Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 14 – Chapitre 7 – Partie 2

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 7 : Travail de fond

Partie 2

Quelques jours avant que l’invitation n’arrive à Lastania…

Le terme « machiavélisme » reprend son point de vue selon lequel, parfois, lorsqu’on poursuit des objectifs politiques, on ne peut pas être pointilleux sur les moyens, et l’étend à une philosophie selon laquelle la fin justifie les moyens. On reproche à ces personnes impitoyables d’être machiavéliques. Cette critique avait été principalement utilisée par l’église chrétienne, avec ses croyances philanthropiques, pour rejeter les vues de Machiavel, et c’est en grande partie une idée fausse.

Que Machiavel lui-même soit machiavélique ou non n’est pas la question. Cependant, Hashim Chima, qui était entré au service de Fuuga Haan, était très certainement machiavélique. Il proposa à Fuuga d’inviter les seigneurs membres de la faction neutre à un banquet dans sa nouvelle base, un château de l’ancien royaume de Shamour, puis de les massacrer sous couvert d’une attaque terroriste de la faction anti-Fuuga. Fuuga, qui était assis sur le trône, avait froncé les sourcils à ce sujet, tandis que sa femme, Mutsumi, qui se tenait à ses côtés, s’était couvert la bouche et avait haleté.

Fuuga avait jeté un regard furieux à Hashim. « Me dis-tu de faire ça ? »

« Non. Je le ferai moi-même, à votre insu, » répondit Hashim, imperturbable. Fuuga posa sa joue sur sa paume.

« Si tu me demandes de fermer les yeux, ce n’est pas différent… Est-ce nécessaire ? »

« Si vos objectifs ne vont pas plus loin que l’unification de l’Union et l’expansion dans le Domaine du Seigneur-Démon, alors non. Cependant, si vous avez l’intention de rivaliser avec l’Empire du Gran Chaos et le Royaume de Friedonia pour la suprématie, c’est définitivement le cas. Il y a trop de choses qui nous manquent, » expliqua Hashim, le regard sérieux. « Même si vous additionnez les populations de tous les pays de l’Union des nations de l’Est, cela représente moins de la moitié de celle du Royaume de Friedonia. La comparaison avec l’Empire est encore pire, puisque nous n’avons qu’un tiers, voire un quart, de leur population. Quelle que soit la manière dont nous nous étendons dans le domaine du Seigneur-Démon, nous ne pouvons rien y changer. En plus de cela, l’Empire et le Royaume sont stables, avec d’excellents dirigeants. Si les choses continuent comme elles le font, l’écart ne fera que se creuser. »

« C’est pourquoi… tu veux que je me dépêche de faire l’unification ? »

« Oui. Le seul domaine dans lequel nous sommes définitivement en avance sur eux, c’est que nous sommes à une époque où les gens recherchent de grands hommes comme vous, et vous fournissez une force centralisatrice. »

« Tu ne mâches pas tes mots… » Fuuga avait haussé les épaules.

Hashim avait dit la vérité. Une grande partie de la raison pour laquelle le Malmkhitan, un seul pays dans l’Union des Nations de l’Est, avait été capable de se développer autant, si rapidement, était qu’ils étaient au bon endroit au bon moment. Depuis que le domaine du Seigneur-Démon s’était étendu, les gens de l’Union s’étaient sentis enfermés. Ils avaient vu Fuuga comme un leader qui pourrait se libérer de cela, et cet espoir les avait poussés à le soutenir.

« Mais, en même temps, c’est une chose précaire. Parce que vous avez rassemblé les espoirs du peuple en vous, Seigneur Fuuga, vous devez toujours produire des résultats. Si vous vous arrêtez, leur déception aura raison de vous. Vous perdrez le soutien de votre peuple, et la nation s’effondrera en un rien de temps. »

« Donc tu dis que si les gens perdent leur ferveur, je suis fini. »

« Oui. Et nous ne pouvons pas être sûrs que cette ère va durer des années. »

« Cela peut arriver n’importe quand… alors, dépêche-toi avec l’unification ? »

« Précisément. »

« Frère ! » Mutsumi était intervenue, incapable de se contenter de regarder plus longtemps. « La faction neutre comprend… »

« Le roi Heinrant de Roth et sa fille adoptive Sami, c’est ça ? » demanda Hashim, en terminant sa phrase.

Le calme de la réponse d’Hashim avait laissé Mutsumi à court de mots.

« Cela doit encore être fait. Même si nous devons être divisés entre amis et ennemis, le sang et le nom de la famille doivent continuer à vivre. C’est ainsi que père nous a appris que le chef de la Maison Chima doit être. De plus, nous ne tuerons que le roi. Je ne ferai pas de mal à Sami tant qu’elle ne résiste pas. »

« Frère… »

« En tant que reine du Seigneur Fuuga, tu devrais donner la priorité à la Maison de Haan, Mutsumi. »

« Oui… Je comprends cela. »

Si c’était pour le bénéfice de Fuuga, Mutsumi devait faire marche arrière.

Voyant la réaction de Mutsumi, Fuuga avait demandé à Hashim, « Cela signifie que moins de sang sera versé, n’est-ce pas ? »

« Oui. Cela sera critiqué comme une conspiration pendant un certain temps. Mais, si l’on considère les choses sur le long terme, c’est la méthode qui entraînera le moins de sacrifices. Les gens des générations futures comprendront. »

« Non pas que je me soucie de ce que certaines personnes qui ne sont même pas encore nées vont penser… » Ayant pris sa décision, Fuuga s’était tapé le genou. « Bien. Tu fais ce que tu penses être juste. »

« Par votre volonté. » Hashim avait incliné sa tête. Mutsumi avait baissé le visage en signe de frustration.

Avec la permission de Fuuga, le plan avait été mis en œuvre.

 

◇ ◇ ◇

Hashim avait envoyé aux seigneurs qui étaient restés neutres dans le conflit des invitations à un banquet où ils auraient l’occasion de mieux se comprendre. Un petit nombre de pays, comme le royaume de Lastania, avaient décidé de ne pas participer, mais de nombreux dirigeants de la faction neutre s’étaient réunis au château de Shamour. Et puis…

Tous ceux qui étaient venus avaient été massacrés.

Les restes de la faction anti-Fuuga qui s’étaient infiltrés dans le rassemblement avaient mené une attaque terroriste à la poudre à canon, et il avait été annoncé que toutes les personnes présentes avaient été prises dans l’explosion. La nouvelle avait provoqué un bref chaos dans l’Union des nations de l’Est, mais cela s’était calmé lorsqu’on avait annoncé que Fuuga, qui se trouvait « par coïncidence » hors de la pièce au moment de l’attaque, avait survécu.

Naturellement, certains avaient exprimé leurs soupçons que tout ceci était un complot de Fuuga. Cependant, ils avaient été noyés par les acclamations de ses partisans. L’Union des Nations de l’Est était une agglomération de nombreux États de taille petite à moyenne. En raison de leur taille, les rois avaient beaucoup d’influence, et avec leur disparition, de nombreux pays n’avaient personne pour prendre les décisions finales. Ce genre de pays avait rejoint la faction Fuuga sans penser à la vengeance. Cependant, ceux qui étaient peu nombreux étaient des nations qui s’étaient battues après que leur roi ait été tué.

De telles nations étaient tombées aux mains des partisans du Fuuga en leur sein, l’une d’entre elles étant le Royaume de Roth.

Le roi Heinrant avait été tué dans le complot. La troisième fille de la Maison de Chima, Sami, publia une déclaration dénonçant Fuuga et ferma les portes de sa capitale. Lombard, roi de Remus, qui était un ami du roi Heinrant et un partisan de Fuuga, conduisit ses troupes à la porte. Les soldats ne dégainèrent pas leurs armes et se tinrent simplement en formation. Lombard n’était pas venu pour attaquer la ville, mais pour la persuader d’ouvrir les portes.

« Madame Sami ! Nous n’avons aucune envie de nous battre ! Veuillez vous rendre pacifiquement ! »

« Sami ! S’il vous plaît ! Ouvrez la porte ! » Yomi avait appelé, désespérée de sauver sa petite sœur jumelle.

L’Union des Nations de l’Est étant presque entièrement tombée aux mains de Fuuga, une petite nation qui lui résisterait n’aurait aucun avenir. Il était clair que ses partisans allaient raser le pays tout entier.

« Yomi, attention ! »

« Huh !? »

Lombard avait attrapé Yomi par le bras, la tirant en arrière. Ce faisant, une masse de glace s’était écrasée sur le sol juste devant l’endroit où ils se tenaient et avait explosé. Les deux individus avaient levé les yeux pour voir Sami au sommet des murs, sa main levée pointant vers eux. Les soldats du Royaume de Roth se tenaient avec elle, arcs tirés, gardant les hommes du Royaume de Remus en échec.

« Sami… »

C’était un coup de semonce. Si elle était sérieuse, Sami avait une magie qui pouvait geler une large zone.

En les regardant de haut, Sami avait dit : « Rentre chez toi, Yomi. »

« S’il te plaît, Sami ! Écoute-nous ! »

« Nous n’avons rien à nous dire, » lui dit Sami avec des yeux aussi froids que la glace. « Père Hein est parti. Il me chérissait comme si j’étais sa propre fille, et me rappelait ce qu’une famille chaleureuse et aimante est censée être… et puis Fuuga Haan l’a assassiné. »

« Je te le dis, c’était un kamikaze de la faction anti-Fuuga… »

« Tu sais que c’est un mensonge, Yomi ! C’est ainsi que fonctionne le grand frère Hashim ! »

Yomi n’avait pas de réponse à cela, car elle l’avait compris elle-même.

Lombard s’était avancé à sa place. « Même si nous rentrons chez nous, les forces de Sir Fuuga seront là en un rien de temps. Si cela arrive, le Royaume de Roth et tous ses habitants seront anéantis… Je suis aussi déçu de ce qui est arrivé au Seigneur Heinrant. Mais maintenant que c’est le cas, je ne veux pas laisser périr ceux qu’il aimait, vous et le peuple de son pays ! »

« … »

« S’il vous plaît, rendez-vous ! Je vous défendrai, vous et le peuple, même si cela me coûte la vie ! Connaissant le gentil Heinrant, je n’imagine pas qu’il aurait voulu que vous cherchiez à vous venger ! »

« Malgré cette gentillesse, mon frère l’a tué ! Mon propre… frère… » Une grosse larme avait coulé sur le visage de Sami. « Je me doutais bien que le banquet était son complot. J’ai dit à mon père de ne pas y aller. Mais… il a dit qu’il avait peur d’attirer les soupçons, et qu’il ne pouvait pas me mettre moi ou son peuple en danger, alors… il y est allé seul… »

« Sami… »

« Madame Sami… »

« Je ne pardonnerai jamais à notre frère — Hashim Chima ! »

Alors que Sami déclarait cela, l’air se refroidissait autour d’eux. Son humidité avait gelé et scintillé. Elle était probablement sur le point d’utiliser une magie de glace sérieuse. Sami avait levé la main et avait pointé vers Yomi et Lombard.

« Yomi, si tu te ranges du côté de Hashim, je n’hésiterai pas à… »

« Arrête, Sami ! »

« Alors c’est comme ça que ça se passe, après tout… » dit une voix.

« Hein !? » Choquée, Sami se tourna vers la direction de la voix.

À un moment donné, un homme portant une capuche était apparu et se tenait derrière elle. Cela avait surpris les hommes du Royaume de Roth et du Royaume de Remus également. Alors que Sami tentait par réflexe d’utiliser la magie, l’homme s’était rapproché plus vite qu’elle et lui avait asséné un coup. Sami gémit alors qu’elle était inconsciente.

Les défenseurs avaient tourné leurs arcs vers l’homme encapuchonné avec des intentions meurtrières, mais il avait levé une main pour les arrêter alors qu’il retirait lentement sa capuche.

« Rangez vos armes. Je suis Nike Chima. Petit frère des grandes sœurs Sami et Yomi. »

Les yeux de Yomi s’étaient agrandis lorsqu’elle l’avait vu depuis l’extérieur des murs. « Nike ! ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

« Ce sont les ordres de la grande sœur Mutsumi. Elle l’a vu venir, alors elle m’a fait faire profil bas dans le Royaume de Roth pour protéger Sami parce qu’ils étaient dans la faction neutre. »

Après cette explication, Nike avait porté une Sami inconsciente sur son épaule et s’était tourné vers les soldats du Royaume de Roth.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire