Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 6

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Chapitre 3 : Manoir hanté au sommet de la colline de la capitale

Partie 6

6 — Majordome, Conflit et Magie d’Invocation

Grâce aux prières de Yuma, les fantômes avaient été purifiés, et nous nous étions dirigés vers le couloir tranquille. Même en regardant par les fenêtres, il n’y avait pas un seul fantôme.

Ainsi, pour pouvoir mettre une certaine âme au repos, même en purifiant toute la région, Yuma n’avait pas l’impression qu’elle allait simplement forcer Béatrice à retourner au ciel comme ça.

« Je vous attendais, Monsieur Sebas. »

« O-Oui. Pour être honnête, c’est le problème du manoir, donc c’est à moi seul de…, » commençai-je.

Les trois filles étaient sorties après avoir mis leurs vêtements. Tous leurs visages étaient un peu rouges, mais en vrai gentleman, je devrais faire comme si je ne l’avais pas remarqué.

« Pas besoin d’être si modeste, puisque nous voulons aussi voir cet individu fantomatique, » déclara Aileen.

« Je ne serais pas si agitée par de simples fantômes, si seulement ils ne me prenaient pas par surprise comme ça. Maintenant, montrez-nous le chemin, » déclara Mylarka.

On aurait dit que Mylarka avait repris son calme, mais elle couvrait toujours sa poitrine. Comparée aux deux autres, elle portait plus de vêtements de nuit d’adulte, elle avait une robe sur un déshabillé. Je vois, si elle enlevait sa main dans son état actuel, le tissu fin ferait clairement ressortir sa silhouette.

« Au fait, Mylarka, as-tu préparé ce déshabillé juste pour aujourd’hui ? » demanda Aileen.

« C’est ce que je porte d’habitude. Pour quelle raison préparerais-je quelque chose de tout neuf juste pour rester dehors quelque part dans la capitale ? » demanda Mylarka.

« Il a l’air d’être fait pour une femme adulte, c’est charmant… En attendant, j’ai l’air d’une enfant, » déclara Yuma.

Le pyjama de Yuma était un simple ensemble d’une chemise à manches courtes et de pantalon court. Mais c’est exactement à cause de cela que sa croissance au cours des cinq dernières années était visible. Pendant qu’elle portait ses vêtements de prêtresse, son corps semblait mince sous ses vêtements.

« Eh bien, mesdames, je vais vous guider jusqu’au grenier, » déclarai-je.

Yuma et Aileen avaient commencé à marcher en première et avaient pris les escaliers jusqu’au deuxième étage. Mylarka avait marché à côté de moi, et avait commencé à me parler avec une voix assez faible pour que les deux autres ne l’entendent pas.

« Yuma se concentrait sur le repos des âmes, donc il semble qu’elle n’en ait pas conscience, mais cela ne change rien au fait que tu l’as vue nue, tu sais, » déclara Mylarka.

« Kgh… Au lieu que Yuma pense que c’est Sebas qui l’a vue, il vaudrait peut-être mieux que je révèle ma vraie… non, elle sera probablement encore choquée, peu importe qui l’a vue, » déclarai-je.

En me regardant, Mylarka avait poussé un soupir de « haah » tout en ayant l’air mécontente, et elle m’avait frappé l’épaule d’une claque.

« Si je devais le dire, je m’en mêlerais, alors je ne dirai rien. Mais vas-y, inquiète-toi autant que possible, à propos de quelque chose à quoi tu n’as même pas besoin de réfléchir, » déclara Mylarka.

« Qu’est-ce que tu veux dire… ou plutôt, je t’ai vue aussi, est-ce que ça veut dire que je peux m’en tirer sans encombre ? » demandai-je.

« Je vais l’anéantir de ta mémoire… c’est ce que je veux dire, mais je l’oublierai pour cette fois-ci. Comme Yuma est redevenue en santé, c’est après tout parce que tu l’as amenée ici, » déclara Mylarka.

Mylarka avait dit ça, et elle était passée devant moi. Je n’avais pas l’intention de dire que c’est à cause de toutes les bonnes actions que j’avais accumulé jusqu’à ce jour, mais je suppose que, comme l’avait dit Mylarka, je m’étais tiré d’affaire cette fois parce que Yuma était guérie.

Les trois s’étaient rattrapés, et avec la clé passe-partout que je tenais, j’avais ouvert la porte du grenier, et exactement comme Yuma l’avait dit, il y avait Béatrice.

« Lady Béatrice, ces gens sont Lady Aileen, Lady Mylarka, et enfin Lady Yuma, » les présentais-je.

« Merci pour la présentation, Monsieur Sebas. Au sujet de l’interruption de notre conversation, je m’excuse humblement, » déclara Béatrice.

Sans douter de mon ton de majordome, elle répondit poliment. Elle n’avait pas l’air de se méfier de nous.

« Uwaaaa... C’est une beauté, c’est vrai. J’imagine que “l’autre monde” conviendrait à quelqu’un comme ça, hein, » déclara Aileen.

« Vous… en regardant la couleur de ces yeux, je suppose que vous êtes une démone. Ne me dites pas que c’est vous qui avez convoqué ces fantômes ? » demanda Mylarka.

La question que je voulais lui poser, Mylarka l’avait dit à ma place. Mais c’était une question un peu plus loin que celle que j’avais en tête.

« … Il semble que Monsieur Sebas ait déjà expliqué ce qui me concernait. Je m’appelle Béatrice Stollen, » déclara-t-elle.

« Le nom de famille de la Maison du Duc de Stollen… Alors, que signifie cet œil ? Voulez-vous dire que la famille Stollen a des liens avec un démon ? » demanda Mylarka.

« Avoir des liens… Ce n’est pas vrai. Le duc Stollen faisait des recherches sur une certaine magie ici, » déclara Béatrice.

« Mage… C’est peut-être ça, la magie d’invocation ? » demanda Mylarka.

Les recherches à ce sujet étaient toujours en cours, mais il existait aussi une magie humaine qui faisait appel à un démon en utilisant de la magie et en l’asservissant. Son taux de réussite était faible, mais selon la situation, il semblait que vous pouviez faire venir un démon de haut rang.

« C’est tout à fait exact. J’ai été invoqué par la magie d’Invocation utilisée par le duc Stollen, et j’ai été invoquée comme une guerrière. Je suis de la race des Reines Spectres, » déclara Béatrice.

« Vous êtes… un spectre ? Êtes-vous un monstre qui surprend les gens en sortant de terre… ? » demanda Mylarka.

« Si c’est le cas, ne disparaîtrait-elle pas à cause de la purification de Yuma faite il y a peu… ? » demanda Aileen.

« Sur la base du contrat conclu lors de ma convocation, je suis tenue d’accueillir les parents de la famille Stollen. Depuis lors, je n’ai jamais eu de mauvaises intentions envers les humains… Je suppose que c’est la raison pour laquelle Lady Yuma ne m’a pas affectée. Parce qu’il y a quelque temps, mon âme a aussi été touchée par le pouvoir de Lady Yuma, » déclara Béatrice.

Une Reine Spectre, ils ressemblaient à une race complètement différente par rapport aux spectres de rang inférieur.

C’était un mort-vivant qui possédait des sentiments, et avec qui on était aussi capable d’avoir une conversation. Face à une telle existence, je devais être prudent. Cette magie n’avait pas encore fait l’objet de recherches approfondies, et il y avait aussi des races qui m’étaient encore inconnues.

« Avec ça, je sais pourquoi les fantômes se rassemblent dans ce manoir. Une Reine Spectre est une femelle Spectre, c’est pourquoi les fantômes se sont rassemblés ici, » déclara Mylarka.

« … C’est pour ça que le Duc Stollen a laissé Béatrice ici et qu’il a évacué. En la convoquant et en forgeant un contrat avec elle, il a certainement fait des choses égoïstes, » déclarai-je.

« Malgré tout, un contrat est un contrat. On m’a dit de protéger ce manoir… C’est pourquoi je ne peux pas me laisser disparaître. Si vous voulez que je m’en aille quoiqu’il arrive, un combat est…, » déclara Béatrice.

Le corps de Béatrice était couvert de mana blanc bleuté.

Il semblait qu’elle pouvait utiliser la magie — même si son corps s’était évanoui et avait disparu juste ce soir, son désir d’essayer d’utiliser la magie avait été…

« Je crois que les morts-vivants partagent leur force vitale et leur mana… si vous utilisez la magie dans votre état actuel, vous allez disparaître, vous savez, » déclarai-je.

« Malgré tout, je dois protéger ce manoir. Même si je disparaissais…, » déclara Béatrice.

À ce rythme, ça se terminera par la purification de Béatrice. Si cela arrivait, les fantômes cesseraient de se rassembler dans ce manoir. « Mais est-ce que c’est vraiment bien ? » J’avais eu une idée comme ça.

Je réfléchissais pour ne pas laisser Béatrice mourir, et une méthode pour finir ça sans avoir besoin d’aller au combat avec elle. C’était en pensant cela que j’avais eu une seule idée qui valait la peine d’être essayée.

« Lady Béatrice, j’ai une proposition… Lady Béatrice, vous appartenez bien à une race de démon, exact ? » lui demandai-je.

« Oui, je suis d’une race rare, pourquoi ? » demanda Béatrice.

« Celui qui gouverne la race des démons devrait être le Seigneur-Démon. Comparée à un contrat avec un humain, l’influence du Seigneur-Démon ne l’emportera-t-elle pas… ? » demandai-je.

« À moins que le Seigneur-Démon ne vienne ici en personne, je ne crois pas que mon contrat puisse être écrasé. Selon le serment qu’il a fait à l’équipe de soumission du Seigneur-Démon, je crois qu’il n’a pas le droit de quitter sa propre terre… et donc, il est impossible de libérer mon contrat, » déclara Béatrice.

— Ce qui veut dire, en gros.

Si seulement le Seigneur-Démon pouvait venir ici, il pourrait annuler le contrat conclu lors d’une convocation, et il serait possible pour Béatrice d’être à la place sous le règne du Seigneur-Démon.

Mylarka, qui avait compris ce que je pensais, l’avait expliqué à ma place.

« Il est un peu tard pour me présenter à nouveau, mais nous trois, nous faisons partie de l’équipe de soumission du Seigneur-Démon, vous savez. C’est pourquoi, Béatrice… pour vous libérer, tant que nous le faisons en secret, nous pouvons amener le Seigneur-Démon ici, » déclara Mylarka.

« Vous trois, vous faites partie de l’équipe de soumission du Seigneur-Démon… Êtes-vous la Douce Catastrophe, la Prêtresse silencieuse, et la Déesse démoniaque envoûtante ? » demanda Béatrice.

« Ahahaha… comme je le pensais, ce nom est bien connu, n’est-ce pas…, » déclara Aileen.

Aileen semblait gênée par son titre et son visage rougissait. Tous ceux qui avaient vu son style de combat l’appelaient Envoûtante, mais c’était un peu comme si on l’appelait elle-même envoûtante.

J’avais préparer le logement afin de visiter ce manoir en tant que Queue, il y avait donc une chance que Béatrice s’en rende compte — mais dans les premières périodes de la journée, les chances que des morts-vivants apparaissent étaient plus faibles, il y avait donc une chance qu’elle ne prête pas attention à moi en tant que Queue.

« Tant que Yuma place une barrière, on pourra supprimer votre pouvoir qui permet de rassembler des fantômes. Si nous faisons cela, même si le propriétaire de ce manoir changeait, je crois que vous pourriez coexister… je crois que Sebas serait aussi d’accord avec cela, » déclara Mylarka.

« C’est exactement comme le dit Lady Mylarka. Si vous voulez bien me faire l’honneur, à partir de maintenant, j’aimerais souhaiter la bienvenue aux invités dans ce manoir, » déclarai-je.

Béatrice n’avait pas répondu, elle semblait choquée.

Bien qu’elle n’ait rien dit, des larmes étaient tombées de ses yeux.

Respectant le contrat, elle avait continué d’attendre les membres de la famille Stollen qui n’étaient pas encore arrivés. Quant à la solitude qu’elle avait goûtée pendant tous ces longs mois et ces longues années, je ne pouvais que l’imaginer.

« … Vraiment… pour moi qui n’aie que causé d’ennuis aux humains, vous me laisserez continuer à vivre sans me purifier ? » demanda Béatrice.

Yuma s’était avancée pour faire face à Béatrice, Yuma, sans rien dire, avait le pouvoir de purification tout autour de son corps — mais même pendant que Yuma l’approchait, Béatrice ne semblait pas se faire purifier.

« Le temps que vous avez purement attendu et prié pour l’arrivée de votre maître, je l’ai très bien compris. Ce n’est pas encore le moment pour votre âme de retourner aux cieux, » déclara Yuma.

« … Ah… Aaah…, » Béatrice, qui essayait de retenir sa vague d’émotions, était tombée à genoux et elle s’était couverte le visage.

Yuma s’était aussi agenouillée et l’avait serrée dans ses bras par devant.

Une prêtresse réconfortait une reine spectre. En regardant cette scène difficile à réaliser, j’étais content d’avoir amené Yuma ici.

Béatrice pleura un certain temps, mais au bout d’un certain temps, elle se calma et se leva de nouveau.

« Je vous ai montré un spectacle honteux. Même si je n’ai jamais pleuré devant d’autres personnes auparavant…, » déclara Béatrice.

« Il semble que si vous pleurez, votre mana diminue… Béatrice, ça va ? » demanda Aileen.

« Je sais que je ne suis pas en mesure de vous le demander, mais pouvez-vous me laisser reconstituer ma force vitale ? Parce qu’à ce rythme, si le lendemain matin arrive, je pourrais disparaître, » déclara Béatrice.

Mylarka détestait absolument que sa force vitale soit absorbée par un spectre. Aileen avait aussi dit qu’il faisait un froid de canard, et si elle en prend à Yuma, elle sera certainement, sans la moindre résistance, purifiée.

J’étais la seule option qui restait — attendez non, il y avait encore Aileen. Cependant, elle avait fait face à moi et m’avait fait un pouce en l’air.

« Monsieur Sebas a l’air d’avoir une tonne de mana, donc ça devrait aller même s’il est un peu absorbé, non ? » déclara Aileen.

« J’ai pensé que je devais lui donner du mana, vu qu’on est toutes les deux des filles… mais désolé, je déteste avoir des frissons, » déclara Mylarka.

« Je vous suis reconnaissant de votre intérêt. Si Monsieur Sebas est d’accord, puis-je recevoir une part de votre mana… ? » demanda Béatrice.

Même si elle me dit qu’elle voulait absorber mon mana, c’était juste en se touchant les mains, non ? Si c’est juste ça, alors il n’y avait pas de problème. Même si elle en avait pris, il sera restauré en un jour, donc ça n’avait pas vraiment d’importance.

« Bien sûr, si vous êtes d’accord avec mon pouvoir magique, n’hésitez pas à en prendre autant que vous le désirez, » déclarai-je.

« … Alors, faisons ça plus tard. Laissez-moi me préparer pour un petit moment, je vous appellerai quand j’aurai fini de me préparer, » déclara Béatrice.

La silhouette de Béatrice avait disparu sans prévenir. Je suppose que pour absorber la force vitale de quelqu’un, il fallait se préparer.

« Avec cela, nous avons atteint un point d’arrêt… Je peux enfin me reposer, » déclara Mylarka.

« Mylarka, Yuma, voulez-vous discuter dans notre chambre ? Comme Yuma a retrouvé la santé, on peut le faire, » déclara Aileen.

« Oui, certainement. Monsieur Sebas, à propos de Mademoiselle Béatrice, veuillez la traiter avec soin, » déclara Yuma.

J’avais retiré mon masque pour la première fois depuis un moment, et après avoir pris un bain, je m’étais détendu dans ma chambre.

La longue journée allait enfin se terminer. Il ne restait plus qu’à fournir du mana à Béatrice.

Elle avait dit qu’elle viendrait après avoir fait quelques préparatifs, mais je me demande ce qu’elle préparait. Tout en pensant à cela après avoir bu du vin de raisin pour étancher ma soif, je m’étais couché face contre le lit.

Je m’étais levé après être resté comme ça pendant un moment, car j’avais senti la présence de quelqu’un à l’intérieur de la pièce.

La porte ne s’était pas ouverte, alors Béatrice avait probablement traversé les murs, alors que je m’étais relevé.

Et puis j’avais vu la chose qui était devant moi, et mon processus de pensée s’était complètement arrêté. Éclairée par la lumière de la lanterne, celle qui tenait son propre corps dans ses bras, debout et gênée, c’était Béatrice.

Cependant, elle ne portait pas de robe noire. Sa coiffure était toujours là, mais avec un tissu plus fin que celui que portait Mylarka, elle utilisait un déshabillé qui semblait transparent.

« L-Lady Béatrice… qu’est-il arrivé à vos vêtements ? Si vous ne portez pas quelque chose sur eux… urk, » déclarai-je.

J’avais dit cela en me levant, mais Béatrice n’avait fait que plisser ses yeux bleus et dorés et sourire.

Je pensais qu’elle pouvait se déplacer en flottant sur l’air, mais elle marchait pas à pas vers moi. Et puis, elle bougea les mains qui recouvraient sa poitrine — dans la lumière de la lanterne, à travers le tissu trop fin, elle rougissait comme une humaine le ferait.

« C’est la première fois que j’absorbe la force vitale d’un homme, mais… Monsieur Sebas… non, ce sera la première fois que je recevrai la force vitale d’un maître de guilde, donc en tant que Reine Spectre, j’ai pensé que je pourrais aussi bien me consacrer entièrement aux procédures, » déclara Béatrice.

Elle connaissait ma véritable identité. Si c’est le cas, je n’avais aucune raison de continuer à faire semblant d’être majordome — je m’étais préparé au pire et j’avais face à elle.

« Donc tu m’as déjà vu depuis que j’ai commencé à me préparer, hein… même si tu le savais, tu as quand même suivi le mouvement ? » demandai-je.

Avec mon changement de ton, Béatrice avait souri pendant que son visage rougissait. Même si elle devrait être une non-morte, en regardant son comportement qui rappelait celui d’une jeune femme, il semblait que les démons étaient une race profondément mystérieuse.

« “Je ne veux pas que les filles découvrent ma véritable identité”, voilà ce que j’avais deviné. Au contraire, vous ne voulez pas être découvert par Lady Yuma, n’est-ce pas ? Parce que les deux autres, elles savaient déjà que vous êtes le maître de guilde. »

« … Je m’appelle Queue. Pour être honnête, je dirige la guilde qui s’appelle le Verseau d’Argent. À propos de Yuma… elle était en mauvaise santé, alors je voulais faire quelque chose sans qu’elle s’en rende compte, » répondis-je.

« Je crois qu’elle le découvrira un jour. Lady Yuma sera certainement heureuse grâce à vos actions, » déclara Béatrice.

« Même si je ne voulais pas faire ça… mais, je suppose que tu as raison. J’ai l’intention d’utiliser cet endroit comme un centre de loisirs. J’amènerai probablement Yuma ici une autre fois. Ce sera trop pénible de redevenir un majordome masqué, donc je vais devoir révéler ma vraie identité de toute façon, » déclarai-je.

« Qu’aujourd’hui soit le seul jour pour vous d’être un majordome masqué, c’est un tel gaspillage à mon avis. Ça vous va vraiment bien, vous savez, » déclara Béatrice.

Pendant que Béatrice disait cela, elle ramassa le masque qui était posé à côté du lit. Et puis, elle l’avait mis sur son visage et me l’avait montré — tous ses gestes semblaient très efficaces pour égarer un mâle.

Et après que Béatrice eut enlevé son masque, elle semblait avoir pris sa résolution en main et s’était dirigée vers moi. Et puis, elle avait tendu sa main droite vers moi.

« Malgré tout… Votre visage sans masque, c’est un visage que je veux regarder pour toujours, » déclara Béatrice.

« Cependant, je ne pense pas que ce soit quelque chose de génial. L’un des membres de mon groupe, son visage est extraordinairement beau, tu sais, » déclarai-je.

« Il y a quelque chose qui s’appelle “À chacun le sien”. J’aime bien, vous savez, votre visage, Queue, » déclara Béatrice.

« Je me demandais comment tu allais absorber ma force vitale, mais… ne me dis pas que c’est comme les succubes font les choses. Ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Béatrice n’avait rien répondu. Elle avait tendu les mains vers le haut de mon pyjama, et avait défait un bouton.

« … Je n’ai toujours pas la réponse à ma question, » déclarai-je.

« Pour aujourd’hui, je ne toucherai qu’à vous. Cela ne fera certainement pas mal… cependant, l’absorber seulement par les mains prend beaucoup de temps, donc…, » déclara Béatrice.

« Si c’est la vérité, alors si tu augmentes la surface du point de contact, avec cette audace d’un… est-ce vraiment bien ? » demandai-je.

Comment allait-elle absorber la force vitale venant de moi ? Même le moi idiot pouvait arriver à une conclusion.

Béatrice avait défait deux autres de mes boutons, et cette fois elle avait touché le ruban sur sa poitrine qui maintenait son déshabillé ensemble. Elle l’avait tirée, et elle en était arrivée au point où j’avais pu voir son corps nu.

« À l’intérieur d’un manoir où seuls des fantômes ont visité, passer la nuit seule est trop triste, même pour une reine spectre. Cette situation s’est poursuivie pendant une autre décennie, alors juste un petit peu…, » déclara Béatrice.

« … Je vois. Si c’est comme ça, on ne peut rien y faire, » déclarai-je.

À ce moment-là, j’avais eu un malentendu que j’avais moi-même trouvé stupide.

Une reine spectre n’avait pas de vrai corps, donc on ne pouvait pas la toucher. Donc, même si nous couchions ensemble comme elle le souhaitait, il n’était pas nécessaire d’y repenser en tant qu’homme et femme qui couchaient ensemble.

D’un mouvement doux, Béatrice avait fini de défaire son ruban. Le déshabillé s’ouvrit donc. C’était devenu une décoration qui s’était collée sur son corps, alors qu’il couvrait à peine son corps dénudé.

« … Toute la nuit, je vous demanderai de me donner une partie de votre force vitale lentement. C’est simplement pour me fournir de la force vitale, donc vous n’avez pas besoin de vous sentir coupable envers les trois personnes qui se trouvent dans l’autre pièce, » déclara Béatrice.

Après avoir expliqué de façon désinvolte, Béatrice était allée encore plus loin, elle enlevait sa robe — mais…

« C’est bien que ça reste. Enlève ça plus tard, » déclarai-je.

« … Oui. Queue… non, si Sire Queue le souhaite. Alors, pour commencer, juste un peu… Si ça vous met mal à l’aise, ne me le dites pas, » déclara Béatrice.

La main de Béatrice s’était tendue vers ma nuque, et elle m’avait touché. Quand elle avait fait cela, l’endroit où nous nous étions touchés présentait une sensation de brûlure, et la peau blanche de Béatrice brilla légèrement.

« Ugh… tout à l’heure, tu en as pris ? » demandai-je.

Béatrice avait porté le doigt qui avait touché mon corps à sa bouche, et l’avait léché.

« Hn… c’est mignon. Mais avec ça, je ne peux pas entretenir mon corps…, » déclara Béatrice.

« C’est vrai… alors on ne peut rien y faire. Pas besoin de te retenir, prends tout ce dont tu as besoin, » déclarai-je.

« Oui. J’ai pensé à me rassasier jusqu’au matin, alors ne vous inquiétez pas, » déclara-t-elle.

« U — Jusqu’au matin… ? N’est-ce pas un peu long ? » demandai-je.

Béatrice n’avait pas répondu à la question importante. Cette fois, elle avait glissé ses doigts sur ma nuque jusqu’à mon col, puis elle avait défait le reste des boutons de ma chemise.

 

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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