Gakusen Toshi Asterisk – Tome 5 – Chapitre 2 – Partie 3

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Chapitre 2 : Les fils de la méchanceté

Partie 3

« Le kidnappeur nous a dit de ne pas impliquer la garde de la ville ou les opérations secrètes, » poursuit Saya. « Ils n’ont pas mentionné d’autres restrictions. Alors ça veut dire que nous pouvons la trouver et la secourir par nous-mêmes. »

« Penses-tu que ces criminels vont croire à ta logique tordue ? » demanda Julis.

« Non, ce n’est peut-être pas aussi insensé que vous le pensez. Peu importe que les kidnappeurs soient convaincus par la logique, tout ce dont nous avons besoin est qu’ils ne le découvrent pas. » Claudia fit une pause, puis se retourna pour regarder tout le monde dans la pièce. « J’ai une proposition. Bien sûr, c’est à toi de décider si tu veux l’accepter… » Son regard s’était posé sur Julis.

« Bien. Je t’écoute. »

« Dans ce cas — premièrement, je n’ai jamais été ici. Je ne sais rien de tout cela. Et je vais disparaître pendant un moment. Je trouverai une excuse plus tard, mais je serai au secret. »

« Hein ? »

Alors que le groupe lui lança un regard noir, Claudia poursuit. « Ayato, tu vas demander la procédure de gel d’urgence. Cette demande nécessite l’approbation du président du conseil des élèves — c’est-à-dire mon approbation. Cela nous permet de gagner du temps jusqu’à mon retour. »

« Je vois. En effectuant les démarches, j’aurai accepté leurs demandes… »

Le retard serait au niveau du conseil des élèves, et les kidnappeurs pourraient difficilement faire porter le chapeau à Ayato.

« Pendant ce temps, vous découvrez où sont les ravisseurs et vous sauvez Flora. Mais je ne peux pas manquer la remise des prix de la Festa. Cela signifie que nous ne pouvons que gagner du temps jusqu’à la cérémonie de clôture de demain. Le gel d’urgence ne nécessite aucune discussion pour être mis en œuvre, donc vous devez donc supposer que la demande sera acceptée dès la fin de la cérémonie de clôture. »

Les cérémonies de remise des prix et de clôture étaient prévues après le championnat. Le championnat commençait à midi, donc même si le match s’éternisait…

« Je dirais que vous avez environ vingt-quatre heures, » ajouta Claudia.

« C’est une tâche impossible, » déclara Julis.

Asterisk était plus grande qu’il ne semblait parfois. Déterminer l’emplacement du kidnappeur en seulement vingt-quatre heures serait impossible sans l’aide de la garde municipale.

« Je ne pense pas que ce soit le cas, » dit Claudia. « Chercher dans tout Asterisk serait difficile, mais dans ce cas, nous pouvons réduire le champ des recherches. Je pense que tu as déjà une bonne idée, Julis. »

« La zone de redéveloppement ! » Julis l’avait regardée.

« Comment le savez-vous ? » demanda Kirin.

« Il n’y a qu’une seule personne qui ferait quelque chose d’aussi effronté. De plus, la vraie cible est Ayato et le Ser Veresta. Cela signifie que le cerveau est presque certainement Dirk Eberwein. Pour une raison inconnue, il a Ayato et le Ser Veresta dans sa ligne de mire depuis un certain temps maintenant. »

« Le Tyran… » Même Kirin avait entendu parler de lui. « Le Roi Sournois. »

« Bien sûr, s’il est directement impliqué, il s’assurera qu’aucune preuve ne remonte jusqu’à lui. On ne doit pas espérer en trouver. Mais s’il est allé aussi loin, il est probable qu’il travaille avec les services secrets de Le Wolfe — les Grimalkin. Donc, l’endroit où nous avons le plus de chance de trouver Flora est dans leur territoire, qui est la zone de redéveloppement. De plus, c’est le seul endroit où ils peuvent jouer les durs sans attirer l’attention. » Claudia avait résumé leur plan d’action. « Donc, en résumé — pendant que nous faisons semblant d’avoir accepté leurs demandes, nous trouvons les ravisseurs et sauvons Flora dans les vingt-quatre heures. C’est ma proposition. Qu’en pensez-vous ? »

« … »

Julis resta silencieuse un moment, puis elle se tourna vers son partenaire, plaçant la décision finale entre ses mains. « Qu’en penses-tu, Ayato ? »

« Je pense… que ce n’est pas un mauvais plan. Je peux accepter de renoncer au Ser Veresta, mais Saya a raison de dire que cela ne garantirait pas la liberté de Flora. Nous devons essayer tout ce que nous pouvons. »

« Je vois… » Julis se tut à nouveau, fermant les yeux comme pour se calmer — jusqu’à ce qu’elle les rouvre brusquement. « Très bien. Nous allons le faire. »

Le groupe avait hoché fermement la tête à l’unisson.

« Mais Ayato, » dit Saya, « Toi et Riessfeld devriez vous préparer pour votre match de demi-finale. »

« Je suis d’accord, » ajouta Claudia. « Les kidnappeurs ont insisté pour que vous ne renonciez pas à la Festa, vous devez donc vous concentrer sur le match. »

« Plus facile à dire qu’à faire. Comment puis-je me concentrer ? » L’agitation se lisait sur le visage de Julis. « Si ça ne tenait qu’à moi, j’oublierais la Festa et je partirais à la recherche de Flora tout de suite. »

« Oh ? Mais ça ne voudrait-il pas dire qu’il faut renoncer à ton souhait, Julis ? » dit Claudia.

« Je m’en fiche. Si je dois sacrifier la chose même que j’essaie de protéger, ça ne sert à rien, » déclara Julis avec détermination, mais elle se tourna rapidement vers Ayato, baissant les yeux avec culpabilité. « Hum… Je suis désolée. J’ai dit ça en ne pensant qu’à moi, mais nous sommes une équipe. Je vais aussi honorer ta décision. »

« Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour ça, Julis. Je ressens la même chose. »

Ayato avait juste décidé de poursuivre la recherche de sa sœur, mais il y avait d’autres tournois de Festa. Il n’y avait rien à considérer.

En voyant cet échange entre Ayato et Julis, Claudia leur avait adressé un faible sourire. « Vraiment, vous deux — il vous faudra plus d’ambition que ça pour que vos souhaits se réalisent dans cette ville. Surtout toi, Julis. Tu as trop peur de perdre. »

« Qu’est-ce que tu crois ? Je n’ai pas envie de revivre ça, » murmure Julis en réponse.

Claudia avait continué à parler comme une mère sermonnant un enfant. « Tu sauveras Flora, et tu gagneras le Phoenix. C’est la volonté que tu devrais avoir. Je ne parle pas en tant que présidente du conseil des élèves, mais en tant qu’amie. »

« Claudia… » Julis l’avait regardée avec surprise. Puis elle avait poussé un soupir. « Très bien. Si cette option existe, je dois la prendre. Je ne pourrais pas supporter de laisser le plan d’un criminel se dérouler sans accroc. »

Avec cela, elle avait frappé son poing dans sa paume. Elle semblait être revenue à son état habituel.

« Mais — pourquoi les kidnappeurs ont-ils insisté pour que nous ne renoncions pas à la Festa ? » Ayato avait exprimé la question qui lui était venue à l’esprit.

Cette condition semblait inutile, si Dirk Eberwein visait simplement à mettre le Ser Veresta hors service.

« Je ne fais que spéculer, mais ce doit être pour confirmer que tu as exécuté la demande, » dit Claudia. « Si tu n’utilises pas le Ser Veresta lors d’un match, ce serait la preuve que tu as accepté les conditions. L’acceptation ou non de la demande de gel d’urgence dépendrait de la bureaucratie interne de la Seidoukan. Il faudrait même un certain temps à Grimalkin pour suivre cette affaire. »

« Je vois… »

« Mais cela nous donne aussi la marge de manœuvre pour les piéger. Habituellement, l’Orga Lux en question est récupéré par le département du matériel au moment de la demande. Je vais m’arranger pour que tu puisses conserver l’activateur en secret — et tu pourras ensuite utiliser le Ser Veresta dès que Flora sera sauvée saine et sauve. » Claudia avait entré quelques commandes dans son appareil mobile. « Je viens de t’envoyer l’application électronique pour le gel d’urgence. Et quelques données qui pourraient t’être utiles. »

Ayato avait vérifié son portable pour trouver un assortiment de documents dans sa boîte de réception.

« Je m’excuse, mais c’est tout ce que je peux faire pour vous. S’il vous plaît, évitez de me contacter jusqu’à ce que Flora soit de nouveau en sécurité. »

« Tu as fait plus que nécessaire pour aider. Euh — merci, Claudia. » Alors que Julis exprimait sa gratitude, Claudia lui avait répondu par un doux sourire.

« Eh bien, commençons. L’heure tourne. »

« Bien. »

Saya et Kirin avaient échangé un regard et s’étaient levées.

« Oh, vous voudriez peut-être porter un déguisement simple lorsque vous entrerez dans la zone de redéveloppement, » ajouta Claudia, s’en souvenant soudainement. « On m’a dit que Grimalkin est une petite organisation, donc je doute qu’ils aient une grande équipe pour la surveillance. Mais on n’est jamais trop prudent. Si vous n’êtes pas immédiatement reconnaissable, tout devrait bien se passer. Je pense qu’un chapeau ou quelque chose comme ça devrait suffire. »

« Compris, » répondit Saya.

Alors que les deux filles se tournaient pour quitter la salle de préparation, cette fois, Julis avait hésité brièvement puis avait appelé. « Attendez. Je suis heureuse de votre aide. Mais vous… »

« Julis. » Saya l’avait coupée en utilisant son prénom. « C’est tout à fait naturel d’aider un ami dans le besoin. Ne t’inquiète pas pour ça. »

« Je ressens la même chose, » dit Kirin.

Les yeux de Julis s’étaient agrandis, puis elle avait fait un sourire gêné et un signe de tête ferme. « Oui, bien sûr. Saya, Kirin — nous comptons sur vous. »

Elles devaient être prêtes à s’effondrer après une bataille aussi épuisante. Malgré cela, Saya avait répondu avec un sourire franc. « … Mm-hmm. Nous le ferons. »

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