Chapitre 2 : La bataille pour le représentant de classe !
Partie 10
*Fssshh.*
La pomme de douche répandait de l’eau chaude sur son corps, des gouttelettes se brisèrent sur sa peau et glissèrent lentement le long de son corps.
Cécilia avait toujours été fière de la beauté élégante dans les proportions bien équilibrées que son corps présentait. Ses jambes étaient longues, séduisantes et bien formées, facilement capables de concurrencer les mannequins, et plus belles que la plupart d’entre elles.
Ses seins étaient un peu modestes comparés à ceux des autres filles blanches de son âge, mais puisqu’ils accentuaient aussi les courbes de son corps, elle pouvait les accepter ainsi. D’un autre côté, comparés à une fille japonaise, ses seins étaient assez grands.
L’eau coula sur sa poitrine alors qu’elle restait immobile, perdue dans ses pensées.
Cette bataille...
Elle ne savait toujours pas pourquoi l’énergie du bouclier d’Ichika avait soudainement atteint zéro. Qui sait ce qui se serait passé si cette attaque finale avait été réalisée ? Cécilia était toujours confiante dans ses capacités et voulait améliorer ses compétences, mais l’incertitude sur ce qui s’était passé la rendait très malheureuse.
J’ai gagné, mais...
Elle ne l’avait pas compris. Il n’y avait pas de plaisir à avoir gagné.
Orimura... Ichika...
Elle repensa à cet homme... Les flammes de la détermination étaient présentes dans ses yeux. Un refus d’abandonner, le désir ardent de réussir. Cécilia s’était soudainement rappelée de son père, comme un contraste frappant.
Mon père attendait toujours que ma mère lui dise quoi faire...
Il s’était marié dans une famille importante et devait se sentir largement inférieur à sa mère. Depuis sa plus tendre enfance, quand Cécilia regardait comment agissait son père, elle était déterminée à ne pas épouser un homme faible comme lui. Et après l’invention de l’IS, son père était devenu encore plus servile. Cela avait commencé à frustrer sa mère, et elle avait pris l’habitude de refuser de lui parler.
« ... »
Sa mère avait été une femme forte. Celle qui avait réussi dans la société, avant même que les femmes aient commencé à dominer complètement les hommes, et avait sa propre compagnie. Elle avait été stricte et austère. Cécilia l’avait toujours considérée comme un idéal.
Oui — c’était le passé. Ses parents n’étaient plus. Ils étaient morts dans un accident trois ans auparavant.
À cette époque, ils vivaient déjà séparés. Cécilia ne savait pas pourquoi ils étaient ensemble ce jour-là. Il y avait eu de nombreuses théories conspirationnistes autour de leur mort, mais elles ne correspondaient pas aux circonstances : un train avait déraillé. C’était une énorme tragédie, et plus d’une centaine de personnes avaient été tuées ou blessées. Et juste comme ça, ses parents avaient disparu. Le temps s’était écoulé rapidement après ça.
Ses parents lui avaient laissé un très important héritage. Elle avait passé beaucoup de temps à apprendre comment elle pouvait le protéger des vautours. Dans le cadre de ses efforts, elle avait reçu un A+ sur le test d’aptitude IS. Le gouvernement avait offert des privilèges étendus pour l’inciter à garder sa nationalité, et elle avait immédiatement accepté. Cela avait été le moyen le plus simple pour elle de protéger son héritage. Elle avait été choisie comme pilote d’essai de première version de l’IS de troisième génération, Larmes Bleues. Afin d’acquérir de l’expérience de combat et obtenir des données, elle était venue au Japon.
Et ici... Elle l’avait rencontré, Ichika Orimura. Cet homme fort dont elle avait toujours rêvé.
« Ichika Orimura... » Elle avait essayé de le dire. Elle pouvait sentir sa poitrine se resserrer lorsqu’elle prononçait ce nom. Son cœur battait la chamade alors qu’elle faisait courir ses doigts sur ses belles lèvres, sur lesquelles reposaient des gouttelettes d’eau. Ses lèvres semblaient vouloir être touchées, et cela l’excitait.
« ... »
Il s’agissait d’une sensation douce et chaleureuse, pleine de bonheur et d’envie. Sa curiosité avait été éveillée. Quel était ce torrent d’émotions qui lui emplissait la poitrine au moment où elle était attentive à ça ? Elle voulait en savoir plus : qu’est-ce que c’était, et à quoi est-ce que cela conduisait ? Elle voulait en savoir plus... à propos d’Ichika.
« ... »
Elle était restée sous l’eau de sa douche pendant un petit moment après ça.
◇◇◇
Le lendemain matin, il y a eu une courte période dans la salle de classe, et l’impossible était arrivé.
« Eh bien, le représentant de la classe 1-A sera Ichika Orimura. Ah, c’est bien, on a réglé ça, » annonça Yamada, tout heureuse.
Les filles de la classe semblaient également être très heureuses de cette décision. J’étais le seul dans toute la classe qui faisait un visage sombre. Le seul !
« Enseignante, j’ai une question, » dis-je après avoir levé la main. C’était la bonne façon de le faire.
« Oui, Monsieur Orimura ? » demanda Yamada.
« J’ai perdu la bataille hier, mais maintenant, je suis quand même le représentant de la classe. Comment est-ce possible ? » demandai-je.
« Eh bien..., » commença Yamada.
« Je suis donc hors course ! » déclara une voix féminine provenant de l’arrière.
Cécilia s’était levée et avait mis ses mains sur ses hanches. Elle avait une belle apparence ainsi — OK, peu importe. Pourquoi s’était-elle retirée ? Et elle avait l’air un peu excitée, ce qui n’avait pas vraiment de sens pour moi. Elle avait été tellement en colère jusque-là, et maintenant elle avait l’air vraiment heureuse ? C’était étrange.
« Eh bien, vous avez perdu la bataille, mais c’était tout à fait normal que cela arrive. Après tout, votre adversaire était moi, Cécilia Alcott ! On ne pouvait pas s’attendre à un autre dénouement ! » déclara-t-elle.
Je n’avais pas de mots à dire face à ça. Après tout, j’avais perdu.
« Vous voyez, je regrette d’avoir été dans une colère enfantine, » déclara-t-elle.
Vous, quoi ?
Cécilia avait continué à parler après avoir réfléchi un peu. « J’ai décidé de vous laisser être le représentant... Ichika. L’expérience au combat entraîne un pilote d’IS bien plus que toute autre chose. Il me semble que vous ayez plus besoin de cette expérience plus que moi. »
Quelle bénédiction était-ce ?
A-t-elle vraiment utilisé mon prénom ? Non, cela ne peut pas être le cas...
« Vous comprenez vraiment tout, Cécilia ! » Quelqu’un l’avait applaudie.
« Exactement ! Nous avons le seul homme au monde qui peut piloter. Nous devons le soutenir ! »
« Nous allons apprendre beaucoup de bonnes choses, et nous pouvons vendre les informations aux autres classes. Orimura est le cadeau qui nous rapportera beaucoup ! »
Hé, je ne me souviens pas d’avoir accepté de devenir une marchandise.
« Hélas ! » Cécilia s’éclaircit la gorge et plaça une main sur son menton. Il s’agissait d’une pose différente d’avant. Je me demandais bien ce que cela voulait indiqué ? Cela signifiait probablement quelque chose, mais je n’étais pas sûr de sa signification.
« Comme vous pouvez le voir, je suis supérieure, élégante, belle — non, un être humain parfait. Si je vous enseigne les voies de l’IS, alors le succès sera au coin de la rue... »
*Wham!*
Houki avait fait claquer sa main sur la table et s’était levée.
« Malheureusement, la position d’entraîneur d’Ichika est prise. Il a demandé à moi de le faire de son propre chef, » déclara-t-elle.
Il y avait une quantité d’accentuation étrange sur le mot « moi ». Houki avait foudroyé du regard avec un rare niveau d’hostilité envers Cécilia.
Tu vas lui faire peur si tu la regardes comme ça...
Il y a une semaine, Cécilia s’était retiré de l’affrontement, mais pas aujourd’hui.
Elle avait répondu au regard de Houki en restant naturel. Si je devais dire quelque chose, elle avait même l’air un peu orgueilleuse. « Oh, n’êtes-vous pas la fille Shinonono de Rang C ? Y a-t-il quelque chose que vous avez à dire à une Rang A comme moi ? »
« L-Le rang n’entre pas en ligne de compte. Il me l’a demandé à moi ! I-Ichika a dit qu’il avait besoin de moi ! » déclara-t-elle.
C’était un mensonge.
« Attends, Houki, es-tu de Rang C ? » demandai-je.
« Le rang n’a aucune importance là ! » s’écria Houki.
Elle devenait vraiment furieuse. J’étais apparemment de Rang B. Cependant, le rang était basé sur l’unité d’entraînement, et Chifuyu m’avait dit de ne pas trop en tenir compte.
« Asseyez-vous, bande d’idiotes ! » s’écria Chifuyu.
Chifuyu se dirigea vers Cécilia et Houki et elle les frappa toutes deux sur la tête. Bien sûr, l’ancienne représentante du Japon et la première championne du monde n’avaient peur de rien. Les deux s’étaient assises, attristées face à ça.
Vous pourriez dire, bien fait ! Hahaha !
*Wham!*
« Quant à vous, effacez ce sourire de votre visage, imbécile, » cria Chifuyu sur moi.
D’ailleurs, elle nous frappait avec le registre de présence. J’étais sûr que ma sœur Chifuyu ne le savait pas, mais la tranche du registre était assez dure. Si ma sœur ne le savait pas, moi je le savais très certainement.
« Vos rangs ne valent rien. De la façon dont je le vois, vous êtes toutes de la bleusaille. Comme des poussins à l’intérieur des œufs, en essayant de percer, mais essayant encore de venir au monde, » continua Chifuyu.
Je pouvais voir que Cécilia voulait dire quelque chose à Chifuyu, mais elle ne l’avait pas fait.
« Je vous affirme que toutes les cadettes nationales ont besoin d’étudier comme tout le monde, » continua Chifuyu. « Les personnes disent que les adolescentes doivent être autorisées à effectuer leurs combats immatures, mais je suis la responsable ici, et je n’accepterais pas cette idiotie. »
Je n’avais jamais su que Chifuyu était une personne si stricte au travail. Cela m’avait étonné. Je l’avais seulement connue comme la personne qui grognait quand il y avait trop de sel dans la soupe. Maintenant que je vivais dans les dortoirs, comment se débrouillait ma sœur ?
Je devrais lui rendre visite ce week-end.
Son appartement était-il encombré ? Est-ce qu’elle faisait sa lessive correctement ? J’étais toujours responsable de le faire pour elle. Si seulement elle mettait au moins ses sous-vêtements dans les sacs à linge — ils finissaient toujours par être endommagés quand ils se frayaient un chemin dans la buanderie principale, ce qui bouleversait habituellement Chifuyu.
Tu devrais au moins faire le strict minimum, Mademoiselle, la Membre respectable de la société.
*Wlam !*
« Vous pensiez à quelque chose de grossier, n’est-ce pas ? » demanda Chifuyu.
« J-Je n’ai aucune idée de quoi vous parlez ! » m’écriai-je.
« Hm-Hmm, » Chifuyu était pensive.
*Wlam !* *Bam !*
« Je suis désolé ! » dis-je.
« C’est bien, » déclara Chifuyu.
Un citoyen vertueux, soumis à des abus sans fin... dans quel monde cruel vivais-je... ?
« Le représentant de la classe sera Ichika Orimura. Je crois qu’il n’y a pas d’objections, non ? » demanda Chifuyu.
Toute la classe avait crié avec enthousiasme leur accord. Les besoins du plus grand nombre l’emportaient toujours sur les besoins du petit nombre, mais j’aurais juste souhaité qu’on prenne mon parti pour une fois.
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chap ^^