Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 10 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : L’Oni rouge est bleu

Partie 3

« Sire Wodan ? » demanda Halbert.

« Hehe hehe ! Eh bien, à part ça, vous êtes venu dans cette forêt pour vous entraîner, n’est-ce pas ? Qu’en dites-vous ? Vous vous entraînerez avec le père de la fille qu’on dit être la plus forte de ce pays ? » demanda Wodan.

Un guerrier comme Halbert ne pouvait pas laisser passer ça.

Halbert préparait ses deux lances préférées en souriant. « Ça m’a l’air bien. Comparé à l’utilisation de ma tête, c’est bien plus mon style. »

« N’abandonnez pas le fait de vous servir de votre tête. Même pendant cette bataille, continuez à penser tout le temps, » déclara Wodan.

« Oui, monsieur ! » répondit Halbert. 

Pendant qu’ils partageaient un échange comme instructeur et élève, les deux hommes avaient commencé à se battre.

Finalement, après s’être entraîné au combat avec Wodan, Halbert quitta la forêt protégée par Dieu, tournant son cheval au nord-nord-est.

L’endroit suivant où Halbert arriva fut la capitale familière de Parnam.

Quand Halbert arriva à la capitale, il se dirigea immédiatement vers le château.

Les gardes savaient qui il était, et il avait déjà reçu l’autorisation de Souma, alors malgré la soudaineté de sa visite, il avait été conduit au bureau des affaires gouvernementales du roi avec seulement une simple vérification.

Quand Halbert avait frappé à la porte, une voix apathique était venue de l’autre côté. « Entrez… »

Lorsqu’il entra dans la pièce, le roi provisoire, Souma, se trouvait de l’autre côté d’une montagne de paperasse.

À ses côtés se trouvaient un certain nombre de bureaucrates et le Premier ministre aux habits noirs, Hakuya.

Quand il avait remarqué que c’était Halbert, Souma, qui avait l’air un peu épuisé par toute sa paperasse, avait mis sa tête sur le côté.

« Hal ? C’est inhabituel. As-tu fait tout ce chemin juste pour me voir ? » demanda Souma.

« Eh bien, je voulais juste te parler un peu… Je peux revenir plus tard si ce n’est pas le bon moment, » déclara Halbert.

Il ne pouvait manifestement pas gêner Souma dans son travail.

Souma lâcha un grand bâillement. « Hmm, je pensais justement que j’avais besoin d’une pause, c’est sûr. Hakuya et tous les autres, prenons une petite pause. »

« Très bien. » Hakuya s’inclina et quitta le bureau. Les bureaucrates étaient également partis, ne laissant que Souma et Halbert dans la pièce ensemble.

« Alors ? Tu es venu ici parce que tu avais quelque chose à dire, n’est-ce pas ? » dit Souma, indiquant qu’il devait parler.

Halbert s’était résigné et avait dit. « Je pense à Fuuga depuis notre retour de l’Union des nations de l’Est. »

« Oh, ouais ? Tu t’es maintenant réveillé sur le chemin du guerrier ? » demanda Souma.

« Ne sois pas bête… J’essaie de parler sérieusement ici, » dit Halbert avec ressentiment.

Souma haussa les épaules. « C’était une blague. J’ai aussi pensé à lui. Cependant, il arrive après mes enfants nouveau-nés, Liscia ainsi que mes autres fiancées, et cette montagne de travail. »

« Il est assez bas sur la pile, » déclara Halbert.

« Qu’est-ce qu’il y a avec Fuuga ? » demanda Souma.

Halbert avait supprimé son désir de maintenir les apparences, et avait décidé d’être franc. « Si on finit par combattre Fuuga à un moment donné, c’est moi qui vais lui faire face, non ? »

« … Oui, tu le feras. Je pense que, probablement, les seuls qui pourraient monter un vrai combat contre Fuuga et Durga seraient toi et Ruby. Si Aisha était celle qui avait passé un contrat avec Naden, j’aurais pu compter sur elles, mais je ne vais pas le couper moi-même. Je ne vois pas non plus de la cavalerie-wyverne capable de le retenir. »

Souma croisa les bras et les posa sur le dossier de sa chaise pendant qu’il parlait.

« Honnêtement, j’ai peur que les soldats fuient juste parce que Fuuga et Durga leur font face. Ce serait mal s’ils finissaient par faire le truc “C’est Lu Bu !”, » déclara Souma.

« Lu Bu ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda Halbert.

« … Non, ce n’est pas grave. Quoi qu’il en soit, pour éviter ce genre de situation, nous avons besoin d’un grand homme à nous qui soit aussi majestueux que Fuuga. Comme : “Si Wei a Zhang Liao, Wu a Gan Ning”, » déclara Souma.

« Zhang Liao ? Gan Ning ? » demanda Halbert.

« C’est dommage que personne ne comprenne mes références issues de la Romance des Trois Royaumes, » déclara Souma avec un visage sérieux après avoir raconté un tas d’absurdités que personne d’autre n’avait comprises. « Pour ma part, j’ai de grands espoirs pour Hal l’Oni Rouge. J’ai besoin que tu deviennes quelqu’un envers qui les gens penseront quand ils auront peur de Fuuga, en se disant, “Eh bien, nous avons Hal l’Oni Rouge”. Je n’aurai jamais ce genre de présence fleurie sur le champ de bataille. »

« Présence fleurie ? Tu veux dire, comme, du charisme ? » demanda Halbert.

« Si toi et les autres vassaux pouviez compenser ce que Fuuga a, mais pas moi, ce serait d’une grande aide. Pour éviter que les gens ne soient entraînés par l’aura présente autour de Fuuga, » déclara Souma.

« … » Halbert s’était pincé les lèvres.

Ces attentes pèseraient lourdement sur lui. Juste au moment où il pensait qu’il devait faire quelque chose pour lui-même, il devait aussi répondre aux attentes des gens. On s’attendrait à ce qu’il gagne contre un adversaire qu’il ne connaissait pas avec certitude et dont il était le meilleur. Par tout le monde, aussi. C’était un fardeau incroyable.

S’il vous plaît… Ne m’obligez pas à porter ça…

Souma se leva et frappa Halbert sur l’épaule.

« Halbert, je compte sur toi. » Sans aucun moyen de savoir ce que ressentait Halbert, Souma déclara. « Si Fuuga nous charge, retiens-le au moins une minute, d’accord ? »

« … Hein ? » Halbert avait cligné des yeux. « Juste une minute, est-ce d’accord ? »

« Hé, si tu peux durer cinq, dix minutes, ou même plus longtemps, ou bon sang, même gagner, ça m’aiderait beaucoup, mais je ne peux pas en attendre trop, hein ? Les batailles peuvent être décidées par le hasard du moment. Rien n’est absolu, » déclara Souma.

« Eh bien… Ouais, je suppose que c’est le cas, » Halbert se sentait confus.

Souma s’était gratté la tête. « Même Fuuga et Durga ne peuvent pas s’en prendre à l’armée de l’air. Même si personne ne peut l’affronter seul à seul, si nous l’encerclons et continuons à le frapper, il devrait admettre sa défaite. »

« L’encercler et le frapper… Hein ? Est-ce bon de faire ça ? » demanda Halbert.

« Ce n’est pas un gars face à qui on peut être pointilleux sur la façon dont on se bat. La question est de savoir si nous pouvons le mettre en place ou non. Lors de la guerre précédente, nous avions une situation où nous ne pouvions pas arrêter la charge de Gaius et les choses sont après tout devenues dangereuses. La cavalerie-wyverne, utilisant notre trésor, le Petit Susumu Mark V Léger “(un dispositif de propulsion léger de type Maxwell)” est douée pour les attaques et fuites à la chaîne, mais elle n’est pas adaptée pour coincer un ennemi. C’est pourquoi, pour encercler Fuuga, je veux que toi et Ruby fassiez de votre mieux pour le maintenir en place, » déclara Souma.

Halbert était abasourdi.

Souma s’était senti tout aussi menacé par Fuuga, mais il y avait pensé d’une tout autre manière.

Halbert avait pensé qu’ils avaient besoin d’une seule personne capable de battre l’homme, mais Souma avait pensé à un moyen de gagner en utilisant un grand groupe qui comprenait Halbert.

En raison de la faiblesse de Souma, il n’était pas pointilleux sur les méthodes qu’il avait choisies pour survivre.

Halbert avait senti un voile s’enlever de ses yeux,

« Je n’ai pas nécessairement besoin de battre Fuuga ? » demanda Halbert.

« Je te l’ai dit, non ? Si tu le peux, rien ne serait mieux. Mais ne te pousse pas trop. Pour convaincre les gens que tu es un grand homme qui est l’égal de Fuuga, la priorité est ta survie. Ce genre de personnage héroïque apportera un soutien émotionnel à la population. C’est pourquoi, même si c’est sale, toi et Ruby devez survivre ensemble, » déclara Souma.

« Tu le fais paraître si simple, » dit Halbert lentement.

Se tenir devant Fuuga et survivre n’allait pas être facile.

Cependant, ce serait beaucoup plus facile que de s’attendre à ce qu’on le batte. Juste pour ça… il avait pensé que ça valait le coup de venir ici aujourd’hui.

Halbert avait un peu souri, puis il agita la main. « Merci de m’avoir écouté. Bon, je vais y aller maintenant. »

« Hmm, as-tu déjà fini ? Attends, ton mariage est proche aussi, n’est-ce pas ? Devrais-tu vraiment traîner dans le coin ? » demanda Souma.

Halbert avait ri. « Je suis à ma dernière retraite d’entraînement que j’aurai l’occasion de prendre en tant qu’homme célibataire. Je dois devenir assez fort pour me battre à armes égales avec Fuuga, et c’est après tout à cause d’un certain roi. »

Il avait dit ça avec un peu de rancune.

◇◇◇

C’est arrivé pendant que Halbert était en voyage pour s’entraîner et se réévaluer.

Kaede et Ruby, l’ayant vu partir en voyage, séjournaient au manoir de la Maison de Magna à Randel. Comme le congé prolongé qui leur avait été accordé était d’environ un mois, elles l’utilisaient pour se détendre et se débarrasser de la saleté des sentiers de la campagne.

Et aujourd’hui, dans la loge de la Maison de Magna, Ruby essayait la robe de mariée qu’elle porterait à la cérémonie.

« Eh bien, qu’en penses-tu ? » demanda Ruby, regardant sa robe blanche pure. C’était une couleur simple et propre, et le contraste avec les cheveux roux flamboyant de Ruby la rendait très jolie.

Quand un dragon se transformait en forme humaine, leurs vêtements étaient faits de leurs écailles transformées, et il n’était pas possible de les changer pour les distinguer de la couleur de leur corps. Donc, rouge pour Ruby, et noir pour Naden.

Cela signifiait que pour mettre la robe blanche pure qu’elle portait maintenant, Ruby avait temporairement fait disparaître ses vêtements en écailles et s’était mise nue avant de mettre la robe préparée.

Grâce à cette méthode, la race des dragons pouvait participer à la mode. Mais, contrairement aux vêtements faits de leurs propres écailles qui se transformaient avec leur corps, les vêtements ordinaires seraient déchirés en lambeaux lorsqu’ils se transformaient en dragon. Donc s’ils voulaient se transformer, il faudrait se déshabiller.

Ruby s’était retournée devant le miroir et avait poussé un soupir de joie. « Quelle jolie robe… ! »

« Hee hee, ça te va vraiment bien, » déclara Elbe, la mère de Halbert, en appuyant une main sur sa joue quand elle regardait la robe de Ruby.

Kaede se tenait à ses côtés, souriante. « Ça te va vraiment bien, tu sais, Ruby. »

Ruby avait souri timidement. « Merci, Kaede. »

Elbe hocha la tête en signe de satisfaction. « Parce que nos couleurs de cheveux sont si proches, j’ai l’impression que tu es ma vraie fille, en te voyant comme ça. J’étais reconnaissante d’avoir Kaede, que je connais depuis qu’elle est toute petite, qui est venue se marier dans notre famille, mais de t’avoir aussi, Ruby… Mon fils est tellement béni. »

« N-Non, ce n’est pas vrai, » déclara Ruby rapidement.

« Oui, ça l’est. Honnêtement… Comment ce garçon a-t-il pu quitter ses adorables fiancées pour partir seul en voyage ? Glaive est tout aussi mauvais, vu que c’est lui qui l’a proposé. Quand il reviendra, assurez-vous qu’Halbert fasse ce que vous attendez de lui. Vous avez ma permission. »

« Hahahaha... C’est ce que nous allons faire, vous savez, » répondit Kaede avec un sourire ironique.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

  3. Merci pour le chapitre.

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