Chapitre 2 : La bataille pour le représentant de classe !
Partie 2
En fin de compte, ce n’était pas le cas.
La deuxième période était terminée et j’étais déjà groggy. J’avais un peu étudié le vocabulaire, et je me débrouillais bien, mais beaucoup de choses n’avaient pas de sens sur le plan fondamental.
C’était comme un problème de mathématique que vous ne pouviez pas résoudre, le genre dont vous avez besoin de connaître une formule, mais vous ne vous en souvenez plus.
« Je... Quoi ? »
En un sens, cela m’avait encore plus embrouillé. Quand j’avais touché pour la première fois l’IS, c’était très naturel, comme si je le savais depuis de nombreuses années. Mais quand j’avais lu les manuels, les choses me semblaient si peu sensées que j’avais commencé à douter que j’avais en premier lieu déjà réussi à déplacer l’unité. J’avais croisé les bras et j’avais regardé le livre. Cela semblait me faire prendre du recul pendant que le cours continuait autour de moi, pendant lesquels Yamada nous enseignait régulièrement à nous, les étudiants, les bases des IS.
« Donc, puisque l’IS a été conçu en pensant à l’espace, le pilote est complètement enveloppé d’une barrière énergétique. L’IS soutient également les fonctions vitales du corps et les stabilise à tout moment, y compris le pouls, la pression artérielle, la respiration, la transpiration et la production d’endorphines, » déclara Yamada.
« Mademoiselle Yamada, est-ce vraiment bien ça ? On dirait que cela se connecte avec mon corps et alors je ne veux pas ça..., » demanda l’une de mes camarades de classe, l’air un peu troublé.
Je pouvais parfaitement comprendre que ce sentiment d’unité que j’avais ressenti lorsque je m’étais connecté à l’IS pouvait effrayer quelqu’un.
« Vous y pensez trop. Voyons voir... Vous portez toutes un soutien-gorge, n’est-ce pas ? Il soutient votre corps et n’a aucun effet négatif. Bien sûr, si vous n’achetez pas un soutien-gorge qui vous va, ça ne marche pas, mais..., » répondit Yamada.
Ses yeux et les miens s’étaient alors rencontrés. Et bien sûr, Yamada s’était alors tue un moment. Puis, quelques secondes s’étaient écoulées, et elle était devenue rouge en un instant.
« Je... Euh... Eh bien... O-Orimura, vous ne portez probablement pas un, donc cela peut ne pas avoir beaucoup de sens pour vous... Haha... Hahahahaha..., » Yamada avait essayé de rire, mais l’atmosphère dans la salle de classe était devenue étrange et tendue.
J’avais vu des filles croiser les bras comme pour protéger leurs seins, elles semblaient beaucoup plus perturbées que je ne l’étais. J’avais ressenti la même chose que j’avais eue avec Houki la veille. — Je n’allais pas faire d’histoires à propos des sous-vêtements des filles. En vérité, c’était leur comportement qui m’avait mis mal à l’aise... Cette contradiction entre vouloir regarder leurs seins et ne pas le vouloir. Ce silence inconfortable avait duré pendant ce qui avait semblé être 10 ou 20 minutes.
« Hmm... Mademoiselle Yamada ! S’il vous plaît, continuez la leçon, » déclara Chifuyu.
« D-D’accord ! » balbutia Yamada.
Une toux forte et audible avait dissipé le malaise. Encouragée par Chifuyu, Yamada regarda le manuel et revint sur le sujet.
« U-Un autre aspect important est que l’IS a quelque chose comme un esprit propre et il e-essaie de vous parler, hm... je veux dire que... comprenez-vous et... euh... faites référence à vos expériences de pilotage passées pour essayer de mieux vous adapter, » balbutia Yamada.
Bon, cette leçon allait quand même servir !
« Le fait est que vous devez essayer de vous comprendre tous les deux, et en faisant cela, vous pouvez faire ressortir votre plein potentiel. L’IS n’est pas un outil, mais un partenaire, » déclara-t-elle.
Chaque fille avait alors levé une main.
L’une d’elles posa une question. « Mademoiselle, ça veut dire que c’est comme un petit ami qui est avec nous ? »
« Euh... Je suppose... je n’en ai jamais eu, alors je ne sais pas..., » répondit Yamada.
Je suspectais qu’elle faisait référence à « je n’ai pas eu de petit ami ». Yamada regardait au loin avec le visage encore plus rouge qu’avant. Les filles de la classe lui jetèrent un regard méprisant et commencèrent à parler des hommes.
Franchement, c’est l’essence de toutes les filles de cette école.
Teneur en sucre de l’air : 10 %. Ce n’était pas seulement ma classe, toute l’école était à l’eau de rose. Non, ça ne me semblait pas juste, il y avait un air de douceur ici. Toute l’école sentait le doux parfum particulier aux filles. La veille avait déjà été suffisante pour moi, et la seconde journée commençait à me rendre malade.
« Mmm..., » commença Yamada.
« Qu-Qu’est-ce qu’il y a, Mademoiselle Yamada ? » demandai-je.
« O-Oh... C-Ce n’est rien. Oubliez ça, » déclara Yamada.
Yamada fit un geste et essaya d’esquiver la question. J’aurais juré qu’elle m’avait regardé, mais là encore, tout le monde me regardait presque toujours.
*Ding dong.*
« Ah, oui. Dans la prochaine période de cours, nous allons traiter des bases du mouvement aérien dans un IS, » déclara Yamada.
Dans l’Académie IS, le professeur principal enseignait toutes les classes sauf l’éducation physique et les matières spéciales. Cela m’avait fait encore plus apprécier le travail acharné de mes anciens professeurs, qui avaient dû aller et venir entre les salles de classe pendant les pauses.
« Hé, hé Orimura ! »
« Par ici ! J’ai une question ! »
« Avez-vous du temps pendant l’heure du repas ? Et du temps après l’école ? Et aussi du temps ce soir ? »
La période d’observation à distance de la bête rare que je représentais n’était apparemment plus nécessaire. Dès qu’Yamada et Chifuyu avaient quitté la salle de classe, environ la moitié, des filles avaient directement couru vers moi. J’aurais pu jurer avoir entendu une certaine personne s’exclamer qu’« une dame britannique ne serait certainement pas la dernière ».
« Ne me le demandez pas toutes en même temps..., » dis-je.
Je ne savais pas quoi faire face à une telle situation. Je voulais aller à la pause, mais ensuite, j’avais vu que la fille tenait un billet numéroté, et cela lui avait sûrement coûté de l’argent. J’avais sûrement été tiré au sort ou quelque chose du genre...
« ... » Houki, mon amie d’enfance, se tenait sur le côté et regardait ce spectacle. Comme toujours, elle avait l’air fâchée, mais j’avais décidé que cela ne voulait pas dire grand-chose. La vie était une expérience enrichissante.
Bon, et maintenant ?
Je voulais aller demander à Houki de m’apprendre quelque chose sur l’IS, mais à ce rythme je devrais me contenter de le lui demander ce soir. J’avais à peine eu le temps de penser cela avant que les regards des filles autour de moi ne commencent à piquer à vif, elles voulaient obtenir des réponses.
« Comment est Mademoiselle Chifuyu à la maison ? »
« Hmm... Cet endroit est un gros gâchis à cause des ho — . »
*Bam !*
« La pause est finie. Retournez à vos sièges. »
Quand est-ce qu’elle était venue derrière moi, et quel était ce choix du moment ? Était-elle en train d’essayer de m’empêcher de divulguer des informations personnelles ? Quoi qu’il en soit, je voulais prévenir ma sœur que si elle continuait à me frapper, elle serait cataloguée comme le personnage secondaire violente et comique — je ne pouvais pas imaginer que quelqu’un voudrait ça.
« Au fait, Monsieur Orimura, il faudra un certain temps avant que votre unité IS soit prête, » déclara ma sœur, toujours sur son ton formel.
« Hein !? » m’exclamai-je.
« Nous n’avons pas d’unités de rechange, donc vous devrez attendre un peu. L’académie vous en fournira un exemplaire pour votre usage personnel, » continua-t-elle.
« ... ?! » J’étais resté sans voix pendant que toute la classe avait commencé à parler.
« U-Une unité exclusive !? Pour une première année ? Il en aura une bientôt ? »
« C’est seulement possible avec le soutien du gouvernement... »
« Oh, wôw... Je suis si jalouse... je voudrais moi aussi avoir ma propre unité... »
Je n’ai rien compris. Pourquoi étaient-elles si jalouses ?
J’avais regardé ma sœur avec un regard vide. Elle avait soupiré et m’avait chuchoté quelque chose. « Manuel scolaire, page six. Lis donc ça. »
« Hmm... “À l’heure actuelle, la technologie des IS est partagée avec un large éventail de pays et d’entreprises, mais la technique de fabrication de son noyau n’a pas été divulguée. Il existe 467 unités IS dans le monde. Tous leurs noyaux ont été créés par Professeur Shinonono, et leur fonction est un mystère complet. — seul le Professeur est capable de les fabriquer. Cependant, elle refuse de fabriquer plus d’un certain nombre de noyaux. Ceux-ci sont ensuite distribués aux pays, sociétés et organisations à utiliser dans la recherche, le développement et la formation. Transférer des cœurs à d’autres entités est en violation de l’article sept du Pacte de l’Alaska et interdit en toutes circonstances.”, » avais-je lu à haute voix.
« Comme vous l’avez lu, vous devriez normalement être affilié avec le gouvernement d’un pays ou une société pour avoir votre propre unité IS. Vous êtes un cas particulier, alors vous aurez votre propre unité pour permettre une collecte de données. Compris ? » déclara ma sœur à nouveau à voix haute.
« E-En quelque sorte..., » répondis-je.
Revenons à ça :
-
Il n’y avait que 467 unités IS dans le monde.
-
Seule la Professeur Shinonono peut les fabriquer, mais elle ne les fait plus.
-
Je reçois un traitement spécial bien que cela soit dans un cas expérimental.
C’était quelque chose comme ça. Cela me paraissait parfaitement logique. En parlant de l’IS, la Professeur Shinonono était...
« Euh, Mademoiselle. Houki Shinonono est-elle liée à la Professeur Shinonono ? » demanda une fille à Chifuyu.
Eh bien, Shinonono était un nom de famille rare, alors cela n’allait pas être un secret pour toujours.
Tabane Shinonono : un prodige de l’âge moderne, et la seule développeuse de l’IS. Elle avait été dans la même classe que Chifuyu, et était aussi la sœur de Houki. Je l’avais déjà rencontrée un certain nombre de fois — elle était un génie à tort et à travers.
« Oui. La Professeur Shinonono est sa sœur, » déclara Chifuyu.
Hé, Prof... pourrais-tu garder les informations personnelles pour toi !?
Par ailleurs, Tabane était recherchée sur la base du droit supranational. Elle n’avait pas exactement commis un crime, mais les nations et les organisations étaient mal à l’aise que la seule personne qui comprenait le système complet de l’IS eût disparu. Bien que je doute qu’elle se soucie de cela. Je me rappelais encore comment elle avait l’air d’être sur le point de « manger » quelqu’un, vraiment, un loup en habits de brebis. Pendant ce temps, ma sœur Chifuyu était juste un véritable loup. Wôw, j’étais impressionné par moi-même. Quelle métaphore parfaite !
« Wôw ! C-C’est fantastique ! Deux personnes dans notre classe ont des proches célèbres ! »
« Hé, qu’est-ce que la Professeur Shinonono aime ? N’est-elle pas un génie ? »
« Shinonono, êtes-vous aussi un génie ? Parlez-moi de l’IS ! »
La classe avait déjà commencé, mais les filles commençaient à se rassembler autour de Houki. C’était très amusant de voir ça. De toute évidence, personne n’allait l’aider.
Hmm, en parlant de ça, est-ce que Houki a déjà utilisé un IS ?
Je ne l’avais jamais vu en piloter un, et ce n’était pas comme si Houki et Tabane avaient eu une...
« Elle n’est rien à mes yeux ! » cria Houki.
J’avais cligné des yeux, alors que ma rêverie s’avorta.
J’avais regardé Houki, les filles autour d’elle étaient tout aussi choquées et confuses.
« Je suis désolée à propos de ça... Mais je ne suis pas elle. Je ne peux rien vous apprendre sur ça, » déclara Houki.
Houki tourna la tête vers la fenêtre et regarda dehors. Les filles semblaient un peu choquées et retournaient à leurs sièges. Houki détesta-t-elle toujours Tabane ? Je ne me souvenais pas d’une fois où je les avais vues ensemble, et j’étais à peu près sûr que la conversation s’était toujours terminée abruptement quand nous avions parlé d’elle.
« D’accord. Il est temps pour votre cours. Yamada, c’est à vous, » déclara ma sœur.
« D-D’accord ! » déclara Yamada.
Yamada semblait aussi inquiète à propos de Houki, mais elle était une professionnelle et la classe commença après ça.
Je suppose que je vais demander à Houki plus tard...
J’avais ouvert mon manuel.