Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Toutes mes camarades de classe sont des filles

Partie 2

« Il fait... un peu froid..., » murmurai-je.

Nous nous trouvions à la mi-février. J’étais au collège, en troisième année, en train d’étudier durement pour les examens d’entrée.

« Pourquoi dois-je voyager sur quatre stations pour passer l’examen d’entrée de mon lycée le plus proche ? Et il fait encore plus froid aujourd’hui... »

Il y avait eu des tricheries l’année précédente, donc toutes les écoles avaient annoncé le lieu de l’examen seulement deux jours avant. C’était assez ridicule, mais il n’y avait rien que je puisse faire à ce sujet en tant que simple étudiant. Il ne me restait plus qu’à grogner sur le chemin de l’examen.

L’école dans laquelle j’essayais d’entrer était l’Académie Aietsu, une école proche de la maison, moyenne au niveau des classements, et qui tenait un festival chaque année. C’était une école privée, mais les frais de scolarité étaient très bas. Exceptionnellement basse en vérité. Pourquoi ? Vous demandez-vous ? Eh bien, 90 % des étudiants diplômés étaient embauchés par des sociétés affiliées. Nous n’étions pas dans une récession profonde ou quelque chose du genre, mais j’étais heureux qu’ils soient prêts à planifier ça pour moi. En outre, les entreprises étaient assez réputées et basées dans la région, donc je n’allais pas être affecté à l’improviste dans un lieu éloigné. C’était vraiment une bonne affaire.

« Je ne peux pas avoir Chifuyu qui prend soin de moi pour toujours... »

Mes parents n’étaient plus là pour s’occuper de moi. Ma sœur aînée avait eu la gentillesse de s’occuper de moi, mais j’avais développé un complexe d’infériorité depuis un certain temps à propos de ça. Heureusement, Chifuyu avait gagné beaucoup d’argent, donc nous n’étions pas pauvres, mais je n’étais toujours pas à l’aise avec ça. À l’origine, je voulais commencer à travailler tout de suite après le collège, mais ma sœur m’avait empêché... physiquement... de le faire et j’avais dû passer les examens. Quoi qu’il en soit, si je réussissais à entrer dans l’Académie Aietsu, ma carrière était aussi assurée que possible, et je pensais que Chifuyu aurait aussi plus de facilité à continuer sa vie. Eh bien, ce n’était pas comme si elle disait qu’elle voulait vivre une vie plus facile — je voulais faire ça pour elle.

« Je pourrais penser au reste quand j’aurais passé. »

J’avais étudié durement pendant un an et obtenu un A lors des tests simulés, donc je n’étais pas particulièrement inquiet. Sauf si quelque chose de débile s’était produit, j’étais sûr de passer. Le vrai examen devait avoir lieu dans une salle polyvalente construite avec l’argent des contribuables. Je la connaissais seulement par son nom. J’avais trouvé que c’était plutôt bizarre qu’une école privée ait accès à un établissement public, mais je m’étais dit qu’ils avaient des liens. Vous savez, les coulisses et d’autres choses du genre.

« Hm... Alors, comment puis-je arriver au deuxième étage ? »

Je m’étais perdu. En toute honnêteté, il s’agissait d’un bâtiment sacrément compliqué. Apparemment, le concepteur provenait de la zone, tout comme les constructeurs. Dans l’ensemble, il s’agissait d’une affaire municipale.

« Pourquoi diable est-ce qu’une disposition intérieure si stupide existe ? Où est le fichu d’escalier ? »

Si quelqu’un m’avait dit que j’avais erré dans un labyrinthe, je l’aurais cru. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi le plan d’étage était si difficile à comprendre. Il y avait un immense couloir de verre qui serait impossible à climatiser, un mur couvert de carreaux qui tomberaient sur la tête des gens lors d’un tremblement de terre, et des lumières étranges encastrées dans le plafond qui entraîneraient une énorme facture d’électricité. Comment tout cela peut-il vraiment exister ? Tout cela n’avait aucun sens.

« ... »

Dans ma dernière année du collège, je m’étais finalement perdu. Voilà comment je peux être tant pathétique...

« Bon. Je vais ouvrir la prochaine porte que je verrais. Cette technique fonctionne habituellement très bien. »

Super, une porte. Allons-y...

« Oh, bonjour. Vous devez être ici pour passer le test. Vous pouvez vous changer là-bas. Nous sommes à court de temps, alors s’il vous plaît faites vite. Nous avons seulement le bâtiment jusqu’à quatre heures. Je n’ai aucune idée de ce que la direction pensait faire avec un calendrier si serré. »

Une professeur nerveuse, âgée de 30 ans, m’avait parlé dès que j’étais entré dans la pièce. Peut-être qu’elle était occupée, ou peut-être que son attention était émoussée... Peut-être les deux... Mais elle ne m’avait jamais regardé. Devais-je vraiment me changer pour le test ? Je pensais que cela devait être une contre-mesure contre la triche. Il semblerait que les écoles traversaient une période vraiment difficile.

J’avais écarté le rideau et j’avais trouvé devant moi quelque chose de vraiment magique. Si je devais décrire cette chose, elle ressemblait à une armure médiévale, qui serait stockée dans un château. Cela s’agenouillait devant moi comme un chevalier me jurant fidélité. Strictement parlant, cela ne ressemblait pas exactement à une armure, et d’autres personnes avaient probablement un point de vue différent. Mon point de vue était que cela ressemblait un peu comme ça. C’était à peu près humanoïde, et cela semblait en attente d’être utilisé par son porteur.

Je savais bien ce que c’était. Il s’agissait d’un IS.

Cette abréviation signifiait « Infinite Stratos », une sorte d’exosquelette pouvant se transformer et qui avait été développée en pensant à la zone extra-atmosphérique. Les concepteurs n’avaient pas réussi à réaliser leur souhait, et au lieu d’avoir ça, cette pièce d’ingénierie de haute performance avait été utilisée comme une arme, et finalement, dans les sports. Il s’agissait d’un exosquelette volant et de grande puissance. Malheureusement, la technologie IS avait un défaut critique, ce qui signifiait que je n’y avais aucun intérêt.

« Les hommes ne peuvent pas l’utiliser, hein... »

Tout à fait. Seule une femme pouvait l’utiliser. Les tenues n’avaient réagi jusqu’à maintenant à personne d’autre que des filles. L’armure en face de moi était tout sauf utile pour moi. Je ne pouvais rien faire avec ça. Rien du tout.

Je l’avais alors touchée.

« ... !? »

Immédiatement après ça, un son métallique avait résonné dans mon esprit.

À l’instant suivant, une vague d’informations avait directement inondé mon esprit. Il s’agissait des instructions de base des mouvements de l’IS dont je n’avais même pas entendu parler : guidages, spécifications, capacités, charge actuelle, alimentation restante, rayon d’action, précision des capteurs, détection radar, armure restante, puissance de sortie... Soudain, j’avais tout compris, comme si je m’étais entraîné avec ça pendant de nombreuses années. Ses capteurs étaient liés à mon cortex visuel, transmettant l’information dans mes yeux et représentant le monde autour de moi avec des chiffres et des valeurs.

« C-C’est... »

Elle avait bougé. L’IS avait bel et bien bougé. J’avais l’impression de bouger mes propres mains et mes jambes.

J’avais senti quelque chose se répandre sur moi comme si c’était ma propre peau... La barrière cutanée était ouverte.

Un sentiment d’apesanteur était apparu dans mon corps... Les propulseurs semblaient être opérationnels.

J’avais senti un poids dans ma main droite. La lame pour les combats rapprochés s’était matérialisée dans un flamboiement de lumière.

Ma perception avait été accrue, et rendue encore plus claire... Les hypertenseurs les avaient optimisés.

J’avais immédiatement compris toutes ces informations. Je n’avais jamais rien appris, mais j’avais instinctivement tout compris. Et le monde vu par l’IS m’avait été transmis...

Et le monde relayé par l’IS ressemblait à ça...

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