Chapitre 2 : La Caverne de Glace et le Secret de la Bête
Partie 4
3 — La fille ogre et le collier de la bête (2)
La méthode que j’avais utilisée pour sécher les cheveux : recouvrir un peigne de pouvoir magique, y jeter de la magie curative pour guérir les zones endommagées et débarrasser les cheveux de l’excès d’eau.
Pendant le voyage de subjugation, les cheveux d’Aileen, presque couleur pêche, avaient été très abîmés par l’environnement difficile dans lequel elle vivait auparavant, mais il semblait que ses cheveux que je peignais étaient beaucoup plus lisses, alors elle aimait beaucoup cela. Cela faisait cinq ans depuis lors.
« Queue, ça suffit. Merci de m’avoir séché les cheveux, » déclara Aileen.
« Peux-tu me laisser faire une chose “juste au cas où” ? » demandai-je.
« Mhm, vas-y… ah… un peu chaud. Me faire masser juste après avoir séché mes cheveux, c’est incroyable… c’est comme si j’allais m’endormir, » déclara Aileen.
Comme elle allait se rendre à la caverne de glace après cela, j’avais lancé sur elle une magie d’amélioration adaptée à la situation comme un atout, tout comme à l’époque de l’équipe de subjugation.
Comme assurance, j’avais fait un double renforcement. Quelle que soit sa force, il y avait une chance qu’elle soit prise dans quelque chose d’inattendu. Si ce sort avait fait son effet, alors tout irait bien.
En supposant les nombreuses choses qui pourraient lui arriver… Je n’aurai jamais fini de lui jeter de la magie si je m’assure de toutes les possibilités, hein. On dirait que je suis moi-même un peu inquiet.
« … D’une certaine façon, les mains de Queue sont douces… Chaque fois que tu me touches, je me sens un peu…, » déclara Aileen.
« Juste un peu plus longtemps et c’est fini. Chère cliente, il semble que tes épaules soient assez raides, » déclarai-je.
« Mhm, je suppose. Même en faisant des choses normalement, ça rend tout raide. Mais maintenant, c’est tout beau. Tu devrais faire ça à Verlaine-san ou à Mylarka un jour, » déclara Aileen.
Les noms de ces deux personnes étaient apparus, ce qui signifiait que le sujet des épaules raides avait été abordé entre les personnes ayant de gros seins — le simple fait d’imaginer cela m’avait fait sentir la tête un peu plus chaude.
« Cette journée est spéciale. Si je massais tout le monde à tort et à travers, alors je serais considéré comme quelqu’un qui veut juste toucher quelqu’un d’autre, » déclarai-je.
« Je… je vois… Mmm, je sais que tu ne voulais rien dire avec ce “spécial”. Mais ça fait du bien, donc ça va être génial de te voir faire ça tous les jours. Il suffit de sécher mes cheveux tous les jours, » déclara Aileen.
« Chaque jour… ? Une fois par mois ou quelque chose comme ça, » proposai-je.
« D’accord. Ahaha, j’ai l’impression d’être redevenue une enfant. J’avais demandé à ma mère de me sécher les cheveux à l’époque, » déclara Aileen.
Je me souvenais d’avoir eu mes sœurs aînées qui s’occupaient de moi quand j’étais enfant. Mes parents étaient rarement à la maison, alors mes deux sœurs aînées étaient comme mes mères, bien que ce soit une histoire très ancienne pour moi.
Je m’étais parfois demandé si ma famille à la maison se portait bien, mais je n’avais jamais eu envie de rentrer à la maison. Ma famille était un groupe de personnes indépendantes, la maison de nos parents n’était qu’une de nos multiples bases. On me demandait parfois si je me sentais seul ou non, mais j’avais l’impression que chaque famille avait ses propres problèmes.
« Mais oui, je ne peux probablement pas te demander de me sécher les cheveux chaque fois même si je vivais avec toi, Queue. Verlaine-san a-t-elle de façon inattendue un côté réservé ? » demanda Aileen.
« J’imagine déjà Verlaine se faire des idées si tu lui parles de ça, Aileen. Eh bien, ça ne me dérange pas tant que ce n’est pas tous les jours. Plus important encore, Aileen. Désolé de te l’avoir dit juste après que tu aies fini un travail, mais j’ai quelque chose à te demander pour bientôt, » déclarai-je.
« Hm, bien sûr. Par bientôt, veux-tu dire demain ? » demanda Aileen.
« Oui. J’ai demandé au groupe de Raia de le faire, mais une autre guilde est en compétition avec nous pour cette demande, et ils ont envoyé un aventurier de Rang SS pour interférer. Le gars s’appelle Zect, je veux que tu t’y prennes sans te prendre la tête avec lui si possible, » déclarai-je.
Je lui avais montré les documents relatifs à la demande comme explication. Aileen avait dit, « Mmhm » deux fois en balayant ses yeux sur le contenu.
« Oui, j’ai compris. Ne pas tuer le Renard de Glace, mais le capturer vivant, ouais ? Est-ce que ce Zect va nous attaquer s’il nous rencontre avant le Renard de Glace ? » demanda Aileen.
« C’est possible… Mais probablement pas si notre côté n’attaque pas en premier. On dirait que ça ne le dérangera pas tant qu’il trouve le Renard de Glace en premier, » déclarai-je.
J’avais expliqué à Aileen que le renard de glace pouvait être une bestialisation d’un homme-renard et que Zect semblait y être lié.
« Vendre des hommes bêtes bestialisés comme des animaux rares ? Queue, ne vas-tu pas donner une leçon à la société Galumdoor ? Je ne peux pas les laisser faire quelque chose d’aussi horrible et s’en tirer comme ça, tu sais, » déclara Aileen.
« J’ai demandé à Sakuya-san d’enquêter. Elle devrait bientôt revenir, » répondis-je.
« Oh, OK. Sakuya-san est aussi un homme bête, alors elle devrait être en colère. Peut-être qu’elle en fera de la viande hachée, » déclara Aileen.
« Je ne l’exclurai pas, mais elle devrait comprendre. On peut punir Galumdoor quand on veut, mais il y a une bonne façon de faire les choses, » répondis-je.
« Mhm, tant qu’ils sont punis à la fin, c’est bon. Je ne vais pas changer d’avis sur ça, » déclara Aileen.
Aileen avait serré les poings. Elle portait une serviette tout ce temps. Avait-elle encore chaud en sortant du bain ?
« Aileen, tu devrais probablement prendre des vêtements…, » déclarai-je.
« Oh, c’est vrai. Désolée, je vais me changer…, » répondit Aileen.
Que ce soit une artiste martiale invaincue ou une aventurière de rang SSS, ces accidents inévitables se produisent toujours, hein ? J’avais pensé ça au moment où Aileen s’était levée, alors que sa serviette tombait sur le sol.
Les filles avec de gros seins, comme elle et le Seigneur-Démon, devraient faire attention quand elles se déplacent verticalement — bien qu’il soit trop tard pour le dire maintenant.
« Ah… »
Aileen avait été choquée. Je ne pouvais ni bouger ni parler, mon esprit s’éteignit lorsque les membres souples d’Aileen, au tempérament imperturbable, apparurent.
Bien que j’aie entendu dire que l’exercice réduisait la taille des seins, c’était peut-être à cause de son sang de démon, ou peut-être que c’était une caractéristique spéciale de sa poitrine, mais je ne voyais aucun signe que l’exercice réduisait la croissance de ses seins. Même si elle devrait être lourde puisqu’elle est si grande, ses deux beaux et amples objets en forme de bol étaient fermement collés sur son corps.
Normalement, elle l’aurait caché dans la panique. Mais s’était peut-être parce que ses longs cheveux cachaient sa poitrine, ou peut-être, qu’elle les montrait délibérément — les bras d’Aileen ne couvraient que légèrement sa poitrine, sa tentative de se couvrir était si peu judicieuse, même pour elle.
« … Queue… »
Elle m’avait appelé de cette façon plusieurs fois, mais cette fois-ci, elle avait une voix différente.
Elle m’avait accueilli si tard dans la nuit. Elle m’avait laissé la voir alors qu’elle portait une seule serviette et m’avait dit que c’était correct parce que c’est moi, et maintenant elle était d’un calme douteux en ce moment.
Il semblait que les mêmes choses lui passaient par la tête.
La situation se terminerait une fois que quelqu’un aurait dit quelque chose.
Pendant que je réfléchissais à quoi dire, Aileen m’avait pris la main.
« … Queue, je… Toujours, toujours…, » balbutia Aileen.
Les mains d’Aileen avaient bougé. Ma main toucherait son corps à ce rythme, mais juste avant que ça n’arrive.
« … Maître, êtes-vous en train de faire quelque chose ? »
« Hyaaaa ! Qu-Quoi ? Sakuya-san ? Quand as-tu… ? » m’écriai-je.
Aileen avait lâché ma main dans la panique. Quant à moi, mes pensées étaient figées — dans ma confusion, Sakuya-san parlait d’une voix calme, mais avec des joues rougies.
« Je devrais probablement revenir à un autre moment… Veuillez excuser mon intrusion. Je reviendrai plus tard, » déclara Sakuya.
« N-Non, tu n’as pas besoin de faire ça. Je t’attendais de toute façon, » déclarai-je.
« … Vous dites que vous le faites dans cette situation ? » demanda Sakuya.
« A-Ahaha... Uuum, c’est un accident, donc… Désolée ! » s’écria Aileen.
Aileen s’était précipitée dans sa loge pour s’habiller. Elle n’avait pas remis sa serviette, alors son derrière… Non, je n’ai rien vu. Restons-en là.
« … Ahem. J’ai été perturbé par cette situation inattendue, mais je vais considérer l’affaire comme un accident, » déclara Sakuya.
« D-D’accored… Fais ça. Donc Sakuya-san, pour aller droit au but…, » déclarai-je.
« Oui. Je vous donnerai les détails plus tard à la guilde, mais d’abord, regardez ça…, » déclara Sakuya.
Sakuya-san avait sorti de son manteau un objet ressemblant à une ceinture, fait de cuir. Il y avait une rune sculptée dessus, décorée de quelque chose qui semblait être une pierre magique.
Ce n’était pas quelque chose à mettre sur les humains. C’était un collier fait pour les animaux.
« Alors c’est l’indice que tu as trouvé à Galumdoor, hein ? » demandai-je.
« Correct. J’en ai heureusement trouvé un qui était intact dans une pièce cachée, » déclara Sakuya.
« Bon travail. Laisse-moi faire le reste, » déclarai-je.
« … Cet outil magique, c’est… un outil fait comme prévu pour garder les humains bêtes bestialisés…, » déclara Sakuya.
Le même que le morceau de cuir que Sélène avait apporté — le sort placé sur ce collier en était un pour mettre quelqu’un d’autre sous le contrôle de l’utilisateur.
Le Renard de Glace qui s’était échappé de Galumdoor l’avait probablement fait parce qu’il avait gardé sa liberté, même s’il ne pouvait pas revenir à sa vraie forme à cause du collier, parce que la magie affaiblirait l’autre proportionnellement à la puissance de la cible.
Le Renard de glace s’était échappé en suivant son instinct. De plus, la plupart des animaux rares que Galumdoor vendait étaient des hommes bêtes bestialisés selon Sakuya-san.
La dernière question qui restait était la relation entre Zect et le renard de glace. Mais, quelle que soit leur relation, ce que je devais faire était décidé.
« Sakuya-san, merci. Cet outil magique devrait devenir un indice important, » déclarai-je.
« Oui… C’est un honneur de vous être utile, » déclara Sakuya.
L’expression de Sakuya-san était raide, mais elle avait fait un sourire soulagé face à mes remerciements.
« On a l’impression que le Maître a tout saisi depuis le début. Il n’y a pas eu de cas où rien de notable ne s’est produit quand j’ai agi selon vos ordres, » déclara Sakuya.
« J’agis juste en fonction de mon intuition. Ce n’est pas si incroyable, » répondis-je.
« Pourtant, cela me fait sentir une fois de plus que je veux continuer à vous suivre à partir de maintenant, » déclara Sakuya.
Sakuya-san était sincèrement ravie, car les choses avançaient bien pour sauver l’homme bête.
Je ne savais presque rien de son passé. Les Rabirims avaient disparu, elle était la seule survivante. De plus, elle détestait les humains — c’était tout ce que je savais à ce moment-là.
C’est pourquoi, j’y avais repensé. Le temps est venu de mettre fin aux conflits continus entre les humains et les hommes bêtes.
Merci pour le chapitre.