Chapitre 9 : La Bataille Finale
Partie 2
« Hahhhhhhhhh ! » (Liscia)
Pendant ce temps, dans l’aile droite de l’armée du royaume, Liscia laissa échapper un cri de guerre.
Tout en agissant en tant que commandante de l’aile droite, elle était également montée sur un cheval, se déplaçant tout près de la ligne de front.
Chaque fois que Liscia poussait sa lance vers l’ennemi, des lames de glace s’étaient formées dans l’air et avaient déchiqueté des soldats amidoniens. Son apparence lui donnait l’air d’être une valkyrie. Il y avait même une certaine beauté dans ce spectacle.
Mais d’un autre côté, Liscia semblait agir à la hâte, comme si le sang s’était précipité dans sa tête. Elle donnait l’impression d’avoir perdu son calme.
Bien sûr, si elle se détachait autant vis-à-vis des autres soldats, l’ennemi allait certainement la cibler en priorité.
« Ne faiblissez pas ! Entourez-la et prenez-lui sa tête ! » ordonna l’un des commandants d’une unité ennemie.
Des soldats ennemis s’étaient alors dirigés vers Liscia.
Peu importe combien Liscia était courageuse, elle était désavantagée numériquement face à un tel nombre. Si elle se laissait entourer par des lanciers, elle ne pourrait pas s'éloigner d'eux en utilisant la mobilité supérieure de son cheval.
Les lances de l’ennemi s’étaient refermées autour de Liscia quand... « Princesse ! Pourquoi, voussssss !? Éloignez-vous d’elle ! »
En arrivant juste à temps, Aisha renversa les soldats ennemis qui grouillaient autour d’elle avec un large coup de sa grande épée.
Aisha avait été assignée afin de garder Liscia, mais sa grande épée n’était pas destinée à être balancée depuis un cheval, et elle était donc en retrait parce qu’elle était à pied.
Une fois qu’Aisha avait neutralisé les ennemis proches avec un coup de sa grande épée et une rafale, elle avait couru en avant jusqu’à arriver à côté du cheval de Liscia avec des larmes au bord de ses yeux.
« Princesse, s’il vous plaît, ne soyez pas si téméraire ! » dit-elle.
« ... Désolée, » répondit Liscia. « J’ai perdu ici mon sang froid. »
Voyant les supplications d’Aisha, les yeux pleins de larmes amenèrent Liscia à retrouver son calme. Elle posa sa main sur la tête d’Aisha, qui était au niveau de sa cuisse puisqu’elle-même était à cheval et pas Aisha.
« Mais je dois être un peu téméraire, » déclara Liscia. « Car... Je veux mettre fin rapidement à cette guerre. »
« Princesse !? » Aisha inclina la tête sur le côté, rendu confus à cause du regard inquiet clairement visible sur le visage de Liscia.
Tandis que les forces de la principauté montraient de l’entêtement, la bataille allait en faveur d’Elfrieden. Les soldats commençaient déjà à fuir du côté des Amidoniens, et donc si les forces du royaume les encerclaient lentement, elles ne tarderaient pas à sortir victorieuses. Il n’y avait nullement besoin de précipiter cette victoire.
Cependant, Liscia se tourna vers Aisha avec un regard douloureux sur son visage. « Hé Aisha. Que pensez-vous de la façon dont Souma a été ces derniers temps ? »
« Que voulez-vous dire ? » Demanda Aisha.
« Il semble... comme s’il se forçait beaucoup trop. N’êtes-vous pas d’accord avec cette description ? » Demanda Liscia en retour.
« Et bien... oui. Je pense que vous avez raison, » répondit l’elfe sombre.
Même aux yeux d’Aisha, celle qui avait offert sa loyauté inébranlable à Souma, son expression l’avait effrayée ces derniers temps. Non, elle n’avait pas peur de lui, elle était effrayée pour lui.
Il y avait quelque chose de fragile chez lui.
Bien sûr, étant donné qu’ils étaient maintenant en pleine guerre, il aurait été tout aussi inquiétant de voir un sourire stupide sur le visage de leur souverain. Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que Souma s’efforçait d’agir comme un roi. Mais, malgré tout, Aisha voulait que Souma ait le sourire.
« Une fois que cette guerre sera terminée... Croyez-vous que Sa Majesté va sourire à nouveau ? » demanda Aisha.
Les yeux de Liscia s’écarquillèrent un moment puis elle se mit à sourire. « Nous ferons tous ce qu’il faut afin qu’il sourie à nouveau. »
« Ha ! Oui, vous avez raison ! » Aisha releva la tête, reprenant sa position de combat avec sa grande épée, puis se posa devant Liscia. « Cependant, princesse, s’il vous plaît, reculez. Si quelque chose devait vous arriver, alors Sa Majesté ne pourrait plus jamais sourire. »
« ... C’est vrai, » répondit Liscia. « Je vais désormais être plus prudente. »
« Laissez-moi me battre à votre place, » cria Aisha.
« Non, vous ne pouvez pas faire ça. Aisha, vous savez déjà que si quelque chose vous arrivait, Souma ne sourirait plus jamais, n’est-ce pas ? » Répliqua Liscia.
« ... Le pensez-vous vraiment ? » demanda Aisha.
« Je le pense. » Répondit-elle.
« Ho, vraiment ? » demanda Aisha.
Les deux filles se regardèrent et sourirent. Puis, un moment plus tard, elles revêtirent les visages des guerrières.
« Dans ce cas Princesse, » commença Aisha. « Faisons toutes deux attentions à nos vies. »
« D’accord, » acquiesça Liscia. « Terminons ensemble cette guerre si pénible. »
Puis, elles se précipitèrent toutes deux sur le champ de bataille.
***
La bataille entre les armées d’Elfrieden et d’Amidonia avait atteint un tournant.
Au centre de l’armée de la principauté, qui était lentement encerclée, le Prince Souverain d’Amidonia, Gaius VIII, affichait un regard sinistre.
Son plan initial visant à provoquer une embuscade contre l’armée du royaume alors qu’ils encerclaient Van, puis les charger dans une attaque en tenaille avec les troupes de la garnison, était clairement foutu. Les troupes du royaume n’avaient pas assiégé Van. À la place, elles avaient attendu dans les plaines que l’armée principale de leur opposant arrive ici.
L’armée de la principauté avait été épuisée à cause de la marche, ainsi que de l’embuscade à la Vallée de Goldoa. Et ses soldats devaient maintenant aller au combat contre une armée bien reposée du royaume, qui avait en plus près de deux fois plus de soldats.
L’armée du royaume n’avait pas visé la capitale Van. À la place, elle visait à détruire la principale force de l’armée de la principauté, ou pour être encore plus précis, la tête de Gaius VIII. Il s'agissait d'un fait qui lui faisait grincer des dents.
Les forces de la principauté s’étaient bien battues au début, mais elles étaient épuisées, et leur qualité avait été diluée avec de nouveaux conscrits, de sorte qu’ils n’auraient pas pu espérer tenir longtemps. Les soldats avaient déjà commencé à fuir et il n’y avait aucun espoir sur le fait qu’ils pourraient se regrouper à nouveau.
À ce moment-là, Gaius se décida et appela Julius qui était en train de donner des ordres sur la ligne de front.
Quand il revint au camp principal, Julius se tenait devant Gaius rempli de colère. « Père ! Pourquoi m’avez-vous si soudainement rappelé ici ? Vous savez bien que si je quitte la ligne de front, Elfrieden pourra la transpercer ! »
« ... Julius, » Gaius parla à Julius avec une attitude totalement calme. « Retirez-vous de ce champ de bataille. »
« Qu-Que me dites-vous là ? La guerre ne fait que commencer... » Cria Julius.
« Nous avons déjà perdu la guerre, » avait dit Gaius à son fils déconcerté par son ton plein d’autodérision. « Les soldats de mon armée sont forts. Ils ne sont clairement pas plus faibles que ceux du royaume. Cependant, dans notre état actuel d’épuisement après notre si longue marche, il nous sera impossible de renverser la différence de puissance entre nos deux forces. Je gagnerais du temps, alors vous devez effectuer un coup sanglant dès maintenant alors que leur encerclement n’est pas encore complet et vous devez vous enfuir d’ici par vous-même. »
Gaius avait déjà accepté la défaite.
Quand il réalisa ce fait, Julius sentit ses jambes perdre leur force. Cependant, s’il considérait ce que Gaius disait, il ne pouvait pas laisser tout tomber ici.
« Non... Si quelqu’un doit faire ça, c’est vous, mon Père ! » cria Julius. « Je serai celui qui vous fera gagner du temps ! »
« Non, ce n’est pas possible, » répondit Gaius.
« Pourquoi ? » demanda Julius.
« Car Elfrieden vise à récupérer ma tête. » Répondit Gaius.
Ayant choisi ce lieu pour mourir, les pensées de Gaius VIII étaient plus claires qu’elles ne l’avaient jamais été. Ceci lui avait permis de voir l’objectif de Souma et Hakuya.
« Je suis une irritation constante pour Elfrieden, » déclara Gaius. « Beaucoup de nobles dans leur pays nous sont redevables. En me frappant, ils doivent espérer supprimer cette menace. »
Julius resta silencieux.
« De plus, je suis le porte-drapeau de la faction anti-royaume dans la principauté, » continua Gaius. « La raison pour laquelle nous pouvons prendre une position ferme contre le royaume est que les intransigeants ont gardé le contrôle sur les modérés. Mais, si je devais disparaître, les modérés de la principauté prendront de l’ampleur. »
La différence de puissance entre la Principauté d’Amidonia et le Royaume d’Elfrieden était claire. Que ce soit le territoire, la population, le nombre de soldats ou la prospérité, ils perdaient à tous les niveaux.
Et pour couronner le tout, Amidonia partageait ses frontières avec l’État Pontifical Orthodoxe de Lunaria, une théocratie au nord qui avait ses propres valeurs. Elle avait aussi une frontière avec la République de Turgis au sud, avec sa politique d’expansionnisme vers le nord. Et à l’ouest, avec l’état mercenaire Zem, un état neutre qui envoyait des troupes dès qu’on y mettait le prix. Il n’y avait pas à dire quand ceux qui étaient faibles du cœur pourraient se sentir à l’aise en allant vers l’un de ces autres états dans une tentative d’autopréservation.
C’est pourquoi, afin de garder Amidonia en tant qu’Amidonia, Gaius avait eu besoin de garder un contrôle sur de telles choses. Et maintenant, Elfrieden essayait de tout lui enlever.
Les yeux de Julius s’écarquillèrent. « Non... Voulez-vous dire que Souma a comploté tout cela afin de pouvoir prendre votre tête, Père ? Aurait-il même utilisé ses propres terres pour servir d’appât ? »
« Faites attention, Julius, » déclara Gaius. « Ce nouveau roi n’est pas du tout comme Albert. »
Gaius ne sous-estimait plus Souma à cause de sa jeunesse.
Il continua à parler. « C’est pourquoi Elfrieden ne me laissera jamais m’enfuir. Si j’essayais de fuir, ils me poursuivraient jusqu’en enfer. Car après tout, leur seul but est de m’occire. »
Julius ne pouvait rien dire face à ça.
« C’est pourquoi je resterai ici pour leur montrer la fierté d’Amidonia, » acheva Gaius.
« Alors je resterais avec vous ! » cria Julius.
« Vous ne pouvez pas faire ça ! Si nous perdons tous les deux, qu’arrivera-t-il à la principauté !? »
« Mais nous avons encore Roroa, » répondit Julius.
« Hmm... Elle ne suffit pas du tout, » même s’il parlait de sa propre fille, Gaius crachait ces mots avec dégoût. « Il faut un serpent venimeux afin de mener Amidonia. Un serpent venimeux qui plantera un jour ses crocs dans le royaume et le frappera à mort. Roroa peut avoir le sang d’un serpent rusé, mais elle manque de venin. »
Alors que Julius tremblait de peur en voyant la folie que son père commençait à afficher, il demanda. « Père, quel est ce venin dont vous parlez ? »
« Le désir brûlant de se venger d’Elfrieden, » cria Gaius. « Même si elle est entourée par de puissants États, notre Principauté d’Amidonia a toujours maintenu son indépendance, a développé ses terres improductives, s’est endurcie vis-à-vis de la faim, a creusé des mines dans des conditions difficiles et s’est préservée en tant qu’État uniquement grâce à notre désir de vengeance contre le royaume. Notre haine pour le royaume qui nous a volé nos terres fertiles nous a poussés à devenir toujours plus forts, et de plus en plus prospères... Malheureusement, Roroa a peut-être un certain don pour la finance, mais elle n’a pas ce désir de vengeance. Le seul qui a au moins quelque peu hérité de mon venin, c’est vous, Julius. »
Avec ces mots, Gaius se leva de son siège et posa ses mains sur les épaules de Julius.
« C’est pourquoi vous devez survivre, » déclara Gaius. « Vous êtes le seul à pouvoir poursuivre mon désir de vengeance et garder Amidonia comme elle devrait être. »
« Père... » Julius était perplexe.
Est-ce que ce sang venimeux coulait dans ses veines ? Certainement, Julius avait toujours vu le royaume comme étant son ennemi juré. Cependant, pourrait-il brûler avec la même passion qu’il avait vue briller chez Gaius ?
Pendant que Julius était toujours décontenancé, Gaius lui avait dit. « À ce stade, nous ne pouvons pas nous permettre d’être transformés en un état fantoche. Vous devriez chercher l’aide de l’Empire. Si vous le faites, cela devrait au moins empêcher l’annexion d’Amidonia par le royaume. »
« Mais... comme vous le disiez avant, l’Empire nous pardonnera-t-il d’aller à l’encontre de la Déclaration de l’Humanité ? » Demanda Julius.
« Mettez tout le blâme sur moi, » dit Gaius. « Le démon vengeur d’Amidonia a refusé de tenir compte des avertissements de son propre fils et comploté afin d’envahir le royaume en désaccord avec les vœux de l’Empire. C’est tout ce qu’il y a à faire. »
Julius déglutit. Gaius n’avait pas seulement l’intention de mourir ici, il voulait prendre toute la mauvaise réputation pour leurs actions sur lui-même. Même Julius, qui était connu pour sa froideur et son sang-froid, sentait son cœur se contracter en pensant à un tel acte. Bien que, en même temps, il y avait dans ses yeux une grande colère envers le royaume.
Quand il vit ces yeux, Gaius acquiesça de satisfaction, puis repoussa Julius. « Vas-y, Julius. Vous ne devez jamais laisser l’âme d’Amidonia être effacée de la surface de ce monde. »
« ... Je ne vous oublierais jamais. » Julius le salua, puis tourna les talons avant de partir.
Même après avoir regardé son dos jusqu’à ce qu’il soit hors de vue, Gaius resta là pendant un certain temps. Il prit une profonde inspiration et son expression changea.
Il ne se sentait plus pressé ni indécis. Il dégaina l’épée se trouvant à sa hanche avec l’expression sérieuse d’un guerrier.
« Maintenant, tout ce qui reste à faire est mon devoir en tant que guerrier. Et leur montrer l’Esprit Combatif d’Amidonia. » Déclara Gaius.
***
« ... Cela semble mauvais, » Carla, qui était debout à mes côtés, avait soudainement dit ça.
L’armée de la principauté affichait déjà des signes décisifs de défaite, sans oublier les soldats qui fuyaient ou se rendaient. Les soldats près du camp principal qui résistaient encore étaient complètement encerclés.
Il semblait que tout ce qui restait était d’attendre qu’ils soient éliminés. Alors qu’est-ce qui pourrait sembler mauvais ?
« Quel est le problème ? » demanda Souma.
« Il n’y a aucun signe montrant que Gaius VIII compte fuir, » répliqua Carla. « Il a choisi de mourir ici. »
« Je n’ai pas l’intention de le laisser s’échapper, n’est-ce pas plus commode dans ce cas ? » Demanda Souma.
« ... Les lâches ont fui, les faibles sont tombés et, par conséquent, les élites se rassemblent autour de Gaius alors qu’il continue à résister, » dit-elle. « S’ils devaient créer une escouade suicidaire, aucun homme ordinaire ne pourrait les arrêter. D’autant que, une fois la victoire de l’armée assurée, ses soldats tiennent à leurs vies d’autant plus chèrement. »
Quand je regardai le champ de bataille après qu’elle m’ait signalé ces faits, je vis que les 40 000 soldats de ma propre armée apparemment incapables d’éliminer la force principale de l’ennemi, qui devait déjà être réduite à moins de 500 soldats. Peu importe combien de dizaines de milliers de soldats nous avions, seulement trois personnes tout au plus pouvaient attaquer n’importe quel soldat à un moment donné. Et s’ils étaient regroupés, ce nombre était encore plus faible.
Pour ne rien dire du fait que l’ennemi avait accepté leur mort et était désormais sans peur alors que, en tant que vainqueurs, notre peuple tenait à sa vie d’autant plus.
Il n’y aurait aucune récompense ni gloire s’ils étaient morts. C’est pourquoi ils ne pouvaient pas y aller à fond de manière offensive.
Un frisson glacial me parcourut la colonne vertébrale. Je connaissais des exemples historiques de cette situation.
Par exemple, lors du siège d’Osaka, Yukimura Sanada avait mené 3 000 hommes dans un attentat-suicide qui avait percé l’armée de 13 000 de Tadanao Matsudaira et avait presque atteint son commandant suprême, Ieyasu Tokugawa.
Après la bataille de Gaixia, un autre exemple avait été fait en Chine, où plusieurs milliers d’hommes envoyés par le vainqueur Liu Bang avaient été vaincus à plusieurs reprises par le défunt Xiang Yu et vingt-huit de ses serviteurs.
Quand il y avait une trop grande différence dans la volonté de se battre, la différence au niveau du nombre de soldats perdait tout son sens. Une armée sans volonté de se battre ne pourrait jamais gagner, peu importe à quel point était ses effectifs.
... Je parie que cet unité doit venir uniquement ici afin d'obtenir ma tête.
Franchement... J’étais effrayé. Sun Tzu avait dit de ne jamais combattre une escouade suicidaire.
Cependant, même dans ce cas, je ne pouvais pas laisser Gaius partir d’ici. Si je le faisais partir, tous nos sacrifices auraient été vains. Mais... si, par hasard... si le pire devait arriver...
« Carla, écoutez-moi, » je m’étais tourné vers Carla, et je m’étais mis à lui parler.
« Quoi ? » me répondit-elle.
« ... J’ai besoin de vous parler. » Dis-je.
***
« Ne cherchez qu’à avoir la tête du roi ennemi, Souma Kazuya ! » cria Gaius VIII depuis son cheval.
Gaius avait rassemblé autour de lui les cinq cents chevaliers qui étaient ses meilleurs soldats d’élite. Il était sur le point de commettre une charge suicide sur le camp principal d’Elfrieden. La zone autour de lui était remplie de plusieurs dizaines de milliers d’ennemis. Ce sera un chemin jusqu’à une mort certaine remplie de soldats ennemis, dont il ne reviendrait jamais.
Même s’il réussissait à faire tomber Souma, cela signifierait seulement que le roi tomba entre les mains de soldats. Cependant, leur rancune contre Elfrieden, transmise de père en fils depuis cinquante ans, s’était infiltrée dans la moelle des os de ses serviteurs. Ils ne faibliraient pas.
« Montrons à Elfrieden l’esprit et la valeur du peuple amidonien ! » cria Gaius.
« « « Ouaisssssssss ! » » »
En entendant le cri de guerre de ses serviteurs, Gaius pointa son épée vers le centre de l’armée du royaume et fit comme s’il frappait avec en criant. « Chargezzzzz ! »
Les quelque cinq cents Chevaliers de sa cavalerie d’élite avaient alors foncé vers le centre de l’armée du royaume.
Ils s’étaient occupés de n’importe quel soldat se trouvant sur leur chemin avec leur épée, écrasant l’ennemi qui leur résistait sous leurs sabots comme s’ils avançaient avec la force d’une tempête. Ils étaient telle une flamme qui brillait une dernière fois avant de s’éteindre. C’est pourquoi ils brillaient de par leur puissance.
« Gaius VIII !? Est-il devenu fou ? » Ludwin, qui défendait le centre, avait regardé ce groupe déchaîné depuis le haut de son cheval blanc avec un regard de dégoût évident. Cette sorte de charge téméraire n’était rien de moins qu’un suicide.
Eh bien, c’est probablement une attaque suicide, pensa-t-il. Maintenant qu’ils ont accepté leur perte totale, ils cherchent un endroit afin de mourir. Honnêtement, je préférerais ne pas avoir à jouer avec ça.
Ludwin mit le casque qu’il avait enlevé, puis souleva sa lance de cavalerie vers le ciel. Puis, il cria aux chevaliers de la Garde Royale se trouvant derrière lui, « Sa Majesté est derrière nous ! Nous sommes le bouclier de ce royaume ! Au nom de la Garde Royale, nous arrêterons ce groupe même si cela nous en coûte la vie ! »
« « « Ouiiiii ! » » »
« Allons-y. » cria Ludwin.
Les deux mille chevaliers de la Garde Royale sous les ordres de Ludwin se précipitèrent tous vers l’avant. Il ne leur fallut pas longtemps avant de rentrer en collision avec les cinq cents serviteurs de Gaius.
Quand ils entrèrent en collision, environ la moitié des serviteurs de Gaius furent emportés en un instant. Presque, autant de gardes royaux avaient été désarçonnés lors de cette charge, mais considérant qu’ils avaient dès le départ eu l’avantage numérique, on pourrait dire qu’ils avaient essuyé des pertes bien moins graves. À partir de là, c’était devenu une mêlée avec le son des sabots en tâche de fond.
Dans ce fouillis d’amis et d’ennemis, Ludwin cherchait Gaius. « Je vous ai trouvé, Gaius ! »
L’homme qui semblait être Gaius se trouvant dans un groupe de chevaliers qui chargeaient avec violence vers le camp principal. Il portait un magnifique manteau. Quand l’homme au manteau vit Ludwin, il pointa son épée dégainée vers lui.
« Vous ! Qui êtes-vous !? » demanda l’homme.
« Je suis le Capitaine de la Garde Royale, Ludwin Arcs. » Répondit Ludwin.
« Hmph, une unité ornementale se trouvant à la capitale, n’est-ce pas ? » déclara l’homme.
« Dites ce que vous voulez ! Une fois que nous vous aurons abattu, cette guerre sera finie ! » Ludwin fit avancer son cheval préféré. Quand il le fit, les soldats qui entouraient l’homme à la cape se séparèrent dans des directions différentes, comme s’ils s’étaient tous concertés.
Les serviteurs de Gaius l’ont-ils abandonné ?
Pendant un moment, Ludwin pensait que leur comportement était étrange, mais en ce moment il avait besoin de se concentrer sur l’homme se trouvant devant lui. Il semblerait que tout ce que l’homme portant la cape pouvait faire était juste de parer les coups de lance de Ludwin avec son épée.
« Guh... Vous vous battez bien, vu que votre unité n’existe que pour avoir l’air jolie, » grogna l’homme.
« Peu importe où je m’affiche, ma lance n’existe que pour percer les ennemis de Sa Majesté ! » déclara Ludwin.
Ludwin frappa l’épée avec sa lance, la poussant vers l’extérieur, puis il frappa de toutes ses forces le torse de l’homme maintenant sans défense. Sa lance frappa l’homme, l’empalant et le transperçant même à travers son manteau.
L’homme cracha du sang et baissa la tête, mais il souriait. « Bien joué... Cependant, cela ne sert à rien du tout... »
« Quoi !? » s’écria Ludwin.
Puis, l’homme leva la tête et cria. « Votre Altesse ! Réalisez notre plus grand souhait... ! »
En regardant l’homme rendre son dernier souffle, Ludwin fut choqué.
Alors qu’il y pensait, il n’avait aucune idée du visage du dirigeant d’un pays avec lequel il n’avait pas de contact diplomatique depuis si longtemps. Par exemple, si Gaius faisait porter à l’un de ses serviteurs son manteau, Ludwin serait sûr de confondre la personne, pensant qu’il s’agit bien de Gaius.
Et si Gaius était un de ces chevaliers qui s’étaient dispersés juste avant dans les différentes directions ?
Ludwin inhala brusquement, puis cria, « Votre Majesté ! »
Quand Ludwin se retourna, il vit un cavalier solitaire se diriger vers le camp principal.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
P.S : Oh va-t-on voir Kazuya se battre dans un combat à mort dans la prochaine partie ?
P.S 2 : Si seulement Gaius VIII avait eu la sagesse des derniers instants de ça vie plus tôt, ça aurait sans doute été mieux pour lui, voir pour tout le monde…
Faudra voir demain 🙂
Merci pour le chapitre.
merci pour le chapitre
je pense qu’il ses envoler sur une wyverne avec carla ou alors a demande a aisha et la princesse de revenir au camp principal x)
merci pour le chap
P.S : Tellement mignon de voir quelque soit les efforts que Kazuya tentent de faire pour cacher ses troubles et faiblesses ça n’échappe jamais à Liscia.