Chapitre 1 : Toutes mes camarades de classe sont des filles
Partie 8
« Hmm... Cela doit être ici. La chambre 1025, » murmurai-je.
J’avais vérifié le numéro de la chambre sur mon papier puis j’avais utilisé la clef. Elle n’était pas fermée à clef.
*Clack*
La première chose que j’avais vue était un grand lit. En fait, il y en avait deux. Ils avaient l’air plutôt confortables, certainement beaucoup mieux que certains hôtels. Je pouvais déjà ressentir la douceur juste en les regardant. C’était bien mieux que tout ce que j’avais l’habitude d’avoir — bénissons l’argent des impôts. J’avais posé mes affaires et j’avais sauté sur le lit, et j’avais constaté que c’était vraiment moelleux. Un grand lit, rempli de duvet.
« Est-ce qu’il y a quelqu’un ? » J’avais entendu une voix provenant d’une autre pièce.
Je m’étais dit qu’il devait y avoir une porte entre nous. La voix était un peu indistincte. Je m’étais alors souvenu qu’elles m’avaient dit qu’il y avait une douche dans le logement.
« Oh, vous devez aussi vivre ici avec moi. Entendons-nous bien, d’accord ? » continua la voix.
Un mauvais présentement avait soudainement parcouru ma colonne vertébrale.
« Désolée d’apparaître ainsi. J’étais sous la douche. Je m’appelle Houki... Shinonono..., » continua-t-elle.
Celle qui venait de sortir de la douche était mon amie d’enfance, Houki, que je venais depuis peu de revoir. Elle avait utilisé la douche, installée directement à côté des lits, et elle en sortait. Houki avait apparemment pensé que sa colocataire serait une fille, donc elle portait seulement une simple serviette de bain. Oh... Et elle n’avait pas sa queue de cheval.
La taille de la serviette blanche était assez réduite, et donc, je pouvais parfaitement voir la plus grande partie de ses belles cuisses. Des gouttes d’eau coulaient encore sur ses jambes, ce qui prouvait qu’elle venait d’utiliser la douche. Sa peau était nette et blanche. Même avec la serviette, je pouvais dire que le haut de son corps mince était bien entraîné, mais pas dans le mauvais sens. L’entraînement ne faisait que souligner ses courbes féminines. Sa main pressait la serviette contre ses seins de tailles respectables. La dernière fois que j’avais vu son corps, c’était pendant la natation en quatrième année. Bien sûr, cela ne m’avait laissé aucune impression à l’époque. Houki avait dans tous les cas des seins bien plus gros que ce qu’elle laissait apparaître lorsqu’elle était dans son uniforme. Tout cela m’avait traversé l’esprit en 0,3 seconde.
« ... »
Elle m’avait regardé avec étonnement. Je l’avais également regardée en pleine perplexité. Dans la grande bataille de l’étonnement, un seul de nous allait gagner.
« I-I-Ichika ? »
« S-Salut..., » acquérais-je alors qu’Houki devenait vraiment très rose.
Je ne pouvais pas la blâmer. Elle sortait de la douche pour se trouver nez à nez avec un homme se trouvant dans sa chambre. Je ne savais pas non plus comment réagir.
« Quo... !? Ne-Ne me regarde pas comme ça ! » cria-t-elle.
« J-Je suis désolé ! » m’exclamai-je.
J’avais immédiatement détourné les yeux. D’un coup d’œil, j’avais pu voir que Houki pressait la serviette contre elle, essayant désespérément de cacher ou de protéger son corps. Cela avait accentué la taille de ses seins, et mon cœur avait commencé à battre plus vite.
« Pou-Pou-Pou-Pourquoi es-tu ici ? » bégaya Houki, mal à l’aise.
« Elles m’ont aussi mis dans cette chambre, » répondis-je.
Après ça, tout était arrivé en un instant. À la vitesse de l’éclair. Elle était vraiment rapide comme attendu de la championne nationale de kendo. Houki attrapa une épée de bois posé contre le mur et l’éleva au-dessus de sa tête pour me frapper. Puis elle avait rapidement réduit la distance entre nous.
Je vais mourir !
« Wôw ! » m’écriai-je.
J’avais sauté du lit et j’avais couru vers la porte. *Vooom !* j’avais réussi de justesse à sortir à l’extérieur en vie. J’avais alors claqué la porte avec mon dos et enfin, j’avais senti la protection rassurante de la porte bloquée par mon dos.
« Je suis en sécuri..., » commençai-je.
*Wlam !*
La pointe de l’épée de bois avait percé la porte avant de légèrement saillir de là. Et c’était une porte en bois, alors le fait de la percer avec une épée de bois était tout simplement incroyable.
*Zzzp.*
Le bout de l’épée de bois se replia dans la pièce. Elle avait apparemment abandonné.
*Bam !*
« Hé, essayes-tu de me tuer ? Si je rate une fois une esquive, je deviendrais un tas de viande morte ! » criai-je en direction de la porte.
La pointe était à l’endroit où ma tête avait été quelques instants auparavant.
« Que se passe-t-il ? »
« Oh, c’est Orimura. »
« Ah, ça doit être votre chambre, Orimura ! Super information ! »
Des filles avaient émergé des différentes chambres présentes autour de moi. Toutes portaient des vêtements décontractés, pyjama, qui n’était absolument pas conçu pour être vu par les hommes. De plus, certaines ne portaient que de longs chandails sans jupe ni pantalon. Un triangle blanc pourrait être furtivement vu en dessous de ça. D’autres portaient une chemise mince avec rien d’autre en plus. Les filles légèrement vêtues étaient venues vers moi depuis toutes les directions.
Est-ce que les filles enlèvent vraiment leurs sous-vêtements à chaque occasion ?
Cela semblait être un peu risqué pour moi de rester ici.
« Hey, Houki ! Houki ! Laisse-moi entrer ! Allez ! C’est une urgence. Je suis désolé, d’accord ? S’il te plaît, allez, s’il te plaît laisse-moi entrer..., » dis-je en étant prostré sur le sol devant la porte.
Ouvre la porte, ô, mon sauveur.
« ... »
Il n’y avait que du silence à l’intérieur de la chambre. Au moins, la pointe de l’épée avait disparu. J’avais prié pour qu’il n’y ait pas une troisième tentative de frappe à l’épée.
Dadum.
Il y avait eu une longue pause. Peut-être deux ou trois minutes, mais de mon point de vue, cela m’avait donné l’impression que c’était deux ou trois heures, voir même bien plus...
Creeeak.
« Rentre ! » dit-elle finalement.
« D-D’accord..., » dis-je.
Houki avait ouvert la porte alors qu’elle portait ses vêtements de kendo. Cela devait avoir été ce qu’elle pouvait enfiler le plus rapidement. La ceinture avait été liée négligemment. Elle avait dû être pressée. Dans tous les cas, j’étais rentré dans la chambre à toute vitesse.
Attends un peu. Quelque chose est hors de propos ici.
« Quoi !? » s’écria-t-elle.
*Déglutition* elle n’arrêtait pas de me fixer du regard.
Désolé, il n’y a rien d’étrange ici !
Houki s’était alors assise sur le lit.
« ... »
Elle fronça les sourcils et attacha ses cheveux mouillés en une queue de cheval. Maintenant, elle ressemblait à nouveau à elle-même. Du moins, seulement en termes de coiffure.
« Es-tu vraiment mon colocataire ? » demanda-t-elle.
« O-Oui. On dirait bien, » répondis-je.
Elle me regardait à nouveau fixement. Je n’aurais pas été surpris si son regard pouvait couper du bambou.
« Que signifie tout ça ? » s’écria-t-elle.
« Hein !? » m’exclamai-je.
« J’ai dit, que signifie tout ça !? Les filles et les garçons ne partagent pas une chambre à coucher après sept ans ! C’est le bon sens que tout ça ! » cria-t-elle.
Au Moyen Âge, bien sûr. Mais là encore, je pensais aussi que les jeunes de 15 ans du sexe opposé ne devraient pas vivre ensemble... Nous laisser partager une chambre...
« A-A-As-t..., » balbutia-t-elle.
« Ahh ? » demandai-je.
« As-tu demandé ça ? Je parle du fait d’être dans ma chambre ? » demanda-t-elle.
« Ne sois pas ridicule ! » m’exclamai-je.
J’avais toujours semblé choisir l’option dangereuse. Cependant, je ne pensais pas que j’avais fait. Ma réponse l’avait déçue, sinon l’épée en bois ne serait pas venue voler vers moi.
« A -Attentions ! » criai-je.
Proche, bien trop proche. J’avais à peine réussi à attraper l’épée entre mes mains, ce qui avait fait vraiment mal, car c’était quand même fait de bois. Cependant, l’impact n’allait pas me tuer.
« Ridicule ? Ridicule !? Blasphème ! » cria-t-elle.
Wôw, elle avait l’air vraiment effrayante, terrifiant même. Peut-être qu’« amie d’enfance » était en fait le nom de code d’une sorte d’assassin dans une organisation secrète, non ? Houki faisait toujours pression sur l’épée prise entre mes mains, et la situation était vraiment mauvaise. Ce n’était pas une vraie épée, donc ça ne me coupait pas vraiment, mais ça pouvait quand même me blesser gravement. Peut-être que ça pourrait même me briser le crâne ? Ou probablement pas...
« ... »
Non, je reprends ce que j’ai dit. J’avais regardé le démon me faisant face et je savais que, même avec une épée en bois, elle pourrait me couper en deux. Houki se pencha de plus en plus, ce qui augmenta la pression sur son épée jusqu’à ce qu’elle s’effondre, et elle fut soudainement sur moi.
« Wôw, Shinonono... Si audacieuse... »
« Ne nous frappe pas à coup de poing... »
« Nous pourrions partager Orimura. »
Partager ? Partager quoi ? Au moins cinq filles jetaient un coup d’œil par la porte ouverte, mais il y en avait probablement plus dans le couloir.
« Qu-Quoi... !? » s’écria Houki. Houki s’était immédiatement relevée loin de moi. Que soient bénies mes sauveuses.
« Oh ? Avez-vous déjà terminé ? »
« Cela avait l’air vraiment torride. »
Wôw. Les lycéennes regardaient ces jours-ci la scène d’une tentative de meurtre en pensant qu’elle « avait l’air torride ». Je devais me souvenir de ça. J’avais décidé d’envoyer un texto à Gotanda plus tard.
« ... ! »
Houki avait chassé les filles sans rien dire et avait verrouillé la porte. Je me doutais que la scène d’une tentative de meurtre allait perdre la partie « tentative ». Elle devait empêcher les autres d’interférer, mais qu’en est-il de son alibi ? Attendez ! Peut-être que j’étais trop bête pour comprendre son plan directeur ? Elle pourrait en avoir un très bon. Horrible. C’est ainsi que les hommes étaient tués. Le monde était vraiment dans un tel état déplorable...
« Ichika..., » déclara Houki.
« Oui ? » demandai-je.
J’étais libre de tous les attachements terrestres. Mon âme était libre, libre comme un oiseau.
« Pourquoi es-tu comme ça ? » demanda-t-elle.
« Euh ? » demandai-je.
Je ne faisais pas de visage particulier.
« Peu importe. Nous devons parler de cette situation, » continua Houki.
Oh, elle discutait de la meilleure façon de se débarrasser de moi.
Écoute, Houki. Cela ne se termine pas après avoir tué quelqu’un. Il y a encore beaucoup à faire après. Un cadavre contient 50 kilogrammes ou plus des protéines et du gras, sans parler de plus de cinq litres de sang. Et n’oublions pas les os. Les os commencent à pourrir à une vitesse alarmante. Tout le monde l’oublie, n’est-ce pas ? Mais c’est plutôt difficile ça. Il faut beaucoup trop de temps pour disposer des os individuellement après avoir démembré quelqu’un. C’est là que le réfrigérateur entre en scène. Dans le frigo, tu...
« Ichika, est-ce que tu m’écoutes ? » demanda-t-elle.
« Qu-Quoi !? Non, je ne t’ai pas écoutée ! » répondis-je honnêtement.
« Tu admets même ça, idiot ? » Houki poussa un soupir.
Avais-je à nouveau fait une erreur ? Je me sentais vraiment coupable maintenant. Tout cela me rendait mal à l’aise. Pourtant, un homme ne doit pas s’enfuir.
« D-Désolé. Pourrais-tu répéter tout ça ? » demandai-je.
Je m’étais incliné afin de m’excuser. Il s’agissait d’une manière appropriée dans ce monde. Même si vous n’étiez pas désolé, si l’autre personne était en colère, vous deviez vous excuser. Cela règle généralement le problème.
« C-Comme je le disais. Nous avons besoin de règles si nous vivons ensemble ici. Hmm... D-Des lignes qui ne peuvent être franchies, d’accord ? » Houki murmura ça d’une manière quasi inaudible.
De toute façon, pourquoi avait-elle l’air si mal à l’aise ? Ses joues étaient si roses. Était-elle malade ?
« N-Nous devons d’abord parler de la douche. J’ai besoin de la douche de sept à huit heures. Tu peux l’avoir de huit à neuf, » annonça-t-elle.
« Hein !? Mais si je veux y aller en premier ? » demandai-je.
« E-Est-ce que tu me dis de rester en sueur pendant une heure après mon club ? » demanda-t-elle.
« Club ? Parles-tu du club de kendo ? » demandai-je.
« O-Oui, » répondit Houki.
« N’ont-ils pas des douches là-bas ? » demandai-je.
« J-J’ai besoin de ma propre douche ou çà me fait flipper ! » répondit-elle.
Eh bien, c’est bon. Je suppose que toute personne saine préfère sa propre salle de bain vis-à-vis de celle de l’école.
« Attends un peu. Nous n’avons pas nos propres toilettes, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Nous n’en avons pas, mais il y en a deux à chaque étage aux extrémités des couloirs, » répondit-elle.
« Est-ce... des toilettes aussi utilisé par moi ? » demandai-je.
J’avais ressenti une vague d’inquiétude à ce moment-là. Comme, l’Académie IS avait toujours eu seulement des filles présentes, alors pourquoi auraient-ils eu besoin de toilettes pour les hommes ?
« ... »
« Euh, Hmm... Alors qu’est-ce que je fais maintenant ? » demandai-je.
« C-Comment est-ce que je le saurais !? Demande ça aux profs ! » cria-t-elle.
« Donc, si cela devient trop urgent, dois-je utiliser les toilettes des filles ? » demandai-je.
J’avais alors senti son regard meurtrier, et j’avais reculé. Houki attrapa à nouveau l’épée de bois et la pointa sur ma gorge. Je savais à ce moment-là que les démons marchaient parmi nous.
« Tu-Tu as développé des goûts de pervers pendant que nous étions séparés ! Je suis déçue ! » s’écria Houki.
« Quoi ? Pourquoi ça, Houki !? » demandai-je.
« Parce que tu veux aller dans les toilettes des filles ! Je devrais te punir ici et maintenant ! » répliqua-t-elle.
« Pourquoi agis-tu d’une manière si excessive !? » m’écriai-je.
J’avais vu une épée de bambou parmi les bagages dans un coin, c’était probablement Houki, qui sortait ses affaires de son sac de voyage.
Houki, tout le monde te dit toujours de bien ranger ce genre de chose...
Elle allait probablement se briser si je l’utilisais pour bloquer une épée en bois, mais cela valait mieux que de ne rien avoir. J’avais attrapé l’épée de bambou et l’avais tirée hors de son sac.
Il est resté coincé à cause de quelque chose. Allons-y avec force.
*Zzzmm.*
« Nonnnn ! » cria-t-elle.
J’avais totalement sorti l’épée de bambou, je l’avais déplacée pour faire face à l’autre épée et je m’étais positionné dans une position défensive, face à Houki.
« Hein ? » murmurai-je.
La bouche de Houki se contractait sans bouger ni parler. Elle avait l’air d’avoir vu un fantôme.
« Hein !? Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.
Il y avait quelque chose qui pendait de l’épée de bambou. Cela ressemblait à deux triangles reliés aux coins.
« R-Redonne moi ça ! » cria-t-elle.
Elle l’avait arraché. L’épée de bois était maintenant abandonnée sur le lit. Encore plus de choses étaient accrochées à l’épée de bambou, et Houki l’avait aussi arraché, et l’avait caché.
« ... »
Elle me regardait avec son visage rouge betterave. Probablement un rhume ? Oh ! Je venais de compléter le tableau. Je savais maintenant ce que c’était. Oui, j’étais sûr de moi...
« Houki. »
« Qu-Quoi !? » s’écria-t-elle.
Houki utilisait ses deux mains pour cacher ces choses hors de ma vue, incapable d’attaquer. Elle était à une distance de sécurité d’avec moi. J’avais regardé ses mains et j’avais vu du blanc, du rose et du bleu clair entre ses doigts.
« Oh, donc tu portes un soutien-gorge maintenant, » déclarai-je.
« Nnnngh!! »
*Boom !*
Ma tête avait resonné de douleur.