Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 2 – Chapitre 6 – Partie 3

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Chapitre 6 : L’Intrigante Bataille de la Cité du Dragon Rouge

Partie 3

— Une heure plus tôt. Vu par Souma Kazuya.

L’opposition de Castor n’était pas quelque chose que nous avions prévu.

Georg avait fait des mouvements inquiétants, et Castor avait laissé sa femme et son enfant avec Excel après qu’elle ait essayé de le persuader. Cependant, même s’il avait affiché une attitude rebelle jusqu’au dernier moment, je pensais que Castor serait avec nous à la toute fin.

Cependant, il s’agissait d’un espoir bien naïf. Nous avions sous-estimé le sens de la chevalerie de Castor.

Je n’aurais jamais pensé que Castor irait se placer en face de l’ennemi, prêt à devenir lui-même un martyr et tout cela uniquement pour son amitié avec Georg. La seule chose qui avait été un petit répit pour nous avait été que due à ses préoccupations concernant ses subordonnées. Castor n’avait pris avec lui que les cent hommes composant sa garde personnelle. Pourtant, lorsque les espions d’Excel nous avaient rapporté cette information, Hakuya et moi avions tenu nos têtes entre nos mains.

C’était parce que cela signifiait que nous devions changer une partie de notre plan soigneusement préparé.

Quand il avait été confirmé que Castor s’opposerait à nous, le plus gros problème était que je n’avais aucune force à envoyer à la Cité du Dragon Rouge.

Sur mes 15 000 soldats que je pouvais utiliser, les 10 000 de la Garde Royale et de l’Armée Interdite devaient se rendre au Duché de Carmine, tandis que les 5 000 restants avaient été expédiés au sud du royaume où les armées de la Principauté d’Amidonia étaient présentes. Alors que j’avais réussi à obtenir la coopération d’Excel, j’avais d’autres ordres pour la Marine.

Donc, le problème était que je n’avais presque plus de troupes à disposition.

Même si Castor n’avait que cent hommes dans ses troupes personnelles, ils étaient tous des chevaliers-wyvernes, qui équivalaient à cinq cents soldats de l’Armée de Terre. Et si j’envoyais une force insuffisante, elle ne serait pas en mesure de prendre le contrôle de la Cité du Dragon Rouge.

Avec ce manque de main-d’œuvre à disposition, Hakuya et moi-même avions choisi de confondre notre adversaire avec de multiples astuces, puis d’essayer de prendre la Cité du Dragon Rouge en une attaque éclair.

D’abord, nous avons remodelé l’unique cuirassé de l’Armée Interdite, l’Albert, pour pouvoir opérer sur terre.

Afin de faire pression sur la Cité du Dragon Rouge, qui était à mi-hauteur d’une petite montagne, nous avions absolument besoin d’avoir à disposition des armes à longue portée. C’était pourquoi il m’était apparu indispensable d’utiliser les canons de l’Albert. L’idée était venue du canon ferroviaire que j’avais vu dans un manga traitant de la guerre.

En mettant des roues sur le navire et en le tirant avec des rhinosaurus que Tomoe avait réussi à rassembler pour nous, nous pouvions faire tout ce qu’il fallait pour qu’il puisse avancer sur la terre ferme.

... Cependant, après avoir subi un si important remodelage comme celui-là, nous ne serions probablement jamais en mesure de le faire redevenir un navire.

Cela signifiait que j’avais perdu le seul cuirassé de l’Armée Interdite, mais des décisions difficiles devaient être faites.

En utilisant l’Albert comme plate-forme d’artillerie mobile, la première chose que j’ai faite était de bombarder la Cité du Dragon Rouge. Cela avait dû surprendre l’ennemi. Je veux dire, il y avait un navire qui avançait sur la terre ferme et qui, pour couronner le tout, leur tirait dessus.

Alors qu’il faisait ça, j’avais utilisé le Joyau de Diffusion de la Voix afin de contacter Castor. J’avais fait cela afin qu’il pense que je me trouvais sur l’Albert.

Les plans qui utilisaient comme arme la psychologie humaine comme celui-ci était la spécialité de Hakuya.

Castor était absolument certain qu’il fallait envoyer ses troupes afin d’attaquer l’Albert. La cavalerie-wyverne était une sorte de troupe qui avait à la fois la puissance et la mobilité. Même si les canons pouvaient détruire les murs du château, cela important peu si les canons ne pouvaient pas toucher une wyverne. Puisque tout ce que nous avions fait était de mettre l’Albert sur terre, il serait probablement détruit par la cavalerie-wyverne en quelques instants.

Afin d’éviter cela, nous l’avons équipé du tueur de wyvernes, le lanceur à carreaux antiaérien. S’il y avait des lanceurs de carreaux à répétition antiaériens à bord, la cavalerie-wyverne ne pouvait pas l’aborder facilement. Mais dans tous les cas, cela nous ferait gagner du temps.

En passant, les canons de l’Albert et les lanceurs de carreaux à répétition antiaériens étaient contrôlés par des poupées que j’avais contrôlées avec mes Poltergeists Vivants. En d’autres termes, l’Albert n’était pas habité.

Puis, une fois que Castor et sa cavalerie-wyverne seraient allés attaquer l’Albert, je pensais que nous prendrions la Cité du Dragon Rouge alors qu’elle était que légèrement défendue.

Parce qu’Excel s’était jointe à nous, nous savions qu’il y avait une série de tunnels d’évacuation sous la Cité du Dragon Rouge, tout comme ceux de la capitale. En utilisant ces tunnels, si nous envoyions une unité d’élite dirigée par Aisha, peu importe la résistance des défenses du château, elles pourraient facilement l’occuper.

Et une fois que la Cité du Dragon Rouge aurait été sous notre contrôle, les lanceurs de carreaux à répétition antiaérienne de la ville seraient utilisés pour attaquer Castor et ses troupes à leur retour. En plus, une fois que son château lui-même serait tombé, Castor devrait enfin admettre sa défaite... Du moins, c’est ce que je pensais.

Cependant, quelque chose que nous n’avions pas prévu était arrivé.

Castor était resté à la Cité du Dragon Rouge.

Lorsque nous étions arrivés aux murailles du château pour prendre le contrôle des lanceurs de carreaux à répétition antiaériens de la Cité du Dragon Rouge, nous avions dû foncer directement sur Castor. Debout derrière lui se trouvait un homme d’âge moyen qui ressemblait à l’intendant familial.

Lorsque nos yeux se rencontrèrent...

« ... Castor Vargas ! » (Souma)

« ... Hein !? Souma Kazuya. » (Castor)

Et ainsi, Castor et moi-même avions prononcé le nom de l’autre. C’était notre première rencontre en face à face.

Le voyant en personne, je constatais que Castor était à la fois grand et avait l’air plus jeune que ce à quoi il ressemblait quand je l’avais vu sur l’écran. Alors qu’il avait des cheveux roux, des ailes de dragon et une queue, il avait aussi de beaux traits qui l’avaient fait ressembler plus à un jeune homme qu’à un général.

Je n’avais pas le luxe de perdre du temps, mais j’avais choisi de présenter comme preuve de respect. « Je suis celui qui sert de roi provisoire du Royaume d’Elfrieden, Souma Kazuya. »

« Je suis le Général des Forces Aériennes du Royaume d’Elfrieden, Castor Vargas. » Après que je me fus présenté, Castor avait répondu de la même manière. Puis, Castor leva la tête vers le côté et demanda. « Si vous êtes ici, cela signifie-t-il que le cuirassé était juste de la poudre aux yeux, et qu’il a servi de diversion ? »

« Tout à fait. Le plan est de prendre le contrôle de la Cité du Dragon Rouge alors qu’elle n’était que légèrement gardée, mais, et bien... » (Souma)

« Hahaha. Dommage pour vous, mais je suis resté ici. » Répondit Castor tout en riant.

Quand je vis Castor agir comme ça, je suspectai quelque chose. « Bien sûr, vous êtes resté en arrière, mais vous n’êtes que vous deux, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que dans une telle situation, vous devriez vous moquer de nous. »

« Ho là ! Je suis le seul qui me battra ! » dit-il. « Laissez Tolman en dehors de tout ça. »

« Je suis Tolman, l’intendant pour la Maison des Vargas, » l’homme d’âge moyen se trouvant derrière Castor se tourna vers moi et s’inclina. « Je sers aussi sous les ordres du Duc Vargas en tant que commandant en second des Forces Aériennes. »

« Tolman n’a rien à voir avec tout cela, » continua Castor. « Si je perds, vous pourrez le laisser diriger l’Armée de l’Air. Il devrait faire un bon général de l’Armée de l’Air. »

Alors qu’il déclarait ça, Castor frappa vigoureusement Tolman dans le dos.

Avait-il déjà examiné ce qui se passerait après sa défaite, et faisait-il des recommandations vis-à-vis de son successeur ?

« Si vous vous êtes déjà rendu compte de la situation, pourquoi ne pas simplement arrêter tout ça ? » Demandai-je. « Vous devez déjà l’avoir réalisé maintenant, n’est-ce pas ? Cette bataille est inutile. »

« Ce n’est pas inutile. Vous devez devenir l’homme qui m’a surpassé, » déclara Castor avant de sourire. « Vaincre le “Général des Forces Aériennes, Castor Vargas” vous fera gagner beaucoup de prestige. La duchesse Excel vous suit déjà. Maintenant, essayez de vaincre le Duc Carmine. Si vous faites tout cela, je suis sûr que tous les nobles qui sont des girouettes vont s’empresser de tout lâcher pour venir vous servir. »

« Vous... » (Souma)

« Cela dit, je n’ai pas l’intention de vous faciliter la tâche. » Déclara Castor.

Après qu’il ait fini de dire ça, Castor dégaina son épée qui se trouvait à sa hanche.

« Sire, veuillez rester en arrière ! » (Aisha)

Aisha et les autres personnes de l’équipe d’infiltration avaient rapidement avancé, se mettant ainsi entre Castor et moi. Un certain nombre de mes Petits Musashibos (Grand Modèle) avaient été mélangés avec eux, ce qui faisait de tout ça une scène assez surréaliste.

Castor pointa son épée vers moi. « N’êtes-vous pas un héros ? Voulez-vous m’affronter lors d’un combat un contre un ? »

« Ne soyons pas fous ! Un homme ordinaire qui passe tout son temps à faire que des tâches administratives ne seraient même pas un adversaire pour vous. » Répondis-je.

S’il voulait me défier dans un duel, alors j’aurais juste envie de hausser les épaules.

J’étais venu ici avec l’équipe d’infiltration, mais je n’avais pas vaincu un seul des gardes. Et bien, je n’avais même pas encore utilisé mes marionnettes présentes ici, car j’étais en train de me battre en ce moment sur un autre champ de bataille.

En utilisant ma conscience divisée à son maximum, mes poupées blindées s’occupaient des canons principaux d’Albert et les lanceurs de carreaux à répétition antiaériens que nous avions installés secrètement à bord. Je les utilisais afin de lutter contre la cavalerie-wyverne que nous avions attirée dans un piège.

Toutefois... la cavalerie-wyverne était mieux entraînée que je ne l’avais imaginée.

Il semblerait que je les avais surpris, mais même l’arme appelée la tueuse de wyvernes, le lanceur antiaérien à répétition, ne pourrait pas les bloquer bien longtemps.

Pendant que j’étais en train de penser à cela, Aisha effectua un tour avec sa grande épée avant de frapper Castor. « Castor ! Combien de temps avez-vous l’intention de pointer votre lame dans la direction de Sa Majesté ? »

« Guh ! Pour une petite enfant, vous possédez une force incroyablement ridicule tellement elle est importante ! » Cria Castor.

Il avait beau avoir dit ça, mais étant donné qu’il avait arrêté la grande épée d’Aisha avec sa propre lame, j’avais alors pensé qu’il avait lui aussi une force incroyablement ridicule.

Aisha semblait indignée d’être appelée une petite enfant. « Je préfère ne pas dire cela devant Sa Majesté, mais je vais vous faire savoir que je suis vivante depuis des décennies ! »

« Hmph ! Eh bien ! Quant à moi, je me suis battu pour ce pays depuis plus d’un siècle ! » Déclara-t-il.

« Mrrrrgh... » (Aisha)

Allons, sur quoi faisaient-ils opposition ? Était-ce que c’était une fierté parce qu’ils étaient tous deux issus de race ayant une longue durée de vie ? C’était ce que je me demandais, quand...

« Si vous sous-estimez un dragonewt, né par le sang du dragon, vous allez avoir plus que quelques blessures ! » Cria Castor, écartant ses ailes afin de l’intimider.

La rafale du vent qui fut créé était assez puissante pour faire s’écraser contre le mur un certain nombre de soldats proches de moi. Aisha réussissait à résister en mettant ses mains sur le sol.

... Donc, c’était ça la puissance d’un dragonewt. Il semblerait qu’il ait obtenu plus qu’une simple apparence grâce à son appartenance à une race descendant directement des dragons.

Puis, à l’instant suivant, Castor s’éleva du sol, restant dans les airs alors qu’il s’avançait. Il ne se souciait pas des autres, chargeant vers moi afin de m’empaler sur son épée.

« Sire ! » (Aisha)

Aisha se tenait entre nous afin de me protéger. Elle utilisa sa grande épée pour bloquer la charge de Castor. Le clang de métal contre métal fit écho lorsque ses lames se heurtèrent.

« Hahaha ! Pas mauvaise, vraiment pas mauvaise petite elfe sombre ! » (Castor)

« Mon nom est Aisha ! Je ne vous laisserais pas poser un seul doigt sur Sa Majesté ! » Aisha avait balancé sa grande épée de toutes ses forces, frappant Castor.

Castor avait fait un atterrissage gracieux avant de lâcher une réplique verbale par la même occasion « Soyez maudite avec votre force si ridicule ! »

« Et bien ! Je ne suis pas très intelligente. Mais s’il a besoin d’avoir une personne intelligente, alors il y a la princesse, ou Sire Hakuya, ou madame Juna, ou encore la duchesse Walter. Si ma force peut encore être utile au règne de Sa Majesté, et si cela me permet de rester à ses côtés, alors cela ne me dérange nullement d’avoir cette force si ridicule. » Aisha avait ajusté sa prise sur son épée tout en disant ça.

Elle avait lentement réduit l’écart entre elle-même et Castor.

Castor s’était mis à rire, plein de joie. « Une belle exposition de fidélité ! Souma est-il un bon maître pour vous ? »

« Je ne sais pas ! » déclara-t-elle.

« Ho ! franchement... » murmurai-je.

Elle n’aurait pas dû être si indécise. Cela me vexait quelque peu.

« Je suis une idiote, et donc, je ne sais pas à quoi ressemble un bon maître, » continua Aisha. « Cependant, je souhaite être du côté de Sa Majesté ! Parce qu’il a entendu mon plaidoyer. Parce que la nourriture de son pays est délicieuse. Parce qu’il a sauvé mon village. J’ai plusieurs raisons, mais la plus importante est certainement parce que je l’aime de tout mon cœur ! Je veux être pour toujours avec Sa Majesté et la princesse ! »

Il s’agissait là d’une réponse franche, sans aucun calcul du tout, qui ressemblait vraiment à Aisha. C’était quelque peu embarrassant.

Je savais que ce n’était pas ce genre de scène où être ainsi, mais comment ne pourrais-je pas être heureux quand une belle elfe sombre avait tant de bonnes choses à dire à propos de moi ? Je pouvais à peine me retenir d’avoir un sourire.

Castor se mit à rire encore plus fortement. « Hahaha ! Je savais que vous étiez comme ma Carla ! Mais... ! » L’expression de Castor était redevenue sérieuse et il s’était mis en position de combat avec son épée. « Si vous n’avez pas le pouvoir de protéger cette fidélité, vous ne pourrez pas protéger votre maître ou vous-même. »

Après avoir dit ces mots, Castor était sur le point d’attaquer Aisha à nouveau, quand...

« Je ne vous laisserai pas faire ça. » (?)

« !? » (Castor)

L’un des Petits Musashibos qui étaient derrière Castor était venu vers lui et avait frappé à l’aide de son naginata. Castor se retourna brusquement pour bloquer, mais à l’instant où il allait effectuer une contre-attaque, le Petit Musashibo se mit à tourner sur lui-même. Au moment où il fit ça, il s’ouvrit tel un cocon et quelqu’un sauta hors de la poupée.

La personne qui sortait du Petit Musashibo n’était autre que Liscia, la rapière prête à frapper.

« Quoi !? Princesse Liscia !? » Cria Castor.

Face à l’attaque-surprise de Liscia, Castor retira son épée malgré lui. Liscia était membre de la famille à laquelle il avait juré fidélité. Habituellement, elle ne serait pas quelqu’un sur laquelle il pouvait se permettre de pointer son épée.

Avait-il été conscient qu’il s’agissait de Liscia qui lui avait fait face dès le début dans la poupée ? Car avec la prouesse martiale de Castor, il ne faisait sans aucun doute qu’il pourrait la neutraliser sans devoir la blessée sérieusement.

Pour éviter cela, et en anticipant que cela pourrait arriver, Liscia avait été cachée dans une poupée Petit Musashibo, en attendant une opportunité.

Cette hésitation serait directement la défaite de Castor.

« Gèle ! Montagne de l’Épée de Glace ! » cria-t-elle.

« Arggg! » (Castor)

Sans avoir manqué son ouverture, Liscia avait déchaîné une attaque de glace à courte portée. Castor l’avait évidemment évitée, mais la magie avait frappé le mur et le sol de pierre, créant des piques de glace. Et en raison de ses grandes ailes, Castor avait été bloqué par ces piques de glaces et il n’avait pas pu se déplacer.

« Merde ! » (Castor)

« Aisha ! » appela la princesse.

« Princesse, je suis là ! » Répondit Aisha.

Alors que Castor était rendu immobile, Aisha frappait avec le plat de sa grande épée avec toute sa force. Castor avait été frappé en plein vol avec la glace. Il y avait eu le bruit de la glace qui éclatait contre le mur et ensuite, un instant plus tard, le son de Castor qui allait s’écraser contre elle.

Juste devant mes yeux se trouvait une scène d’une personne jetée dans un mur, créant ainsi des fissures dedans. C’était quelque chose que je n’avais jamais vu avant, sauf dans les animes de combats. Après l’avoir vu être ainsi frappé, j’étais sûr qu’il avait été instantanément tué, mais Castor était simplement blessé et toujours conscient. Je suppose que c’était ce qui avait rendu les dragonewts si impressionnants.

Il s’affaissait alors que son dos était collé contre le mur, tout en gémissant. « Arg... Si c’est ainsi... Princesse, j’admets ma défaite. »

« Duc Castor... » (Liscia)

En voyant le regard triste sur le visage de Liscia, Castor sourit légèrement. « Ne faites pas cette tête. Je suis resté fidèle à ma fierté, j’ai combattu et j’ai été vaincu. Je n’ai donc pas de regrets. Mais, mis à part ça... Je voudrais vous demander la même chose que j’ai demandé à la fille Elfes Sombre. »

« ... Qu’est-ce que cela pourrait être ? » Demanda Liscia.

« Est-ce que Souma... est un bon roi ? » Interrogea-t-il.

« Tout à fait. Pour moi, il est un bon roi, » Liscia avait donné une réponse claire à la question de Castor. « Le fait qu’il soit bon pour le pays et la population, c’est quelque chose à déterminer une fois qu’un roi est mort. Il existe un nombre incalculable de rois qui ont gouverné pendant toutes leurs vies d’une bonne manière, mais lors des dernières années de leur vie, ils sont devenus des tyrans. Donc, je ne peux que vous donner ma propre opinion. »

« ... » (Castor)

« Beaucoup de mesures politiques de Souma peuvent être à contresens, ou tout à fait étranges, mais je me sens à l’aise en le regardant agir. Et ceci parce que je peux penser que ce pays s’améliore lentement, mais régulièrement. Alors... traitez-moi d’égoïste si vous le voulez, mais je veux que Souma soit le roi. Si mon père redemandait sa couronne, je le combattrais au côté de Souma. »

J’avais déjà entendu ces mots avant aujourd’hui. Si je me souvenais bien, ils avaient été prononcés avant que nous allions au chantier de construction prévu pour la nouvelle ville. Après que j’avais été épuisé par tous les nuits blanches à répétitions, Liscia m’avait dit cela quand j’avais essayé de faire une sieste.

« Ne l’oubliez jamais. Souma, vous êtes celui que je veux en tant que Roi. Je n’accepterai aucun substitut. Si mon père demandait la couronne, je le combattrais à vos côtés. » (Liscia)

Comme ses mots n’avaient pas changé, était-ce une preuve que c’étaient ses sentiments ?

... J’étais heureux. D’une manière sûre, il y avait une personne qui disait qu’elle voulait que je sois le roi. Et elle pouvait se sentir à l’aise avec moi qui étais dans cette position. Et c’était bien parce que Liscia était à mes côtés que je pouvais être roi.

Alors que je pensais ça, je vis l’Albert exploser au loin.

« Liscia, l’Armée de l’Air revient, » dis-je. « Dépêchez-vous et sortez cette chose... »

« ... Je le sais, » à la suite de mon ordre, Liscia avait pris quelque chose de noir de dedans sa poche et l’avais attaché autour du cou de Castor. « Je suis sûr que vous le savez déjà, mais cet objet s’appelle un collier d’esclave. Il peut être resserré à volonté par le maître, et si le porteur cherche à nuire à ses maîtres, le collier possède un charme magique afin de décapiter automatiquement son porteur. Il décapitera aussi le porteur s’il essaye d’enlever le collier contrairement aux souhaits de leur maître. Il ne peut pas non plus se suicider. En outre, le maître de ce collier est Souma Kazuya. »

« ... Je n’ai plus assez de volonté en moi qui me permettrais de résister jusqu’à ce niveau-là. » Déclara Castor.

Ayant maintenant un collier au cou, Castor lâcha l’épée qu’il tenait. Le garde de la poignée frappa le sol en pierre avec un claquement sec. C’était à ce moment-là que cette bataille avait fini.

Et alors...

« Père ! » (Carla)

Une fille aux cheveux rougeoyants, aux yeux dorés brillants, aux ailes de dragon et possédant aussi une queue, vola depuis le ciel, et se précipita vers Castor, qui avait les épaules affaissées.

En pensant à ça, Excel m’avait dit. « J’ai une petite-fille qui est restée aux côtés de Castor, » avec un regard empli d’une très grande douleur. Dans ce cas, cette fille devait être la fille de Castor, Carla.

L’Albert venait d’exploser il y a quelques instants, mais lorsque je vis son armure rouge, il m’était apparu clair qu’elle avait combattu face à l’Albert jusqu’à maintenant.

Au moment où elle vit mon visage, Carla dégaina l’épée. « Soyez maudit ! Comment osez-vous faire cela à mon père ? »

« Ça suffit, Carla ! » (Castor)

Castor arrêta Carla au moment où elle était sur le point de foncer sur moi afin de me frapper.

« Père !? Pourquoi... » (Carla)

« Ça suffit. Nous avons perdu. » (Castor)

Liscia se tenait entre Carla et moi, écartant ses bras. « Arrête-toi, Carla ! Le Duc Vargas porte déjà un collier d’esclave ! Si tu tues Souma, ton père périra aussi ! »

« Liscia... !? » haleta-t-elle. « J’ai compris... Nous avons donc perdu. »

La force semblait être aspirée hors du corps de Carla. L’épée tomba de ses mains et Carla s’écroula sur le sol où elle se tenait debout. Elle affichait un regard plein d’étonnement, et des larmes coulaient de ses yeux.

C’était un peu douloureux de la voir ainsi, mais elle avait quand même participé à cette rébellion. Je ne pouvais donc pas effectuer le moindre traitement préférentiel. J’avais demandé à Aisha de lui mettre également un collier d’esclaves.

À ce moment-là, la cavalerie-wyverne qui avait combattu le cuirassé Albert avait commencé à se rassembler. Ils étaient tous remplis de colère, mais ils avaient aussitôt vu les colliers sur Castor et Carla, et donc, ils s’étaient rendu compte qu’ils ne pouvaient pas nous toucher. Leurs seules réactions furent de serrer leurs dents du à la frustration.

Les regards de la cavalerie-wyverne étaient douloureux, mais je n’avais pas le temps de m’inquiéter maintenant avec de telles choses. « ... Tolman, intendant de la Maison des Vargas ! »

« ... Je suis ici. » (Tolman)

J’avais donc haussé la voix et Tolman, qui n’avait pas interféré jusqu’à maintenant et qui avait simplement regardé en silence comment les choses se déroulaient, tout comme Castor avait demandé, s’approcha de moi.

« J’espère que vous vous souvenez de la règle qui avait été convenue lorsque j’ai annoncé mon ultimatum ? » Dis-je. « Si l’un d’entre nous est abattu ou capturé, les subordonnés de cette personne viendront immédiatement sous le commandement du gagnant. »

« Oui... » (Tolman)

« Comme vous le voyez, j’ai capturé le Général des Forces Aériennes, Castor Vargas, » dis-je. « À partir de maintenant, je vous donne temporairement la fonction de général de l’Armée de l’Air. Vous devez diriger l’Armée de l’Air sous le commandement de l’Armée Interdite ! »

« À vos ordres, Sir. J’ai compris... Cependant, pourrais-je vous poser une question ? » Tolman demanda avec un visage frappé par la douleur.

« ... Qu’est-ce que c’est ? » Demandai-je.

« Que deviendront le Duc Vargas et Mademoiselle Carla ? » Me demanda-t-il.

« Nous allons délibérer sur ce qu’il faut faire avec eux après la fin de la guerre. Il n’est pas nécessaire de décider ici et maintenant de leurs sorts. » (Souma)

Puis, en regardant la cavalerie-wyverne se trouvant autour de moi, je déclarai. « Si vous acceptez maintenant d’aller sous le commandement de l’Armée Interdite, vous serez considéré comme n’ayant agi que sous les ordres de Castor. Ceux qui ne se conforment pas à mon ordre seront envoyés aux côtés de Castor et seront jugés en tant que traîtres quand la guerre sera terminée. »

« Vous voulez que nous vendions nos maîtres ? » (cavaliers-wyvernes A)

« Ouais ! Nous n’abandonnerons jamais le Seigneur Castor ! » (Chevalier-wyverne B)

Certaines voix très animées avaient crié au milieu des rangs des chevaliers-wyvernes. J’avais regardé dans la direction de ces voix.

« Considérez ceci avec attention. Ce pays possède un système de responsabilité conjointe pour ce genre de crimes. Si vous êtes reconnu coupable de trahison, vos proches seront également punis. J’espère que vous étiez préparés à cela avant de parler ! » (Souma)

« « ... » » (Chevalier-wyverne A et B)

La pièce devint d’un coup silencieuse. Certes, même les soldats sans peur de l’Armée de l’Air n’étaient pas disposés à jouer avec d’autres vies que la leur. Lorsqu’on leur annonçait que leurs familles seraient également impliquées, ils n’avaient pas la possibilité de continuer sur cette voie.

Dans cette atmosphère lourde, Tolman inclina la tête vers moi. « ... Votre Majesté, je suivrais vos ordres ! »

« S-Sire Tolman ! » (cavalier-wyverne A)

« Nous pouvons encore nous battre ! » (Chevalier-wyverne B)

« Silence ! »

« Ne voyez-vous pas que plus vous résisterez, et pire sera la position du Duc Vargas !? » (Tolman)

« Arg ! » (cavalier-wyverne A)

Après avoir fait taire toutes les oppositions, Tolman s’inclina une fois de plus. « Sire, s’il vous plaît. Vos ordres. Comment allez-vous déplacer l’Armée de l’Air à partir de maintenant ? »

Alors que Tolman s’inclinait admirablement devant moi, je lui annonçai mes ordres.

« Pour commencer, annoncez la fin de la bataille à l’aide du Joyau de Diffusion de la Voix. Annoncez à la population de votre domaine que Duc Vargas a été capturé et que la Force Aérienne sera désormais sous la structure de commandement de l’Armée Interdite. Après cela, faites appeler tous les membres de la Force Aérienne qui ne sont pas présents ici. Une fois que toutes vos forces se sont rassemblées, je vais vous envoyer vers le duché de Carmine. De plus, je veux que vous annonciez que quiconque continue de résister, surtout après tout ce qui s’est passé, sera jugé comme un traître une fois la guerre terminée. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ? » (Souma)

« Oui, sire ! Ça sera fait ! » Tolman me salua, puis partit en courant afin d’exécuter les ordres qu’il venait de recevoir.

Avec ça, la terrible bataille dans le duché des Vargas, qui avait été une "bataille inutile" aussi bien pour les perdants que les gagnants, avait pris fin. Il s’agissait d’un obstacle qui venait d’être surmonté.

Et maintenant, enfin... je peux me diriger vers le duché de Carmine.

Depuis le mur, je regardai alors vers l’ouest si lointain. Là, je savais que cet homme devait m’attendre.

« Je vous ai fait attendre, Georg Carmine. Mais maintenant, j’arrive. » (Souma)

Liscia me regardait avec une préoccupation muette clairement visible, mais je l’avais à peine remarquée.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Djibril Kourouma

    Merci pour le chapitre.

  3. merci !!! par contre je comprend pas pourquoi sa me dis que c’est sortie a 12h20 hier alors que j’ai regarder jusqu’a 16h ? seul les abonnée on un access priviligier ?

    • De rien.

      Car elle est sortie à 12 h 20 Heure québécoise, soit 18 h 20 Heure française. Il y a 6 heures de décalage entre les deux régions.

      Comme je relis toujours tous les textes avant la sortie finale, il s’agit là de l’heure la plus appropriée pour mes sorties tout en étant quand même pas trop tard pour les Français (oui, car pas mal de traducteurs de ce côté-ci de l’océan sortent leurs chapitres la nuit vis-à-vis des Français)

      Le fait de se créer un compte apporte simplement du confort à la personne en permettant à un certain nombre de fonctions (qui vont aller en augmentant) d’être utilisable. Les seules ayant un accès plus rapide étant les membres de l’équipe afin qu’ils puissent les lire et les corriger s’ils voient des fautes.

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