Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 11 – Chapitre 2.5 – Partie 2

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Chapitre 2.5 : Une évolution et des possibilités inattendues

Partie 2

« … Qui était la patiente ? Sait-elle que c’est la magie blanche de Hilde qui l’a guérie ? » demandai-je.

« Quand elle a réalisé que quelque chose n’allait pas, Hilde l’a immédiatement droguée. Quand elle s’est réveillée, nous lui avons expliqué que le médicament avait agi, donc je ne pense pas qu’elle s’en rende compte… Mais mentir à une patiente peut nous disqualifier en tant que médecins, » déclara Brad en tenant les épaules de Hilde.

« Les seuls à le savoir sont donc les cinq personnes présentes ici. Et bien…, » déclarai-je.

Alors que je me demandais quoi faire, Liscia avait tiré sur ma manche.

« Hm ? Quoi ? » demandai-je.

« … Je sais que, normalement, je ne devrais pas laisser mes sentiments entrer en ligne de compte. Mais, je t’en prie, Souma. Aide le Dr Hilde. Elle s’est occupée de moi tout le temps où j’étais enceinte. Je ne sais même pas si Cian et Kazuya seraient nés en toute sécurité sans elle, » déclara Liscia.

« Liscia…, » murmurai-je.

« Alors, je t’en prie. Donne à ces deux-là ta force, » demanda Liscia.

« … Je le sais. » J’avais doucement caressé l’arrière de la tête de Liscia. « Il est déjà décidé que je vais les aider. Si quelque chose arrivait à Hilde, Brad ne resterait pas silencieux à ce sujet. Ce serait au détriment du pays si nous devions perdre leurs dons rares. Plus que cela, penses-tu que je pourrais abandonner les gens qui ont tant fait pour notre famille ? Je ne veux pas voir un regard aussi triste sur le visage de ma femme. »

Je m’étais tourné vers toutes les personnes présentes.

« C’est pourquoi je veux d’abord organiser les informations dont nous disposons. La première question est : “Pourquoi sa magie a-t-elle guéri l’infection ? Hilde, avez-vous déjà testé quelque chose comme ça avant ? »

« Plusieurs fois. Quand j’ai eu un patient dans un état si grave que je ne pouvais plus rien faire, j’ai utilisé la magie de guérison et j’ai prié pour un miracle… Mais ça n’a jamais marché, » répondit Hilde.

« Il doit y avoir d’innombrables fois où des gens ont essayé d’utiliser la magie de guérison pour traiter une maladie avant aujourd’hui. Mais si cela n’a jamais eu d’effet… y a-t-il quelque chose de spécial chez Hilde ? » demandai-je.

J’avais fait part de mes soupçons à Brad qui m’avait répondu. « Mais si c’est le cas, pourquoi Hilde n’a-t-elle jamais pu les guérir avant maintenant ? C’était la première fois qu’elle réussissait. »

« Sa magie a-t-elle évolué ? Elle grandit un peu chaque fois que vous l’utilisez. Le nombre de choses que je peux contrôler avec mes Poltergeists vivants a progressivement augmenté, » déclarai-je.

« Non, je pense que cela a sauté trop d’étapes pour être une simple croissance. En ce qui concerne votre capacité, sire, ce serait comme si vous pouviez soudainement contrôler une armure de l’Empire que vous n’avez jamais touchée, » déclara-t-il.

Si j’avais ce pouvoir, je pourrais faire un assassinat. Euh, je ne le ferais pas, bien sûr, mais ce serait un grand changement. C’est pourquoi c’est de plus en plus difficile à comprendre.

« Pourquoi pensez-vous qu’elle a pu soudainement le guérir par la magie ? » demandai-je.

« Oh ! Peut-être que c’est comme la bataille de la chanson, et qu’il y avait quelque chose dans la situation qui amplifiait sa magie ? » dit Liscia, en tapant dans ses mains quand elle avait eu l’idée.

« Mais l’effet est trop important pour cela, » déclarai-je.

« De toute façon, il n’y avait pas de musique quand je la soignais, » déclara Hilde.

« Urkh. Oui, c’est ça… » Avec Hilde et moi marchant tous les deux sur son idée, Liscia avait fait marche arrière.

« Attendez — La bataille de la chanson… Attendez. » Hakuya s’interposa.

« Tu as trouvé quelque chose, Hakuya ? » demandai-je.

« Sire, s’il vous plaît, essayez de vous rappeler le but de cette expérience, » déclara Hakuya.

« Le but ? Observer l’effet que les chansons ont sur la magie… n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. Et le principe était que, comme l’a dit Madame Merula, la force ou la faiblesse de l’image mentale d’une personne rendrait cette magie plus forte ou plus faible. » En disant cela, Hakuya s’était tourné pour regarder Hilde. « J’ai pensé tout ce temps à la différence entre Madame Hilde et les autres mages blancs. Si Madame Hilde est le seul mage blanc qui, contrairement aux autres, peut guérir des maladies, où se situe cette différence ? »

« La différence… Qu’elle est membre de la race aux trois yeux, peut-être ? » demandai-je.

Quand j’avais dit cela, Hakuya avait secoué la tête.

« J’y ai pensé aussi, mais la race aux trois yeux compte parmi les plus grands experts en médecine de ce continent. Je ne peux pas imaginer qu’ils n’aient pas essayé de guérir des maladies par la magie avant maintenant, » répondit Hakuya.

« Alors, qu’est-ce qui est différent ? » demandai-je.

Cette fois, Hakuya s’était tourné vers Brad. « Madame Hilde a Sire Brad à ses côtés. »

« … Moi ? » demanda Brad.

« Oui. Brad le chirurgien, pour être précis. Madame Hilde, avant même que vous ne soyez mariés, vous avez observé les interventions chirurgicales de Sire Brad, n’est-ce pas ? » demanda Hakuya.

« Hein ? … Eh bien, oui. » Hilde avait fait un signe de tête. « Lorsqu’il s’agit de recoudre le patient après l’intervention, les blessures guérissent plus vite grâce à la magie blanche. Avec toutes les fois où j’ai aidé, j’ai moi-même appris à faire de la chirurgie sans que je m’en rende compte. »

« Je pensais que… En d’autres termes, Madame Hilde est profondément familière avec la structure du corps humain, tout comme un chirurgien comme Sire Brad, n’est-ce pas ? Et elle connaît aussi les parasites qui nuisent au corps, » déclara Hakuya.

« Où veux-tu en venir, Hakuya ? » demandai-je.

« Je suggère que Madame Hilde savait tout sur les parasites, où ils se trouvaient dans le corps et ce qu’ils faisaient pour lui nuire, » déclara Hakuya.

Hakuya avait parlé avec confiance.

« N’oubliez pas que les images mentales des gens influencent la magie. Si elle était capable d’imaginer les parasites, leur emplacement dans le corps et le mal qu’ils font, elle se forme une image de l’élimination de ces parasites et de la guérison des dommages. Si aucun autre mage blanc n’a été capable de guérir la maladie, c’est peut-être parce qu’ils n’avaient pas cette image mentale, » déclara Hakuya.

Quand nous avions entendu la supposition de Hakuya, nous avions tous regardé Hilde, et elle avait hoché la tête.

« … C’est vrai que j’ai été avec Brad plusieurs fois quand il a ouvert l’estomac d’un patient et enlevé les parasites. Je pouvais imaginer ce qui se passait dans le corps de cette femme, même si ce n’était que vaguement, » déclara Hilde.

« En gros, si vous comprenez le mécanisme derrière une maladie, elle peut être guérie par la magie blanche, hein… » avais-je laissé tomber.

Il pourrait être possible de guérir toute maladie dont elle avait compris le mécanisme grâce à la magie blanche. Même des maladies qui auraient été incurables dans le monde d’où je viens. Éliminer tous ces parasites en un instant sans ouvrir chirurgicalement l’estomac du patient aurait été impossible dans mon ancien monde. Comme il s’agissait d’une surtechnologie, les possibilités étaient infinies.

« Pour résumer, si nous mettons les connaissances médicales dans la tête de nos mages blancs, nous pouvons augmenter le nombre de ceux qui peuvent guérir les maladies comme l’a fait Hilde, hein ? » demandai-je.

« Ce n’est qu’une hypothèse pour l’instant… mais cela semble probable. » Hakuya avait hoché la tête.

Il est vrai que nous ne pouvions pas en être sûrs avant de l’avoir testé, mais j’étais convaincu.

« … Dieu merci. » Liscia poussa un soupir de soulagement. « Cela signifie que le Dr Hilde n’est pas spécial, n’est-ce pas ? Si nous pouvons augmenter le nombre de mages qui peuvent faire la même chose, le Dr Hilde ne sera pas considéré comme quelque chose d’unique, et des pays comme l’État papal orthodoxe ne s’en prendront pas à elle. »

À ses propos, Hakuya et moi nous nous étions sentis un peu gênés.

Dans nos fonctions de roi et de Premier ministre, nos esprits étaient uniquement concentrés sur le potentiel de la magie et sur la façon dont elle pouvait être utilisée. Pendant ce temps, Liscia pensait à Hilde tout le temps. C’est gênant, me suis-je dit, et Hakuya et moi nous nous étions regardés avec des sourires ironiques.

« … Oui. » J’avais souri pour rassurer Liscia. « C’est un problème que de puissants mages blancs sont pris par l’église, mais certains d’entre eux doivent avoir le désir de sauver des gens. Je pourrais parler à l’évêque Souji et lui demander de nous trouver des individus prometteurs. J’aimerais avoir d’autres personnes comme Hilde dans quelques années. »

Je m’étais ensuite tourné vers Hilde et Brad.

« D’ici là, il serait préférable de garder ce secret pour votre sécurité à tous les deux, » déclarai-je.

« Mais… si j’ai les moyens de sauver quelqu’un, ne pas l’utiliser n’est pas une option, » déclara Hilde.

Je m’étais tourné vers Hilde, qui parlait en tant que médecin, et j’avais hoché la tête. « Je le sais. Dans ce cas, vous pouvez mettre le patient sous médicaments, et prétendre que le médicament a fonctionné comme cette fois. Vous devrez accepter ce genre de mensonge. »

« … Je suppose que oui. C’est plus facile que de se faire dire de ne pas du tout l’utiliser, » déclara Hilde.

« Je vais également poster des gardes pour vous deux. Leur travail consistera moins à vous surveiller qu’à recueillir des informations et à prévenir les fuites. Ils veilleront à ce que cela ne se sache pas, et à faire face à la situation si elle semble pouvoir se produire, afin de ne pas interférer dans votre vie. »

« Je sais qu’on ne peut rien y faire, mais… laissez-moi vous dire une chose, » dit Brad en levant la main.

« Je suis sûr que vous n’êtes pas entièrement satisfait, mais vous devrez supporter quelques désagréments…, » déclarai-je.

« Non, ce n’est pas ça. Ce que je veux dire, c’est que je veux que vous protégiez aussi Ludia, et pas seulement nous. Cette fille est plus importante que nos propres vies, » déclara Brad.

Hilde avait acquiescé. C’était un problème avec la façon dont je l’avais expliqué.

« Je vous promets que le pays garantira la sécurité de votre famille, » déclarai-je.

« … Ahaha ! Désolée de vous déranger, Votre Majesté, » déclara Hilde.

Hilde avait finalement souri à ce moment-là, ce qui m’avait permis de me sentir plus léger.

En ce jour, l’histoire de la science médicale dans notre royaume avait franchi une nouvelle étape.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

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