Chapitre 5: Même si cet amour était pré-arrangé
Partie 1
Parnam, capitale du Royaume de Friedonia.
Avec son château archaïque, mais toujours impressionnant et les murailles rondes qui entouraient le château et la ville, les toits orange des maisons de la cité avaient donné sa couleur à la ville. Il s’agissait d’une ville qui donnait, d’une certaine façon, une impression nostalgique.
Mais sous tout cela, il y avait les réformes de l’hygiène publique de Souma, ainsi que l’installation d’un réseau d’égouts et de transport, qui l’avait transformé en une cité efficace et vivable d’une manière qui contredisait son apparence d’antan. Cette ville était comme un symbole du Royaume de Friedonia alors qu’il commençait à accumuler le pouvoir.
Maintenant, malgré les progrès rapides de Parnam, il y avait aussi parfois des rumeurs bizarres qui se répandaient à l’intérieur de la ville. On pourrait les appeler des légendes urbaines.
L’année dernière avait apporté des rumeurs sur le mannequin en mouvement, et l’aventurier kigurumi. Celles-ci s’étaient naturellement apaisées lorsque les observations de mannequins en mouvement avaient pris fin, et lorsque les mentions de l’aventurier kigurumi avaient commencé à apporter des réponses de « Oh, vous voulez parler du Petit Musashibo ».
Cependant, dernièrement, une nouvelle rumeur avait commencé à prendre leur place.
C’était...
« L’ombre noire qui se déplace dans le ciel nocturne. »
C’est ainsi qu’un vendeur de produits métalliques, M. A, avait raconté l’histoire.
« J’avais abusé de la bouteille ce jour-là, donc je ne me souviens pas très bien, mais... J’étais ivre et couché sur le dos, regardant vers le ciel, quand quelque chose est passé au-dessus de moi. C’était tout noirâtre, sinueux et long. »
Voici un autre rapport d’un marchand, M. S :
« Je revenais de ma livraison au château ce jour-là. C’était une journée claire, et vous pouviez voir la lune et les nuages bien dégagés, mais pour une raison inconnue, la région autour de moi est devenue très sombre tout d’un coup, et c’est là que j’ai réalisé qu’il y avait une grande ombre qui passait au-dessus de ma tête. Cela bloquait la lumière de la lune. J’ai eu peur, et mes jambes ont lâché, mais l’ombre s’est envolée au-dessus du château et puis, pouf, elle a disparu. J’espère que ce n’est pas un mauvais présage des choses à venir... »
Il y avait eu beaucoup d’observations de ce genre, et cela avait causé de l’incertitude parmi les habitants de la ville, qui craignaient qu’un monstre soit venu. Cependant, lorsque Chris Tachyon avait diffusé la vérité derrière ces observations depuis le château, les choses avaient commencé à se calmer.
On disait que les deux responsables de ces rumeurs avaient reçu une réprimande sévère plus tard de leurs entourages concernant cette bourde.
◇ ◇ ◇
J’étais maintenant sur le dos de Naden, volant à travers le ciel nocturne. La situation fantastique de voler à travers la mer de nuages sous un ciel étoilé sur le dos d’un ryuu avait fait danser mon cœur. Cela m’avait tellement excité que, sans même le vouloir, j’avais commencé à fredonner le thème d’ouverture d’un animé que j’avais regardé il y a longtemps.
D’ailleurs, sur le chemin du retour vers le royaume, nous étions passés au-dessus de l’État Pontifical Orthodoxe de Lunaria. Dans mon ancien monde, il aurait peut-être été correct de demander si je violais leur espace aérien, mais dans ce monde, bien que les civilisations aient pu maîtriser le ciel, il n’y avait pas de concept de droits sur l’espace aérien. Dans ce monde, il n’existait pas encore de système de droit international qui permettrait à d’autres pays de s’opposer à l’utilisation de wyvernes et d’autres créatures volantes pour survoler leur territoire à haute altitude.
Il y avait une raison claire et simple pour cela. Ils n’avaient aucune capacité de l’appliquer.
Par exemple, si une wyverne pénétrait dans l’espace aérien d’un pays, il n’y avait aucun système radar dans ce monde avec lequel ils pourraient la détecter. Il ne serait pas possible de surveiller tout leur espace aérien sans un système comme le radar, en n’utilisant que des patrouilles.
Pour cette raison, ces patrouilles se limitaient aux zones situées au-dessus des grandes villes. Cela avait été fait pour empêcher de petites forces aériennes d’entrer dans leur espace aérien pour larguer des bombes au-dessus d’une ville ou pour déposer des espions. De plus, si un groupe volait en formation près de la surface, il serait rapidement repéré par ceux du sol, et il serait possible de les attraper.
Donc, si nous ne volions pas près du sol, si nous ne volions pas en formation et si nous ne survolions pas les villes, il serait possible de passer au-dessus d’un autre pays sans être détecté et intercepté.
J’avais envoyé Poncho dans d’autres pays pour recueillir des ingrédients de cuisine dans le passé. À cette occasion, nous avions envoyé des messagers dans ces pays pour obtenir l’autorisation d’atterrir dans ces pays. Cependant, en passant au-dessus d’un autre pays à haute altitude comme nous le faisons maintenant, il n’était pas nécessaire de leur en parler.
Cela dit, si quelque chose se produisait, le pays en question ne pourrait pas en être tenu responsable. C’était une situation où nous ne pouvions pas nous plaindre même s’ils nous abattaient, mais Naden volait plus haut que la wyverne normale, donc je n’étais pas inquiet à ce sujet. C’est pourquoi, en allant de la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon au Royaume de Friedonia, nous avions coupé à travers l’État Pontifical Orthodoxe de Lunaria.
Naden avait parcouru l’itinéraire que notre voyage détendu qui nous avait pris près d’une semaine en seulement deux à trois heures.
« Hé, Kazuma... est-ce vraiment bien ? » demanda Naden. Plus nous nous rapprochions de la capitale, Parnam, plus ses questions semblaient emplies d’inquiétudes. « Parnam est la capitale de Friedonia, n’est-ce pas ? Voler à l’intérieur de leur territoire est une chose, mais si je survole les villes, cela ne va-t-il pas devenir une question diplomatique et les amener à nous attaquer ? »
J’avais tapoté Naden dans le dos pour la rassurer. « Tout ira bien. Je les ai déjà prévenus. »
« Vous dites que vous les avez prévenus, mais... nous avons été dans les airs pendant tout ce temps ! » déclara Naden.
« C’est un peu trop difficile à expliquer, mais, eh bien, pensez que c’est ma magie, » répondis-je.
J’avais utilisé un mannequin avec le bras mécanique modèle 1 dans lequel j’avais laissé une partie de ma conscience avec Poltergeist Vivant pour qu’il puisse faire de la paperasse pendant mon absence, pour écrire un message. Le message avait dit : « Je reviendrai bientôt et je serais monté sur une longue créature. Ne soyez pas surpris. » Ils savaient qu’on arrivait. Le bras mécanique modèle 1 était incroyablement effrayant à regarder, mais il pouvait être utilisé pour relayer des messages comme celui-ci, donc c’était pratique.
« Je suis plus curieux de savoir comment vous avez pu expliquer la situation à tout un royaume..., » avait dit Naden.
Je ne pouvais pas lire son expression quand elle était sous forme de ryuu, mais la voix de Naden semblait emplie de doute.
« Eh bien, disons que... Je suis en mesure de le faire, » avais-je dit.
« Vous dites que vous avez aussi quatre fiancées, donc vous n’êtes pas un type ordinaire, n’est-ce pas, Kazuma ? Peut-être que vous êtes vraiment important dans le royaume ? Comme un noble de haut rang ? »
« Je suis un type ordinaire », avais-je répondu. « Celui qui a été forcé dans une position extraordinaire, c’est tout. »
Quand je lui avais donné cette réponse, elle avait pu en déduire tout ce qu’elle souhaitait, la ville de Parnam avec ses lampadaires à mousse lumineuse et le château de Parnam au clair de lune était apparue.
Je suis de retour, pensai-je.
Ce que j’avais ressenti, même si je n’étais parti que depuis environ un demi-mois, était la preuve que ce château était déjà devenu mon chez-moi.
« Naden, atterrissez dans la cour de ce château, » avais-je dit.
« Le château !? Est-ce bon !? » demanda Naden.
« C’est bon, » déclarai-je.
C’était là que les autres attendaient que je rentre à la maison.
Naden était restée flottante dans les airs, me tenant dans sa bouche jusqu’à ce qu’elle puisse me poser sur le sol. Puis elle avait immédiatement pris une forme humaine et avait elle aussi atterri.
La cour du château était assez grande, mais elle était encore un peu trop étroite pour que Naden puisse y atterrir sous sa forme de ryuu. Si elle essayait d’atterrir de cette façon, les jardiniers royaux pleureraient probablement. Techniquement, nous avions aussi un espace héliporté pour atterrir, mais la cour était plus proche de l’intérieur du château.
Quand nous avions fini d’atterrir dans la cour, les gardes s’étaient raidis comme s’ils ne pouvaient pas croire ce qu’ils voyaient, mais ils nous avaient immédiatement salués et s’étaient précipités à l’intérieur du château. Peu de temps après, Liscia, Hakuya, Juna et Roroa étaient sortis.
Quand Roroa m’avait vu, elle avait immédiatement couru et, profitant de tout son élan, m’avait sauté dessus et m’avait fait un câlin volant. « Bienvenue à la maison, chéri ! »
« A-Arg... J-Je suis de retour, » avais-je réussi à laisser sortir.
Roroa était légère et délicate. Donc je n’avais pas été poussé fortement vers l’arrière ou quoi que ce soit du genre. Cependant, j’avais dû tourner sur moi même une fois et demie pour absorber son élan. Les bras de Roroa étaient solidement attachés autour de ma taille, et elle se blottissait contre moi comme un chat, pressant son visage contre ma poitrine.
« Chéri, je me suis sentie si seule sans toi, » déclara Roroa.
« Seule ? » Je m’y étais opposé. « Ça ne fait qu’une semaine. »
« Si je ne peux pas voir ton visage, que ce soit un jour ou un an, c’est la même chose. Juna était elle aussi agitée, et pendant que la Grande Sœur Cia feignait le calme, son front était tout ridé. »
« « Roroa ! » » Liscia et Juna lui avaient crié dessus.
Pendant qu’elles lui criaient toutes les deux d’avoir dévoilé les détails de ce qu’elles avaient fait pendant mon absence, Roroa avait ri et s’était cachée derrière moi.
Ah... C’était un peu vague, mais j’avais l’impression de rentrer à la maison.
« Liscia, Juna, je suis rentré, » avais dis-je en souriant.
« Oh ! Bienvenue à la maison, Votre Majesté. » Juna corrigea sa posture et s’inclina.
« Bienvenue à la maison. » Liscia avait parlé sur un ton exaspéré. « Tu es revenu si soudainement, j’ai été surprise. »
« Soudain ? » avais-je demandé. « N’as-tu pas reçu le message disant que je reviendrais ? »
« Il a fallu beaucoup trop de temps avant qu’un tel message n’arrive. Souma, as-tu donc une idée du nombre de messagers kuis qu’Aisha a envoyé alors qu’elle était inquiète pour ta sécurité ? » demanda Liscia.
... Oh. Maintenant qu’elle l’avait mentionné, j’avais laissé Aisha et les autres dans ce village. Je suppose qu’on aurait pu les prendre en venant ici, hein.
« J’ai entendu dire que la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon allait leur expliquer la situation, » dis-je.
« Ça n’a de sens que si c’est toi qui le leur dis en personne, » rétorqua Liscia. « Dans la lettre qu’elle m’a envoyée, Carla m’a dit qu’Aisha a failli frapper le messager qui venait de la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon. »
« Quoi ? C’est effrayant…, » dis-je.
« Carla et les autres l’ont arrêtée de justesse. Pour le dire franchement, ça a failli devenir un incident diplomatique. Bien qu’il semble qu’ils aient reconnu qu’ils étaient en grande partie responsables de t’avoir emmené si soudainement, car l’envoyé a commencé à s’excuser, » déclara Liscia.
« Aisha... Quand il s’agit de moi, elle peut être si indisciplinée, » avais-je dit en soupirant.
Commencer une guerre totale avec les dragons ne serait pas drôle. Faites preuve de retenue, s’il vous plaît.
« Ça montre à quel point elle tient à toi, n’est-ce pas ? » répondit Liscia. « Rattrape-toi la prochaine fois que tu seras avec elle. »
« D’accord…, » dis-je.
Puis je m’étais adressé à Hakuya, qui n’avait pas participé à la conversation. « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose d’inhabituel pendant mon absence ? »
« Rien de particulier. Si vous me pressiez de venir avec quelque chose, nous avons donné à Sire Piltory, qui a été envoyé dans l’Empire, la permission de revenir ici temporairement, » répondit Hakuya.
« Piltory ? S’est-il passé quelque chose ? » demandai-je.
Piltory Saracen. Il était l’un de mes partisans et, afin de renforcer notre coordination avec l’Empire du Gran Chaos, je l’avais envoyé comme ambassadeur dans l’Empire. Si Piltory était revenu, est-ce que cela signifiait qu’il s’était passé quelque chose dans l’Empire ?
Mais Hakuya secoua la tête avec un regard calme. « Il semble que l’une des femmes qu’il a emmenées dans l’Empire est tombée enceinte. Il n’est revenu que temporairement pour la laisser avec sa famille, qui a plus de mains libres pour s’occuper d’elle. Une fois qu’il a laissé sa femme à leur charge, Sire Piltory est immédiatement retourné dans l’Empire. »
« C’est... une merveilleuse nouvelle, » avais-je dit. Il rentrait à la maison parce qu’ils avaient eu un enfant. J’étais content d’apprendre que ce n’était pas une mauvaise nouvelle.
Si je me souviens bien, lorsque Piltory était parti pour l’Empire, il n’avait amené que ses deux femmes et un petit nombre de serviteurs. Peut-être, plutôt que de voir sa femme accoucher dans un environnement inconnu, Piltory se sentait-il plus en sécurité en la laissant à son domicile ici. Cela semblait assez juste.
Cependant, il y avait une autre chose qui me préoccupait.
L’expression de Hakuya.
Même s’il était habituellement si calme et réservé, aujourd’hui il avait l’air quelque peu heureux.
« ... Hakuya, est-ce que quelque chose de bien est arrivé ? » avais-je demandé avec prudence.
« Hm ? Rien de particulier. Pourquoi cette question ? » demanda Hakuya.
« Non, vous avez l’air un peu grisé, » dis-je.
« ... Le pensez-vous vraiment ? » demanda Hakuya.
Après avoir dit ça, Hakuya était retourné à son calme habituel et à son comportement composé. Hmm, l’avais-je imaginé ? Cela m’avait un peu dérangé, mais... eh bien, c’était mieux que de le voir ainsi sans en savoir la raison.
Une fois que Hakuya avait fini de me donner un rapport plus détaillé des choses qui s’étaient passées pendant mon absence, Roroa, qui s’accrochait encore à moi et semblait malade d’attendre, avait pris la parole.
« Alors, chéri, est-ce que c’est la dragonne avec qui tu disais vouloir former un contrat ? »
Quand elle m’avait demandé ça, j’avais réalisé que j’avais complètement négligé Naden.
« Non, je veux dire..., oui, c’est un dragon, mais pas un dragon, en soi... Attends, Naden !? » m’écriai-je en voyant la tête que faisait Naden en ce moment.
Merci pour le chapitre.
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Y a de l’électricité dans l’aire
Et un héritier en approche ?
Merci pour le chapitre !
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Merci, pour le chapitre.
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