Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 4 – Chapitre 5 – Partie 6

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Chapitre 5 : Peser la Nostalgie face au Futur

Partie 6

En dehors des murs du château qui entouraient Parnam, le camp de réfugiés se trouvait dans un champ à une centaine de mètres de là. Les tentes et les masures étaient éparpillées au hasard et il y avait des champs de légumes sommaires dans certaines zones du camp. C’est là que les quelque huit cents réfugiés vivaient durement.

Il y avait plusieurs races ici, des humains, des elfes, des hommes-bêtes et aussi des nains. Cela montrait à quel point les pays avaient été dévastés par les conséquences de l’apparition du Domaine du Seigneur-Démon et combien de peuples avaient été forcés à fuir.

Ils avaient établi un camp ici, et avaient vécu un mode de vie presque primitif, partageant les ressources et les approvisionnements du royaume qui leur était fourni, puis chassant et cueillant pour compenser ce qu’ils n’avaient pas.

Normalement, la chasse et la recherche de nourriture exigeaient la permission du pays, mais l’ancien roi, Albert, les avait laissés à eux-mêmes. J’avais moi-même continué cette approche après avoir pris le trône. J’avais eu une montagne de problèmes à traiter bien plus importants que les réfugiés, alors mon seul choix avait été de leur donner un minimum de soutien tout en les laissant seuls.

Peu importe comment je le voyais, je ne pouvais pas appeler ce qu’ils avaient de bonnes conditions de vie, mais ils recevaient au moins un soutien, ce qui valait mieux que rien.

La situation des réfugiés sur ce continent était dure. Les seules nations qui pouvaient se permettre de laisser seuls les réfugiés étaient des pays comme le nôtre ou l’Empire, qui avait un certain pouvoir national en réserve. J’avais entendu dire que dans les pays limitrophes du Domaine du Seigneur-Démon, ils étaient enrôlés de force et envoyés en première ligne. Alors que d’autres pays les faisaient travailler comme des esclaves. Ils avaient donc une main-d’œuvre bon marché pour les mines. Et le tout était fait sous prétexte qu’ils abritaient ces réfugiés.

Que les réfugiés se dirigeaient vers un pays aussi éloigné du Domaine du Seigneur-Démon que le nôtre démontrait seulement qu’il n’y avait aucun refuge valable ailleurs sur ce continent.

J’avais traversé ce camp de réfugiés avec un jeune homme que les loups mystiques avaient envoyé comme guide.

Le paysage ici m’avait rappelé les bidonvilles qui étaient encore présents il y a peu de temps. Un coup d’œil sur l’état des personnes était suffisant pour montrer à quel point les conditions sanitaires étaient mauvaises. Leurs vêtements étaient en lambeaux et leurs corps étaient couverts de poussière et de terre.

Et pourtant, aucun d’eux n’avait des yeux qui semblaient morts à l’intérieur. Chacun d’eux avait des yeux remplis de vitalité.

« C’est sordide, mais... ils ont tous cette étrange force dans leurs yeux, » déclara Hilde, qui s’était couvert le nez et la bouche avec un linge depuis que nous étions entrés dans le village. Ce n’était pas une scène facile à regarder pour un monstre de propreté.

Liscia, ainsi que les autres personnes dans le lieu, avaient tous des regards peinés présents sur leurs visages.

« Ils sont venus ici de loin au nord avec seulement la volonté de vivre, » dis-je. « Je suis sûr que les personnes ici sont probablement beaucoup plus hardies que nous ne l’imaginons. ».

Les individus qui faisaient face à des difficultés, et qui ne pouvaient rien faire en temps de guerre ou de catastrophes naturelles, mais qui refusaient toujours de céder au désespoir, avaient une force unique. Pourtant, cette force... pouvait aussi être un danger. Alors que cela renforçait leur volonté de se rassembler et de surmonter la situation, la conscience de groupe pouvait devenir trop forte et affaiblir leur sens de l’individualité.

Si la silhouette d’étrange chef apparaissait à des moments comme celui-ci, le groupe dans son ensemble pourrait facilement être influencé par les opinions de cette personne. Je ne voudrais absolument pas que quelqu’un en rapport avec l’État Papal de Lunaria entre en contact avec eux.

Pendant que je pensais à ça, Liscia avait parlé. « Au fait... Kazuya. Vous avez dit que vous leur avez apporté votre soutien, mais qu’avez-vous fait ? »

Elle avait failli m’appeler Souma tout à l’heure, mais en vue de la situation, je lui avais demandé de ne pas utiliser mon nom (enfin, c’était mon nom de famille, pour être précis) autant que possible.

« Ce n’était pas grand-chose, mais nous avons fourni entre autres nécessités de base des denrées alimentaires et du bois de chauffage. Et nous avons également commandé à la guilde des aventuriers de garder cet endroit en tant que quête permanente, » dis-je.

« Je comprends pour la fourniture de nourriture, mais pourquoi engager les aventuriers comme gardes ? » demanda-t-elle.

« Ces personnes ne sont pas des citoyens de ce pays, » répondis-je. « De plus, ils ont perdu leurs propres pays, qui se tenaient généralement derrière eux et les défendaient. Par exemple, si des civils de notre pays ont été massacrés sans motif dans un pays étranger, et que les coupables étaient restés impunis, je soumettrais une plainte à ce pays en tant que roi, et placerais des sanctions sur eux si la situation le méritait. Cela fonctionne aussi dans l’autre sens. En d’autres termes, cela créerait un incident international. La possibilité que quelque chose provoque un incident international est une force de retenue qui empêche nos citoyens d’être punis pour leurs crimes dans un autre pays. Mais... »

J’avais fait une pause et j’avais regardé les personnes dans le camp.

J’avais alors continué. « Il n’y a pas de force des contraintes quand il s’agit de personnes qui n’ont pas de pays à eux. Vous aurez des individus qui pensent faussement, “Si cela ne cause pas un incident international, alors ça va”. Ce n’est pas parce que cela ne causera pas un incident international qu’ils ne seront pas jugés selon les lois de ce pays, mais cela peut encore réduire assez les obstacles psychologiques pour commettre un crime pour que certaines personnes le fassent. C’est précisément pourquoi je veux que les réfugiés se dépêchent et se naturalisent en tant que citoyens de ce pays. »

S’ils le faisaient, je pourrais leur offrir un abri et les traiter comme mon propre peuple. Cependant, j’étais bien conscient que cela ne serait pas aussi simple que cela semblait. Dans ce monde, tous ne pourraient pas être résolus par la raison.

« Quand le cœur des individus est impliqué, les choses deviennent vraiment difficiles, » dis-je.

« C’est bien le cas..., » Liscia acquiesça.

Nous avions soudainement entendu des cris de l’intérieur du village. En même temps, il y avait le son du métal sur le métal.

Liscia fronça les sourcils. « On dirait que quelqu’un se bat. Plusieurs personnes... selon moi. »

« Allons-y, » dis-je.

Tout le monde s’était précipité vers le son de l’agitation.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. kurokagespirit

    Merci pour le chapitre.

  3. Julien Bonneau

    Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour les chapitres

  5. Merci pour le chapitre !

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