Après le retour au pays : Arc – 2 : Le séjour de Kuu dans le Royaume
Partie 1
— Au milieu du 7e mois, 1547e année du Calendrier Continental —
Les toits des maisons du quartier résidentiel de Parnam étaient uniformément orange.
Si vous regardiez vers le bas depuis le château de Parnam pour voir le centre de la ville, les murs du château qui entouraient la ville, et la petite montagne près de la ville, cela ressemblerait à une vaste mer d’orange.
Il y avait une silhouette sombre qui rebondissait sur ces toits orange.
La silhouette courait d’un toit à l’autre, mais elle s’était arrêtée sur un toit pour essuyer la sueur. C’était à peu près à la période de la journée où le soleil était haut dans le ciel.
L’été avait commencé pour de bon à ce moment-là, et le royaume voyait maintenant des jours chauds s’enchaîner.
« Franchement, il fait chaud ! » grogna la silhouette. « Il ne ferait jamais aussi chaud en République. »
C’était l’invité de la république, Kuu Taisei.
Cela faisait déjà deux mois que le roi Souma de Friedonia avait formé une alliance médicale avec le chef de l’État Turgien Gouran et l’impératrice Maria de Gran Chaos.
Afin de voir comment Souma régnait et d’apprendre de lui, Kuu était venu résider dans le Royaume de Friedonia avec son accompagnatrice Leporina et son amie d’enfance Taru.
Il séjournait gratuitement chez Souma, mais comme il n’était qu’un vassal formel, il n’avait pas de travail particulier à faire, et il passait la plupart de son temps à voyager dans le royaume pour apprendre.
Kuu soumettait une demande de visite et d’information sur un lieu, et si Souma donnait sa permission, il avait relativement carte blanche pour regarder ce qui se trouvait dans le Royaume. Il s’était rendu dans de nombreux endroits de cette façon, et s’était inscrit comme aventurier avec Leporina, mettant de côté une petite somme d’argent en prenant des quêtes.
Kuu s’était accroupi sur le bord du toit, donnant sur la ville de Parnam.
Encore une fois... Je sais que j’en ai entendu parler par frangin, mais ce pays est encore plus incroyable que je ne le pensais, pensa-t-il.
Il y avait des choses qu’il avait apprises en venant dans ce pays et en y vivant.
Les choses voyantes avaient attiré son attention en premier. Au départ, il s’agissait des émissions diffusées par le Joyau de Diffusion de la Voix. L’idée d’utiliser le Joyau de Diffusion de la Voix, qui n’avait été utilisé que pour des proclamations officielles auparavant, pour divertir les citoyens était incroyable.
L’émission de chants où de nombreuses Loreleis diverses et variées apparaissait pour chanter, l’émission d’informations où Chris Tachyon rapportait les événements et les incidents qui s’étaient produits dans le pays, les prévisions météorologiques de l’une des fiancées de Souma, et plus... Tout cela était tous nouveau pour Kuu, et cela avait attiré son intérêt.
Parmi eux, le programme de tokusatsu appelé Overman Silvan était son préféré.
C’était de la bonne matière. Voir un héros se battre pour le bien et punir le mal l’avait excité.
Kuu aimait tellement Silvan qu’en les regardant tourner l’émission dans le château, il avait même obtenu l’autographe d’Ivan Juniro, l’acteur qui jouait le personnage principal. C’était incroyable qu’à une époque comme celle-ci, le fils d’un chef d’État d’une nation supplie un acteur d’un autre pays de lui donner un autographe.
Quant à la prochaine chose voyante qui avait attiré son attention, il s’agissait des événements religieux.
En général, les nations qui mettaient beaucoup de ferveur dans leurs événements religieux avaient tendance à être monothéistes, mais les événements religieux dans cet État multiracial et pluri-religieux étaient étonnamment populaires.
Il semblait que depuis que Souma avait publié une proclamation disant que « toute religion qui s’enregistre auprès du gouvernement sera reconnue comme religion d’État », ce pays avait acquis une variété de religions d’État, et ils en étaient venus à tenir de grands événements religieux pour attirer les croyants.
En outre, en transformant ces événements religieux en événements nationaux, il avait même été possible pour les membres d’autres religions et sectes d’y participer.
Il en a résulté qu’à l’exception des croyants les plus fervents, il y avait eu une augmentation du nombre de citoyens s’engageant dans des religions multiples, et une relation de coopération où différentes religions se prêtaient mutuellement de l’espace pour des événements avait été construite.
C’était parce que, s’il était possible d’avoir plusieurs religions, il n’était pas nécessaire de se battre pour voler les croyants les uns aux autres.
Cette sorte d’approche de la religion de type buffet semblait être quelque chose que le culte relativement tolérant de la Mère Dragon pouvait permettre, mais l’Orthodoxie Lunaire, avec son accent sur l’unité par la croyance en un dieu unique, détesterait.
Cependant, le chef de l’Orthodoxie Lunaire au sein du royaume, l’évêque Souji Lester, avait dit : « Plusieurs religions ? Bien sûr, pourquoi pas ? »
Et avec cette seule parole, ils avaient été graduellement entraînés dans le buffet des religions.
Souji était plus impie que jamais. Mais sa gestion lâche avait le soutien des adhérents de l’Orthodoxie Lunaire dans le royaume. Pour les adhérents qui avaient vécu longtemps dans le royaume, même si c’était le centre de leur religion, ils n’avaient pas été heureux de recevoir des ordres directement de l’État papal orthodoxe sur toutes sortes de choses.
Sur ce point, Souji avait dit : « Si tu fais les choses avec modération, tu peux faire ce que tu veux. » Et laissait tout cela à eux-mêmes, donc c’était plus facile pour les croyants.
Dans le royaume, il y avait maintenant un dialogue religieux ouvert entre toutes les religions, et elles étaient dans un état d’harmonie impeccable.
Si vous alliez en ville, un week-end, il y aurait un festival de l’Orthodoxe Lunaire, et le week-end suivant, il y aurait une journée de célébration pour les adorateurs de Mère Dragon, et le week-end suivant, les adorateurs du dieu de la mer auraient une cérémonie inaugurale liée aux océans... Il y avait toujours une excuse pour qu’un événement ait lieu.
Ainsi, les gens se réunissaient là où il y avait des événements, et les choses et l’argent se réunissaient là où il y avait des individus. La tenue d’événements religieux était directement liée à l’augmentation de l’activité économique.
Et bien, c’est facile de regarder les choses tape-à-l’œil, mais ce qui est vraiment incroyable, c’est ce qu’on ne voit pas, pensa Kuu.
Kuu se leva et recommença à rebondir sur les toits.
Au-dessous, il pouvait voir les citoyens de ce pays vivre leur vie. Il avait traversé une rue commerciale où les femmes faisaient leurs courses, puis une rue d’artisans où le bruit des marteaux ne cessait de résonner.
Pendant qu’il courait, Kuu avait eu une idée.
Ce qui est vraiment incroyable dans ce pays, c’est à quel point il est facile d’y vivre, pensa-t-il.
Le royaume tel qu’il était aujourd’hui avait encore ces toits orange, ce qui lui donnait une apparence rétro, mais en dessous, c’était devenu incroyablement agrémenté à y vivre.
Les grandes villes disposaient de réseaux d’eau courante et d’égouts, et la collecte des ordures avait été nationalisée, ce qui avait permis d’améliorer l’assainissement. Malgré le fait qu’il s’agissait d’une grande ville, l’air n’était pas si mauvais et l’eau utilisée pour la consommation quotidienne n’était pas contaminée.
Il y avait un réseau de transport, et beaucoup de personnes allaient et venaient. Il en était résulté un réseau de distribution des produits, une stabilisation des prix et un bon ordre public, car l’armée pouvait être rapidement envoyée n’importe où.
Si une personne vivait ici, ne serait-ce que quelques jours, elle se sentirait mal à l’aise de vivre dans un autre pays.
Le seul pays qui pouvait rivaliser avec celui-ci pour la qualité de vie devait être la grande puissance de l’Occident, l’Empire du Gran Chaos. La République de Turgis n’était pas du tout compétitive.
Papa, on ne peut pas rester où on est.
Ils avaient formé une alliance médicale égale entre les trois pays, mais à ce rythme, un écart incroyable se formerait un jour entre eux. Afin d’éviter cela, Kuu apprendrait comment Souma régnait ici, et trouverait une voie de développement pour la république.
« Pour cela... J’ai besoin de jeter un bon coup d’œil au pays de Frangin ! »
En exprimant sa détermination, Kuu avait laissé échapper un rire.
Puis une sorte de voix faible vint de derrière lui. « J-Jeune maître. Attends-moi, je t’en prie. »
Quand Kuu s’arrêta et regarda en arrière, une fille aux oreilles de lapin s’approcha de lui, respirant durement alors qu’elle arrivait. C’était l’assistante de Kuu, Leporina.
« Bon sang, tu es lente, Leporina. Qu’est-il arrivé à tes jambes saines habituelles ? » demanda Kuu.
« Hahh... Hahh... C’est parce que tu cours sur ces toits, jeune maîtreeee. Contrairement à ta race de singe des neiges, les lapins blancs ne sont pas habitués à courir en hauteur. En plus, il y a de bonnes routes, alors marchons dessus, » déclara Leporina.
« C’est plus rapide de couper à travers les toits que de perdre mon temps à traîner les pieds par terre, n’est-ce pas ? J’invite Taru à déjeuner. Si je ne me dépêche pas, le déjeuner sera fini, » déclara Kuu.
Kuu était pressé parce qu’il rencontrait Taru.
Contrairement à Kuu, qui était un pique-assiette séjournant au château de Parnam, Taru louait une maison près de la rue des artisans avec un atelier attenant. Il lui aurait été facile de vivre dans le château, mais elle avait pensé que ce serait un tracas de faire la navette entre le château et la ville tous les jours. Kuu passait souvent chez Taru.
Kuu était sur le point de repartir en courant... puis s’était arrêté et avait demandé à Leporina, « Alors, où se trouvait déjà Taru ? »
« Tu courais sans le savoir !? » Leporina regarda Kuu avec incrédulité.
« Non, je sais où est sa maison. Mais elle est partie former les forgerons aujourd’hui, non ? Je ne sais pas où se trouve cette place d’entraînement... Comment ça s’appelait déjà ? » demanda Kuu.
« C’est l’école professionnelle de Ginger, » répondit Leporina.
L’école professionnelle de Ginger était dirigée par Ginger Camus, l’ancien marchand d’esclaves. D’une part, il enseignait aux enfants à lire, à écrire et à faire du calcul, tout en étant une institution universitaire où l’on faisait des recherches dans de nombreux domaines d’études et technologies qui étaient à l’aube de leur épanouissement.
De tous les domaines d’études et technologies étudiés ici, ceux qui étaient jugés prometteurs pour l’avenir étaient reconnus, et si un certain nombre de chercheurs sur un sujet pouvaient être retenus, une nouvelle école spécialisée indépendante serait créée. C’est pourquoi l’école professionnelle de Ginger avait été appelée « école pour écoles ».
Le domaine de la médecine venait tout juste de devenir indépendant, et l’ancienne capitale du Duché de Carmin, Randel, abritait désormais une école de médecins et d’infirmières, la Faculté de Médecine de Randel.
Maintenant que suffisamment de personnel s’était développé au point de pouvoir enseigner les connaissances médicales de base, Brad et Hilde avaient été libérés de leurs fonctions d’enseignement. Ils avaient ouvert un cabinet médical dans la nouvelle ville de Venetinova, et il n’y avait donc plus de raison de les enchaîner vers la capitale.
La raison pour laquelle l’école avait ouvert ses portes à Randel était qu’il y avait un terrain d’entraînement pour la Force de défense nationale terrestre à proximité, ce qui signifiait une réserve infinie de soldats avec des blessures fraîches qui feraient de bons cobayes... sujets d’essai.
Soit dit en passant, bien que Brad et Hilde avaient fait leur retour sur le terrain, comme ils l’avaient voulu, ils étaient encore appelés à l’occasion à la Faculté de Médecine de Randel pour donner des conférences. Bien qu’ils aient quitté leurs fonctions d’enseignants, ils étaient maintenant des légendes vivantes dans le monde de la médecine à l’intérieur du royaume.
Il semblait que Hilde continuait à refuser parce qu’elle était actuellement enceinte, mais une fois qu’elle aurait accouché et qu’elle se serait habituée à élever son enfant, elle était sûre de recevoir de multiples demandes de conférences.
Revenons à notre sujet.
L’école professionnelle de Ginger était le lieu où Taru enseignait les techniques de forge.
Leporina soupira et courut devant lui. « Je suppose qu’il n’y a rien à faire. Suis-moi, jeune maître. »
Boing ! Boing ! Leporina avait sauté sur les toits orange. On aurait dit qu’à la fin, ils passeraient après tout par les toits.
« Très bien ! Désolé pour le dérangement ! » Kuu l’avait suivie en riant.
Merci pour le chapitre.
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Merci pour le chapitre. Ce chapitre est hyper intéressant en soi, kuu résume tout le chemin parcouru par souma depuis le début. Ça redonne envie de lire tout une nouvelle fois.
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