment ce dieu démoniaque peut être ainsi à tout moment.

Et alors...

*cling*

Un collier en or était visible sur la poitrine de la femme en robe. En regardant ce collier, on avait l’impression qu’il produisait une sensation étrange qui indiquait qu’il pouvait voler l’esprit d’un humain. C’était probablement quelque chose qui n’avait pas été créé par un humain.

Et il s’agissait d’un instrument. Je pouvais le savoir intuitivement que c’était ainsi.

« Vous ! » La femme en robe avait crié ça d’une voix agacée.

« Recule ! » Instinctivement, j’avais ordonné ça à Brünnhilde.

« Quoi !? » s’écria Brünnhilde.

Au moment où elle avait finalement atteint l’ennemi, elle devait se retirer de là contre sa volonté.

Mais au même moment où elle avait obéi à mon ordre, des épées dorées vinrent poignarder à l’endroit où elle se tenait tout à l’heure.

« ... ! »

On dirait que si elle était sérieuse, elle pouvait nous détruire quand elle le voulait.

Donc, elle nous regardait de haut pendant tout ce temps... !

« Waahh *plouff*! » Brünnhilde était tombée sur le dos dans l’eau, et ses bras s’agitaient.

Elle n’avait pas sauté alors que c’était sa propre intention, c’était pourquoi elle ne pouvait pas atterrir aussi bien qu’avant, et cela faisait qu’elle avait l’air encore plus frustrée que d’habitude.

La femme en robe soupira d’une manière quelque peu exagérée. « Hmmph. »

Après cela, elle s’était élevée dans les airs, et elle était sortie par le trou présent dans le toit du bâtiment.

À ce moment-là, le combat avait vraiment été terminé.

« Arg !! Où est le haut !? » Brünnhilde était toujours en train de se noyer.

En dehors de la bataille, il semblerait qu’elle était faible pour faire face aux situations inattendues.

« Ici. Attrape ma main, » déclarai-je.

Je n’avais pas d’autre choix que de la laisser saisir ma main, et elle vient vers le bord de la piscine.

« Ugugugu, Shinzen Raika, enfoiré..., » déclara-t-elle.

Alors qu’elle était assise au bord de la piscine, elle avait affiché un regard de protestation, insatisfaite quant à la situation.

« Où est le problème !? Si à ce moment-là, je n’avais pas interféré dans le combat, alors tu serais morte depuis longtemps, » dis-je.

« Mais, il y avait sûrement une meilleure façon de le faire..., » me répondit-elle.

« Ça ne fait rien ! Tu devrais porter ma veste pour le moment, » dis-je.

« Euh, uwawawa ! »

Ses vêtements avaient absorbé beaucoup d’eau, et maintenant, ils étaient littéralement collés à son corps. Un magnifique soutien-gorge blanc semblait briller lascivement à travers le tissu devenu transparent.

Brünnhilde avait alors pris ma veste tout en cachant sa poitrine avec l’un de ses bras, et à voix haute, elle s’était excusée.

« S’il vous plaît, vous devriez changer de vêtements dès que nous serons arrivés chez nous. Je ne voudrais pas que Senpai attrape un rhume, compris ? » déclarai-je.

« Oui. Changer de vêtements. J’ai compris... ! » Brünnhilde avait répondu, mais soudainement son visage était devenu rouge comme une betterave. « N-Ne me dit pas que tu veux que je porte les sous-vêtements que j’ai achetés plus tôt aujourd’hui !? Comment peux-tu être sans vergogne, toi !? » Et ainsi, elle m’avait crié dessus.

« Qui veut faire une telle chose..., » j’avais commencé à avancer tout en soupirant.

« A-Attends ! » Brünnhilde avait couru après moi en toute hâte afin de me rattraper.

Elle était venue pour se placer à côté de moi avec désinvolture.

« Hmm ? ... toi, que s’est-il passé avec ton œil gauche ? » demanda-t-elle.

« Mon œil gauche ? » demandai-je en retour.

« Le motif étrange a disparu, » me répondit-elle en pointant du doigt mon œil.

« Un motif... !? » demandai-je, surpris.

En le remarquant, j’avais couvert mon œil gauche avec ma main.

Hé Balor ! Qu’est-ce que cela veut dire !?

{Hmm ? Ah, je ne te l’ai donc jamais dit, n’est-ce pas ? Après avoir utilisé l’Œil Maléfique pour la troisième fois, le motif apparu dans ton globe oculaire disparaîtra.}

Tu aurais dû me dire quelque chose d’important comme ça plus tôt !

{Ah, désolé.}

Balor semblait avoir légèrement haussé les épaules.

Bien que je savais qu’il y avait un nombre limité d’utilisations pendant une certaine période, je ne savais pas que le motif allait disparaître.

Si je l’avais su plus tôt, je l’aurais gardée plus tôt pour pouvoir l’utiliser quand je ferais face au chef.

« Oh, qu’est-ce qui ne va pas ? Vas-tu bien ? » demanda Brünnhilde.

« ... »

Que faire maintenant, la tromper ?

Mais, c’est bien, je pouvais continuer à agir comme d’habitude. Elle avait déjà vu mon Œil Maléfique disparaître plusieurs fois avant maintenant.

Mais si je continuais comme ça, alors il n’y avait aucun doute qu’elle le remarquerait un jour.

Si j’avais essayé de la distraire en faisant une excuse maintenant, alors sa méfiance ne cesserait de grandir.

Si je continuais à afficher cette façade d’une manière ou d’une autre, il pourrait y avoir un moment où je ne pourrais pas utiliser l’Œil Maléfique pendant une période de temps plus importante. Il fallait donc qu’elle le sache.

Par exemple, quand j’avais utilisé l’Œil Maléfique et que je voulais me retirer, j’allais avoir de gros ennuis si elle était encore dans le combat et qu’elle ne voulait pas partir.

Et j’avais aussi l’impression qu’il y avait la possibilité élevée qu’elle agisse dans son mode chevalier téméraire.

« Je ne peux utiliser l’Œil Maléfique que jusqu’à 3 fois par jour, » avouai-je. « Quand le motif disparaît, c’est le signe que je l’ai déjà utilisé. »

« Que dis-tu... !? » Brünnhilde était surprise, et elle semblait réfléchir à quelque chose. Et même, elle semblait penser à quelque chose de drôle.

« À genoux !! » ordonnai-je.

« Quoi !? Qu’essayes-tu de faire !? » s’écria-t-elle.

« C’est inutile si tu penses que tu peux me trahir maintenant. Même si de nouvelles capacités ne peuvent pas être utilisées, l’effet du contrôle exercé avant ça durera pour toujours, » dis-je.

« Mugugugu! » rugit-elle.

Brünnhilde avait fait un visage déçu tandis que sa tête était tournée vers le sol. Cette posture était vraiment très ridicule.

{Tu es vraiment un gros pervers !!}

S’il te plaît, arrête de dire une telle chose chaque fois que tu en as l’occasion !

Après une minute, j’avais annulé l’ordre que j’avais donné à Brünnhilde. Sur le chemin du retour, j’avais récupéré nos bagages dans le distributeur automatique où nous avions tout déposé plus tôt. Après cela, nous étions retournés dans le dortoir.

***

Partie 3

Nous nous trouvions le jour suivant, juste après les cours.

Je m’étais ainsi retrouvé dans un établissement pour du karaoké, dans une salle privée qui était réservée à mon groupe.

« Bien... ! Je vais commencer à chanter... ! » Kunisaki avait soudainement crié dans le micro qu’il tenait en ce moment.

Le karaoké d’aujourd’hui était évidemment son idée. Non, plutôt que de dire qu’il s’agissait d’une idée, il serait plus approprié de dire qu’il s’agissait d’un plaidoyer, voire d’une imploration...

***

Pour mieux comprendre, retournons à ce matin... directement à l’intérieur de la salle de classe...

« Raikaaa! As-tu vraiment eu un rendez-vous amoureux avec Charlotte-senpai !? Comme c’est méchant de ta part ! Qu’arrive-t-il à notre amitié pour que tu me fasses cette horrible chose derrière mon dos !? » Voilà donc ce qu’avait crié Kunisaki alors même que les cours allaient commencer et que nous nous trouvions ainsi tôt le matin.

Tout comme je l’avais fait hier avec Tenka, j’avais résolu le malentendu en lui disant que Charlotte et moi, nous nous entendions bien.

« Alors, invitons Senpai afin qu’elle vienne jouer avec nous ~. Je veux aussi être plus proche de Senpai. Du karaoké ! Oui, allons au karaoké tous ensemble ! » Après cela, Kunisaki avait continué à parler du plan qu’il avait en tête, et avant même que je m’en rende compte, tout le monde était arrivé et je m’étais retrouvé dans une telle situation.

***

Bon, revenons à la situation actuelle...

Les personnes qui étaient venues au karaoké avec moi étaient : Charlotte, Maria, Tenka, Ruirui et Kunisaki, donc, un total de six personnes.

En dehors de Kunisaki qui passait en premier, tout le monde était en train de choisir sa première chanson.

« Écoutez tous ma chanson !! » cria Kunisaki.

Peu importe le nombre de fois où Kunisaki nous appelait, personne ne l’écoutait, car tout le monde était trop concentré sur le choix de leur chanson.

« Hé ~ ! Comment peut-on choisir notre chanson avec ce truc ? » demanda Ruirui en montrant la machine qu’elle avait en main.

« Hmm~ ? Laisse-moi voir ça ~ Ruirui, » répondit Tenka.

Il semblait qu’il s’agissait de la première fois que Ruirui allait dans un karaoké, car elle avait demandé à Tenka comment faire fonctionner la machine.

En ce moment, Kunisaki était placé à l’avant, mais c’était bizarre que Ruirui qui avait toujours une attitude enjouée ne soit jamais allée au karaoké avant aujourd’hui.

Quant à moi, j’étais allé une fois quand j’étais encore jeune, mais mes souvenirs quant à ça étaient plutôt vagues. Maria ressentait la même chose que moi.

Alors que je regardais ailleurs, ma manche avait été doucement tirée à plusieurs reprises.

« Quel est le problème, Charo-senpai ? » demandai-je.

Charlotte était assise à côté de moi, et son visage semblait indiqué qu’elle était sur le point de se mettre à pleurer à tout moment.

« Ra-Raika-kun, cette chose semble avoir cessé de fonctionner, » m’expliqua Charo, les larmes aux yeux.

« Hein !? » m’exclamai-je.

Quand j’avais jeté un coup d’œil vers la main de Charlotte, je vis que la machine affichait comme quoi il y avait une erreur.

Je lui avais alors emprunté la machine pendant un moment en essayant de le réparer, mais l’erreur ne disparaissait pas.

« Je pense que nous ferions mieux d’un prendre un nouveau, » dis-je.

« J-Je suis désolée, » murmura Charlotte.

« Non, vous n’avez pas besoin de vous préoccuper de ça, » dis-je.

J’avais appelé le comptoir en utilisant le téléphone de la pièce puis j’avais demandé une nouvelle machine.

Un peu après ça, un membre du personnel nous avait apporté la nouvelle machine.

« C’est le vôtre, senpai, » déclarai-je en lui tendant la machine.

« Hmm, voyez-vous, je ne suis pas habituée à tout ce qui est électronique, » répondit Charlotte. « Et même avant d’aller dans cette île, je n’avais pas de téléphone cellulaire... »

« Je n’en avais pas non plus, » répondis-je.

Je m’étais tout le temps entraîné dans l’église, donc je n’avais jamais eu une telle chose entre les mains avant ça.

Cependant, comme il n’y a pas de station émettrice sur cette île, les téléphones mobiles ne pouvaient pas être utilisés. Donc, il n’y avait pas de problème particulier même si je n’en avais jamais eu.

Plusieurs fois par jour, Kunisaki jouait à « Élever ton idole » ou un truc du genre, mais dans tous les cas, cela n’avait aucun sens, même si je ne savais pas ce qu’il avait exactement sur son appareil semblable à un téléphone.

« Si vous ne savez pas bien l’utilises, pourquoi ne vous aiderais-je pas à le faire ? Y a-t-il une chanson que vous aimeriez chanter ? » lui demandai-je.

« Euh, Hmm ! Raika-kun, pourquoi ne choisissez-vous pas celle qui vous plairait ? » Afin d’avoir une vue plus précise sur son écran, je m’étais penché pour le voir et Charlotte avait demandé ça en étant agitée.

Pour dire la vérité, je ne connaissais pas beaucoup de chansons qui soient adaptées pour un karaoké...

Pour l’instant, j’allais juste essayer de choisir correctement une première chanson.

« Eh bien ! Cette fois, c’est à votre tour senpai de regarder pour une chanson, » dis-je.

« D-D’accord, » répondit Charlotte.

D’une certaine manière, Charlotte avait l’air figée sur son siège. Il y avait une bonne odeur qui émanait de ses cheveux moelleux.

« ... »

La sensation que j’avais ressentie lorsque nos épaules s’étaient touchées était extrêmement douce.

Dans l’ensemble, elle affichait toujours une aura de grâce. Même ses actions quand elle replaçait sa frange avec le bout de ses doigts étaient extrêmement belles et délicates.

Une fée d’argent.

Voilà comment elle était secrètement appelée parmi les élèves de deuxième année. Maintenant, j’avais parfaitement compris pourquoi elle avait reçu ce surnom.

« ... ? Quelque chose ne va pas ? » demanda Charlotte, intriguée que je l’observe.

« Rien du tout. Avez-vous décidé de votre chanson ? » demandai-je.

« Hmm, pas encore..., » répondit Charlotte.

Après ça, je lui avais dit de ne pas s’inquiéter, et prendre son temps pour choisir la chanson.

Finalement, Kunisaki avait fini de chanter. La suivante fut alors Tenka.

Chacun d’entre eux avait affiché son talent devant les autres, et certains avaient vraiment de très belles voix. Quant à moi, j’avais essayé de chanter une chanson d’un animé vieux d’une dizaine d’années et j’avais eu droit à beaucoup de rires. De cette manière, le temps s’était tranquillement écoulé.

« Je suis désolée. Je dois aller aux toilettes..., » déclara Charlotte.

« Ah, moi aussi~, » déclara Ruirui.

Charlotte et Ruirui s’étaient levées en même temps.

« Allons-y ensemble, Senpai, » déclara Ruirui.

« D-D’accord, » Charlotte avait répondu avec un sourire plutôt maladroit, car elle était toujours nerveuse.

Les deux filles étaient donc sorties de la pièce, et il restait quatre personnes dedans.

J’étais devenu un peu fatigué de chanter.

« Je vais vous chercher quelque chose à boire, » dis-je.

« Ho, pas mal, Raika ! » répondit Kunisaki.

« Merci beaucoup~, » déclara Tenka.

Kunisaki et Tenka avaient agité leurs mains en cherchant la chanson suivante.

Bien que les deux avaient chanté un grand nombre de fois, apparemment, ils n’en avaient toujours pas assez.

De façon inattendue, j’étais le type de personne qui allait rapidement se fatiguer après avoir chanté.

« ... Euh ! » Au moment où j’avais quitté la pièce avec les verres vides et le plateau dans les mains.

Juste après avoir quitté la pièce, j’avais inconsciemment ressenti comme si un poids venait d’être retiré de mes épaules.

Peut-être, je deviens nerveux comme les personnes plus âgées ?

Le fait d’aller dans un endroit comme celui-ci avec des amis était une sensation que j’avais perdue depuis un bon bout de temps.

« ... »

Personne ne savait qu’une bataille sanglante se déroulait sur cette île. Et ils n’avaient pas besoin de le savoir. Je ne voulais surtout pas que toutes ces personnes s’impliquent dans ce combat. Je le croyais du fond de mon cœur.

{ ... de quoi t’inquiètes-tu, Raika ?} Balor m’avait soudainement parlé.

... où veux-tu en venir ?

{Hoho, il n’y a pas besoin de jouer à l’idiot comme ça. Je ne peux pas lire dans ton esprit, mais je peux sentir la fluctuation de ton âme.}

C’est dangereux.

{Ne le dis pas comme ça. Si mon partenaire est en difficulté, alors je vais aussi avoir des ennuis.}

En vérité, ce n’est pas une mauvaise chose.

Je me sentais tout simplement un peu anxieux.

... Je devrais retourner maintenant dans la pièce.

J’avais mis les boissons sur le plateau puis j’étais retourné d’où je venais.

À ce moment, je m’étais demandé si mon attention était plus distraite que d’habitude. Je ne l’avais même pas remarqué jusqu’à ce que mon coude soit saisi par une main venant de côté.

« !? »

Après cela, je m’étais fait tirer jusqu’à arriver dans une pièce privée qui était actuellement sombre.

Contre-attaque...

« Raika. »

Ma main avait alors été lâchée. La voix qui venait de me parler m’était familière.

« Shishigane ? » demandai-je.

« C’est exact ~, » répondit Ruirui d’un ton enjoué.

Je m’étais rapidement distancé d’elle.

« S’il te plaît, ne le prends pas mal, mais les boissons ont presque été renversées quand tu as fait ça, » dis-je.

« Hahaha. Je suis désolée~. Mais quand même, tu ne les as jamais renversés. Comme prévu de toi, Raika, » répondit Ruirui en riant chaleureusement.

Apparemment, la pièce privée ne semblait pas être occupée en ce moment.

Il faisait très sombre à l’intérieur puisque la lumière n’était pas allumée, mais je pouvais quand même discerner son visage, car mes yeux étaient habitués à voir pendant la nuit.

{À ce propos, qu’a-t-elle l’intention de faire avec toi dans cette pièce sombre, je me demande ~ ? Hihihihi...,} Comme à son habitude, Balor avait laissé fuir son rire indécent.

Je ne suis pas comme toi. Je vais juste parler avec Shishigane.

« Alors, qu’est-ce que tu veux ? » demandai-je.

« Pour l’instant, tu devrais en premier poser le plateau, » déclara Ruirui en esquivant ma question.

Y avait-il une intention mauvaise derrière tout ça ? J’avais tranquillement posé le plateau sur la table.

Et maintenant ? Je lui avais alors montré que mes mains étaient libres puis j’avais fait un signe afin de demander à Ruirui de continuer.

***

Partie 4

« Raika, » dit-elle.

« ... ? »

Ruirui s’était alors plaquée contre ma poitrine puis elle avait amené son visage très près du mien.

Puis, elle avait enroulé ses mains autour de mon cou et j’avais été emmené vers le bas en raison du poids de son corps.

« ... Ahh ! »

J’avais rapidement essayé de l’attraper et nous étions tombés sur le canapé. Il semblerait qu’elle avait tout calculé puisqu’elle ne semblait pas du tout s’inquiéter.

En conséquence, j’étais dans une posture où cela donnait l’impression que je la poussais et qu’elle me tenait la tête.

Il serait facile d’être mal compris si quelqu’un devait nous voir ainsi.

« ... vas-tu bien ? » demandai-je.

« Raika, m’as-tu protégée ? Je suis si heureuse ~, » déclara Ruirui.

Il semblerait que notre conversation n’allait nulle part.

« Eh bien, tu t’es réellement effondrée, » déclarai-je.

« Allais-tu par toi-même me pousser au sol ? » demanda Ruirui.

« ... !? » Je ne comprenais pas ses intentions.

« Qu’est-ce que les personnes disent habituellement pour ce genre de situation ? Netorare [1] ? Ah, est-ce moi qui fais le NTR ? On dirait que tu es le seul à subir ce NTR, même si c’est moi qui ai initié ce NTR, n’est-ce pas ? » déclara Ruirui.

« Qu’est-ce que tu dis ? » demandai-je.

« En d’autres termes ~ ce genre de choses, » déclara-t-elle, et après ça...

Ruirui s’était soudainement approchée de moi puis elle avait pressé avec force ses lèvres contre les miennes.

« ... ! »

Sa langue était entrée dans ma bouche et elle semblait vouloir y explorer les moindres recoins.

Franchement, cet acte m’avait vraiment tellement surprise que j’en étais paralysé.

{ ... Ohh, qu’est-ce que tu es populaire !}

Ta gueule, Balor !!

J’avais fait arrêter les paroles du Dieu-Démon, mais la situation n’avait pas le moins du monde changé entre-temps.

Un son langoureux pouvait être entendu venant de Ruirui alors qu’elle emmêlait sa propre langue avec la mienne et qu’elle semblait vouloir m’aspirer.

J’avais des connaissances quant à la façon de réagir quand des ennemis m’avaient pris au dépourvu, mais je n’avais pas la moindre idée sur la façon de gérer ce genre de situation.

Mon maudit professeur m’avait appris qu’une femme devrait être étudiée par son cœur.

Après nous être embrassés pendant longtemps, Ruirui avait finalement libéré mes lèvres.

« Moi, j’aime un garçon fort, » déclara Ruirui.

« ... ? »

« J’ai toujours pensé que je m’intéressais à toi depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés, mais maintenant, je suis venue à t’aimer, Raika, et cela de plus en plus, » Shishigane parlait comme si elle essayait de me persuader.

« Je te veux, Raika, » annonça-t-elle en me regardant droit dans les yeux.

Ses joues s’empourprèrent et elle fit un bruit avec ses lèvres d’une façon perverse.

{C’est sûr que ceci est le visage d’une bête féminine.} Balor déclara ça d’un coup. {Mais c’est aussi le visage d’une prédatrice. Tu vas être mangé, Raika. Je vais vraiment pouvoir en profiter.}

J’avais alors fermé un œil.

C’est vrai. En ce moment, Balor partage son sens du toucher avec moi.

Si Ruirui faisait quelque chose, alors il n’y avait pas de doute que ce démon allait également profiter de tout ça.

Avant cela, il y avait différents problèmes et doutes, mais surtout, elle n’était pas consciente d’être humiliée de cette façon. Ceci était le plus gros problème.

« Shishigane. Je t’en supplie, s’il te plaît, laisse moi, » dis-je.

« Le laisser ? Comme prévu, tu n’as d’yeux que pour Senpai, n’est-ce pas ? » demanda Ruirui.

« Ce n’est pas ça. Ce ne serait pas vraiment gentilhomme pour moi si nous devions le faire dans un endroit comme celui-ci ? » demandai-je.

« Cela ne me dérange pas du tout. En fait, j’aime ça encore plus si c’est fait de cette manière, » répondit Ruirui.

Tout comme Balor l’avait dit, son raisonnement semblait être perdu, et ma persuasion ne fonctionnait pas du tout.

Qu’est-ce que je devrais faire maintenant ? J’étais devenu confus.

Quant à Ruirui, cette fois-ci, elle avait commencé à défaire les boutons de ma chemise.

« Senpai ressemble à une personne innocente. Je suis sûre qu’elle n’a jamais fait quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? » demanda Ruirui avec un petit sourire diabolique.

Elle affichait une expression qui pouvait facilement enchanter une autre personne.

Ses mains s’étaient ensuite collées à mon dos. Ses cuisses s’étaient placées pour être dans un étroit contact.

Nos pieds s’entrelaçaient.

« S’il te plaît, arrête avec ça, » puisque je ne savais pas quoi dire d’autre, je lui avais franchement dit ça.

« Je ne veux pas~, » répondit Ruirui.

Mais mon plaidoyer avait immédiatement été rejeté.

Que faire maintenant ?

Je devais trouver un second plan, mais rien ne me venait à l’esprit.

Non, il y en avait un. Il me serait assez facile de vaincre la fille devant moi et de quitter la pièce.

Mais je ne pouvais pas le faire.

Pourquoi ?

Était-ce parce que je ne pouvais pas devenir violent envers mon amie ?

Ou...

Était-ce parce que j’étais incapable de résister au charme de la fille portant le nom de Ruirui Shishigane ?

« Viens, touche-moi ici, » murmura Ruirui.

Ruirui m’invita à toucher ses seins. C’était évident quant à ce qu’elle voulait que je le fasse.

Mon esprit me disait non, mais mon corps me disait oui. Les émotions contradictoires s’entremêlaient en moi.

Cependant, contrairement à ma volonté, mon regard s’était dirigé vers la partie inférieure de son corps. Les boutons avaient été tous défaits et sa vallée était complètement visible à mes yeux.

{Hmmm !?} De manière inattendue, Balor laissa échapper une voix étrange.

Puis, il y avait eu un rire sarcastique.

{Qu’est-ce que c’est que ça ? Je pense être capable de ressentir une sorte de magie, mais quel est donc ce charme d’attirance ? Quoi qu’il en soit, cela semble bien être le cas.}

Quoi ? À propos de quoi es-tu en train de parler... ?

{Raika ! Regarde par toi même ce qui est devant toi !}

Ne me donne pas d’ordre !

{Fais-le tout de suite.}

Je refuse.

Je ne pouvais pas m’empêcher de me plaindre puisque Balor devenait une nuisance. Mais...

{Cette fille est la femme en robe qui nous a attaqués hier.}

« !? »

J’avais été choqué par cette annonce. Le malaise se propagea dans mon esprit.

Avant que je le sache, le moment où j’avais réalisé qu’elle était l’ennemie, mon corps avait bougé de son propre chef. Je me tenais avec mon menton vers le haut, et mon visage se trouvait au même niveau que Ruirui.

Mon œil gauche, l’Œil Maléfique venait d’être activé sans que je le veuille.

« ... »

« Shi... ne la tue pas ! » J’avais crié par réflexe, puis j’avais couvert mon œil.

{ ... Aah ?} Balor avait fait entendre une voix étrange, et il avait arrêté l’activation de l’Œil Maléfique.

Et ainsi, j’étais passé outre cette opportunité.

« Hein... !? » La voix de Ruirui devint soudainement froide. « Qu’est-ce qui ne va pas, Raika ? Pourquoi as-tu soudainement ce visage effrayant ? »

« ... » Pour ma part, j’étais resté silencieux et je m’étais séparé d’elle.

J’avais également retiré ses mains et j’avais pris une certaine distance entre elle et moi.

« Ne me le dis pas, as-tu vu mes seins ? Hmm~ Raika, c’est érotique, » déclara Ruirui.

« Que se passe-t-il... ? » murmurai-je.

{Ce qu’elle disait, c’est que tu devrais avoir réalisé qu’elle est la coupable d’hier en raison de ses seins.}

Je me demandais si je devrais être étonné par Balor qu’il avait été capable de le remarquer en une fraction de seconde.

J’étais encore en plein dans un dilemme quant à savoir si ce gars essayait de me sauver ou non.

J’avais alors secoué la tête afin d’arrêter d’y penser, puis j’avais regardé Ruirui qui avait sa chemise défaite.

La croix que je portais toujours était maintenant dans sa main. Elle l’avait volée quand elle entrelaçait ses mains derrière mon dos plus tôt, et cela pourrait être la raison derrière le fait que l’effet du charme avait fonctionné.

« ... Redonne-moi ma croix, » ordonnai-je.

« Hm ? Oh, celle-là ? D’accord, » déclara-t-elle.

Ruirui me lança la croix.

Elle affichait un sourire. Il ne semblerait pas qu’elle avait changé pour devenir une autre personne. Comme toujours... c’était ce sourire familier que je connaissais bien. C’était celui qu’elle faisait toujours.

Mais quant à elle, elle agissait d’une manière différente que d’habitude. Ruirui me regardait fixement.

Même s’il faisait sombre dans la pièce, je pouvais voir que nos yeux se rencontraient, puisque ma vision était très bonne même de nuit.

Elle ne portait pas la robe qui pouvait gêner la reconnaissance de son être. Donc, l’Œil Maléfique pouvait maintenant fonctionner.

« Ah, s’il te plaît ! N’utilise pas ton Œil Maléfique, » Ruirui m’avait dit cela comme si elle était capable de lire dans mes pensées.

Je n’avais aucune raison de l’écouter,

« Parce que si tu le fais, alors je tuerai Charlotte-senpai, » continua Ruirui.

Après qu’elle eut dit une telle chose, je ne pouvais pas continuer.

{Je ne veux pas m’arrêter.} Mais Balor semblait ne pas vouloir s’arrêter là.

Je m’étais donc précipité pour fermer les paupières de mon œil gauche. Si je ne faisais pas ça, alors il pourrait activer l’Œil Maléfique de lui-même. Même plus tôt, si je ne l’avais pas arrêté, alors il aurait tué Ruirui.

Elle pourrait maintenant être un Dieu, mais on ne savait pas encore si son âme humaine avait disparu

{Pourquoi s’arrêter ? Brünnhilde est juste une pièce que tu utilises pour ton but, non ? De toute façon, tu allais la jeter tôt ou tard.}

Silence. Tu n’as qu’à suivre mes instructions.

{Ou ne veux-tu pas la tuer parce qu’elle est une fille ?}

Ce n’est pas le problème.

{Tu es vraiment trop doux et mignon quand tu agis ainsi.} Balor riait en se moquant de moi.

Comme prévu, ce type était un dieu démoniaque dans tout ce qu’il faisait. Il s’agissait d’un être froid. Il était capable de tuer des humains tout en riant. Voilà le genre de monstre qu’il était.

Pour la première fois, j’avais ressenti en frisson à cause de Balor alors même que je le savais dès le départ. Après tout, tous les Dieux étaient ce genre de personnes.

« Raika ~ ? » Ruirui m’avait alors parlé. « Qu’est-ce qui se passe ? Parles-tu peut-être à un dieu démon, avec Balor ? »

« ... !? »

Comment peut-elle connaître le Dieu qui réside dans mon corps ?

L’avait-elle entendu de la part de Charo-senpai ?

Ne me dis pas.

« Toi, qu’as-tu fait à Senpai ? » demandai-je.

« Hmm ? De la torture... ou quelque chose d’autre ? » répondit-elle.

« Tch. »

« Je rigole, » déclara-t-elle finalement. « Il n’y a aucune chance que je puisse avoir le temps de faire une telle chose. »

Bien sûr, juste après que les deux filles soient parties pour aller aux toilettes, j’étais rapidement sorti. Je n’avais pas pris beaucoup de temps au stand de boisson.

Même si Ruirui avait attrapé Charlotte juste après qu’elles soient sorties, il n’y avait pas assez de temps pour qu’elle puisse la torturer. Mais c’était seulement si nous suivions les standards humains.

« Où est senpai ? » demandai-je.

« Je ne peux pas te dire ça ~, » Ruirui avait ri malicieusement. Elle semblait jouer avec moi.

À l’intérieur de ma tête, je pouvais entendre mon raisonnement commencer à reprendre le dessus.

« Libère Senpai dès maintenant, » déclarai-je.

« Je ne veux pas ~, » répondit-elle.

Shishigane replaça ses habits désordonnés puis elle se leva du canapé.

« Si tu veux que je te redonne Senpai, alors viens demain soir dans la cour de l’école, » annonça Ruirui.

« Penses-tu que j’obéirai à ce que tu me dis là ? » demandai-je.

« Tu le feras, » Ruirui me déclara ça avec confiance. « Puis Raika, tu es un gentleman qui adore les femmes. »

« ... »

Puis, elle était sortie en passant devant moi.

« Alors, à demain. Oh, s’il te plaît, joue à celui qui ne sait rien devant Tenka et les autres, d’accord ? » Après m’avoir dit ça, elle était partie.

Je m’étais tenu dans la pièce sombre pendant un moment, puis j’étais retourné lentement dans la pièce avec les verres.

« Oh, tu es en retard, Raika, » déclara Kunisaki.

« Je sais..., » répondis-je.

« Qu’est-il arrivé ? » Kunisaki m’avait demandé ça en inclinant la tête, et je lui avais simplement dit que tout allait bien.

Il n’y en avait plus que trois personnes dans la pièce en plus de moi. Kunisaki, Maria et Tenka.

Fuuh... c’est donc ainsi.

Ne te décourage pas maintenant.

C’est juste un faible espoir.

Shishigane est une ennemie.

Charo-senpai a été kidnappée.

Cela, c’était quelque chose de sûr sur quoi je dois me concentrer.

Il n’y a rien d’autre.

Notes

  • 1 Netorare (NTR) : Catégorie de visual novel/manga/animé/novel dans lequel l’héroïne se détourne volontairement ou contre son gré du protagoniste, ce qui a tendance à révolter le lecteur.
    L’héroïne qui s’éloigne du protagoniste peut le faire contre son gré (viol, le plus souvent) ou non (tromperie volontaire). Le NTR n’a pas nécessairement un caractère sexuel, mais le lecteur est plus atteint si c’est le cas (surtout si l’héroïne est violée sous les yeux du personnage principal) ; l’important est que l’héroïne en question soit assez proche du protagoniste auquel s’identifie le lecteur (lien affectif, comme une amie d’enfance, ou lien de parenté, comme une petite sœur), de sorte que l’immixtion d’un tiers entre ces deux-là révolte le lecteur.

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