Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 8 – Chapitre 12 – Partie 3

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 12 : Le banquet de la victoire 

Partie 3

Ayant laissé l’affaire de Poncho à Komain pour l’instant, je pouvais voir Roroa, Julius et la princesse Tia parler, alors Aisha et moi étions allés là-bas.

Roroa et la princesse Tia étaient devenues de bonnes amies, et elles bavardaient aussi joyeusement que deux sœurs. Elles allaient aussi être belles-sœurs bientôt.

Julius les regardait tous les deux avec un regard paisible.

« Oh, chéri ! » Roroa nous avait fait signe de la main avec vigueur, puis elle était arrivée et s’était rapidement enroulée autour du bras opposé à celui que tenait Aisha. « Ohhhh, chéri. Notre Grande Soeur est la plus mignonne. »

« Grande Soeur ? » avais-je répété.

« Je t’ai dit de ne pas m’appeler Grande Soeur ! » La princesse Tia avait protesté. « C’est toi l’aînée, Roroa ! C’est trop ! »

Ohh, c’est la fiancée du grand frère, donc ça fait d’elle la grande sœur, hein.

En voyant Tia s’énerver, Roroa avait gloussé. « Je me disais que c’est rafraîchissant d’avoir une grande sœur plus jeune que moi. »

« Maintenant que j’y pense, tu appelles Liscia Grande Soeur Cia, n’est-ce pas ? » lui avais-je demandé.

« Bien sûr que si. Grande Soeur Cia, Grande Soeur Ai et Grande Soeur Juna, car elles donnent l’impression d’être comme mes grandes sœurs. Nadie me donne plus l’impression d’être une amie, » déclara Roroa.

« Alors tu peux m’appeler Tii, ou quelque chose comme ça, » suggéra la Princesse Tia.

Mais Roroa dit : « Rien à faire » et secoua la tête. « J’aime bien voir ma grande sœur se mettre dans l’embarras, alors je vais continuer à t’appeler “Grande Soeur”. »

« Augh ! »

Ne pouvant plus regarder, Julius intervint en frappant Roroa sur le front. « Roroa. Ne taquine pas trop Tia. »

« Aïe ! » Roroa se pencha en arrière dans une douleur exagérée.

« Seigneur Julius ! » La princesse Tia se cacha derrière la manche de Julius pour cacher son visage, rouge de gêne.

Roroa tenait son front douloureux pendant qu’elle sortait sa langue à Julius. « Quoi, Grand Frère ? On s’amuse comme des sœurs, c’est tout. »

« C’est de ta faute si tu t’emportes si vite. Je pense que tes acclamations sans fin sont une vertu, mais si tu ne prends pas le temps de réfléchir sur le lieu et la personne avec qui tu es, tu ne feras qu’ennuyer les gens, » déclara Julius.

« Oww… chéri, grande sœur Ai, mon grand frère m’intimide ! » Roroa s’est frottée contre moi d’une voix fauchée.

« Non, Julius est totalement dans le droit chemin, n’est-ce pas ? » avais-je dit.

« Je suis d’accord avec Sa Majesté, » déclara Aisha.

« Vous me poignardez dans le dos !? » s’écria Roroa.

Roroa avait fait un mouvement de chute en arrière si exagéré que si c’était un manga, il serait accompagné d’un effet sonore.

Regardant Roroa réagir de façon excessive, la princesse Tia gloussa, et voir son sourire avait aussi rendu l’expression de Julius un peu plus douce.

Roroa était vraiment incroyable. J’étais d’accord avec Julius : Les acclamations de Roroa n’étaient pas agaçantes, mais elles avaient plutôt fait sourire tout le monde autour d’elle.

Nous avions parlé ensemble pendant un moment, puis Julius avait dit. « Souma. Puis-je vous parler ? »

La princesse Tia sembla un instant inquiète, mais Roroa frappa des mains avec un sourire, elle hocha la tête, et elles nous laissèrent seules.

***

 

Aisha, Julius et moi avions quitté la salle où se tenait le banquet et nous nous étions installés dans une petite pièce.

« Ici, c’est bien, » avais-je dit.

Lorsque nous étions entrés dans la pièce, ma garde du corps Aisha avait fait preuve d’un peu de considération et avait attendu à côté de la porte.

C’était probablement une position destinée à lui permettre d’être à l’écoute des espions, tout en étant capable de gérer Julius immédiatement s’il essayait quelque chose d’étrange.

Julius avait versé dans mon verre le vin de la bouteille que nous avions apportée depuis la salle de banquet.

Une fois qu’il avait fini de verser, j’avais à mon tour versé pour Julius.

Nous avions levé nos verres ensemble, et nous avions dit à l’unisson : « À la victoire, » en cognant nos verres ensemble.

Une fois que nous avions bu tout le vin dans nos verres, Julius avait souri. « Je ne m’attendais pas à ce qu’un jour vienne où on boirait ensemble. »

« Je pourrais dire la même chose, » répondis-je en versant de nouveau du vin. « Et c’est aussi un verre pour célébrer notre victoire commune. »

Boire avec Julius… hein.

« En y repensant, Serina vous a rendu saoul en un rien de temps à Van, n’est-ce pas ? » avais-je ajouté.

« C’est… un souvenir amer. Cette bonne était aussi au banquet aujourd’hui, n’est-ce pas ? Dès que je l’ai vue, ces souvenirs désagréables me sont revenus, » déclara Julius.

« Hahahaha ! Notre servante en chef est crainte par la princesse d’une nation et la fille d’un ancien général de l’armée de l’air, » déclarai-je.

« … Êtes-vous sûr que ce n’est qu’une bonne ? » demanda Julius.

« Je n’en suis pas sûr moi-même parfois, » avais-je admis.

Nous étions en train de parler à propos de choses insignifiantes quand, soudain, Julius avait eu un regard sérieux. « Je suis vraiment reconnaissant pour les renforts que vous avez apportés. »

« C’est ce qu’on ne cesse de me dire, » avais-je dit. « J’ai été assez remercié. »

« Encore une fois. Si Roroa et vous n’étiez pas venus à notre aide, je n’aurais peut-être pas pu protéger Tia. Et donc, je vous remercie. » Julius s’inclina profondément.

En regardant à quel point l’attitude de Julius était différente de celle d’avant, je l’avais tapé sur son épaule avec un sourire ironique. « Vous dites ça comme si tout était réglé, mais les vraies difficultés pour ce pays commencent maintenant, n’est-ce pas ? Vous avez perdu plus que quelques hommes dans la bataille jusqu’à maintenant, n’est-ce pas ? Pouvez-vous vous rétablir ? »

« Nous le ferons. Nous avons protégé les femmes et les enfants. La population augmentera et nous pourrons construire un avenir. De plus, après la guerre, notre population et notre territoire augmenteront. »

« Votre territoire aussi ? » lui avais-je demandé.

« Dans l’Union des nations de l’Est, le gain ou la perte de territoire est décidé au Parlement. Il y a beaucoup de terres qui ont perdu leurs seigneurs dans la vague des démons, donc les terres seront redistribuées. Le moment venu, les pays qui se sont mal comportés en n’envoyant pas assez de renforts proportionnels à la puissance de leur nation seront dépossédés de leur territoire, et les pays qui se sont distingués le gagneront. »

Hmm… C’était donc le système de l’Union des nations de l’Est, hein. C’était comme une union de plusieurs nations, mais aussi comme un seul État féodal.

Julius avait souri. « Nous avons réussi à retenir des dizaines de milliers d’hommes-lézards jusqu’à ce que des renforts arrivent. On peut s’attendre à recevoir des honneurs après la guerre. »

« Hé, vous commencez à ressembler à votre ancien vous, » déclarai-je. « Si la princesse Tia pouvait vous voir, cela ne l’inquiéterait-il pas ? »

« Ce ne serait pas bien. » Julius s’était giflé les joues. « Eh bien, heureusement, les pièces de monstres se vendent cher. Il y a des cadavres de lézards et de monstres partout. Les commerçants viendront faire affaire pour ça, alors nous ne devrions pas avoir de problèmes financiers. »

« Hahahaha ! Maintenant, vous parlez comme Roroa, » déclarai-je.

« Je suis son frère après tout, » déclara Julius.

« Que vous êtes... Oh ! C’est vrai. À propos des cadavres de lézards, ça vous dérange si on en reprend quelques-uns nous-mêmes ? J’aimerais faire des recherches sur eux, » déclarai-je.

« Ils vont servir à financer la reconstruction, alors ce serait un problème si vous en preniez trop, » déclara Julius.

« Elles sont strictement réservées à la recherche, donc deux par catégorie générale suffiront, » déclarai-je.

« Je ne vois pas de problème à cela, » acquiesça-t-il. « Prenez ce dont vous avez besoin. »

Le temps passait lentement.

Julius regarda le vin dans son verre en parlant. « Maintenant que le Royaume des Chevaliers Dragons de Nothung est ici, ce pays ira bien. Souma, qu’allez-vous faire ? Allez-vous retourner au Royaume de Friedonia ? »

« J’aimerais bien, mais…, » déclarai-je.

Julius posa son verre en direction de la porte. « Ah ! Qui va là !? »

Avait-il senti quelqu’un ? Mais Aisha, qui était près de la porte, semblait insouciante.

Un morceau de papier blanc plié avait été glissé sous la porte.

Après avoir compris la situation, j’avais mis la main sur la manche de Julius. « Calmez-vous, Julius. Si Aisha ne se prépare pas à se battre, c’est que c’était l’un des nôtres. N’est-ce pas ? »

Aisha répondit « Oui », d’un signe de tête. Puis elle avait ramassé le papier sous la porte et me l’avait passé. « Sire, c’est un rapport de Kagetora et de son unité. »

C’était une lettre de Kagetora, le chef des Chats Noirs, l’unité secrète des renseignements qui relevait directement du roi.

J’avais demandé aux Chats Noirs d’enquêter sur chaque nation de l’Union.

J’avais pris la lettre et j’avais regardé son contenu, puis… j’avais levé les yeux vers le plafond et j’avais poussé un soupir.

« On dirait que je ne retournerai pas au royaume de sitôt…, » déclarai-je.

Je commençais à avoir l’impression que je ne pourrais pas être là quand Liscia allait accoucher, et c’était déprimant.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chapitre.

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