Gakusen Toshi Asterisk – Tome 4 – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : La seconde clef

Partie 2

Pour eux, la fumée avait produit l’effet désiré. Ils avaient gagné près d’une minute du temps alloué à Ayato en ne dépensant presque pas d’énergie.

« Argh. Ce sont vraiment des gens terribles, » s’offusqua Julis, mais son esprit se préparait déjà pour sa prochaine technique.

Ayato s’accorda silencieusement avec elle, puis repositionna le Ser Veresta et avança vers les jumeaux.

« Oh, toi aussi, tu es impatient. Alors, laisse-nous te montrer notre prochaine technique. » Shenyun avait fait un autre symbole avec ses mains. L’espace qui l’entourait se déforma comme de l’argile, et des formes d’ombre s’apparurent dans l’arène.

Les ombres avaient pris la forme de personnes. Quatre parfaits duplicata de Shenyun étaient debout avec des sourires intrépides.

« Le voilà… ! » dit Julis.

C’était la meilleure illusion de Shenyun Li : la copie. Il avait utilisé cette capacité dans presque tous ses matchs précédents.

Bien sûr, les apparitions n’avaient aucune forme physique. Mais ils étaient si détaillés qu’il était impossible de les distinguer par leur apparence, et ils reproduisaient même son flux de prana. En plus de cela, les quatre se comportaient indépendamment, donc il n’y avait aucun moyen d’analyser un modèle pour trouver le vrai Shenyun.

 

 

Et, en plus de ça — .

« Maintenant, c’est mon tour. »

Shenhua avait également formé un symbole avec ses mains, et son corps semblait disparaître dans les airs.

C’était la technique préférée de Shenhua — obscurcir. Elle n’était pas seulement devenue invisible à l’œil nu, elle avait tout caché de sa présence, même le son et le prana, dans une illusion aussi accomplie que celle de son frère. Il était impossible de la détecter sans une profonde concentration.

Les compétences des deux jumeaux étaient parfaitement adaptées pour gagner du temps.

« Maintenant, nous sommes prêts à commencer — . »

« — et ne serait-ce pas faire preuve d’amateurisme que d’attendre que vous passiez à l’action ? »

« Oui, et c’est ennuyeux pour le public. »

« Il faut l’animer un peu, sinon ils risquent de nous huer à nouveau. »

« Alors — . »

Les cinq Shenyuns avaient parlé à tour de rôle. Même leurs voix étaient des répliques parfaites.

« … rendons ça un peu voyant. »

Les cinq clones avaient claqué des doigts et du papier s’était matérialisé entre leurs doigts.

« Attention, Ayato, ce sont des breloques. » Julis prépara sa rapière, l’Aspera Spina, et abaissa prudemment son centre de gravité.

Les breloques magiques étaient une sorte de support, des bouts de papier imprégnés du pouvoir du Seisenjutsu. Ils étaient à usage unique, mais leur grande variété d’applications les rendait pratiques au combat.

« Mais il n’y en a qu’un seul vrai, non ? » demanda Ayato.

Quelle que soit la complexité de l’illusion, les apparitions n’avaient aucune forme physique. Cela signifiait que les breloques des copies seraient également fausses.

« C’est vrai, mais — Tch. Le voilà qui arrive ! »

Les cinq Shenyuns s’étaient précipités sur lui en même temps.

Ils n’avaient pas d’armes, alors Ayato avait deviné que les charmes avaient une technique offensive.

Il avait salué l’un des attaquants avec le Ser Veresta, le séparant facilement en deux. Mais il n’y avait pas eu d’impact, et l’illusion tranchée avait oscillé comme de la fumée pour se réformer rapidement.

C’est un faux… !

Même en sachant que la plupart étaient des illusions, Ayato ne pouvait pas les distinguer. Il en avait coupé un autre avec un revers, mais encore une fois son arme était simplement passée à travers.

« Dommage ! C’est encore faux. »

Un troisième Shenyun qui s’était glissé sous ses attaques avait lancé un sort de charme à Ayato avec un sourire.

« Bào ! »

Le charme avait explosé avec un boom assourdissant.

« … ! »

L’explosion et sa chaleur avaient projeté Ayato dans les airs, puis cela l’avait fait rouler sur le sol. Après avoir vu l’attaque dans les enregistrements des matchs des jumeaux, il avait pu se défendre avec son prana et réduire le mal fait. Pourtant, ses os avaient craqué à cause du choc.

« Pas beaucoup de dégâts pour avoir pris un charme explosif à cette distance. Tu n’as pas pour rien cette quantité ridicule de prana — tu es plutôt rusé, » Shenyun parlait avec une pure admiration, mais se distança rapidement de nouveau pour se mêler à ses copies.

« Ayato ! Est-ce que ça va ? » Julis, qui faisait face aux deux Shenyuns restants, tenta de se précipiter pour lui venir en aide.

« Ne m’oublie pas. » La voix de Shenhua était venue de nulle part, et une explosion similaire avait surgi à quelques centimètres du visage de Julis.

« AaaArgh ! » Julis s’était fait projeter à l’envers.

« Julis ! » Alors qu’Ayato se précipitait pour amortir sa chute, les rires de Shenhua l’encerclaient.

Elle faisait résonner sa voix dans tous les sens, confondant tous les efforts pour la localiser.

« Ngh. Je… Je vais bien, » dit Julis, grimaçant de douleur en se tenant debout. « Mais, Ayato, n’es-tu pas presque à court de temps ? Je te couvrirai. Vain Shenyun Li. »

« … Compris, » déclara Ayato.

Un bon moment s’était écoulé depuis le début du match. Il ne pouvait pas se permettre de perdre plus de temps.

Et s’il allait attaquer l’un des jumeaux, il était plus logique de poursuivre Shenyun plutôt que l’invisible Shenhua. Les clones posaient leur propre défi, mais au moins il savait quoi cibler. Même s’il devait les battre un par un, il était possible qu’il puisse frapper le vrai Shenyun dès le premier essai.

« Nous avons joué complètement dans la paume de leur main — mais d’une certaine manière, cela faisait aussi partie de notre plan. Garde la tête froide. » Julis canalisa son prana pendant qu’elle parlait, et le mana autour d’elle se condensa en réponse. « Explosion Fleurale — Margeritte ! »

Une dizaine de chakrams de feu avaient pris forme et s’était précipité sur les cinq Shenyuns devant Ayato.

« Hmm, j’ai pensé que vous pourriez me viser en premier, » murmura l’un des Shenyuns, mais celui-ci ne s’était même pas préparé à une attaque, il s’était tenu tranquille. Ayato avait deviné que c’était une illusion.

Alors tout ce que j’ai à faire, c’est de l’ignorer !

Alors qu’Ayato se précipitait entre les chakrams pour se rapprocher de sa cible, il avait pris une décision en une fraction de seconde.

À ce moment, sans prévenir, un mur géant s’était formé juste devant lui.

« — ! ? »

Cela avait bloqué tous les chakrams, et pendant qu’ils créaient des étincelles dans un effort vain pour couper à travers le mur épais, ils avaient manqué d’élan et avaient disparu.

Ayato sauta latéralement pour contourner le mur, mais une explosion le cloua de nulle part, comme si elle l’attendait. « Aaagh ! »

Cette fois, il n’avait pas eu le temps de se défendre avec son prana, et il avait gémi de douleur alors qu’il souffrait de la pleine puissance de l’explosion.

« Oh, je te préviens, les charmes des sorts que Shenhua a mis en place sont invisibles, » lui déclara Shenyun avec gaieté.

Mise en place — cela signifie que le piège avait été préparé avant ça.

Ce mur venait probablement d’un charme défensif, pensa Ayato. Mais quand les avaient-ils posés… ? Puis la réponse lui était venue — l’écran de fumée.

Julis avait des capacités similaires à celles de ces pièges, mais parce que les charmes de sort étaient infusés avec le prana nécessaire lorsqu’ils avaient été fabriqués, leur activation n’avait pratiquement pas nécessité le prana de l’utilisateur lui-même. En d’autres termes, ils pouvaient utiliser autant de pièges qu’ils le voulaient jusqu’à ce qu’ils soient à court de charmes.

On ne savait pas combien de charmes il y avait sur la scène.

« Pousse-toi, Ayato ! Je vais tous les brûler ! »

Ils pourraient ne pas être capables de voir les charmes, mais s’ils étaient des objets physiques, ils pourraient être détruits.

Et Julis avait la capacité de brûler une grande surface à la fois. Cependant…

« Tu oublies que je suis là aussi. » La voix espiègle de Shenhua retentit derrière Julis.

Elle tourbillonnait d’un coup, mais c’était trop tard.

« Qiáo léi ! »

« Aaaaaaaagh ! »

Avec un énorme éclair d’électricité, un choc perçant avait traversé son corps. Julis cria de douleur à la suite de l’effet du Seisenjutsu de Shenhua.

« Julis ! » Ayato bougea comme s’il allait se précipiter vers elle.

Elle s’était écroulée à genoux, elle lui avait crié dessus. « Ne t’inquiète pas pour moi ! Bats Shenyun ! »

« Tch… ! »

Plus de deux minutes s’étaient écoulées depuis le début du match. Et avec les batailles du lendemain, il n’avait pas une seconde à perdre.

« D’accord ! Alors tu t’occupes de Shenhua ! » Ayato s’était immédiatement rapproché du Shenyun le plus proche.

« C’est vrai. Laisse-moi m’en occuper ! »

Alors qu’il entendait sa réponse, Ayato s’arrêta devant Shenyun, puis dérapa, puis fit rapidement un pas de côté.

Après un léger retard, l’espace devant Shenyun scintilla, puis explosa.

C’est ce que je pensais !

Ces sorts s’activaient automatiquement lorsqu’il marchait à une certaine distance.

Les cinq Shenyuns étaient dispersés autour de lui, mais pas sans but. Tout ce que les apparitions avaient fait avait un but. Cela avait donné à Ayato une idée de l’endroit où se trouvaient les pièges.

« Hmm… pas mal, » marmonna l’un des Shenyuns, impressionné.

Ayato l’avait transpercé d’un seul coup — mais encore une fois sans impact. Un autre faux.

Il s’était immédiatement tourné vers la cible suivante. « Très bien, je vais couper à travers les cinq ! »

« Tu es le premier de Seidoukan, après tout. Je suppose que tu ne seras pas si facile à faire tomber, » déclara l’autre.

Les autres Shenyuns avaient commencé à lire les attaques d’Ayato pour l’éviter, mais ils ne pouvaient pas esquiver éternellement à bout portant.

Endurant plusieurs explosions, Ayato avait frappé une deuxième, puis une troisième apparition…

« Oups, désolé. C’est encore une erreur. » La copie s’était brouillée comme un mirage et s’était mise à rire.

« Argh…, » Ayato gémissait. Les dommages causés par les explosions et la limite de temps imminente l’épuisaient petit à petit.

Mais il n’en restait plus que deux, l’un le plus éloigné de lui et l’autre un peu plus prêt. L’un d’eux devait être le vrai Shenyun.

« Alors c’est vous ! » Faisant une supposition basée sur la personnalité de Shenyun, Ayato s’était concentré sur celle qui était la plus éloignée.

Shenyun avait évité son attaque en bougeant sur le côté, mais Ayato avait tourné son poignet et avait frappé vers le haut.

« Première technique du Style Amagiri Shinmei — Serpents Jumeaux ! »

Mais il n’y avait eu aucun contact.

J’avais tort… !?

« Tch…, » Ayato fit face au dernier Shenyun et tomba à un genou, faisant un bruit de douleur.

« Oh, mon cher. Ton temps de parole est-il écoulé ? Et tu étais si près, » déclara Shenyun, un soupçon de soulagement dans sa voix.

« Ayato ! » Tandis que Julis se précipitait vers lui, elle fut soudain projetée en l’air. « Guh — !? »

« Ça fait du bien ! » Shenhua déclara avec un rire exalté, mais Ayato ne pouvait pas dire d’où. Elle avait dû être touchée directement.

« Gaaah... ! »

Alors qu’Ayato gémissait en signe de protestation, des cercles magiques se matérialisèrent autour de lui, et des chaînes de lumière le bloquèrent à nouveau.

La lame du Ser Veresta disparut, et l’activateur tomba de sa main avec un cliquetis. Shenyun observa Ayato avec plaisir, mais garda prudemment ses distances.

Une fois les chaînes disparues, Ayato s’était effondré, respirant durement, Shenyun s’était finalement mis à ses côtés.

« Je ne sais pas pourquoi ça t’arrive, mais quel dommage. Alors, comment te sens-tu en ce moment ? » Shenyun sourit, confiant en sa victoire.

Oui, les jumeaux connaissaient la limite de temps. Et en regardant le match contre Irène et Priscilla, ils savaient aussi que le dépassement de la limite immobiliserait Ayato. C’était exactement ce qu’ils attendaient.

Oui, exactement.

« Hehe-hehe... »

« Hmm ? »

Tandis qu’Ayato gloussait doucement, Shenyun le regardait avec suspicion.

« Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? » demanda Shenyun.

« Oh, rien du tout. C’est juste que le combat n’est pas encore terminé. » Ayato avait activé le Lux en forme d’épée avec sa main droite.

Avec de la surprise sur son visage, Shenyun se renforça, mais il était trop tard.

En un instant, Ayato s’était levé et avait balancé son bras droit à travers lui.

Les jumeaux connaissaient la limite de temps d’Ayato, mais pas sa durée. Avec seulement le match contre les sœurs Urzaiz et peut-être le duel contre Kirin, leur estimation pour la limite de temps était au mieux approximative.

Ayato se battait depuis un peu plus de trois minutes. Son corps en avait souffert, mais pas tant qu’il était immobile.

C’était le plan de Julis. D’abord, ils frapperaient rapidement. Si cela marchait, tant mieux. S’ils échouaient, ils feraient semblant que la stratégie de blocage de leurs adversaires avait réussi et ils attendraient leur chance. Les jumeaux étaient du genre à donner le coup de grâce une fois qu’ils étaient sûrs de la victoire. Tout s’était passé comme ils l’avaient prédit.

L’épée d’Ayato avait tranché l’écusson de l’école de Shenyun, ne lui donnant pas le temps d’esquiver.

Mais — .

« Qu… ? »

Une fois de plus, l’attaque n’avait rien touché.

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