Izure Shinwa no Ragnarok – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 6

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Chapitre 1 : Rencontre Nocturne Fortuite

Partie 6

D’abord, je décidai d’aller à l’école.

Honnêtement parlant, ce n’était pas comme si j’étais certain qu’il y avait quelque chose là-bas.

Mais si cette île elle-même avait été faite par Eucharistia avec un certain plan en tête, je pensais juste que quelque chose devait exister dans l’école qui avait été construite au centre de celle-ci.

En premier lieu, je n’avais aucun indice qui m’indiquerait où commencer à chercher.

Pour l’instant, je décidai de suivre mon intuition et je me déplaçai donc avec soins sur la route habituelle qui me conduisait jusqu’à l’école.

... Cependant, même après que se fut écoulé trois fois le temps que cela me prendrait normalement pour m’y rendre, je ne pouvais toujours pas voir l’école.

Après avoir analysé les sentiments présents en moi, je me rendis compte de la raison de tout cela.

Les environs étaient bien trop silencieux.

Pour cette raison, je devenais étrangement nerveux concernant le fait de masquer le son de mes pas et c’est pourquoi ma vitesse de déplacement s’en trouva encore plus réduite.

« ... »

Ce silence me faisait mal aux oreilles.

Le vent traversant la ville vide était empli d’un intense froid.

La Nuit.

Quand j’avais entendu parler de cela, je pensais que c’était simplement un simple nom, mais l’expérience de ce moment était très étrange.

Le jour et la nuit.

Je n’étais pas très conscient de cela jusqu’à maintenant, mais la journée et la nuit étaient deux mondes différents.

Les êtres vivants diminuaient leur respiration, l’air se refroidissait et les sons disparaissaient.

Le silence et l’immobilité avaient suffi pour me permettre d’entendre le bruit du sang qui coulait dans mes oreilles.

Le bourdonnement dans mon cœur n’était pas la peur, mais la terreur.

Dans cet espace, avec la disparition de tous les bruits, je réalisais finalement ma petitesse et l’ampleur du monde.

Face à quelque chose de bien supérieur à ce que j’étais, à la place d’avoir peur, j’avais du respect mêlé à de la crainte.

C’était l’émotion que les gens éprouvaient autrefois envers les dieux et la nature.

Cette ville, cette île rappelaient aux personnes de telles choses.

*

« ————ii. »

*

... Hmm ?

Juste à l’instant, il y avait bel et bien une voix qui avait retenti.

Me cachant dans l’ombre, je regardais alors mes alentours, mais il n’y avait aucun signe indiquant la présence d’une personne.

Les environs étaient les mêmes que d’habitude... Toujours totalement silencieux.

... est-ce mon imagination ?

Il me semblait assez clair que c’était bien cela.

Bon, il n’y avait plus de temps à perdre dans un endroit comme celui-ci.

Je repris donc mon mouvement et m’en allai jusqu’à l’école.

Après avoir grimpé la douce pente se trouvant de moi, je pourrais enfin voir le bâtiment de l’école.

Passant par la porte principale extérieure de l’école tout en me méfiant des alentours, je tentai alors d’approcher tranquillement l’entrée du bâtiment.

Et c’est alors que...

« ————Ah. » (Raika)

En regardant soudainement le sommet du bâtiment, je vis alors que quelqu’un se trouvait sur le toit du bâtiment scolaire.

À en juger par la longueur de ses cheveux, il s’agissait probablement d’une fille.

La fille qui semblait porter le clair de lune dans son dos était équipée d’une armure de chevalier en argent.

Il y avait, semble-t-il, une cravate attachée à son cou, et l’ourlet de son armure s’étendait comme s’il s’agissait d’une jupe.

Son apparence me donnait l’impression d’être la combinaison d’un uniforme scolaire et d’une armure.

Bien que cela soit une combinaison bizarre, étrangement, ce genre d’apparence sur elle était vraiment magnifique.

Dans cette nuit silencieuse, presque comme si elle chevauchait en ce moment le clair de lune, debout là-haut, elle m’apparaissait comme très mystique.

« ———— »

Le regard de la jeune fille se déplaça alors vers le bas.

Nos yeux se rencontrèrent à ce moment-là.

« Charlotte-senpai ? » (Raika)

Il était difficile de bien voir dans cette noirceur, mais ses traits du visage me semblaient familiers.

Il s’agissait bien de la fille de deuxième année que j’avais croisée aujourd’hui, alors que nous passions les portes de l’école pour quitter l’école.

Charlotte Lovepain.

Son apparence pendant le jour et la nuit me donnait une impression légèrement différente.

Quand je l’avais vue pour la première fois, l’atmosphère qui l’entourait était fugace, mais maintenant elle était forte et froide comme une lame dégainée...

Soudain, elle sauta du toit.

« Quoi !!? » (Raika)

Était-elle sur le point de se suicider — non.

Elle me visait clairement alors qu’elle tomba, non, alors qu’elle sauta du toit.

« Viens à moi, Nothung ! » (Charlotte)

Charlotte se mit à crier.

Une lumière convergeait dans sa main en prenant la forme d’une épée.

Ce n’était pas un Katana japonaise. Il s’agissait d’une épée de chevalier légèrement plus large.

Possédant des décorations en argent sur la poignée ainsi qu’une gemme rouge.

La lame en elle-même n’avait pas même une ombre sur elle.

Et, la trajectoire que la lame prenait arrivait très clairement vers moi — !

« Khh ! » (Raika)

Je me projetai donc vers l’avant pour échapper à la lame tout en me penchant.

*crshshshh* !!

Je pouvais entendre le bruit du béton qui venait d’être découpé par la lame.

Alors que je roulais sur le sol après mon esquive, je vis l’épée de chevalier diviser le trottoir en deux, produisant ainsi une énorme fissure dans le sol.

« Quoi !? » (Raika)

Quel que soit le Katana ou l’épée, ce genre de chose était impossible.

Ce n’était pas un marteau ou une boule de fer, il n’y avait donc aucune chance de pouvoir ainsi découper le sol.

Et en y pensant, déjà avant cela, il n’était pas normal pour un humain de pouvoir ainsi sauter du toit de l’immeuble et de pouvoir se réceptionner plusieurs dizaines de mètres plus bas sur ses deux jambes, sans qu’elles subissent le moindre dommage.

Je me relevai dans un seul mouvement, et avec le bâtiment derrière mon dos je décidai d’affronter la fille qui ne pouvait pas être une personne normale.

En se retournant, la jeune fille me regarda avec un regard tranchant.

Je pouvais sentir une soif de sang ainsi qu’une forte volonté dans ses yeux. C’était complètement différent de l’impression que j’avais eux quand elle m’avait parlé durant la journée.

C’était comme... celle que j’avais vue une fois sur le sommet de la montagne de décombres.

– C’était comme si un dieu revenu sous la forme d’une fille était tombé du ciel devant moi.

« Ghh...! » (Raika)

Mon œil gauche se mit alors à me faire très mal.

Pendant que je me bloquais mon œil par une main, Charlotte se retourna.

Izure Shinwa no Ragnarok Volume 01 011

« Toi, tu es bien compatible avec les Divinités, n’est-ce pas ? » (Charlotte)

Elle releva le point de son épée alors qu’elle me demandait cela.

« Compatibles avec les Divinités ? » (Raika)

En compressant toujours mon œil gauche, je lui répondis tout en subissant une sueur froide dans tout mon corps.

Elle semblait paralysée, mais je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle voulait me dire.

Bien sûr, je lui avais répondu sincèrement, mais il semblerait qu’elle pensait que je jouais l’idiot.

Les yeux de Charlotte étaient teints de colère.

« Maintenant, qu’est-ce que vous essayez de faire, alors que vous vous promenez pendant la nuit... ? » (Charlotte)

La nuit ?

Certes, il s’agissait d’une violation des règles du dortoir, mais qu’en est-il de tout cela ?

Mais avant que je puisse demander.

« Ceci est la troisième guerre à laquelle je participe. Devenir le premier à orner mon épée est quelque chose qui devrait te rendre heureux... Mais si l’adversaire est un faible qui s’enfuit, ceci représente quand même un certain honneur. » (Charlotte)

La troisième... guerre ?

Depuis la précédente Guerre des Mythes, il n’y avait même pas eu un conflit à grande échelle qu’on pourrait appeler une « guerre ».

*frisson*

Un froid mystérieux parcourut le long de ma colonne vertébrale.

« Au moins, bats-toi pour ne pas te ridiculiser lorsque tu mourras. » (Charlotte)

« Attendez ! De quoi parlez-vous... » (Raika)

« Tch. » (Charlotte)

Charlotte fit alors claquer sa langue de colère.

« Si tu ne souhaites pas te battre... alors, quitte immédiatement la surface de cette terre. » (Charlotte)

Elle souleva alors son épée de chevalier.

Sans aucun doute, l’intention de me tuer qui pouvait être perçue dans la pointe de cette lame était réelle.

Ses mouvements antérieurs et ceux de la journée étaient complètement différents.

Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais maintenant attaqué par une étudiante alors que j’étais venu enquêter sur les agissements d’Eucharistia.

Mais maintenant, ce n’était pas le moment de penser à cela.

... J’estimai rapidement que l’affrontement direct était impossible.

Les mouvements de Charlotte étaient bien meilleurs que les miens.

Face à elle, qui tenait une épée, combattre à mains nues était téméraire.

Le retrait loin de cet endroit était devenu ma priorité absolue.

Alors que je réfléchissais à une voie d’évacuation possible, une petite lumière apparut soudainement sur l’armure de Charlotte, au niveau de son cou.

Ceci venait de l’écart entre sa cravate et son collier.

Un tatouage... non. Il s’agissait d’un motif dessiné avec des lignes simples qui, pour une raison quelconque, émettent de faibles lumières phosphorescentes.

De plus, ce modèle, non, ces caractères...

*

« – – s mien ? »

*

... encore cette voix ?

De ce que j’avais entendu plus tôt, je pensais tout d’abord qu’il s’agissait de la voix de Charlotte, mais sa bouche ne bougeait pas. Aussi, après l’avoir entendu de nouveau, je constatai que le ton de la voix était complètement différent.

Alors, à qui appartient cette voix ?

Il était difficile de l’entendre, mais d’après ce que je pouvais dire, il s’agissait de la voix d’un homme.

Y a-t-il quelqu’un d’autre ici — quand je pris le temps de regarder les environs pendant un court instant. La jeune fille se mit à me charger.

« !!? »

Me laissant tomber au sol par réflexe, je pus ainsi sauter sur le côté.

L’épée passa juste au-dessus de ma tête inclinée.

*grashhh* !!

Le mur de l’école fut éventré — !

De plus, il s’agissait d’une ligne bien droite et nette.

Le verre épais se trouvant sur dans la porte double fut brisé à la suite de cet impact. Du gravier fut éjecté partout, frappant un peu partout mon corps

« Ghh ! »

Je serrai alors les dents en réponse à la douleur que je ressentais, puis j’entrai dans le bâtiment par les portes brisées.

Tout en courant dans le couloir, je continuai à avoir des sueurs froides.

Qu’en est-il de cette puissance destructrice anormale ?

Ainsi que le froid pénétrant quand je fais face à cette épée.

Tout cela n’est pas bon du tout.

C’est comme quelque chose provenant d’en dehors de ce monde.

Mon instinct humain m’avait immédiatement averti de cette menace.

Alors, comment survivre dans cette situation ?

J’escaladai les escaliers tout en pensant à cela.

S’échapper quand il n’y avait aucun moyen de fuir était un plan stupide, il n’y avait pas d’obstacles dans les couloirs rectilignes de l’école. Le risque qu’elle me rattrape à l’aide de ses formidables capacités physiques était bien trop élevé.

Pour l’instant, je décidai d’aller me cacher pendant un moment avant de pouvoir finalement tenter de m’échapper vers l’extérieur de l’école.

C’étaient des mesures totalement passives, mais c’était tout ce que je pouvais faire.

Peu importe comment je tournais la situation dans ma tête, je me trouvais dans une situation désespérée.

Et le pire dans cette affaire était de ne rien savoir de ce qui se passait réellement. Oui, c’était vraiment la pire des choses.

Si je savais au moins l’identité de cette épée.

Si je ne me trompais pas. Elle l’appelait Nothung, n’est-ce pas ?

« !? »

Une fois après être monté au troisième étage, je cessai alors totalement de bouger.

C’était parce que je venais de remarquer un fait. Non, dire que je venais de me rappeler de quelque chose serait plus correct.

Je connaissais cette épée.

C’était alors qu’une ombre apparut à l’extérieur, bien visible par la fenêtre devant moi.

Ce qui était apparu fut un héroïque cheval ailé.

Dans le ciel !?

Sur son dos se trouvait Charlotte qui tenait son épée de chevalier.

« Vas-y, Grani ! » La voix percutante de la jeune fille retentit par les fenêtres.

Grani.

Nothung.

Cette armure et ces personnages.

Comme je le pensais ?

J’avais acquis assez de confiance quant à son identité.

Au même instant, le cheval volant frappa les murs du bâtiment scolaire.

*brshhnggg* !!

« Khh !! »

Évitant les décombres, je roulai jusqu’à arriver dans le couloir.

Le cheval avait traversé le ciel tout en détruisant le bâtiment lors de son attaque.

En témoignant de ce spectacle si irrationnel, beaucoup de personnes seraient saisies par l’étonnement.

Mais j’étais loin d’être dans cet état.

*Boum boum*

La colère.

*Boum boum* *Boum boum* *Boum boum*

Parce qu’il semblerait que des sentiments violents éclateraient de mon cœur, tout ce que je pouvais faire actuellement était de me contrôler afin de garder ma santé mentale.

« Ne t’enfuis pas, toi le lâche. » Déclara Charlotte depuis quelque part plus loin.

Mais, je ne m’en souciais pas le moins du monde.

Puisque, lui faisant face depuis le bas, je levai la tête.

« Je t’ai finalement trouvé. » Après l’avoir dit tout en contrôlant la voix se trouvant au plus profond de mon cœur.

« ———— ! »

Surpris par mon état anormal, Charlotte fit avancer son cheval d’un pas hésitant.

Je n’allais pas laisser échapper cette chance.

J’attrapai alors l’extincteur se trouvant contre le mur.

« Mmgh !? »

Charlotte devait penser que j’allais lancer ce lourd extincteur sur elle, et donc, elle leva son épée afin de le dévier en plein air.

Pendant ce temps, j’arrachai le verrou de l’extincteur puis j’appuyai sur le levier d’activation. J’éjectai ainsi le jet en plein dans son visage.

« Wahphh!! »

Aspergée par la poudre de l’extincteur, la femme-chevalier poussa un cri silencieux.

Après avoir réussi à l’aveugler, je pus ainsi me faufiler du côté du cheval volant afin de partir loin de cet endroit.

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