Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 12 – Chapitre 7 – Partie 2

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Chapitre 7 : Première réunion

Partie 2

Après cet échange, j’avais pu forcer Hakuya à l’accepter, bien que nous n’allions le faire qu’une fois de retour au Royaume. Jusque-là, nous devions nous concentrer sur ce qui nous attendait.

« Hum, où va cette gondole ? Il semble que nous nous dirigions dans la direction opposée du Royaume de Friedonia… » demanda Mio, incapable de supporter d’être plus longtemps dans le noir à propos de la situation actuelle.

Il était vrai que nous nous dirigions vers l’ouest, et non vers l’est, en direction du Royaume.

« L’autre raison pour laquelle nous sommes venus à Zem, » déclarai-je.

« … J’ai entendu dire que vous rencontriez quelqu’un d’important. »

« C’est exact. Il s’agit d’une négociation très importante qui affectera notre façon d’agir à l’avenir. C’est pourquoi je dois vous demander de me pardonner de ne pas rentrer directement chez moi. Je vous promets que nous lancerons la nouvelle enquête sur votre père dès que nous serons rentrés, » déclarai-je.

« Ce n’est pas un problème, mais… euh, est-ce que je peux venir dans un endroit aussi important ? »

J’avais souri avec ironie alors que Mio semblait avoir des sueurs froides. Elle avait l’air si forte et courageuse en combattant Kagetora, mais elle était aussi timide que possible quand vous l’aviez sortie de son élément et l’aviez amenée dans un endroit pour négocier comme ça. Elle était si cool que vous pouviez tomber amoureux d’elle quand elle faisait ce pour quoi elle était spécialisée, mais elle était une sorte de déception quand il s’agissait d’autre chose.

« Ça me rappelle une certaine personne… » avais-je murmuré.

« … Hum, sire ? Pourquoi me regardes-tu quand tu dis cela ? » Aisha m’avait jeté un regard accusateur, et j’avais détourné les yeux pour essayer de cacher ce que je pensais.

« Eh bien, c’est une négociation importante, mais c’est un travail que Hakuya et moi devons gérer. Il ne vous arrivera rien de mal en vous joignant à nous, alors détendez-vous, » déclarai-je.

« D’autre part, dans votre cas, sire, l’échec ne peut être toléré, » m’avait dit Hakuya avec un regard impartial.

« Je sais… Il ne nous reste plus beaucoup de temps, après tout, » répondis-je.

Alors que l’air de la gondole s’alourdissait, Mio regardait autour d’elle, agitée, ne sachant pas trop quoi faire. Alors qu’ils parlaient…

« Souma, nous sommes arrivés. C’est cet endroit qui ressemble à une maison, non ? »

… La voix de Naden résonna dans ma tête.

Je regardais par les fenêtres de la gondole, et il y avait un manoir au sommet d’une des montagnes de Zem. Il ressemblait à une maison canadienne en rondins, faite avec beaucoup de bois. C’était apparemment la villa de montagne du roi de Zem pour échapper à la chaleur de l’été.

En regardant la villa, j’avais repéré une luxueuse gondole destinée à être portée par une wyverne garée à proximité. « … Ils sont déjà là, hein ? »

« Sire, nous devons aussi nous dépêcher, » déclara Hakuya.

« Je sais. Naden, pose-nous à côté de cette gondole, » déclarai-je.

« Compris. »

Naden avait fait une descente en douceur et avait atterri à côté de la luxueuse gondole. Lorsque Naden avait pris sa forme humaine et que nous étions sortis de la gondole, un certain nombre de personnes étaient immédiatement sorties de la villa.

« Hee hee. »

La personne à la tête du groupe s’était tenue devant nous, puis elle avait gloussé. Comme toujours… surtout maintenant que je la rencontrais en chair et en os, j’étais subjugué par sa beauté. Je pensais que j’étais habitué à la voir, moi aussi… Bien sûr, s’il ne s’agissait que d’une simple beauté, mes propres femmes n’étaient pas moins belles qu’elle. Liscia, Aisha et Juna étaient toutes des beautés, et Roroa et Naden étaient mignonnes.

Cependant, dans son cas, l’air autour d’elle était différent. Elle avait un charisme naturel. Le charme qui avait toujours attiré les gens vers elle. Fuuga avait aussi quelque chose de semblable, mais dans son cas, cela provenait surtout de ses ridicules capacités martiales. Sa présence n’exsudait que de son charme humain.

Elle avait tendu sa main droite vers moi. J’avais pris sa main, en plaçant ma main gauche par-dessus, et elle avait tendu la main et avait placé sa main gauche par-dessus la mienne. Nous avions échangé une poignée de main ferme à deux mains.

Avec un sourire, elle avait dit. « Je suis enfin en mesure de vous rencontrer, Sire Souma. »

« Oui. Je suis heureux de pouvoir m’entretenir avec vous en personne, Lady Maria. »

Bien que, curieusement, ce n’était pas le cas, c’était ma première rencontre (sans compter le Joyau de Diffusion de la Voix) avec l’impératrice Maria Euphorie de l’Empire du Gran Chaos.

 

 

◇ ◇ ◇

Une autre raison pour laquelle j’avais accepté l’invitation de Gimbal était qu’il m’avait proposé une rencontre avec l’impératrice Maria de l’Empire du Gran Chaos, de l’intérieur des frontières de Zem. En m’invitant au Grand Tournoi d’arts martiaux, son but était de montrer la force de ses mercenaires et de nous convaincre soit de renouer le contrat de mercenariat avec eux, soit, à défaut, d’obtenir un traité de non-agression mutuelle. Entre sa rencontre personnelle avec Mio et cette chance de rencontrer l’Impératrice, Gimbal avait fait un marché difficile.

Cela dit, nous avions des relations amicales avec l’Empire, mais notre alliance était fondamentalement secrète. Le commerce engendré par le pacte médical entre le Royaume, l’Empire et la République de Turgis devait être visible même pour ceux qui se trouvaient en dehors des trois pays. Cependant, seuls les membres des plus hautes instances de nos deux nations savaient que nous étions en communication constante grâce au Joyau de diffusion de la voix. Si des informations fuyaient et que des tiers découvraient que nous entretenions des relations aussi étroites avec l’Empire ou la République, ils risquaient de se méfier de nous. Par exemple, si Fuuga l’apprenait, cela ferait beaucoup de bruit.

En apprenant la nouvelle d’une relation commune apparente entre l’Empire et notre royaume, il pouvait être assez désespéré pour construire une base de pouvoir qui dépasse la nôtre, enrichir les ressources de son pays, et renforcer leur armée n’était pas non plus hors de portée. Il poursuivrait probablement ses ambitions avec une plus grande intensité, et encore moins en tenant compte des conséquences de ses actes.

Comme nous avions gardé le secret pour éviter cela, aucun de nous n’avait pu se rendre dans le pays de l’autre pour discuter. Mais comme c’était une proposition d’un tiers, nous avions voulu profiter de l’occasion. Comme Zem était pris en sandwich entre nos deux pays, il était probable qu’ils aient fait cette offre afin de mesurer le risque d’être pris dans un conflit entre nous. Ils voulaient sans doute nous réunir, Maria et moi, afin de pouvoir utiliser l’atmosphère de la réunion comme un indicateur de l’existence ou non de relations amicales entre nos deux pays.

Mais j’avais volontiers accepté ce récit. Avec tout cela en tête, en acceptant de venir à Zem, je ferais d’une pierre trois coups. Quant à Gimbal, mon assurance que nous ne lui serons pas hostiles — à condition qu’il soit vraiment neutre — avait pour l’essentiel probablement satisfait son objectif final. Il était vraiment plus qu’un guerrier compétent, mais aussi un roi rusé.

 

J’avais trouvé un visage familier dans le groupe de personnes derrière Maria qui était venu nous saluer. J’avais tendu la main à la personne suivante. « Ça fait trop longtemps, Madame Jeanne. »

« C’est le cas. Vous avez l’air en santé, Roi Souma. »

C’était la petite sœur de Maria et son général, Jeanne.

Jeanne m’avait serré la main, puis elle s’était tournée vers Hakuya. « Cela fait longtemps que je ne vous ai pas vu non plus, Sire Hakuya. C’est un plaisir. »

« Tout le plaisir est pour moi. Je suis heureux de voir que vous semblez aller bien, Madame Jeanne, » déclara Hakuya.

« Nous voyons le visage des uns et des autres au cours de nos entretiens réguliers, mais cela nous semble un peu étrange, » déclara Jeanne.

« C’est vrai, n’est-ce pas ? »

Jeanne avait un large sourire, et même le visage de pierre de Hakuya avait un soupçon de sourire.

Ces deux-là s’entendaient aussi bien que jamais. J’avais entendu dire que, comme ils étaient tous les deux enragés par les caprices de leurs dirigeants respectifs, ils avaient créé une association qu’ils avaient appelée « Association des victimes des maîtres paresseux ». Leurs membres, d’ailleurs, s’étaient peut-être élargis pour inclure Colbert, qui était dirigé par Roroa, et Leporina, qui avait eu la même expérience avec Kuu.

Maria avait tapé dans ses mains. « Oh, c’est vrai, Sire Souma. En plus de Jeanne, j’ai fait venir des commandants compétents de notre pays pour assurer la sécurité de cette conférence. Laissez-moi vous les présenter. Gunther, Krahe. Par ici, je vous prie. »

« « Oui, madame ! » »

Deux hommes en armure impressionnante s’avancèrent. Celui en armure jaune était un macho stéréotypé. Son visage sévère était construit de la même façon qu’Owen ou Herman, et avait une coupe carrée et une barbichette. Il semblait avoir la trentaine ou la quarantaine, mais c’était certainement le type qui paraissait plus âgé que son âge réel.

Il avait pincé ses lèvres, croisé les bras derrière le dos comme le ferait un militaire, incliné la tête pour que sa barbichette dépasse, et n’avait pas tenté d’établir un contact visuel.

L’autre homme portait une armure bleue, et donnait l’impression inverse. C’était un homme mince, mais fort, comme Julius. Ce type avait peut-être une trentaine d’années. Il avait les cheveux longs et portait un peu de maquillage, donc son visage rappelait celui d’un membre d’un groupe de rock visual-kei.

L’homme aux cheveux longs me regardait avec un large sourire. Ce n’était pas désagréable, mais je n’avais jamais senti les yeux de quelqu’un s’accrocher à moi comme ça, et ça m’avait fait un peu frissonner.

En les désignant chacun d’entre eux avec la paume de ses mains, Maria avait poursuivi. « Laissez-moi-les présenter. Le grand est Gunther Lyle, et le petit est Krahe Laval. Ces deux-là, ainsi que Jeanne, qui ont géré l’armée de l’Empire pour moi, puisque ce n’est pas quelque chose que je sais faire. »

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le travail.

  3. Merci pour le chapitre.

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