Gakusen Toshi Asterisk – Tome 2 – Chapitre 7 – Partie 1

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Chapitre 7 : Détermination et Duel

Partie 1

Kouichirou Toudou était de mauvaises humeurs depuis le début de la journée.

Tout cela était à cause du rapport d’urgence de l’Académie de Seidoukan lui disant que sa nièce avait disparu.

Le temps qu’il arrive sur les lieux en urgence, Kirin avait déjà été retrouvée saine et sauve. Bien qu’il ait poussé un énorme soupir de soulagement, il était furieux au moment où il avait eu à faire face à un tel incident.

Le bureau de recherche en éducation de la septième division se trouvait au siège social de Galaxy à Otsu, l’actuelle capitale du Japon. Cependant, les activités de Kouichirou étaient basées dans la succursale d’Asterisk — un arrangement qui, il va sans dire, avait rendu la gestion de Kirin plus facile.

Kouichirou convoqua Kirin à l’arrière de l’école comme d’habitude et lui parla avec un dédain non dissimulé. « Franchement, ne me fais pas m’inquiéter comme ça. »

« Je suis désolée, mon oncle. » Kirin inclina docilement la tête.

« Hmph. Ce n’est pas grave. Maintenant, à propos de ton prochain duel…, » déclara-t-il.

« Avant d’en venir là, mon oncle, puis-je poser une question ? » demanda Kirin.

« Quoi ? » demanda-t-il.

« Tu viens de dire que tu t’inquiétais pour moi —, mais était-ce pour Kirin Toudou, ta nièce ou bien pour Kirin Toudou, l’outil ? » demanda Kirin.

Kouichirou fut un moment déconcerté, mais il se rétablit rapidement, la fixant d’un sourire cruel, les lèvres tordues. « Quelle question stupide à poser si tard dans la partie ! Tu sais parfaitement — que ce dont j’ai besoin de toi, c’est de ta force, rien d’autre. »

« Je vois…, » Kirin baissa les yeux avec tristesse.

Kouichirou ne supporterait pas de la perdre. Mais c’était en raison de la valeur de Kirin en tant qu’outil pour faire avancer sa carrière, et seulement cela. Il n’avait pas une once d’affection pour elle, au contraire, il la trouvait même répugnante.

Il en voulait toujours à son père, Seijirou, pour avoir succédé à la tête de l’école de style Toudou à sa place, le frère aîné. Son droit d’aînesse lui avait été retiré juste parce que son frère était né avec des pouvoirs spéciaux. Il n’était pas sur le point de pardonner Seijirou pour ça.

Kouichirou s’était consacré au style Toudou dès son plus jeune âge. Avec ses années de travail acharné et ses compétences perfectionnées, il aurait dû être plus que digne de la succession. Il comprenait, bien sûr, que le style Toudou d’aujourd’hui avait beaucoup d’élèves Genestellas et que la force correspondante était exigée des instructeurs.

Mais il était tout simplement incapable d’accepter l’existence même des Genestellas.

Ce ne sont pas des individus. Ce ne sont que des monstres, pensa-t-il.

Pourquoi perdrait-il ce qui lui appartenait de droit à cause d’eux ?

Ainsi, Kouichirou avait rompu ses liens avec ses parents et avait pris un emploi affilié à Asterisk.

Il avait trouvé satisfaction à être payé pour aider à mettre en spectacle ces monstres qui se dévoraient les uns les autres. Ironiquement, Kouichirou avait un talent pour discerner les forces relatives des Genestellas à travers divers points de données. Et comme ses compétences dans ce domaine étaient respectées, sa carrière n’avait cessé de progresser.

Et un jour, par hasard, il avait acquis le meilleur outil qu’il pouvait espérer — Kirin. C’était la seule fois où il avait eu l’occasion de remercier son jeune frère pour quoi que ce soit.

Parmi les membres du comité exécutif suprême de Galaxy, c’était le département des opérations intégrées de divertissement qui avait manifesté le plus d’intérêt. S’il utilisait Kirin efficacement, pensait Kouichirou, il pourrait démontrer ses compétences aux échelons supérieurs de l’entreprise.

Il avait déjà présenté un plan à cet effet et, en fait, les choses avançaient bien. C’était le moment de se bâtir une réputation, alors il lui avait fait faire des duels avec de nombreux étudiants bien connus. Plus tard, cependant, il avait prévu qu’elle se battrait de moins en moins en duel. Son rang en lui-même devait lui permettre conservée sa propre dignité.

Son but ultime était le Lindvolus, dans deux ans. Avec sa force, Kirin serait invincible, tant qu’il choisirait ses adversaires avec sagesse. Si elle remportait le Lindvolus en restant invaincue, Kirin recevrait l’évaluation la plus élevée, en plus de ses propres compétences en gestion qui seraient mises en avant.

Ils auraient besoin d’une stratégie spéciale contre la Sorcière Solitaire du Venin, mais ils avaient deux ans pour la mettre au point. On avait tout le temps. Si besoin est, elle pourrait manier un Orga Lux. Bien sûr, puisqu’il avait annoncé ses prouesses comme l’étudiante la mieux classée qui n’était ni une Strega ni une utilisatrice d’Orga Lux, il devrait attendre un certain temps avant de le faire…

Kouichirou s’arrêta dans ses ruminations et son expression s’était assombrie.

« Au fait, j’ai entendu dire que tu étais avec l’utilisateur de Ser Veresta — quel était son nom ? Ayato Amagiri ? — quand tu as été attaquée, » il avait fait claqué sa langue en se souvenant de ce morveux ennuyeux. « J’ai eu vent d’une rumeur selon laquelle il aurait eu une altercation avec Allekant il n’y a pas si longtemps. Il va sans dire que l’incident d’aujourd’hui était lié à cela. Ne t’approche pas de lui. Je ne veux pas que tu t’attires d’autres ennuis. »

L’accès aux détails officiels était au-dessus de son grade, mais il était assez intelligent pour savoir qu’il y avait quelque chose derrière l’accord de coopération technologique entre Seidoukan et Allekant. Et ce garçon était impliqué d’une façon ou d’une autre.

« J’ai bien peur de devoir refuser, » déclara fermement Kirin.

« Qu’est-ce que tu viens de dire ? » Kouichirou doutait de ses oreilles.

Kirin s’était rebellée contre lui plusieurs fois auparavant. Mais jamais auparavant elle ne l’avait regardé aussi directement dans les yeux en le faisant.

« D’accord, c’est bon. Je vais t’écouter, » Kouichirou la dévisageait, gardant son irritation sous contrôle.

« Ayato Amagiri m’a appris quelque chose d’important. Et je pense que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre de lui, » déclara Kirin.

« Des choses à apprendre de lui ? » Kouichirou ricana, puis il poussa un soupir exaspéré. « Assez de bêtises. Tout ce que tu as à faire, c’est ce que je te dis. Tu n’as pas besoin de penser à autre chose. »

« Non, je…, » commença Kirin.

Mais Kouichirou ne laissa pas Kirin finir, frappant sa joue avec le dos de sa main.

Il n’avait pas retenu ses forces. Ce n’était pas nécessaire. Mais Kirin le regarda fixement, imperturbable, debout sur ses pieds.

Il avait levé la main pour la frapper à nouveau. Mais au lieu d’aller jusqu’au bout, face à la force de la volonté dans ses yeux, Kouichirou s’était retrouvé à prendre du recul, choqué.

Il s’était immédiatement ressaisi, cependant, en reniflant de dégoût pour couvrir sa faiblesse. « C’est hilarant. Tu veux me désobéir ? Et que feras-tu alors ? Veux-tu te battre pour atteindre le sommet sans mon aide ? »

« Oui, tel est mon intention, » répondit-elle rapidement.

Kouichirou éclata de rire. « As-tu la moindre idée à quel point tu as l’air stupide ? Tu crois vraiment que tu peux faire ça ? Écoute-moi bien. Tu ne pourras atteint le sommet qu’avec ma gérance. Oui, tu es forte, je ne le nierai pas. Mais ne prends pas Asterisk à la légère. Même si tu peux le faire seul, combien d’années s’écouleraient-elles avant que tu puisses réaliser ton souhait ? »

Alors qu’il râlait, Kouichirou avait retrouvé son sang-froid.

C’est vrai. Ma nièce sans cervelle ne peut rien faire sans mon aide. Elle agit peut-être durement maintenant, mais ce n’est qu’une enfant, de bout en bout. Si je la menace un peu, elle craquera comme une brindille.

« Ne veux-tu pas sauver ton père, Seijirou, le plus vite possible ? Alors sois gentille et obéis-moi. Je peux t’amener à devenir la grande championne de la Festa en trois ans — non, deux ans. Pourrais-tu le faire seule ? » demanda-t-il.

« Non, je ne pense pas que je pourrais le faire, » déclara Kirin, en baissant légèrement la tête.

Kouichirou acquiesça de satisfaction. « Tu vois ? Tu le comprends toi-même. Alors — . »

« Mais je ne pense pas non plus pouvoir le faire à ta façon, » Kirin leva le regard avec résolution et elle fixa de nouveau Kouichirou, comme si elle pouvait lui percer les yeux avec les siens.

« Qu’est-ce que tu dis ? » demanda Kouichirou.

« Pour utiliser tes propres mots, je ne pense pas être la seule à prendre Asterisk à la légère, mon oncle. Ce n’est pas un endroit où quelqu’un qui ne peut même pas avancer avec ses propres forces peut espérer trouver la victoire. Je m’en rends compte maintenant, » déclara Kirin.

« Espèce de petite morveuse ! Qu’est-ce que tu en sais — ? » La voix de Kouichirou tremblait de rage. « J’ai vu des centaines d’étudiants ici, avant même ta naissance. Tu crois tout savoir, alors que tu n’es là que depuis quelques mois !? »

« … Il y a des choses qu’on ne peut apprendre qu’en les expérimentant pour soi-même, » déclara Kirin.

Face à cette réponse, quelque chose s’était brisé à l’intérieur de Kouichirou.

Il leva le poing et l’abaissa de toutes ses forces. Mais cette fois — .

« Je suis désolée, mon oncle. » Kirin avait arrêté la main avant qu’elle ne puisse l’atteindre. « Je te suis reconnaissante pour ton aide. Je le pense vraiment. Mais j’ai décidé de me battre à ma façon. Parce que si je ne… si je ne le fais pas ainsi, je sais qu’un jour, je le regretterai. »

Après ça, Kirin relâcha la main de Kouichirou, lui tourna le dos et s’en alla.

Kouichirou s’était tenu debout dans un silence stupéfait en la regardant partir, mais il l’appela frénétiquement. « Attends ! Qu’est-ce que tu vas faire toute seule !? »

Kirin s’arrêta et se tourna vers lui. « Eh bien, pour commencer, » dit-elle en souriant, « Je crois que j’aimerais avoir un duel. »

« Un duel ? » demanda Kouichirou.

« Oui. Avec un adversaire de mon choix… et selon ma propre volonté, » déclara Kirin.

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