Chapitre 7 : Sacrifiez le Prunier afin de préserver le Pêcher
Partie 2
La cavalerie-wyverne survola les murs de Randel. Leur chef, Tolman, regardait vers le bas alors qu’une explosion se produisait. Des flammes apparurent rapidement, et de la fumée noire s’éleva dans le ciel. Leurs cibles, les lanceurs de carreaux à répétition antiaériens, avaient toutes disparu, ainsi que des morceaux de mur où ils s’y trouvaient avant.
Les barils de poudre utilisés par l’Armée de l’Air étaient de conception analogue aux flèches incendiaires que les pirates avaient utilisé pendant la période de Sengoku afin de couler des navires ennemis. Donc en gros, il s’agissait de munitions explosives.
Le temps qu’il fallait avant d’exploser pouvait être ajusté avec la longueur de la corde imbibée d’huile utilisée comme mèche. Une fois que la mèche était allumée et que la bombe était larguée, elle s’arrêterait après le temps réglé. Ils n’étaient pas comme des bombes incendiaires, qui explosaient avec la force de l’impact, mais les Forces Aériennes pouvaient ajuster leur longueur de la mèche en fonction de l’altitude à laquelle elles allaient être utilisées, de sorte qu’elles pourraient être utilisées de la même manière.
Cependant, comme la poudre à canon des barils qui n’avaient pas été correctement réglés et qui avaient frappé le sol sans exploser avait été dispersée dans la zone, une fois qu’un baril de poudre réussissait à se déclencher au bon moment, l’ampleur de l’explosion produite était bien plus importante que ce qu’elle aurait dû être avec un seul baril.
Combien de soldats de l’Armée de Terre sont morts dans cette dernière explosion... Non ! Tolman secoua la tête, obligeant les sentiments négatifs qui l’entravaient à rester à l’intérieur de lui. Je ne demanderai pas le pardon pour ça. Je le fais pour mon maître et la princesse.
Afin d’alléger la situation dans laquelle se retrouveraient Carla et Castor à la fin de la guerre, il avait besoin de la Force Aérienne afin d’atteindre aussi vite que possible cette fin. Comme s’il essayait d’augmenter son moral, Tolman avait crié des ordres au reste de l’Armée de l’Air.
« Les lanceurs de carreaux se sont tus ! Maintenant, que commence le bombardement du Château de Randel ! Ne touchez sous aucun prétexte à l’une des résidences ! Afin de maintenir la fierté de l’Armée de l’Air, nous ne pouvons autoriser la moindre mort inutile ! »
« « « Oui !!! » » »
Les hommes et les officiers répondirent tous en entendant les paroles de Tolman.
Et ainsi, une formation de cavaliers-wyvernes commença le bombardement aérien du château de Georg Carmine qui se trouvait au centre de Randel.
***
— À ce moment-là, en dehors de Randel.
Nous nous trouvions au moment même où la cavalerie-wyverne commandée par Tolman commençait son bombardement contre les murs du Château de Randel.
Une wyverne portant une nacelle contenant Liscia, Aisha, la captive Carla et moi-même descendait vers la forteresse où Ludwin et les autres étaient retranchés. Il était dangereux d’atterrir dans une forteresse qui était assiégée, mais l’Armée de Terre était bien étonnée lorsque le bombardement de Randel avait commencé. Grâce à ce fait, nous avions pu entrer facilement dans la forteresse.
Au moment où nous étions sortis de la nacelle de la wyverne, Ludwin, Hal et Kaede étaient là pour nous accueillir. Alors qu’ils affichaient tous des signes d’épuisement, j’avais été soulagé de voir qu’ils étaient tous indemnes. Alors qu’ils se défendaient seulement contre un siège depuis un jour et demi, je savais que des accidents inattendus pouvaient toujours se produire.
Je frappai mon poing contre le poing de Hal avant de dire. « Comme prévu, j’ai apporté la Force Aérienne. »
« Et bien, comme prévu, nous nous sommes opposées à l’Armée de Terre pour vous, » me répondit-il.
Nous étions tous deux très fiers de ce que nous avions pu accomplir.
« Même si cela n’a été qu’un jour et demi, » dis-je. « Si vous n’aviez pas réussi à tenir un tel laps de temps, je ne saurais pas quoi faire de vous. »
« Espèce d’idiot, » grogna-t-il. « Est-ce que vous savez que l’ennemi a même amené des canons sur le champ de bataille ? Si les Elfes sombres n’étaient pas venus nous soutenir, nous aurions pu subir de sérieuses pertes. »
« Je vois... Je saurais récompenser leurs renforts après la fin de cette guerre, » dis-je. « Quoi qu’il en soit, je suis content de voir que vous allez tous bien. »
« Vous aussi, Souma, » dit-il. « Vu que vous êtes très faible, alors vous ne devez pas pousser trop loin vos efforts ! »
« Et vous, Hal, vous êtes très fort, mais comme vous ne réfléchissez jamais, je m’inquiétais que vous décidiez de charger aveuglément et d’ainsi être bêtement tué. »
Pour une raison inconnue, Hal et moi, avions fait part de nos réalisations avant de changer de sujet et de parler de nos défauts.
Liscia, Aisha et Kaede nous avaient toutes regardés, levant les yeux vers le ciel.
« Qu’est-ce que ces deux-là font ? » murmura Liscia.
« Eh bien, peut-être que vous pourriez appeler cela comme étant une certaine sorte d’amitié virile ? » suggéra Aisha.
« Vous savez, c’est juste une certaine forme de rivalité de Hal envers Sa Majesté, » déclara Kaede.
Les filles étaient actuellement en train de dire tout ce qu’elles pensaient à propos de nous. Carla était la seule qui ne savait pas à quoi ressemblait notre relation, alors elle restait là, silencieuse, puis elle demanda. « Cet homme... N’est-il pas un peu trop amical avec le roi ? »
« L’officier Halbert a été autorisé à le traiter en tant qu’ami. Fondamentalement, il est pareil que nous, » lui expliqua Liscia.
Puis, Ludwin s’agenouilla devant moi avant de me faire son rapport.
« Sire, nous avons construit et défendu avec succès la forteresse, telle qu’ordonné, » déclara-t-il.
« Vous m’avez admirablement servi, » dis-je. « Je veillerai à ce qu’après la guerre, vous et vos troupes soyez dûment récompensées pour votre effort. »
Il m’avait adressé la parole avec un ton formel, alors j’avais répondu sur le même ton. En me voyant soudainement passer à ce ton indiquant une certaine importance, Hal et les autres avaient souri, mais j’avais fait de mon mieux pour l’ignorer. Le temps était désormais précieux.
« Ludwin, rassemblez les troupes et préparez-vous à bouger, » ordonnais-je.
« D’accord Sir ! Allons-nous attaquer Randel ? » me demanda-t-il.
« Non... La bataille ici est déjà terminée, » lui répondis-je.
« Hein !? Que faites-vous... » commença-t-il.
« J’ai un rapport à vous transmettre ! » Au même moment, un soldat de l’Armée Interdite se précipita vers nous tout en criant ça.
Il avait l’air incroyablement agité. Il était venu vers nous si vite qu’Aisha et Ludwin avaient tous deux dégainé leurs épées.
Le soldat se jeta pratiquement sur le sol afin de se prosterner devant moi, puis il haussa la voix avant de dire. « Le drapeau blanc a été dressé sur le château de Randel ! N-Notre armée est donc victorieuse ! »
***
Un peu avant ça, il y avait eu un tumulte dans le château de Georg Carmine au sujet de l’attaque-surprise. Il y avait beaucoup de rumeurs différentes au cœur du château.
Est-ce que Castor Vargas les avait trahis ?
Le Roi et Castor Vargas avaient-ils fait collusion dans les coulisses ?
Non, ce n’était pas lui qui avait réussi à faire ça, mais plutôt Excel Walter, cette femme capable et vétéran de nombreuses batailles.
... Voilà donc comme cela se déroulait dans le château, avec diverses théories échafaudées, mais personne n’avait pu deviner la vérité. Cette vérité qui était que Souma avait conçu un plan si bien ficelé qu’il avait pu vaincre l’Armée de l’Air en une seule journée.
Ceux qui avaient causé le plus de bruit à propos de ces événements étaient ceux qui hier, avaient épuisé leurs troupes personnelles lors de la bataille contre la forteresse et qui aujourd’hui, avaient été retirés de la ligne de front. Les nobles corrompus qui avaient pris leur repos dans le château de Randel. Dès qu’ils avaient découvert que la grande explosion avait été produite par un bombardement aérien effectué par l’Armée de l’Air, ils s’étaient tous précipités vers le bureau des affaires gouvernementales, où Georg Carmine faisait son travail de gestion malgré la situation en cours.
« Duc Carmine ! Que faites-vous là, à agir de manière si décontractée alors que nous sommes en pleine crise ? » s’exclama l’un d’eux.
« La Force Aérienne nous a trahis ! L’un après l’autre, nous devrions proposer un plan d’action, » déclara un autre.
« S’il vous plaît, donnez-nous vos ordres ! Que devons-nous faire ? » demanda un troisième.
Alors que les nobles étaient tombés en pleine frénésie et qu’ils lui criaient tous avec diverses formes de violence verbale, le lieutenant homme-loup de Georg, Beowulf, qui était présent en ce moment afin de faire un rapport sur le bombardement, plissa son front dû à la colère. Il était sur le point de dégainer l’épée se trouvant à la hanche afin de corriger l’affront, mais...
« Beowulf, » déclara Georg en s’adressant à lui.
« Oui, Sire ! » répondit-il, plaçant toute son attention vers Georg.
Georg lui demanda dans un ton calme, « À l’heure actuelle, quelle est l’étendue des dommages causés par le bombardement aérien ? »
« Sire, » dit-il. « Le bombardement sur le château n’a fait exploser qu’une partie du toit et des tours. Heureusement, il y a eu peu de victimes. Cependant, nous avons perdu tous les lanceurs à carreaux anti-air se trouvant sur les murs du château. Les soldats affectés à la garde des murs sont actuellement dans un état de panique et de confusion. »
« Je vois... » répondit Georg.
Georg n’avait montré aucun signe de changement dans son expression alors qu’il écoutait le rapport de Beowulf, mais les nobles qui écoutaient étaient devenus d’une horrible pâleur. La perte des lanceurs de carreaux antiaériens signifiait la perte de toute capacité à s’opposer à la cavalerie-wyverne. L’Armée de Terre n’avait maintenant aucun moyen d’arrêter le bombardement effectué par la Force Aérienne. En d’autres termes, même s’ils tentaient de se réfugier à l’intérieur du château, ils seraient unilatéralement bombardés jusqu’à ce qu’ils meurent.
Georg caressa sa barbe qui avait fusionné avec sa crinière. « Bref, tout le monde dans ce château est maintenant son otage. »
« C’est exact, Sire. Cela semble être le cas, » répondit Beowulf.
Quand il entendit la réponse de Beowulf, les coins de la bouche de Georg se levèrent alors qu’il disait, « Donc, cette bataille est perdue pour nous. »
Il avait accepté sa défaite si facilement que les nobles corrompus n’avaient pas compris pendant un bon moment ce qu’il avait dit.
Ils avaient perdu.
Au moment où ils avaient enfin réussi à traiter l’information, leurs visages devinrent rouges ou bleu alors qu’ils s’agglutinèrent tous autour de Georg.
« Duc Carmine, qu’est-ce que vous avez dit !? Nous n’avons pas encore perdu ! » cria l’un des nobles.
« Effectivement ! L’Armée est encore pratiquement indemne ! Il y a encore de nombreuses occasions de changer la situation ! » cria un deuxième noble.
« Si nous n’avons pas de lanceurs à carreaux antiaériens, il nous suffit de nous retirer dans une ville qui en possède ! Prévoyons notre retour en force et faisons face là-bas au roi et à l’Armée Interdite ! » proposa un troisième.
« ... Voulez-vous me faire abandonner Randel ? » Georg dit cela avec un ton d’exaspération alors qu’il regardait les nobles qui disaient qu’ils résisteraient jusqu’au dernier instant.
« Qu’est-ce qu’un souverain qui rejette ses sujets ? Si un seigneur fuit et abandonne son peuple, il est sûr que la population d’une autre ville ne l’acceptera jamais, » continua Georg.
« Qu’est-ce que vous avez dit ? » S’exclama l’un des nobles. « Les sujets sont ceux qui n’ont d’autre choix que d’obéir face au vainqueur ! Même si pendant un certain temps, ils seront mécontents, tant que vous gagnez à la toute fin, ils céderont face à vous ! »
« Tout à fait ! Les platitudes ne valent que si nous vivons ! Tout d’abord, nous devons penser à un moyen de survivre ! » Cria un autre.
En écoutant les nobles qui, même maintenant, n’étaient concernés que par leur propre bien-être, Georg lâcha un soupir.
« En fin de compte, les seuls pour qui vous ressentez de la crainte sont uniquement vous-mêmes, » déclara Georg. « Ha ! Mais maintenant que j’y pense, vous étiez déjà ainsi dès le départ. Franchement... dans le court laps de temps depuis la dernière fois où nous avons combattu un ennemi venant de l’étranger, je n’aurais jamais pensé que nos racines devinssent si pourries. Comme je l’avais imaginé, pour que les nouveaux bourgeons puissent prospérer, il faut qu’en premier lieu, les feuilles et les branches pourries soient éliminées. »
« Duc Carmine !? Qu’êtes-vous en train de dire... ? » demanda un noble.
Les nobles étaient déconcertés par le brusque changement de comportement de Georg.
Georg ne leur prêta pas la moindre attention, ordonnant à son lieutenant, « Beowulf. Faites comme nous avions prévu. »
« ... Oui, Sire, » répondit Beowulf.
Soudainement, quand Beowulf leva la main droite, des soldats se précipitèrent dans la pièce, leurs épées dégainées, avant d’entourer les nobles. Avec entre vingt à trente soldats qui les bloquait à la pointe de leurs épées, les nobles qui ne pouvaient fuir se rendirent finalement compte qu’ils avaient été trompés par Georg. Les uns après les autres, ils avaient été rapidement dépouillés de leurs armes et forcés de porter des colliers d’esclaves.
« Duc Carmine, quel est le sens de vos actes ? » S’exclama l’un d’eux.
« Duc Carmine, vous ne pouvez pas faire ça ! Voulez-vous envoyer nos têtes afin de demander au roi d’épargner la vôtre !? » S’écria l’un d’eux.
« C-Ce n’est pas juste ! » cria un troisième.
« Soyez maudit ! Georg Carmine, vous êtes une ordure ! » cria un autre noble.
Alors qu’il entendait les nobles qui lui parlaient encore ainsi, Georg poussa de nouveau un profond soupir de déception. « Ceci m’énerve quand vous suggérez que je suis quelque chose comme vous... Emmenez-les loin de moi ! »
Les nobles liés furent sortis de la salle par les nombreux soldats présents. Certains avaient quand même essayé de résister, mais ayant déjà leurs cous entourés par des colliers d’esclaves, et leur maître, Beowulf activa simplement les colliers qui les contraignaient, les rendant immédiatement inconscients.
Même une fois que la porte fut fermée et qu’ils étaient hors de vue de Georg, ils pouvaient encore être entendus qui maudissaient Georg depuis le couloir. Après un petit moment, ces voix cessèrent et enfin Georg retourna s’asseoir sur son siège.
Puis, exhalant profondément, il pose une question à Beowulf. « Que sont devenus leurs troupes personnelles et les mercenaires zemishs ? »
« Sire, ils sont détenus par nos troupes au moment où nous parlons, » répondit Beowulf.
En entendant la réponse de Beowulf, Georg hocha la tête avec satisfaction. Puis, comme s’il enlevait le masque de sévérité qu’il avait porté tout ce temps, un doux sourire s’afficha sur son visage.
« J’ai fait ce que je devais faire. Maintenant, je n’ai plus aucun regret dans ce monde, » déclara-t-il.
Contrairement à Georg, qui avait l’air lumineux et joyeux, Beowulf avait l’air d’agoniser. Quand il pensa à ce qu’il devait faire maintenant, tout cela pesa lourdement sur lui. Georg comprenait parfaitement ce que Boewulf ressentait, alors il donna l’ordre aussi calmement qu’il pouvait le faire.
« Il est temps, Beowulf. Pourrais-je vous demander de faire de même pour moi ? » demanda Georg.
« ... Oui, Sire. » Répondit simplement Beowulf.
Après avoir eu un petit moment d’hésitation, Beowulf attacha aussi un collier d’esclave autour du coup de Georg. Même s’il recevait un collier mortel qui l’obligerait à une obéissance absolue envers son nouveau maître, Georg avait une expression de calme, comme s’il demandait à sa femme d’ajuster la cravate chic qu’il avait l’intention de porter lors d’une réception de mariage.
Avec ce collier d’esclave entourant son cou, Georg donna maintenant son ordre final en tant que Général de l’Armée de Terre. « Dépêchez un messager afin d’annoncer notre capitulation à l’Armée Interdite et placez-vous sous les ordres de Sa Majesté. Tous les soldats et les officiers, à l’exception des nobles corrompus et de leurs troupes, n’ont agi que sous mes ordres. Je suis responsable de tous leurs crimes. À partir de maintenant... Je vous laisse la suite à Glaive et à vous. Me suis-je bien fait comprendre ? »
« ... Oui, Sire. Je vais le faire tout de suite, » déclara Beowulf.
Beowulf le salua avant de quitter la pièce. Après l’avoir regardé partir, Georg ouvrit le tiroir inférieur de son bureau.
À l’intérieur se trouvait une bouteille de vin provenant de l’année où la princesse Liscia était née. Elle lui avait été donné par l’ancien roi, Albert, alors qu’il lui avait demandé, « Peu importe ce qui devrait arriver, je veux que vous protégiez ma fille. » Et il avait tenu sa promesse depuis ce jour.
Après la graduation de Liscia dans l’académie des officiers, au moment où il l’avait gardée à ses côtés, il lui avait souvent dit. « Le jour de votre mariage, j’ai l’intention de me prendre une bonne cuite avec ce vin. » Tout en riant.
Son mariage... hehe, pensa-t-il. Ne pas pouvoir voir la princesse le jour de son mariage est mon seul regret, mais je pense qu’il s’agit là du meilleur cadeau de mariage que quiconque puisse lui offrir. Alors je n’ai pas à me sentir mal vis-à-vis de ça. Quant à ce vin... Je devrais peut-être demander à quelqu’un de voir si cela ouvre de nouvelles voies à ce jeune roi. Cependant, comme il est l’homme qui m’a volé la princesse, je serais un peu méchant de le faire.
Avec un rire d’autodérision, il s’imagina Souma et Liscia debout l’un à côté de l’autre le jour de leur mariage.
Le roi viendra-t-il dans ce château, je me le demande ? J’aimerais beaucoup le rencontrer personnellement et au moins lui parler une fois.
C’était le souhait de Georg, mais ce qui vint à sa place fut un messager.
« Voici un rapport ! Le Roi Souma n’est pas entré dans Randel et est déjà parti avec l’Armée Interdite en direction de l’ouest ! » c’était ce que disait son rapport.
Puis, après ça, il lui fut également signalé que des ordres étaient arrivés alors que le messager lui annonçait, « Une fois que l’Armée de Terre sera réorganisée sous le commandement de Beowulf et de Glaive Magna, elle doit également suivre le même trajet que l’Armée Interdite. »
Quand il reçut ce rapport, les yeux de Georg s’écarquillèrent pendant un moment.
« Si vous voulez être un grand arbre bloquant mon chemin, je passerais par-dessus vous. » Il se souvint du visage de Souma quand le jeune roi lui avait dit ces mots.
Et alors, Georg comprit tout à ce moment-là. « Gya ha ha ! Je vois, alors c’était ça ! Le roi cherchait juste à appâter un gros poisson ! »
Tout à coup, après qu’il ait tout compris de la situation dans laquelle il était, il s’était mis à rire sans interruption.
« Je comprends ! J’ai simplement été utilisé comme un tremplin ! Était-ce le plan du roi ? Ou était-ce celui du Premier ministre à la robe noire ? Quoi qu’il en soit les jeunes, c’était vraiment sublime ! Il s’agit donc bien de l’aube de la nouvelle génération ! Mon temps est maintenant terminé. Maintenant, mon roi, ma princesse ! Main dans la main, passez par dessus le vieil arbre que je suis et suivez votre propre chemin ! Gloire aux nouveaux bourgeons et gloires à Elfrieden ! » déclara Georg.
Alors qu’il était témoin de la fin de sa propre ère, Georg les avait bénis de tout son cœur.
« Sacrifiez le Prunier afin de préserver le Pêcher. »
Il s’agissait du stratagème que Georg avait suivi, atteignant ainsi une plus grande victoire en se sacrifiant.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
P.S : c’est beau mais triste autant abnégation…
Demain, vous aurez tout le fin mot de l’histoire…
J’aime pas trop commenter mais bon… en l’honneur de Georg !
Merci pour ce magnifique chapitre !
Juste je me demande si il va être livré en tant qu’esclave ou si il va mourir…
Liscia ne laisserai pas faire ça… mais Souma doit prendre des mesure …
je me demande comment le tout va se finir :c
Merci
Faudra attendre le tome 3 pour le savoir. D’où le fait que j’ai décidé d’accéléré la traduction de ce roman.
D’accord, merci à toi en tout cas 🙂