Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 15 – Chapitre 9 – Partie 2

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Chapitre 9 : La bonne personne au bon poste

Partie 2

Plus tard, nous nous étions rendus à Balm, la capitale du Royaume des Chevaliers dragons de Nothung, dans l’une des gondoles royales. Le groupe était composé de moi, Liscia, Aisha, Naden, Julius et d’un certain nombre de Chats Noirs. Plusieurs cavaliers sur wyverne nous escortaient également.

Il semblait peu probable qu’il y ait un danger cette fois-ci, alors nous n’avons pas emmené Hal et Ruby. J’avais décidé qu’apporter trop de puissance de feu serait un manque de confiance.

« La dernière fois, j’ai voyagé toute seule, mais aujourd’ hui, je monte dans la gondole, hein ? » dit Naden en battant des jambes d’avant en arrière.

Elle voulait nager dans le ciel avec moi sur son dos, mais nous étions dans un pays étranger et nos escortes auraient eu du mal à nous protéger, moi et la nacelle, alors je l’avais fait asseoir avec tous les autres. Lorsque j’étais encore nouveau dans ce monde, je regardais toujours le paysage avec beaucoup d’intérêt, mais maintenant que j’étais habitué aux voyages volants, je passais mon temps à me détendre jusqu’à ce que nous arrivions.

Alors que nous approchions de Balm, j’avais entendu Liscia marmonner pour elle-même.

« Il y a le roi Souma de Friedonia, l’impératrice Maria de l’ Empire, et Fuuga Haan du Royaume du Grand Tigre…, » dit-elle en nous comptant sur ses doigts. « Le chef Kuu de la République et la reine dragon à neuf têtes Shabon nous rejoignent par diffusion. »

« Liscia ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je me demandais s’il y avait déjà eu une conférence réunissant autant de grands leaders… Non, peut-être que personne n’a jamais eu l’idée de les réunir de la sorte auparavant », avait répondu Liscia, l’air impressionné.

« Il est peu probable qu’ils l’aient fait », dit Julius en hochant la tête. « Même lorsque l’Empire a organisé une force de soumission en réponse à l’apparition du Domaine du Seigneur-Démon, il n’a pas réuni les rois. Peut-être que certains d’entre eux se sont rencontrés, mais il est sans précédent de réunir tout le monde dans une seule pièce comme celle-ci. »

« Oh… Maintenant que tu le dis, c’est logique », dis-je, convaincu.

Dans mon monde précédent, j’avais l’impression d’avoir vu beaucoup de ces rassemblements de dirigeants mondiaux couverts par les journaux télévisés. Comme ce sommet, le G-quelque chose. Mais ce genre d’événement avait lieu dans un monde globalisé qui avait connu deux guerres mondiales afin de résoudre des problèmes qu’aucune nation ne pouvait résoudre seule.

Les peuples de ce monde avaient rassemblé leurs forces contre le Domaine du Seigneur-Démon, mais comme les pays du nord avaient été les plus touchés, le sentiment de crise n’avait pas été ressenti de la même manière sur tout le continent. Il en avait résulté un manque de développement du mondialisme, ce qui signifie qu’il n’y avait pas eu besoin de ce genre de conférences des dirigeants. Nous étions vraiment en train d’écrire l’histoire.

« Je ne comprends pas les choses compliquées, mais il semble très typique de ta part de gérer les choses de cette façon, Sire », dit Aisha avec un petit rire. « On dit qu’un héros est celui qui “conduit le changement d’une époque”, n’est-ce pas ? Quand je repense à l’époque où la forêt protégée par Dieu était tout mon univers, j’ai l’impression d’avoir fait beaucoup de chemin. »

« Tu sais, Tiamat disait quelque chose comme ça. Quand “l’engrenage en mouvement” et “l’engrenage qui s’est arrêté” s’emboîtent, les choses se passent bien… Ou quelque chose comme ça ? Je ne me souviens plus exactement », dit Naden en penchant la tête sur le côté. « Disons que l’engrenage arrêté était moi quand j’étais enfermée, alors Souma est l’engrenage en mouvement, n’est-ce pas ? Si c’est notre rencontre qui permet à Souma d’avancer au bon rythme, alors qui sait à quel point il se serait emballé sans notre coopération. »

Tout le monde acquiesça.

« Hein ? Vous pensez que je perds le contrôle si souvent ? »

« « « Bien sûr ! » » » Liscia, Aisha, Naden et même Julius dirent tous en même temps.

« Dans le cas de Fuuga ou de Madame Maria, je pense qu’ils prennent une décision ferme en disant : “Je vais changer le monde”. Ensuite, avec l’aide d’autres personnes, ils passent à l’action », expliqua Liscia, que j’avais approuvée d’un signe de tête.

« Oui, c’est vrai. C’est à peu près ça. »

« Mais dans ton cas, le monde a changé avant que tu ne le remarques ! Nous sommes obligés de l’accepter après coup, quand tu dis : “Oui, le monde a changé, mais il n’a pas empiré, donc ça va, n’est-ce pas ?” »

« Roroa est similaire à cet égard. Puisque vous êtes tous les deux impliqués dans l’élaboration des politiques… Je suis sûr que le pays est devenu encore plus terrifiant que lorsque j’étais en Amidonia. »

Liscia et Julius avaient tous deux soupiré.

En attendant…

« C’est la faute de Sa Majesté et de Poncho, ou peut-être devrais-je dire que c’est grâce à eux, que ma langue est devenue si perspicace… Je ne peux plus me contenter de vivre des bienfaits de la forêt », dit Aisha, la voix chargée d’émotion.

« Je suis tout à fait d’accord. Il nous tient par l’estomac », dit Naden, l’autre gros mangeur du groupe, avec insistance.

Ouais… Ça devient gênant maintenant.

J’avais passé le reste du voyage en silence, espérant ne pas provoquer d’autres problèmes.

◇ ◇ ◇

« Sa Majesté Souma A. Elfrieden, Roi de Friedonia, est arrivée ! » annonça un garde alors que la gondole se posait dans le château de la famille royale du Royaume des Chevaliers dragons. Nous étions à mi-chemin de la montagne qui jouxte leur capitale, Balm.

Lorsque la porte s’était ouverte, j’avais débouché sur un tapis rouge bordé de chevaliers dragons et de femmes en robe, qui, je ne pouvais que le supposer, étaient leurs partenaires dragons. Une fois que nous avions tous débarqué, les chevaliers dragons et les dragons s’étaient agenouillés et avaient baissé la tête.

C’était vraiment un endroit idéal pour les invités d’honneur. Liscia et Julius allaient bien, mais Aisha et Naden n’étaient pas habituées à cela et avaient l’air un peu mal à l’aise.

La princesse Sill et Pai se dirigèrent vers nous depuis l’autre bout du tapis rouge. La princesse Sill n’avait pas revêtu son armure de chevalier, mais portait une robe et un diadème. Si l’on ne tient pas compte de la musculature de ses bras, elle avait l’air de la princesse qu’elle était. Pai, quant à lui, était vêtu comme un gentleman et semblait tout à fait à l’aise à côté d’elle.

« Je vous souhaite la bienvenue dans le royaume des chevaliers dragons de Nothung ! » dit la princesse Sill en écartant les bras. Nous avions ensuite échangé une poignée de main à deux mains.

« Nous serons sous votre garde, Princesse Sill. »

« Ah ha ha… La vérité, c’est que je ne suis plus une princesse. »

« Hein ? »

« L’autre jour, mon père m’a cédé le trône. La tenue d’une conférence aussi importante dans notre pays a dû lui faire sentir que les temps changent. Il m’a dit : “Désormais, ce sont des jeunes comme toi qui doivent diriger ce pays”. Mais on peut aussi dire qu’il m’a jeté tous les problèmes à la figure. »

« Oh, je vois… »

Hmm… Ça me dit quelque chose.

« Cela semble être une grande responsabilité », avais-je fait remarquer.

« C’est vrai. Mais maintenant qu’on m’a confié cette tâche, j’ai l’intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir. »

L’expression de Sill était pleine d’assurance, et je sentais de la force dans son regard inébranlable. C’était un peu surprenant, mais j’avais décidé de me corriger.

« Nous serons sous votre garde, Reine Sill. »

« Oui, roi Souma. C’est une bonne chose que vous soyez venu. Les gens de l’Empire et du Royaume du Grand Tigre sont déjà arrivés. Je vais vous présenter à eux, alors venez par ici. »

Nous avions suivi Sill. Après avoir emprunté un couloir bordé de piliers de pierres brutes et chargé d’histoire, nous nous étions arrêtés devant une salle. Des soldats des autres grands pays présents ici attendaient à l’extérieur.

J’avais reconnu l’un d’entre eux. Gunther, un commandant discret de l’Empire.

Sill se tourna vers nous et dit : « Maintenant, comme nous l’avons convenu, je vais demander aux gardes du corps d’attendre ici. Choisissez deux personnes pour accompagner Souma. »

« J’ai compris. À plus tard, Aisha, Naden. »

Elles avaient toutes deux acquiescé.

« C’est entendu. Nous attendrons ici avec les Chats Noirs. »

« Si quelque chose arrive, appelez-nous. Nous serons là en un clin d’œil. »

D’un signe de tête, j’étais entré dans la pièce avec Liscia et Julius. Le centre de la pièce était dominé par une grande table ronde. Dans une partie de celle-ci étaient assis Maria, Jeanne et Krahe de l’Empire. Dans une autre, Fuuga, Hashim et Mutsumi du Royaume du Grand Tigre étaient assis. Pendant le temps qu’il nous avait fallu pour arriver, il était apparu qu’ils n’avaient pas eu une conversation amicale.

Maria et Fuuga semblaient naturels, mais leurs yeux me disaient qu’ils s’évaluaient l’un et l’autre, tandis que Jeanne et Hashim se méfiaient l’une de l’autre, arborant des expressions sévères. Mutsumi semblait se sentir mal à l’aise, tandis que Krahe était étrangement excité. Pour un fervent croyant de Maria comme lui, il devait excité de pouvoir assister à un tel rassemblement de dirigeants importants.

Lorsque nous étions entrés dans la pièce, Maria nous avait remarqués et s’était levée en souriant, puis s’était approchée de nous avec grâce.

« Cela fait longtemps, Sir Souma. »

« Oui. Je suis soulagé de voir que vous allez bien, Madame Maria. »

Nous nous étions serré la main et nous nous étions salués. Maria se tourna ensuite vers Liscia.

« C’est la première fois que nous nous rencontrons en personne, je crois, Lady Liscia. Je suis Maria Euphoria. »

« Oh ! oui ! Je suis Liscia Elfrieden. »

Maria et Liscia s’étaient serré la main et avaient échangé des plaisanteries.

Ah oui, Liscia n’était pas là pour la réunion à Zem, hein ?

Pendant ce temps, Julius et Jeanne renouèrent avec leur ancienne « amitié ».

« Je n’aurais jamais cru que nous nous retrouverions ainsi », dit Jeanne avec un sourire en coin.

« Oui, je suis d’accord… », répond Julius maladroitement. « Je suis déjà en train de transpirer. »

« Vous n’avez pas l’air d’être en mauvais termes avec Sire Souma cette fois-ci, c’est un soulagement. »

« Ne craignez rien. C’est le maître que je sers maintenant. »

« Vous avez changé… J’ai l’impression que votre expression a gagné en sérénité et que vos manières sont plus détendues. »

« Trouver une partenaire peut changer une personne. »

« Je suis envieuse. J’aimerais me marier moi aussi, mais ma sœur ne veut pas s’installer… »

« Excuse-moi, Jeanne ? » déclara Maria en souriant.

« Non, oubliez ce que j’ai dit », dit Jeanne en reculant.

À ce moment-là, Fuuga s’était levé de sa chaise et m’avait fait signe.

« Hé, je suis venu comme vous l’avez demandé, Souma. »

« Je vous en suis reconnaissant. Mais n’oubliez pas que nous sommes ici à cause de la maladie que vous et votre peuple avez découverte. »

« Oui, je sais. Sinon, pourquoi pensez-vous que je fais ce que vous dites ? »

« Vous pourriez être un peu plus désolé. »

« Je suis désolé. Ce n’est pas dans ma nature », dit Fuuga en haussant les épaules.

Ce type…, avais-je pensé.

Mutsumi se leva de son siège et s’approcha. « Cela fait un moment, monsieur Souma. »

« C’est le cas. Depuis notre rencontre dans l’Union des nations de l’Est, n’est-ce pas ? Je suis heureux de voir que vous vous portez bien. »

« Oui. Comment vont Ichiha et… Sami ? » demanda Mutsumi, trébuchant un peu sur ses mots.

Je suis sûr que… elle a dû vouloir en savoir plus sur le dernier de ces deux points.

En souriant, j’avais dit : « Ichiha se débrouille bien. Il devient rapidement l’un des jeunes qui dirigeront notre pays à la prochaine génération. Quant à Sami… Elle vit entourée de livres dans la bibliothèque de la capitale. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que son coeur se rétablisse, mais… Je pense qu’elle vit paisiblement. »

« Oh ! Vraiment ? » Mutsumi semblait un peu soulagée. « Continuez à vous occuper d’eux, s’il vous plaît. »

« Oui, je ferai ce que je peux. »

« Bon, on dirait que tout le monde est là », dit Fuuga en frappant dans ses mains alors que Mutsumi et moi finissions de parler. « Et si on s’y mettait ? Organisons cette réunion de haut niveau entre les dirigeants des principales nations, ou peu importe ce que c’est censé être. »

Maria et moi avions acquiescé.

Que le Sommet du Balm commence !

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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