Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 7

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Chapitre 1 : Rencontre Nocturne Fortuite

Partie 7

J’entrai dans une salle de classe au troisième étage, puis appuyai mon dos contre le mur par la fenêtre avant de reprendre mon souffle.

La raison pour laquelle je n’étais pas allé au premier étage était parce que je n’avais pas confiance sur le fait que je puisse me déplacer plus rapidement que le cheval volant si je me trouvais à l’extérieur.

Et encore moins vu qu’il pouvait voler dans le ciel.

J’avais déjà imaginé la possibilité de m’enfuir jusqu’au dortoir où d’autres pourraient me voir, mais comme le but de l’adversaire n’était pas clair, il était impossible de savoir si d’être vu par d’autres la dérangerait.

Et si tel était le cas, je pourrais finir par impliquer d’autres personnes.

Comme ceux avec qui j’étais devenu ami depuis mon arrivée ici, Kunisaki, Ruirui et Tenka.

En plus de ceux qui n’étaient pas encore mes amis, mais qui étaient souvent proches de moi, mes camarades de classe.

Toutes ces choses devaient être évitées, peu importe comment.

En outre, il me fallait demander à Charlotte, non, la questionner à propos de cette chose.

— Ce motif lumineux était gravé sur son cou.

Il s’agissait d’un symbole runique.

Il s’agissait sûrement de l’alphabet utilisé par les tribus germaniques du nord, également profondément impliqué dans certains systèmes mythologiques.

Chaque rune avait un sens bien spécifique.

La signification des symboles sur son cou était de —

{ ... uhihihi, tu as l’impression que tu es sur le point de mourir, Milenian*. }

« !? » (Raika)

Je criai presque de surprise, mais je réussis quand même à désespérément empêcher ma voix de se faire entendre.

Il s’agissait cette fois-ci d’une voix d’homme semblable, mais en même temps très différente de celle de Charlotte.

Il s’agissait, j’en étais sûr, de la voix que j’avais déjà entendue à plusieurs reprises avant cela.

{ – Woah, il semblerait que ma voix t’ait finalement atteint. On dirait que cette croix me barre la route, m’empêchant ainsi de m’entendre, quel insolent que tu es pour ainsi ignorer mon grand appel alors que je l’ai effectué tant de fois. }

Je regardai alors attentivement autour de moi, mais il n’y avait personne d’autre que moi dans la salle de classe.

Et donc... suis-je le seul à entendre cette voix ?

Qui êtes-vous ?

{– Je ne suis guère intéressé à me présenter maintenant, car l’ennemi est en train d’arriver. Et après cela, est-ce que tu pourrais encore me demander mon nom avec ta tête tranchée ? }

La voix répondit en riant avec mépris. Sa manière de parler était horrible. Mais la situation était exactement comme l’avait décrit la voix.

Ennemi, tu as dit. Tu parles de Charlotte ? Sais-tu pourquoi elle m’attaque ?

{ – Oui, je le sais. Nous sommes en guerre depuis toujours. Tu as été choisi, car tu es compatible avec moi. Cependant, j’étais celui qui t’a choisi. }

Compatible. Juste avant, Charlotte avait aussi utilisé un mot du genre en disant "Compatibilité Divine".

Et aussi de guerre. Elle avait dit que nous étions au cours de la troisième guerre.

Plusieurs choses se sont comme connectées entre elles dans ma tête, mais mettons de côté ces informations, du moins pour le moment.

{ – Hihihi, tu as raison. Ce dont tu as besoin maintenant est le pouvoir de te battre. Je peux te donner mes capacités. Acceptez-le avec gratitude, prosterne-toi et embrasse le sol avec ton front. }

Qui es-tu... avant que je puisse demander cela —, soudainement, une énorme quantité d’informations apparut alors dans ma tête.

La capacité qui m’avait été donnée. La manière de l’utiliser. Ainsi que ces caractéristiques.

La capacité de traitement de mon cerveau fut accélérée par la force à mesure que d’innombrables savoirs arrivaient à l’intérieur.

Il y avait là une si grande quantité de connaissances que je me retrouvais étourdi et me fis avoir un horrible mal de tête, ainsi que des douleurs intenses dans mon œil gauche.

« GAAAHHhhh! » (Raika)

Tenant ma tête entre mes deux mains, je laissai échapper un cri, ne pouvant pas endurer toute cette douleur.

Et en même temps, le mur de la classe fut littéralement déchiqueté.

« – Je vous ai trouvé ! » (Charlotte)

Charlotte apparut alors, tenant son épée de chevalier dans la main.

Peut-être parce que le plafond du couloir était trop bas, elle ne chevauchait pas Grani.

Mais encore plus gênant que ce cheval volant était cette épée.

Il n’y avait pas assez d’espace dans la salle de classe pour pouvoir l’éviter.

« Khhh ! » (Raika)

J’étais encore en plein milieu de l’assimilation de la capacité de mon œil gauche.

« C’est fini. » (Charlotte)

Elle fonça sur moi tout en tenant son épée.

Ses pas écrasèrent les planches du plancher sous elle alors qu’elle commençait sa charge.

Si j’étais, ne serait-ce qu’effleuré par elle dans cette armure et avec cet élan, j’allais assurément mourir.

« Prenez ça... !! » (Raika)

Je lançai alors une chaise sur elle.

Mais elle fut simplement coupée par son épée de chevalier.

« !! » (Raika)

Charlotte était déjà en mouvement pour effectuer la prochaine attaque — en d’autres termes, le mouvement final afin de me tuer.

Je n’avais aucun moyen de l’éviter.

La pointe de l’épée bougea. Millimètre après millimètre. La mort s’approchait.

Est-ce que je vais mourir ici ? Est-ce que je vais vraiment être tué ?

Il y a dix ans, mes parents ont été tués, la ville a été incendiée.

Ma petite sœur a été emmenée.

Est-ce que je vais mourir. Sans les rembourser ?

...

...

Ne te fous pas de moi.

Sérieusement, ne te moque pas de moi.

Je ne vais jamais accepter cela !

Si je meurs ici, à quoi bon ces dix années ?

Ce qui traversa alors mon esprit fut la montagne de décombres de ce jour-là et ce dieu ridicule ayant une apparence de jeune fille.

Jusqu’à ce que je l’ai retrouvée et qu’elle ait craché le morceau concernant ce qui est arrivé à ma petite sœur à l’époque, je...

Comme si j’allais laisser cette foutue mort arriver.

{ – Bonne résolution. }

En entendant la voix, je fus ramené à l’instant présent.

*wshhoo* !!

Il y eut alors le bruit de l’air coupé au-dessus de ma tête.

Apparemment, j’avais inconsciemment évité l’épée et ce faisant, j’étais tombé sur les fesses. L’épée semblait avoir frappé juste au-dessus de moi.

La frappe qui devait couper ma tête avait coupé les fenêtres de part en part.

La moitié inférieure du verre des fenêtres tomba alors à l’extérieur.

En outre, la pression provenant de la frappe de l’épée souffla tous les pupitres et les chaises qui s’écrasèrent contre le mur.

{ – N’es-tu pas chanceux ? }

La voix me ridiculisa comme s’il avait vu une terrible comédie.

Ferme-là, Dieux de merde.

Je crachai des malédictions.

Tout cela se trouvait parmi les connaissances qui étaient rentrées plus tôt en moi.

Cette voix était celle d’un dieu.

Dieux.

Pour les humains, ils représentaient la peur et le désespoir.

Les humains ne pouvaient rien faire face à eux.

Par exemple, il y a dix ans, un milliard et demi de personnes était mort en étant impliqué dans une bataille entre les dieux.

Et par exemple, maintenant, nous étions pris entre la guerre des dieux avec Charlotte qui était sur le point de me tuer.

Les humains ne peuvent pas s’opposer aux dieux.

Pour les humains, les dieux étaient des existences absolues.

« Saleté d’ordure » (Charlotte)

Face à cette vérité, je tremblais de colère.

{ – Tu as une bouche vraiment fétide. }

« Tch. » (Raika)

« Tch. » (Charlotte)

C’est alors que deux bruits de langue se chevauchèrent. L’un était de moi, et l’autre était de Charlotte.

Non, c’était faux.

Pour être précis, ce n’était pas Charlotte.

Ce soir, celui qui m’avait agressé était du même genre que ce mec à l’intérieur de moi, un dieu.

« Vous, comment osez-vous me donner tant de problèmes. » (Charlotte)

La déesse grogna puis leva l’épée jusqu’à mon cou.

« Meurs ! » (Charlotte)

Avec l’annonce de ma mort, elle retira légèrement l’épée de ma gorge.

À ce moment-là, j’éloignai la main qui couvrait mon œil gauche.

Et.

« Je me nomme Shinzen Raika et je te commande. Brünnhilde, soit mon esclave. » (Raika)

Le pouvoir de mon œil gauche l’engloutit.

Et au même instant, le mouvement de son épée s’arrêta complètement.

« Quo... i !? » (Charlotte/Brünnhilde)

Mon adversaire devint confus, incapable de déplacer son corps.

« ... pfff. » (Charlotte/Brünnhilde)

Je me levai en faisant attention à ce que la lame ne me coupe pas l’artère carotide, puis frappai mon uniforme afin de me débarrasser de la poussière.

En me voyant affiché tant de sang-froid, elle me fusilla du regard.

« Bâtard... que m’avez-vous fait !? » (Charlotte/Brünnhilde)

Je me sentis mal à l’aise en entendant ses actions si hautaines, puis détournai le regard.

« ... Je vous ai dominé avec mes yeux du mal. Il est inutile d’essayer de bouger. Pas seulement vos bras, vos jambes et vos doigts, même votre âme elle-même sont désormais à moi après que je vous ai asservit. » (Raika)

« Me dominer, m’asservir, vous dites... ! Mais comment savez-vous mon nom ? » (Charlotte/Brünnhilde)

En entendant cette question, je me suis mis à rire.

« L’épée tueuse de dragons, Nothung. Le cheval qui peut voler dans le ciel, Grani. Votre allure de chevalier. Avez-vous pensé que votre identité ne sera pas exposée avec ces nombreux indices révélés ? Ce qui a fini par tout confirmer fut la rune se trouvant sur votre cou. — » (Raika)

Je déplaçai la cravate placée autour de son cou et la rune se trouvant dessous fut exposée à l’air.

« –– Il s’agit-là de la rune qui veut dire la victoire. C’est le vôtre, le symbole de Brünnhilde. » (Raika)

« ...!! » (Charlotte/Brünnhilde)

Il semblait qu’elle était frustrée d’avoir tout la concernant ainsi exposé alors qu’elle se mordait les lèvres.

Il y a une minute, elle avait l’avantage absolu.

Et maintenant, la situation avait été inversée et j’étais le seul à tenir le pouvoir de la vie et de la mort face à mon adversaire.

« Votre... votre nom ? » (Charlotte/Brünnhilde)

À la fin, Brünnhilde semblait vouloir connaître le nom de celui qui l’avait battu alors qu’elle me posait cette question.

Encore une fois, cette situation me rendit d’une humeur massacrante.

« Je vous ai déjà donné mon nom. Ou le nom humain n’est-il pas assez bon pour vous ? » (Raika)

Lui crachai-je alors au visage.

« Dans ce cas, je vais dès lors utiliser un nom un peu plus facile à comprendre pour vous, les dieux — je suis le "Roi de l’Œil Maléfique", Balor. » (Raika/Balor)

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