Chapitre 2 : Demande du Chef des Chevaliers Cody
Partie 1
1 — La visite du Héros de l’Épée Sainte
Une semaine plus tard, Mylarka, la princesse, et aussi Aileen étaient revenues pendant le service de nuit. La pièce où je les avais amenées était masquée par un rideau pour que les autres ne puissent pas jeter un coup d’œil à l’intérieur, mais elle était encore assez près du comptoir, de sorte que je pouvais écouter une partie de leur conversation.
« Mylarka, comment s’est passée l’académie récemment ? J’ai entendu dire que tu faisais des expériences tape-à-l’œil, » déclara Aileen.
« J’ai détruit des bâtiments avec des matériaux divers en utilisant la magie. Je recherche des méthodes pour assiéger efficacement un château. Mais le seul qui a pu l’exécuter, c’est moi, alors j’essaie juste de trouver une méthode plus générale, » répondit Mylarka.
« Bien que le Seigneur-Démon ait été subjugué, le groupe de monstres appelés Errant est resté, et ils ont construit une forteresse. Quand ils ont commencé à troubler les habitants de la région, Mylarka a fait une attaque dans ce fort et…, » déclara la princesse.
« Les créatures de type orc, ogre et trolls ont des capacités de reproduction élevées, il est donc dangereux de les laisser tranquilles. Pour être honnête, cela aurait dû être le travail de la guilde, mais il semble que les frais de demande étaient trop élevés pour qu’ils puissent présenter une demande, » déclara Mylarka.
Mylarka avait aidé les gens comme un vrai héros, et c’était plutôt admirable. Bien que je les espionnais, je ne voulais pas vraiment entendre parler de l’expérience magique.
« Même si les démons de mon royaume n’agissent plus violemment, ils font encore des dégâts, hein…, » déclara la barmaid.
« Mais cela a beaucoup diminué, » répondis-je. « Il y a aussi des démons qui entrent par la frontière nationale et d’autres qui viennent du ciel. Il n’y a pas d’autre moyen que de les vaincre quand ils viennent. »
« Vraiment ? Toujours au sujet des monstres volants, on a récemment vu un grand dragon de feu dans la forêt près de la capitale. C’est la saison de reproduction, ce qui les a fait quitter la zone volcanique et voler jusqu’ici afin de trouver de la nourriture. »
Il avait été question d’une paire de dragons de feu qui apparaissaient ici et là et qui causaient des ennuis aux gens qui travaillaient dans la forêt. S’il y avait une demande présentée à la guilde, je réagirais, mais il n’y en avait aucune pour l’instant.
« Maître, la chasse au grand dragon ne t’intéresse-t-elle pas ? » demanda la barmaid.
« C’est un peu difficile d’obtenir des matériaux de dragon par ici… Alors je suppose que oui. Mais, faire quelque chose comme ça se démarque. Même si je bougeais, j’aurais besoin d’un peu de préparation, » répondis-je.
« Préparatifs… Je vois. Un dragon de feu qui fait souffrir les gens…, ce que tu dis, c’est que tu ne peux pas le laisser tranquille, » déclara-t-elle.
« Verlaine, voici un ordre ~. N’hésite pas à parler avec le “Client” avec modération, et fais ton boulot ~, » déclarai-je.
Comme c’était le service de nuit, la serveuse que j’avais engagée à temps partiel était déjà repartie. À l’origine, elle était une pickpocket dans les bidonvilles, elle avait également été inscrite comme voleuse par les membres de la guilde.
« J’ai reçu une commande. Cher client, veuillez m’excuser, » déclara la barmaid.
« Oui. Je boirai suffisamment, » déclarai-je.
Elle s’appelle Verlaine Elsane, c’était le vrai nom du Seigneur-Démon. Les gens de la capitale ne l’avaient reconnue que comme le Seigneur-Démon, alors même si elle s’appelait ainsi, personne ne devrait réaliser qu’elle est le Seigneur-Démon.
« Hey, Aileen. Cette elfe-barmaid, elle travaille régulièrement depuis un moment, mais ça ne te dérange vraiment pas ? » demanda Mylarka.
Remarquant ça comme prévu — même si elle s’était déguisée, son visage n’avait pas changé. Et Mylarka n’avait pas négligé ça.
« Tu le saurais si tu lui parlais, mais Verlaine est quelqu’un de bien, tu sais. Elle évite beaucoup d’ennuis au bar, et Queue est aussi heureux, non ? » répondit Aileen.
« … Hmmph. Peut-être qu’elle essaie de piéger Queue. Ne sens-tu pas le danger ? » demanda Mylarka.
J’avais été choqué par l’intuition de Mylarka. Il semble que Verlaine se souvenait aussi de l’incident de l’attaque du tablier, et depuis l’intérieur du comptoir, ses joues étaient légèrement rougies.
« N’est-ce pas bien, puisqu’elle fait des efforts tous les jours pour être reconnue par Queue ? » demanda Aileen.
« Reconnu… Oh, euh, vous deux. Cette elfe essaie-t-elle de gagner l’affection du Seigneur Queue ? » demanda la princesse.
Était-ce correct que la princesse soit au bar à cette heure-ci ? Je m’inquiétais, mais il semblerait qu’aujourd’hui elle soit chez Mylarka pour la consulter sur ses études. Bien que ce ne soit pas différent de la vie nocturne, je suppose que tant qu’elles ne sont pas découvertes, c’est bien.
« Hmm, je me le demande. On dirait qu’elle essaie juste de reprendre un objet qu’elle a laissé entre les mains de Queue, » déclara Aileen.
« Elle utilise ça comme excuse pour travailler. Je me demande si Queue s’en est rendu compte… Parfois, il peut être assez stupide. Je dois le lui dire correctement, » déclara Mylarka.
« Mylarka, il y a quelque chose qui s’appelle la liberté de travailler, alors n’est-ce pas bien ? Si c’était possible, je serais aussi dans ce bar avec le Seigneur Queue…, » déclara la princesse.
« Comme je le pensais… Tu ne penses vraiment qu’à Queue, » déclara Mylarka.
« D-Désolée. Parce que le Seigneur Queue m’a aidée avec le problème du duc, je serais heureuse…, » commença la princesse.
J’étais tout simplement content de ne pas être appelé à la réunion de filles. Si on m’appelait, je n’aurais pas l’impression de pouvoir m’enfuir, dans beaucoup de sens différents.
Alors, quand j’avais essayé de fuir mes problèmes avec de l’alcool, la sonnette de la porte du bar s’était fait entendre — un client avec un manteau brun foncé était arrivé, son visage était caché par la profonde capuche, et il s’était approché de moi au comptoir.
« La place à côté de vous est-elle libre, non ? » demanda-t-il.
« Oui, c’est libre, » répondis-je.
« Quand vous venez à mon bar, assurez-vous de ne pas vous démarquer, » — c’était l’un des clients à qui j’avais dit cela.
L’Étincelante Épée Sainte — Cody. Pour moi, c’était un ami que j’accueillerais volontiers n’importe quand.
Enlevant sa capuche, Cody m’avait montré son sourire rafraîchissant comme d’habitude. Son teint aussi, comparé à la dernière fois qu’il était passé, avait l’air d’indiquer qu’il allait beaucoup mieux.
« Client, qu’allez-vous commander ? » demanda Verlaine.
« Puis-je avoir de la bière fraîche ? » demanda Cody.
« Compris, » répondit Verlaine.
Même sans rien dire, Verlaine avait déjà compris et m’avait donné une autre portion de bière. Nous avions attendu nos bières, puis Cody avait bu la moitié de sa bière en une fois.
« Ouf… C’est génial. Comme prévu, la bière de ce bar est spéciale, » déclara Cody.
« Le fournisseur vient après tout d’une source différente par rapport aux autres bars. Selon les matériaux et le fabricant, le goût de la bière peut être fortement altéré, » déclarai-je.
« Tu es aussi obsédé par ça que d’habitude, Queue. Si c’est toi, peu importe le type de magasin que tu décides d’ouvrir, il serait certainement unique, » déclara Cody.
« J’avais juste envie de boire de l’alcool. Plus le service du bar s’améliore, plus il est difficile de voir ce que c’est vraiment, » répondis-je.
Je discutais avec Cody sans rien cacher. Le fait d’être déguisé en bar était un stratagème pour cacher la supériorité de ma guilde — ce n’était pas un fait que j’avais dit à beaucoup de gens.
Cody avait bu le reste de la bière et avait commencé à manger les plats d’accompagnement qui étaient servis. En le regardant pendant qu’il faisait cela, plutôt qu’un chef des chevaliers, vous ne pouvez vraiment pas le voir comme autre chose qu’un chevalier qui buvait avec son ami.
« À propos de la princesse, c’était ta faute, n’est-ce pas ? » demanda Cody.
« Mylarka a aussi dit qu’elle a vu le match, alors j’ai pensé qu’il y avait une chance que tu l’aies aussi vu… Pour les gens qui connaissent ma magie, c’est clair comme de l’eau de roche, » déclarai-je.
« Non, je n’ai senti aucune trace de magie. Mais en regardant ce sentiment d’amélioration chez elle, cela m’a fait me souvenir du bon vieux temps. Cependant, c’était juste mon intuition, » avoua Cody.
« Alors tu es allé me chercher, hein. Bon sang, tu es vraiment un mec honnête, » déclarai-je.
« Hahahaha... Mais n’est-ce pas la même chose avec Mylarka ? Si tu montres quelque chose comme ça, il est inévitable qu’elle vienne ici. Elle serait certainement intéressée par ce que tu fais et tout le reste, » déclara Cody.
Cody avait dit tout cela, mais il venait toujours régulièrement ici. Comme il aurait moins de travails prochainement, alors le nombre de fois qu’il viendra ici devrait augmenter.
« Hmm… Ce plat d’accompagnement est également délicieux. Est-ce une sorte de fruit frit ? » demanda Cody.
« Ce sont des noix de flammes frites. On peut la manger crue, mais cela pique à cause de sa chaleur et laisse un goût épicé, » répondis-je.
« Eh… Ce piquant est assez addictif, » déclara Cody.
J’avais aussi apporté les noix de flammes frites à ma bouche, et j’avais savouré le piquant — c’était certainement la meilleure méthode de cuisson pour cela. Elle s’accordait aussi parfaitement avec la bière.
Mais comme s’il pensait à quelque chose, Cody regardait la petite assiette qui contenait les noix sans rien faire. Quand il avait ce visage, cela signifiait généralement qu’il avait quelque chose de sérieux à discuter — cette fois-ci ne faisait pas exception.
« Queue, il y a une chose que je voudrais te demander. Si possible, je ne voulais pas te déranger en t’apportant du travail, mais c’est quelque chose que je ne peux demander à personne d’autre que toi, » déclara Cody.
« Je refuse. C’est ce que je veux dire… mais ça dépend des détails. Il n’y a rien d’impossible pour ma guilde, mais cela ne veut pas dire que nous ferons n’importe quoi, » répondis-je.
J’avais jeté un coup d’œil à Mylarka et aux autres en me demandant si elles nous avaient entendus, mais elles continuaient à bavarder sur les dernières nouvelles, elles n’avaient toujours pas réalisé que Cody était venu dans le bar.
« Alors, que voulais-tu demander ? » demandai-je.
« L’une de mes subordonnées, une chevalière nommée Timis. Elle est à la tête d’une troupe d’une centaine de soldats, mais maintenant elle essaie de chasser le dragon de feu qui est apparu dans la forêt à l’est de la capitale, » déclara Cody.
« Une centaine de soldats… À propos de cette chevalière, quelle est la puissance de combat de Timis ? » demandai-je.
« 1840 points. Son nombre est égal à celui d’une aventurière de Rang C, » répondit Cody.
Si elle menait un millier de soldats, ils rivalisaient à peine avec un aventurier de Rang B en puissance de combat.
Quant au niveau de difficulté de l’assujettissement d’un dragon de feu, avec un groupe de six aventuriers de premier ordre, ils pouvaient à peine l’achever. En d’autres termes, cette chevalière appelée Timis, si elle se lançait dans une chasse au dragon de feu comme celle-ci, elle échouerait certainement, et si elle ne faisait pas attention, elle pourrait perdre la vie.
« Si elle veut faire quelque chose d’aussi imprudent, tant que tu ne le permets pas, c’est bien, non ? » demandai-je.
« C’est-à-dire… Sa Majesté le Roi lui-même m’a donné un ordre direct. Je dois laisser Timis faire ce qu’elle veut aussi longtemps que possible. Si elle travaille assez dur pour avoir une promotion, il veut que je l’aide, » expliqua Cody.
« … Je ne veux pas vraiment demander, mais quelle est la relation de Timis avec le roi ? » demandai-je.
« C’est la fille de la concubine du roi. Depuis son plus jeune âge, elle est douée pour les arts martiaux et, en tant qu’utilisatrice de lance, elle est supérieure aux officiers du même grade. Elle est cependant trop impatiente de gagner de la gloire et des réalisations, » déclara Cody.
Il semble que pour Timis, l’apparition du grand dragon dans la forêt soit une source de gloire pratique.
« L’enfant légal de l’épouse légale… À part la princesse Manarina, il n’y a pas d’autre successeur au trône. C’est pour ça qu’elle essaie de se distinguer. Mais si tu agis sur ordre du roi et laisses mourir Timis, c’est un problème en soi, » déclarai-je.
« Oui… C’est pour ça que j’ai pensé à vaincre le dragon de feu par moi-même. Mais je suis le chef des chevaliers. Je ne peux pas non plus vraiment préparer un double pour moi. Si je quitte mon poste, tout le monde autour de moi le remarquerait instantanément, » expliqua Cody.
« … Eh bien, je suppose que tu as raison, » répondis-je.
« Le groupe de Timis, ils cherchaient des informations cruciales sur la chasse au dragon de feu, et ils ont trouvé leur chemin jusqu’à ce bar. Peux-tu la rendre capable de gagner ? » demanda Cody.
Par rapport au duel de la princesse, la difficulté était d’un tout autre niveau — l’adversaire n’était pas un humain, c’était un dragon de feu. En utilisant le système de la puissance de combat, un dragon adulte compterait pour au moins 12 000 points. Si contre un chevalier de 1840 points, un seul coup détruirait son armure, et un second lui coûterait la vie.
Même si Timis avait amené ses subordonnés, contre de multiples ennemis, le dragon de feu utiliserait certainement son souffle pour les vaincre d’un seul coup. Si cela se produisait, il y aurait énormément de victimes.
— Mais, il y avait un truc pour chasser le dragon de feu. Tant qu’ils en tiennent compte, il ne serait pas étrange qu’ils soient capables de combler l’écart de puissance de combat.
« Je peux la faire gagner. Cette Timis, laisse-la entrer en contact avec les membres de ma guilde. Dis-lui ceci : “Si vous ne voulez pas sacrifier inutilement vos subordonnés, empruntez la force de la guilde de la 12e rue”, » déclarai-je.
« … Merci. Pour quelque chose d’aussi fou que ça, refuser serait la chose normale à faire. Malgré cela, tu…, » déclara Cody.
« Non, si c’était impossible, je refuserais normalement. Si c’est absolument impossible, je ne l’accepterai pas, c’est mon principe, après tout, » déclarai-je.
« Malgré tout, je te suis redevable. J’ai fait de la vie de Timis ma priorité absolue, donc je ne peux pas lui accorder ce désir. Même si je nous mettais dans la même équipe, et que je laissais Timis effectuer le dernier coup, je ne peux pas faire disparaître le danger qu’elle soit prise dans les derniers instants frénétiques du dragon. »
À ce propos, le fait que Cody ait pu analyser calmement tout cela était incroyable — comme il l’avait dit, si un dragon était poussé dans un coin, il essaiera de résister une dernière fois, ce n’était pas si rare que ça qu’il se met à agir avec frénésie.
Juste au moment où il s’agit de décider que la demande de Cody allait être acceptée, Mylarka et les autres étaient sorties de la salle privée. Elles avaient trouvé Cody, l’avaient salué brièvement et avaient pris place aux sièges libres du comptoir. Les sièges étaient remplis par moi, Cody, Aileen, Mylarka, et Manarina.
« Ah, le teint de Cody s’est amélioré, tes soucis sont-ils partis ? » demanda Aileen.
« Non, ce type s’est sûrement encore impliqué dans des trucs ennuyeux. Avec les arrangements de Manarina, tout semble plus ou moins plus facile pour lui, » déclara Mylarka.
« Princesse, je vous ai vraiment causé des ennuis. Faire un rapport au roi, sur la relation entre les nobles et l’ordre des chevaliers…, » déclara Cody.
« Ce n’est pas bon de continuer à parler de ça, tu vas attraper la maladie de phobie face à l’attention de Queue, » déclara Mylarka.
« Le genre de maladie, c’est que… peu importe, ce serait super si vous pouviez arrêter de parler de la famille royale ici. »
« Hahahaha, c’est sûrement nostalgique. Ça fait longtemps qu’on n’a pas été ensemble, pas vrai ? » demanda Aileen.
On pourrait dire que la dernière parmi les « Enfants Miracles », Yuma était le plus occupé d’entre nous. Bien qu’elle n’ait que 14 ans, elle était directrice d’un orphelinat et elle étudiait pour devenir le prochain archevêque de l’église, donc elle avait à peine du temps pour elle.
Mais il semblerait qu’Aileen et Mylarka lui rendent parfois visite. J’aimerais aussi lui rendre visite, mais ce n’est qu’après en avoir entendu parler que c’était devenu un peu embarrassant.
« Client, c’est presque l’heure de la dernière commande, mais que puis-je vous servir ? » demanda Verlaine.
« Hum… Seigneur Queue, puis-je vous demander une chose ? L’alcool que vous m’avez fait, l’alcool spécial, pouvez-vous le refaire ? » demanda Manarina.
« O-Oui… Eh bien, ça ne me dérange pas vraiment. Alors, attendez-moi un peu, » déclarai-je.
J’étais allé furtivement dans la cuisine, et j’avais mélangé assez d’alcool pour eux quatre.
J’avais mis dans sa boisson mes sentiments de vouloir voir Mylarka être une dame plus calme, j’avais fait la sienne avec de l’herbe de lune de guérison et du jus de fruits de papaye royale.
Aileen aimait l’alcool fort, alors j’avais mélangé à la forte teneur en alcool de l’alcool de feu nain, du cristal de glace de pergélisol dans sa boisson. Pour Manarina, c’était l’un des meilleurs sakés du royaume d’Albein, du saké à la cerise avec de la crème, et pour qu’il soit facile à boire, j’avais ajouté du sirop.
Pour Cody qui aimait la bière, je lui en avais donné une deuxième portion. J’avais aussi prévu de rester avec de la bière pour moi aujourd’hui.
« … Queue, où as-tu appris ces recettes ? » demanda Mylarka.
« J’ai essayé beaucoup de choses en étudiant tout seul. J’ai du temps libre, après tout… Oh, c’est vrai. Mylarka, je demanderai au cas où, mais es-tu assez grande pour boire, non ? » demandai-je.
« O-Oui… Ah…, » balbutia Mylarka.
Mylarka semblait avoir réalisé quelque chose. Aujourd’hui devrait être exactement le 16e anniversaire de Mylarka.
« … Ah ! Mylarka, n’est-ce pas aujourd’hui ton anniversaire ? Il y a environ un an, tu as dit que tu ne pouvais toujours pas boire d’alcool et que si c’était l’année prochaine, tu pourrais boire, non ? » demanda la princesse.
« Oui. On dirait que oui, » déclara Mylarka.
« Je suis contente. C’est une coïncidence, mais on pourra fêter ça ensemble. Ah… Peut-être que Queue le savait ? » demanda Aileen.
Bien sûr que non, mais Mylarka m’avait regardé avec des yeux emplis de surprise.
Le Doux Désastre, pensant que j’avais célébré son anniversaire, avait peut-être augmenté de façon explosive son évaluation de moi — si on en arrivait là, peut-être serait-elle embarrassée. Quelque chose comme ça était trop beau pour être…
« … Eh, Mylarka, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Aileen.
« Euh… N -Non, rien. Juste, quelque chose m’est entré dans l’œil…, » déclara Mylarka.
Aileen était inquiète, et Mylarka s’essuya les yeux avec un mouchoir. Malgré tout, on dirait que ses larmes ne s’arrêtent pas, et elle avait gardé la tête baissée.
Tout le monde, sauf Mylarka, me regardait attentivement. Même Cody qui était lui-même inutile avec les femmes avait un visage qui disait « Dis quelque chose », quel type dérangeant ! Aileen avait aussi le même visage.
« … Si c’est ton anniversaire, c’est quelque chose à fêter, non ? » demandai-je.
« Uwaa, il est très vague. Il fait tout ce qu’il peut pour cacher sa gêne, » déclara Aileen.
« Mylarka, joyeux anniversaire. Dans un moment pareil, ne devrions-nous pas rassembler nos verres et dire “Santé”… ? » déclara la princesse.
Avec les mots de la princesse, on dirait que Mylarka avait remarqué qu’elle ne pouvait plus le cacher, et avait levé la tête alors que ses yeux étaient encore rouges, et avec un visage qui dit « Avez-vous un problème ? » me regarda fixement. Je n’avais rien pu faire d’autre que lui faire un sourire gêné.
« Client, je vais aussi y participer, » déclara Verlaine.
« Bon sang, pourquoi bois-tu ? Tu es en service, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Je fais partie de l’équipe du bar. Même si je m’incruste et que je bois, ne serait-ce pas bien ? » demanda Verlaine.
Pendant qu’elle disait que c’était son privilège en tant qu’employée de bar, Verlaine avait versé de l’alcool coûteux dans un verre et l’avait apporté. Couplée à son aura transcendantale d’elfe, elle semblait tout à fait appropriée pour l’occasion.
Merci pour le chapitre.