Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 4 – Chapitre 4 – Partie 3

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Chapitre 4 : Le Musée dans la Capitale Royale

Partie 3

« Quoi qu’il en soit, continuons-nous ? » J’avais suggéré ça aux deux filles et nous avions ainsi continué.

En chemin, Aisha s’arrêta et regarda plusieurs fois en arrière. Est-ce que quelque chose la dérangeait ?

« Aisha ? » demandai-je.

« ... Non, ce n’est rien, » Aisha se précipita vers moi et s’enroula autour de mon bras.

Cela ne pouvait-il pas être qu’une des armures avait réellement commencé à bouger, et qu’Aisha l’avait remarqué et qu’elle avait eu peur... ou quelque chose comme ça ? Je m’inquiétais de ça et donc, j’allais le lui demander, quand Roroa tira sur ma manche.

« Hé Hé Chéri, » déclara Roroa. « Pourquoi n’y a-t-il rien d’autre que des os ici ? »

Quand Roroa m’avait demandé cela d’un ton un peu gêné, j’avais regardé devant moi pour voir une vitrine remplie de squelettes de diverses créatures. Du point de vue d’une personne moderne, c’était un spectacle courant dans les musées d’histoire naturelle, mais pour les gens de ce monde, cela pouvait sembler étrange.

« C’est comme si un rituel bizarre allait se déclencher à tout moment, » se plaignait-elle.

« Hahaha ! Ce n’est pas ça, » dis-je. « Ce musée rassemble et expose des objets historiques, des livres, des squelettes et des spécimens préservés de créatures vivantes, ainsi que d’autres objets d’intérêt pour le domaine des sciences naturelles. Ce que nous avons ici, ce sont les os que nous avons excavés en essayant de construire des bassins de sédimentation. Ceux qu’ils ont fini d’étudier vont être présentés ainsi. Ce ne sont pas seulement des squelettes d’animaux, il y a aussi des monstres. »

« Des squelettes de monstres... Est-ce correct ? Tu sais ? Il y a des monstres qui ne sont rien d’autre que des os, » déclara Roroa.

« Eh bien... ! D’après ce que les chercheurs me disent, ces monstres squelettiques ont besoin de magie dans leurs os, et une fois la magie disparue, ils ne sont rien de plus que des os tout à fait ordinaires, » dis-je. « Je ne comprends pas vraiment tout ça. »

Les os avaient été certifiés comme sûrs par un mage professionnel, donc je m’étais dit qu’ils n’allaient pas poser de problèmes.

... Probablement.

« Pourtant, il y a certainement beaucoup d’os ici, » commenta Aisha. « Est-ce un cerf géant ? » Elle soupira d’admiration devant le fossile qui ressemblait à une version encore plus massive de l’élan irlandais. « Je n’ai jamais vu un tel cerf massif auparavant. Il n’y en a pas même dans la Forêt Protégée par Dieu. Il est surprenant d’entendre qu’une créature comme celle-ci vivait près de la capitale. »

« Tout à fait, » dis-je. « La façon dont ils suscitent l’imagination est l’une des meilleures choses pour les musées. »

« D’accord. L’attrait de ça n’est pas totalement dénué d’intérêt pour moi, » dit Roroa, regardant fixement les restes fossilisés d’une énorme créature ressemblant à un buffle d’eau. « Je me demande quel serait le prix d’une créature comme celle-ci. Vous pourriez en extraire beaucoup de viande, mais cela n’aurait pas beaucoup de goût. Bien que, avec cette taille, ils ne seraient pas très utiles pour l’agriculture, j’en suis sûre. Je suppose que la viande est vraiment la meilleure utilisation pour eux... »

« Est-ce ceci que vous imaginez en voyant ça !? » m’exclamai-je. « Comment les vendre ?! »

« La viande, c’est ça ? » Aisha avait demandé ça en produisant un son de gorge bien audible.

« Oh, franchement, » murmurai-je. « Maintenant, Aisha les imagine totalement rôtis. »

E-Eh bien, ce n’était pas comme si tout le monde allait avoir la même réaction en voyant les mêmes choses, et faire des histoires pendant que nous regardions les expositions comme ça était aussi très amusant. Même si nous devions le faire en silence afin de ne pas déranger les autres.

« Hein ? » murmurai-je.

Quand je m’étais tenu devant ce qui semblait être les ossements des anciens peuples de ce monde, quelque chose m’avait frappé. Avec un squelette humain et un squelette d’homme-animal exposé côte à côte, j’avais pu voir quelques différences. Le squelette de l’homme-bête avait des os pour la queue, ainsi que de longues canines.

« Qu’est-ce que c’est, Sire ? » demanda Aisha, alors j’avais essayé de l’expliquer sans vraiment comprendre ce que je voulais moi-même dire.

« Eh bien... quand je les vois côte à côte... Vous savez, c’est aussi un mystère pour moi, » dis-je.

« Un mystère, est-ce ce que vous dites ? » demanda-t-elle.

« Oui. C’est que..., comment ont-ils évolué pour être comme ça ? » demandai-je.

J’avais étudié les sciences humaines, donc je n’étais pas un expert en biologie, mais je connaissais au moins la théorie de l’évolution. Les humains avaient évolué à partir d’ancêtres ressemblant à des singes, et ces ancêtres ressemblant à des singes avaient évolué à partir de créatures ressemblant à des rats, ou quelque chose comme ça.

Alors, de quoi étaient issus les nombreux hommes-bêtes, elfes et autres races ? En fait, la théorie de l’évolution avait-elle même été appliquée à ce monde ? Bien que ce soit en partie parce qu’il n’y avait pas eu beaucoup de recherches, nous n’avions pas trouvé de fossiles d’il y a cent millions d’années comme les dinosaures sur Terre, donc il était possible que les choses aient une origine différente...

« Chéri. Chéri, » la voix de Roroa m’avait ramené à la réalité depuis la mer de pensées dans laquelle j’étais tombé.

« Hein !? Ah ! Qu’est-ce qu’il y a, Roroa ? » demandai-je.

« Bon sang, » dit-elle. « Nous sommes censés être en rendez-vous ici, donc tu ne peux pas ignorer les filles avec qui tu es et regarder ça avec une telle expression sur ton visage. »

« Ahh... Désolé, désolé, » dis-je.

Certes, ce n’était pas le moment pour moi de me perdre dans mes pensées et de négliger Aisha et Roroa. De toute façon, il y avait trop peu de preuves pour que je puisse arriver à des conclusions.

« Eh bien, allons-nous passer à la prochaine chose ? » demanda-t-elle.

Avec Roroa qui me tirait par le bras, Aisha et moi la suivions avec un sourire ironique sur nos visages.

Quand nous avions quitté la zone de l’exposition de créature et étions montés dans les escaliers, la zone suivante était liée aux divers instruments de la civilisation. Les outils que les habitants d’autrefois avaient utilisés étaient alignés ici. Des armes anciennes, des armures, des outils agricoles et même du papier jauni qui avait l’air aussi vieux que ce qu’ils étaient vraiment.

« De quoi parle cet étage ? » demanda Roroa.

« Il y a quelque temps, pour trouver de l’argent pour les subventions de guerre de l’Empire et pour financer mes réformes, j’ai réorganisé le trésor du château, » dis-je. « À l’époque, les trésors étaient classés en trois catégories : Catégorie A (objets ayant une valeur historique ou culturelle), Catégorie B (objets sans valeur historique ou culturelle, mais avec valeur monétaire) et Catégorie C (articles liés à la magie, ou qui autrement exigeaient de la prudence quand à la façon dont ils seraient utilisés). Nous avons seulement vendu les produits de la Catégorie B, et la plupart des articles présentés ici ont été classés dans la catégorie A. Fondamentalement, c’est “l’Étage Historique”. »

Roroa fronça les sourcils. « Valeur historique ou culturelle. Est-ce que ce papier jauni l’a aussi ? »

« Naturellement, » dis-je. « C’est une lettre envoyée par un ancien roi à l’un de ses serviteurs. Les lettres sont une partie intime de la vie d’un peuple. Elles sont une source précieuse d’informations sur l’époque dans laquelle les écrivains ont vécu. »

« Je comprends que c’est précieux, mais je ne voudrais pas sortir de mon chemin juste pour venir le voir, » dit-elle.

« Eh bien, qu’en est-il de celui-ci ici ? » demandai-je. « Celui-ci est une lettre d’amour sirupeuse écrite par un certain noble vivant il y a longtemps à l’objet de son affection, avec la douce réponse lui demandant de laisser tomber que la dame a renvoyé. »

« Bien sûr, c’est intéressant, mais... ne penses-tu pas que le noble pleure dans sa tombe ? » objecta-t-elle.

« ... Vous pourriez avoir raison, » déclarai-je.

Bien que ce fût académiquement précieux, nous étions encore en train de mettre quelque chose que l’homme lui-même voulait probablement oublier.

Roroa croisa les bras et grogna pour elle-même. « Mais, les lettres et les outils, tout est un peu simple. N’as-tu pas une attraction en chef qui pourrait attirer une foule ? »

« J’ai justement la chose à vous montrer, » j’avais conduit Roroa et Aisha devant un certain présentoir. Quand elles l’avaient vu.

« « Fwah?! » » elles s’exclamèrent toutes les deux malgré elles-mêmes.

Il s’agissait d’une belle et intéressante armure. Elle était faite en argent et ornée d’or. Elle avait été rehaussée à l’aide d’éponges à lumière, comme dans les réverbères, ce qui la rendait presque aveuglante. Les brassards, les bottes, et même l’épée et le bouclier étaient tous de la même conception, et le pectoral et le bouclier portaient le symbole de la maison royale d’Elfrieden d’une manière qui ne pouvait pas l’avoir souligné plus.

« C’est l’attraction principale de ce musée, » dis-je en la désignant comme si j’étais guide touristique. « “L’Équipement Complet du Premier Roi Héros”. »

Il s’agissait de l’équipement du premier héros qui aurait été invoqué d’un autre monde, tout comme je l’avais été, et qui avait fondé le Royaume d’Elfrieden. Il était exposé juste en face de nous. Accessoirement, c’était l’artefact authentique. Si nous avions essayé de faire des répliques, elles auraient l’air bon marché, et aussi, cela aurait coûté très cher.

Les yeux d’Aisha et de Roroa s’écarquillèrent face à cette majestueuse vue.

« Quel bel équipement... ! » murmura Aisha.

« Tu l’as dit... Attends, n’est-ce pas un véritable trésor national !? » s’écria Roroa.

« Eh bien, je suppose que vous pourriez l’appeler comme ça, alors oui, » dis-je.

« Est-ce que ça te va vraiment de l’exposer dans un endroit comme celui-là ? » demanda Roroa, tenant ses tempes alors qu’elle l’avait fait, mais j’avais ri face à ça.

« Je l’ai déjà observé, et le seul enchantement sur cet équipement est celui qui stimule la résistance magique du porteur à un niveau ridiculement élevé, » répondis-je. « C’est donc quelque chose comme l’armure que porte l’Unité des Armures Magiques de l’Empire. Et puisqu’il s’agissait de l’armure du roi-héros, il serait problématique de laisser quiconque, sauf moi, l’utiliser, et donc, il n’y aura probablement pas beaucoup de chances pour que je l’utilise. Si cela devait simplement être stocké et ramasser la poussière dans la salle du trésor royal, je me suis dit que c’était une utilisation plus efficace pour ça. »

Si plus de personnes venaient au musée pour le voir, cela aiderait à couvrir les frais de fonctionnement du musée. Le problème était la surveillance effectuée par les gardes, mais c’était pour ça que j’avais fait venir une unité d’élite de l’Armée Interdite qui allait s’occuper des détails de la sécurité ici.

Après m’avoir regardé en toute confiance expliquer tout cela, Roroa soupira.

« Mon Dieu... Est-ce que Grande Sœur Cia ne ferait-elle pas une crise si elle en entendait parler !? » s’exclama Roroa.

Oh... ! Oui, c’était sûr. Ces articles auraient pu être considérés comme la face du pays.

« E-Eh bien, ce n’est pas comme si je les vendais ou quoi que ce soit du genre, » dis-je. « Je les utilise à bon escient, donc je ne pense pas qu’il soit nécessaire de ne pas suivre mon idée et d’aller en parler à Liscia... »

« Um... Je pense qu’il est probablement trop tard pour ça, » déclara Aisha en s’excusant. À ce moment-là, je sentis un tapotement sur mon épaule.

« Hein !? » m’exclamai-je.

« Sooouuuma!? »

Quand je m’étais retourné, je vis que Liscia se tenait là avec un sourire clairement visible sur son visage. Derrière elle, Juna, les mains jointes comme pour dire qu’elle était désolée, se tenait là.

« Q-Qu’est-ce que vous deux faites ici ? » bégayais-je.

« J’ai dit que je laisserais Roroa avoir ce rendez-vous, mais je n’ai jamais dit que je ne vous suivrais pas en secret, » déclara Liscia, prenant un ton qui donnait l’impression qu’elle n’avait rien fait de mal et qu’elle avait le droit d’être fâchée.

« Je suis désolée, » ajouta Juna en s’excusant. « Nous étions juste censées vous surveiller depuis l’ombre... »

Elles nous suivaient pendant tout ce temps !?

Aisha hocha la tête en connaissance de cause. « Donc la présence que je ressentais venait de vous deux. »

« Aisha !? Si vous avez remarqué ça, vous auriez pu me le dire..., » dis-je.

« Souma ! » aboya Liscia.

« O-Oui !? » demandai-je.

À partir de maintenant, il était temps pour Liscia de me faire la leçon. Nous causerions des ennuis aux autres visiteurs si nous le faisions devant l’exposition, alors nous nous étions déplacés dans un coin du jardin et elle m’avait fait m’agenouiller devant elle sur la pelouse pendant qu’elle me parlait.

Qu’est-ce que je pensais faire avec les trésors nationaux ? Comment oserais-je, en tant que héros invoqué, mettre en scène l’équipement du héros comme une curiosité ? J’avais besoin d’avoir plus de conscience de mon rôle de roi ! Cela avait continué, et ainsi de suite pendant un moment. Liscia était trop sérieuse pour son propre bien, alors elle ne pouvait pas le supporter quand je ne faisais pas ces choses correctement.

« Hmm... Madame Liscia, ce n’est pas comme si Sa Majesté voulait faire du mal, » déclara Aisha.

« Il l’a fait au bénéfice de ce pays, alors laisse-lui une chance, » ajouta Roroa.

« C’est le jour pour le rendez-vous de Madame Roroa, alors je pense que vous lui avez suffisamment parlé..., » murmura Juna.

Aisha, Roroa et Juna étaient intervenues, de sorte que les sermons furent relativement courts. Oui, ses réprimandes étaient généralement beaucoup plus longues.

« Franchement, je vais le laisser passer cette fois-ci, par déférence pour vous trois, mais... écoutez, Souma, » s’écria Liscia. « Certains des nobles qui se soucient de l’autorité détestent les choses comme ça. Voilà pourquoi vous devez me consulter correctement avant de faire ce genre de chose. Si moi, en tant que membre de la Maison Royale d’Elfrieden, je donne la permission, vous ne vexerez pas inutilement les nobles. »

« ... D’accord, m’dame, » dis-je humblement. « Je suis vraiment désolé. »

Elle avait tellement raison qu’il n’y avait rien que je puisse dire en réponse. La raison pour laquelle Liscia m’avait si longtemps sermonné était qu’elle se souciait vraiment de mon bien-être. Je le savais, alors je l’avais accepté avec plaisir.

Une fois les réprimandes terminées, Roroa frappa deux fois dans ses mains. « Maintenant, revenons à ce rendez-vous, on y va ? »

« Ah ! Désolée, Roroa, » déclara Liscia d’un air coupable. « Désolée d’être venue après avoir dit que je vous laisserais l’avoir pour vous. »

« Hmm, eh bien, ce n’est pas comme si je ne comprenais pas ce que tu ressens. De toute façon, je ne peux pas faire grand-chose à ce sujet maintenant que tu es là, alors allons-y ensemble, » Roroa s’enroula autour du bras de Liscia. « Nous avons beaucoup de monde ici, alors pour quoi ne pas aller faire du shopping ? »

« Ça sonne bien, » acquiesça Liscia. « Pourquoi ne laissons-nous pas Souma porter les sacs de tout le monde en tant que punition ? »

« V-vous savez.. Je-je commence à avoir faim, » se plaignit Aisha.

« Hehe ! Alors, pourquoi ne pas aller en premier au Café Lorelei ? » déclara Juna en riant.

« « « Ça m’a l’air bien. » » »

Avant que je le sache, nos plans pour l’après-midi avaient été décidés sans que je puisse dire le moindre mot.

Face à ces puissantes filles, même si j’étais un roi ou un héros, je n’étais pas de taille.

« Allons, Souma, dépêchons-nous, » annonça Liscia en prenant ma main.

« Il y a encore plus de plaisir à avoir, Chéri, » ajouta Roroa, en attrapant l’autre.

D’une manière ou d’une autre, alors qu’elles me tiraient par les bras, j’avais l’impression qu’on me montrait exactement à quoi ressemblerait le futur rapport de forces entre nous.

En passant, nous avions discuté plus tard de la question de l’équipement du héros, et nous avions décidé de ne le présenter qu’une fois par an pour une durée limitée.

Cela signifiait que moins de sécurité était nécessaire, et l’événement donnerait l’impression que c’était quelque chose de spécial, donc c’était une bonne chose.

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7 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour les chapitres

  3. kurokagespirit

    Merci pour le chapitre.

  4. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre !

  5. Merci pour le chapitre.

    Mais je dois dire, j’ai vraiment hâte qu’il se décoince un peu car c’est le défaut majeur que je lui trouve …

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