Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 6 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : La réduction de la distance entre eux deux

Partie 2

Au moment où je m’étais retourné pour regarder qui parlait, j’avais vu qu’il y avait une fille dans une robe blanche d’une seule pièce qui nous regardait avec exaspération. La jeune fille avait des cornes en forme de chèvre sur la tête et une queue blanche qui dépassait de l’arrière. Cette fille était-elle aussi un dragon ?

Quand la fille m’avait regardé, elle avait poussé un soupir. « J’ai trouvé que ça avait l’air vivant ici... Naden, finalement, as-tu aussi commencé à ramener des hommes à la maison ? Ramène-le là où tu l’as trouvé. »

... J’étais quoi là ? Un chien abandonné ? Cela m’avait fait m’imaginer dans une boîte en carton étiquetée « Je suis un roi provisoire abandonné. S’il te plaît, ramène-moi à la maison. » C’était vraiment une image surréaliste.

Pendant ce temps, Naden, qui avait été accusée d’avoir traîné des hommes à la maison, avait fait la moue. « Ne me fais pas paraître si mal ! C’est un invité ! »

« Un invité ? » demanda l’autre fille.

« C’est vrai ! Lady Tiamat m’a ordonné d’être sa préposée pour son séjour ici, » répondit Naden.

« Sa préposée, hein... Selon moi, vous êtes juste en train de vous amuser ensemble, non ? » demanda-t-elle.

« Argh…, » gémit Naden.

La fille avait raison, Naden n’avait rien à répliquer face à ça. Elle m’avait donné à manger, et elle s’occupait de moi, mais elle n’avait rien fait d’autre en tant que préposée. J’avais été plus ou moins livré à moi-même.

La fille blanche m’avait montré du doigt. « Je suis Pai Long. L’amie de Naden. Qui êtes-vous ? »

« Kazuma Souya du Royaume de Friedonia, » répondis-je.

J’avais souri et avais serré la main de Pai. Au moment où je l’avais fait, elle avait incliné la tête sur le côté.

« Le Royaume de Friedonia ? Est-ce ce pays à l’est dont Naden parlait la dernière fois ? Nous n’avons pas de relations avec eux... Kazuma, que faites-vous ici ? »

« Ahh, eh bien, j’ai été invité ici par Lady Tiamat pour une raison inconnue, » répondis-je.

« Par Lady Tiamat ? » À ce moment-là, Pai avait eu l’air d’avoir réalisé quelque chose, et elle s’était tournée vers Naden. « Naden, ne penses-tu pas que Lady Tiamat a l’intention de faire participer cet homme à la Cérémonie du Contrat ? »

« Hein ? Kazuma, participant à la Cérémonie du Contrat ? » demanda Naden avec les yeux écarquillés. « Kazuma n’est pas l’un des chevaliers de Nothung, est-ce que tu ne l’as pas remarqué ? Peut-il y participer ? »

« As-tu oublié ? Cela ne s’est pas du tout passé récemment, mais ils disent que Lady Tiamat invite parfois ceux qui sont susceptibles de devenir des héros de leur époque, ce qui leur permet de former des contrats indépendants avec un dragon. Comme le premier roi d’Elfrieden l’a fait. »

« Un héros de notre époque, hein..., » Naden avait jeté un coup d’œil dans ma direction. Ce regard présent sur son visage... Elle n’y croyait pas du tout. « Je ne sais pas, mais il n’a pas l’air si impressionnant. »

« C’est dur, même si c’est vrai, » avais-je dit.

« Kazuma, Lady Tiamat ne vous a rien dit ? » demanda Pai, mais je haussais les épaules, sans confirmer ni nier.

C’était vrai, Lady Tiamat avait suggéré qu’elle aimerait que je participe à la Cérémonie du Contrat. Cependant, j’avais hésité à le dire à ces deux-là. Si elles découvraient que j’y participerais, la question suivante serait évidemment de savoir qui j’étais exactement. Si elles découvraient que j’étais le roi d’une nation, cela serait un peu un casse-tête pour moi.

« Je n’ai pas le droit de vous le dire. Si vous voulez savoir, demandez le à Lady Tiamat, » dis-je afin clore le sujet.

« Hahaha Haha ! » Pai avait ri. « Ce n’est pas si facile de lui parler. Oh, je sais ! » Pai avait fait claquer ses deux mains ensemble. « Naden, tu t’occupes de Kazuma, n’est-ce pas ? Ce n’est pas quelque chose qui revient souvent, alors pourquoi ne pas lui montrer la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon ? »

« Oh ! Ça m’intéresserait », avais-je dit. « Puis-je vous déranger avec ça ? »

« Euh... » Naden avait ouvertement agi comme si c’était une vraie chose pénible à faire. « La Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon est assez grande, tu sais ? Ne serait-ce pas un peu dur pour Kazuma, d’avoir à marcher pendant tout le trajet ? »

« Tu peux le porter sur le dos, » déclara Pai.

« Pai, un dragon ne laisse que son partenaire monter sur son dos. Tu le sais bien, n’est-ce pas ? » demanda Naden.

« Où est le mal ? Pourquoi ne pas le faire avoir un contrat avec toi ? » demanda Pai.

« J’ai aussi le droit de choisir, » avait répondu Naden. « Ce type ennuyeux n’est pas mon genre. J’aime les gars forts que tout le monde peut respecter. »

« ... Ça fait un moment que vous parlez de moi avec une langue bien acérée, n’est-ce pas ? » Je m’étais plaint. C’était comme un couteau enfoncé dans mon cœur... Puis j’avais réalisé quelque chose. « Hé, est-ce que laisser quelqu’un d’autre que votre partenaire monter est quelque chose de déshonorant ? »

« Ouais, » répondit Naden.

« Où est votre dos, Naden ? » demandai-je.

« Hein ? » s’exclama Naden.

Naden n’était pas un dragon de style occidental, elle était un ryuu de style oriental. Son corps était essentiellement un cylindre allant de l’arrière de sa tête à sa queue. Bien qu’elle se soit un peu bombée à l’endroit où se trouvaient ses pattes avant et arrière, elle n’avait pas un dos clairement défini comme un dragon de style occidental.

« Si je montais derrière votre tête, ce ne serait pas votre dos, ce serait la nuque, non ? » avais-je demandé. « Pourquoi pas là ? Il n’y a pas de règle contre quelqu’un d’autre que votre partenaire sur votre cou, n’est-ce pas ? »

« ... » Naden n’avait rien contre cela, alors il avait été décidé que nous allions sortir ainsi.

Les forêts pleines de végétation récente couvraient plus de la moitié de Dracul. Normalement, ces forêts n’étaient ni trop sombres ni trop claires, et en raison de l’absence de vent, il n’y avait pas de bruissement de branches. Il s’agissait de forêts tranquilles, ni trop humides, ni trop denses.

Maintenant, une ryuu noire se faufilait rapidement entre les espaces entre les arbres de ces forêts. Bien sûr, c’était Naden dans sa forme de ryuu et j’étais en train de monter sur sa tête.

En partie à cause de l’endroit où j’étais assis, je me sentais comme le protagoniste de cet anime que j’avais regardé il y a longtemps. Tout en tenant ses deux bois de cerf comme s’il s’agissait des poignées d’une moto, j’avais tenu bon pour ma vie et j’avais essayé de ne pas me faire secouer.

Nous n’étions pas à notre place dans cette forêt tranquille.

« Naden... Attendez ! N’allez-vous pas un peu vite... ? » avais-je demandé nerveusement.

« Vous avez droit à un tour gratuit, alors ne vous plaignez pas, » répliqua Naden.

J’avais déclaré ça parce que j’avais peur des branches qui passaient au-dessus de ma tête, mais Naden ne semblait pas vouloir ralentir son rythme. Avec la forme du corps de Naden, c’était plus comme un grand huit, mais il n’était possible d’en profiter que parce que j’avais une barre de sécurité. Eh bien ! Non pas que j’avais été l’un des premiers à monter des machines en criant...

« Maintenant que j’y pense, Naden, qu’est-ce que vous disiez à Pai avant de sortir ? » avais-je demandé.

Avant que nous ayons quitté la grotte, elles avaient parlé de quelque chose à voix basse. Elles avaient jeté un coup d’œil furtif dans ma direction, alors je me demandais ce qui se passait, mais elle avait tourné la tête pour détourner le regard.

« R-Rien ! » Puis, la tête encore détournée de moi, Naden semblait marmonner quelque chose. « Merde, Pai... Qui a besoin de ton “Si tu travailles dur pour te vendre maintenant, peut-être que Kazuma te choisira à la Cérémonie du Contrat” ? Ne fais pas la fouineuse. »

« Hein ? Désolé », avais-je dit. « Votre voix était si faible que je n’ai pas compris ce que vous disiez. »

« Je vous l’ai dit, ce n’est rien ! » répliqua-t-elle.

Nous avions continué à faire des allers-retours comme ça en nous déplaçant dans la forêt, puis... quelques minutes plus tard...

Quand nous étions sortis de la forêt, j’avais sauté de la tête de Naden dans une prairie herbeuse.

Normalement, elle aurait été assez vaste pour l’appeler une grande plaine, mais ce n’était pas ce que je ressentais quand je l’avais regardée. C’était parce que, au centre de cette grande plaine, il y avait un unique arbre massif, et ses racines sillonnaient les plaines herbeuses, et ses branches s’étendaient comme pour couvrir toute la prairie. Grâce à cet arbre massif, je n’avais pas eu l’impression d’être debout sur une grande plaine.

En regardant d’en bas, l’arbre s’éleva dans le ciel comme un château imposant. Cependant, ses feuilles étaient dorées, et elles semblaient presque aveuglantes dans la façon dont elles brillaient à la lumière du soleil.

J’avais poussé un soupir d’admiration malgré moi. « C’est... assez incroyable, hein. »

« Bien sûr, » déclara Naden, qui à un moment donné était revenue à la forme humaine, en gonflant fièrement sa poitrine. « C’est l’un des sites célèbres de la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon, le Grand Arbre de Ladon. »

« Radon ? L’atome ? Ou le monstre géant du ciel ? » J’ai demandé.

« De quoi parlez-vous ? C’est Ladon, le nom du dragon dont on dit qu’il a protégé cet arbre il y a très, très longtemps. »

« Hm... »

Il y avait eu un dragon appelé Ladon, hein ? Selon Naden, il y avait une légende qui disait qu’il y avait eu un dragon doré nommé Ladon qui vivait dans les branches de cet arbre il y a longtemps, et c’était l’influence de ce dragon qui avait fait prendre aux feuilles leur teinte dorée.

Maintenant que j’y pense, il y avait aussi un dragon qui gardait l’or dans la mythologie grecque...

Était-ce la toison d’or et les pommes d’or que l’on protégeait ? La façon dont les feuilles s’étaient regroupées, ça ne ressemblait pas du tout à la toison dorée. Bien qu’elle soit si massive, elle ressemblait plus à un nuage d’or.

« C’est comme quelque chose qui sort du monde des légendes, » murmurai-je.

« Hehe ! C’est assez incroyable, hein ? » Naden hocha la tête avec une satisfaction apparente, puis leva les yeux vers l’arbre et dit : « Ce grand arbre n’est jamais mort, il n’a jamais perdu ses feuilles et il est là depuis des temps immémoriaux. C’est comme un symbole de l’éternité et de l’indestructibilité de la Chaîne de Montagnes de l’Étoile du Dragon. »

« Éternel et indestructible..., » murmurai-je.

« C’est l’incarnation de la fierté des dragons. Vous ne trouverez pas d’autre arbre aussi beau dans le monde entier », avait déclaré Naden avec confiance.

Il n’y avait probablement pas une seule personne qui ne pouvait pas reconnaître la beauté de cet arbre. C’est dire à quel point cet arbre était beau, élégant et impressionnant. S’il avait été là depuis toujours, je pourrais comprendre pourquoi les dragons en seraient fiers. Mais...

« L’appeler le numéro un, c’est peut-être un peu trop, » avais-je dit.

« Hein ? » Ma réaction avait fait que les yeux de Naden s’étaient écarquillé.

« Je vous accorde que c’est un spectacle incroyable, mais j’aime aussi les fleurs de prunier et de cerisier, » répondis-je

« Prunier ? Cerisier ? » demanda-t-elle.

« C’étaient des arbres de mon pays qui avaient de belles fleurs. Les pruniers fleurissaient tout en supportant le poids de la neige, et les cerisiers fleurissaient jusqu’à leur maximum, puis cela tombe. Ils avaient chacun leur propre manière de vivre, et ils étaient beaux, » répondis-je.

« Mais les fleurs tombent, n’est-ce pas ? Ils ne fleurissent que pendant une courte période. Le Grand Arbre de Ladon ne se desséchera jamais, » avait insisté Naden.

J’avais souri avec un sourire ironique et j’avais étendu mes bras. « Avoir des choses qui durent longtemps est important, bien sûr. Comme les paysages naturels, les traditions, le patrimoine culturel, etc. Mais, dans mon pays, il y avait une appréciation égale, ou peut-être même plus grande, pour les choses qui évoluent vers autre chose. »

Je m’étais accroupie et j’avais cueilli les fleurs de pissenlit qui poussaient un peu partout. Quand je l’avais secouée, les graines avaient été emportées par le vent. L’éternel printemps de Dracul avait contribué à donner à la scène une qualité paisible et aérienne. J’avais souri à Naden.

« Ne trouvez-vous pas que c’est joli à sa façon ? » demandai-je.

« Mais peu importe à quel point c’est joli, c’est fini en un instant, n’est-ce pas ? » Naden avait protesté.

« C’est ce qui nous permet d’attendre la prochaine fois, n’est-ce pas ? » Je m’étais assis dans l’herbe, puis je m’étais couché sur le dos. « Le fait que vous ne pouvez pas le voir quand vous le voulez ne le rend-il pas d’autant plus précieux ? Même si ça finit, vous pouvez attendre avec impatience le jour où il reviendra. »

« ... je ne comprends pas vraiment, » répondit Naden.

Hm... Les dragons étaient une race à longue durée de vie, donc peut-être « mono no aware » ou la « sensibilité pour l’éphémère », qui était l’appréciation japonaise de l’impermanence des choses, était un peu difficile à comprendre pour eux.

« C’est une différence de valeurs, voyez-vous, » dis-je. « Il y a plus d’une façon de voir les choses. C’est la même chose avec les dragons, n’est-ce pas ? Pour les adorateurs de la Mère-Dragon, les dragons sont des créatures sacrées. Pour les chevaliers de Nothung, vous êtes leurs partenaires et compagnons d’armes. Pour l’État Pontifical Orthodoxe de Lunaria, vous n’êtes pas très différent des monstres. Dans mon ancien pays, un ryuu comme vous aurait été vénéré comme un dieu qui contrôle le temps. »

« Moi... un dieu ? » Naden avait été un moment déconcertée, mais elle avait éclaté de rire. « Pff... Hahahaha ! »

Naden se tenait les côtés pendant qu’elle riait. Pendant que je la regardais, me demandant ce que j’avais dit de si drôle, Naden m’avait fait un sourire joyeux tout en essuyant les coins de ses yeux.

« Hahaha... C’est tellement stupide. Quand je pense qu’ils se moquent de moi ici en m’appelant un ver, mais dans votre pays, je serais vue comme un dieu. C’est ce que vous vouliez dire par différence de valeurs, hein, » demanda-t-elle.

Une fois qu’elle avait eu un bon et chaleureux rire, Naden avait fait une expression vide et avait dit en marmonnant : « Est-ce qu’ils seraient d’accord... avec un dragon qui ne peut pas voler ? »

... Hein ? Elle ne pouvait pas voler ?

« Hein ? Naden, ne pouvez-vous pas voler ? » avais-je demandé.

« Comment le pourrais-je ? Je n’ai pas d’ailes, » déclara Naden.

« Non, non, c’est parfaitement naturel qu’un ryuu n’ait pas d’ailes, » répondis-je.

« Hein ? »

« Hein ? »

Nous nous étions regardés. Quoi ? Il y avait quelque chose qui ne se mettait pas en place dans notre conversation...

« Je vous l’ai dit. Je n’ai pas d’ailes, donc c’est évident que je ne peux pas voler, » insista Naden.

« Y a-t-il un lien entre un ryuu n’ayant pas d’ailes et un qui ne peut pas voler ? » avais-je demandé.

« Hein ? »

« Hein ? »

Il y avait quelque chose de bizarre là. Comme s’il y avait une certaine incohérence dans notre compréhension. Et cela aurait pu continuer ainsi longtemps si...

« Kazuma, qu’est-ce que vous êtes… ? » Naden était en train de dire quelque chose quand c’était arrivé. Avec de grandes rafales, trois dragons, rouge, bleu et vert, étaient descendus du ciel avant d’atterrir devant nous.

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7 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre )

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chapitre et bonne continuation!

  5. Merci, pour le chapitre.

  6. Merci pour le chapitre !

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