Gakusen Toshi Asterisk – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Le Sommet du Jardin de Rikka

Partie 2

« Hé, en quoi est-ce de la recherche conjointe ? C’est juste un transfert unilatéral. »

« Il y a peut-être une meilleure façon de le dire, mais cela ressemble à une invitation à voler leur technologie. »

« Franchement, la générosité d’Allekant ne connaît pas de limites. »

Le sourire de Claudia n’avait jamais vacillé.

« Ouais, j’adorerais entendre ce que l’autre partie concernée a à dire à ce sujet, » s’était moqué le président de Le Wolfe. « Vous, les gars d’Allekant, êtes-vous d’accord avec ça ? »

Tous les yeux se tournèrent vers l’élève assis directement en face de Claudia.

Il était resté silencieux pendant tout ce temps, assis là, les épaules courbées, affichant de l’anxiété. Il secoua la tête, confus. « Euh, on ne m’a rien dit à ce sujet, — c’est-à-dire, euh, que j’ai seulement signé, et... Je n’ai pas plus de détails... »

Avec sa corpulence et sa taille moyenne, ses petits yeux et ses cheveux noirs, rien en lui n’avait fait bonne impression. Ses sourcils courbés lui donnaient un regard timide. Dans l’ensemble, il était une personne facilement négligeable. Mais sur sa poitrine, il arborait le Hibou Noir, l’écusson de l’école d’Allekant, symbole de la sagesse.

« On ne vous l’a pas dit... ? », demanda le garçon de Le Wolfe. « Êtes-vous sérieux ? »

« Euh, ouais..., » embarrassé, il s’était gratté la tête.

« Même chez Allekant, ils se moquent de votre position de président du Conseil des Étudiants, » s’exclama le président Jie Long. « Et vous acceptez ça ? »

Les six écoles avaient chacune leur propre culture de campus, mais Allekant avait plusieurs aspects inhabituels dans son organisation interne. Les étudiants étaient répartis entre la classe de recherche qui était spécialisée dans la recherche et le développement de Lux, et la classe pratique, qui appliquait les fruits de ce travail dans des combats. D’un point de vue hiérarchique, le premier groupe avait une position supérieure.

La classe de recherche elle-même était divisée en factions basées sur la spécialité, et ces groupes étaient en compétition constante les uns avec les autres. La lutte pour le pouvoir était fortement influencée par les performances des étudiants de la classe pratique, qui s’étaient battus dans la Festa avec les produits développés par les factions qu’ils soutenaient.

Le chef de la faction la plus forte détenait donc tout le pouvoir à Allekant. La fonction du président du Conseil des Étudiants n’était guère plus qu’une fonction réglementaire, coordonnant la concurrence entre les factions — en d’autres termes, une figure de proue.

« Eh bien, euh..., » la figure de proue d’Allekant avait hésité.

Incapable de supporter son inconfort, Claudia avait parlé avec douceur à sa place. « J’ai peur que vous ayez tous mal compris quelque chose. Ce n’est pas un pacte secret ou quoi que ce soit du genre. Il s’agit plutôt d’un partenariat officiel entre l’Académie de Seidoukan et l’Académie d’Allekant. Nous annoncerons publiquement les détails en temps voulu. »

Le président d’Allekant soupira avec un soulagement visible.

« Donc vous vous en tenez à votre histoire que c’est un marché équitable ? »

« Cela l’est. En échange de l’utilisation des installations d’Allekant, nous serons responsables de soixante-dix pour cent des coûts de recherche et de développement, » déclara Claudia.

« En parlant de Seidoukan, j’ai eu vent d’une dispute entre certains de vos étudiants — et ce n’est pas une mince affaire, » s’interposa nonchalamment la petite présidente de Jie Long. « On dit que vous êtes allé jusqu’à mobiliser l’Étoile de l’Ombre. Cela n’aurait-il rien à voir avec votre arrangement avec Allekant ? »

« Je ne vois vraiment pas de quoi vous parler, » répondit Claudia, parfaitement placide.

Bien sûr, ces deux événements avaient tout à voir l’un avec l’autre.

En termes simples, l’entente de recherche conjointe était une indemnisation pour l’infraction flagrante du Silas Norman. Le fait d’employer un élève d’une autre école pour attaquer ses camarades de classe était une violation flagrante de la Stella Carta. Si cela avait été rendu public, Allekant aurait certainement été punie et aurait aussi souffert d’une atteinte à sa réputation.

Mais le simple fait de dénoncer Allekant n’aurait eu aucun bénéfice pour Seidoukan. Claudia avait donc proposé qu’Allekant partage son expertise technologique en échange du silence de Seidoukan.

« Un Cœur Noir et une menteuse éhontée, » répliqua le président de Le Wolf. Avec cela, il s’était détourné de Claudia, déclarant la fin de son intérêt quant à cette affaire.

Les services de renseignement de Le Wolfe étaient célèbres, bien connectés avec les recoins sombres d’Asterisk et c’était la meilleure des six écoles. Dans l’affaire Silas, il était raisonnable de supposer qu’ils avaient une bonne compréhension de ce qui s’était passé. Après tout, la conclusion de l’affaire avait eu lieu dans la zone de réaménagement, pratiquement leur arrière-cour.

Est-ce que le président du Conseil des Étudiants de Le Wolfe avait laissé tomber le sujet si facilement parce qu’il voulait le garder pour des négociations ultérieures ou parce qu’il avait d’autres projets en tête... ?

Ce n’était pas quelqu’un à prendre à la légère. Mais Claudia n’avait pas envie de pousser le nid de frelons ici.

« Alors, cela conclut cette discussion ? » Claudia avait mis fin à la conversation avec un sourire radieux.

« Hmm. Je suppose que nous pourrions tout aussi bien y revenir après avoir vu l’annonce. Donc, l’ordre du jour d’aujourd’hui —, » le président de Gallardworth avait tenté de ramener la réunion à l’ordre, mais il y avait eu une autre interruption.

« Hum, excusez-moi. Puis-je dire quelque chose ? »

« Oh, cette fois, c’est vous. Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda le président de Gallardworth.

Celui qui avait levé la main avec un air penaud était le garçon indescriptible d’Allekant.

« Donc, euh, le truc c’est que... C’est un peu soudain, mais il y a quelque chose que j’aimerais ajouter à l’ordre du jour, si nous pouvions..., » commença celui d’Allekant.

« Eh bien, alors. Qu’est-ce que c’est ? » il s’agissait de la fille au symbole de dragon qui s’était écrié devant l’attitude de celui d’Allekant.

Le représentant d’Allekant, semblant rétrécir légèrement à mesure que les autres tournaient leur regard vers lui, regarda un peu autour de la table avant qu’il ne commence à parler. « Euh — je voudrais proposer que nous discutions... de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans Asterisk, y compris la question des droits. »

« Intelligence artificielle ? » Le président de Le Wolfe s’était renfrogné avec suspicion.

« Oui. C’est exact. Avec les progrès récents de l’ingénierie météorique, il y a eu d’énormes progrès dans ce domaine. Il ne faudra pas longtemps avant de voir une IA qui possède quelque chose de proche de la sensibilité humaine — cela ne fait aucun doute. Toutefois, il est peu probable qu’un pays soit en mesure d’aborder le sujet par voie législative en temps opportun. Nous n’avons qu’à regarder l’histoire de notre propre espèce, par exemple pour les Genestellas. Et c’est pourquoi je propose que, puisque nous sommes relativement libres, nous agissions avec l’IA comme une sorte de modèle pour le reste du monde..., » expliqua le président d’Allekant.

« Vous parlez d’accueillir des machines sensibles comme nos camarades de classe à Asterisk ? Et leur accorder les mêmes droits que les humains ? » demanda le président de Gallardworth avec un léger étonnement.

« Oui. Et si possible, les faire participer à la Festa..., » répondit celui d’Allekant.

« Espèce d’abruti. C’est de la folie, » le président de Le Wolfe l’avait froidement écrasé. « Je n’en ai rien à foutre si vous voulez mettre des machines en uniforme scolaire. Mais si vous dites qu’ils devraient se battre dans la Festa, alors c’est une tout autre histoire. »

« Je suis d’accord, » avait dit Claudia. « Cette proposition semble terriblement farfelue. Il y a tellement de problèmes qui me viennent facilement à l’esprit. Par exemple, les conditions d’âge pour la Festa. Si nous appliquons littéralement l’exigence des treize à vingt-deux, ne seront-ils pas obsolètes au moment où ils pourront participer ? »

« Et comment déterminerez-vous s’ils possèdent la sensibilité ? » demanda celui de Gallardworth. « Je pense que vous devrez commencer par établir des normes pour cela. Eh bien, j’imagine qu’une sorte de réglementation sera nécessaire à l’avenir. »

« Vous êtes tous contre l’idée ? Comme c’est ennuyeux, » gonflant ses joues comme si elle boudait, la petite fille croisa les bras et regarda tous ceux autour de la table.

« Quoi !? L’école Jie Long est-elle en faveur de cette merde ? » demanda celui de Le Wolf.

« Mais bien sûr. Je pense que cela rendra les choses plus intéressantes, » répondit la jeune fille.

La fille du dragon avait toujours agi uniquement sur des caprices personnels. En dépit de ses fonctions de représentante, elle avait donné la priorité à sa propre volonté, et elle pensait bien après aux intérêts de l’école. Elle semblait même s’amuser quand les choses prenaient un tournant pour le plus chaotique.

La raison pour laquelle une personne comme elle pouvait rester présidente du Conseil des Étudiants, disait-on, était ses prouesses écrasantes au combat.

Chaque école avait sa propre méthode de sélection des membres du Conseil des Étudiants. Seidoukan, par exemple, avait tenu des élections, chez Le Wolfe, l’étudiant le mieux classé avait le droit de nommer le président du Conseil des Étudiants. Et chez Jie Long, le processus de sélection était un simple tournoi. Le plus fort des candidats désignés devenait le président du Conseil des Étudiants.

Tout cela signifiait qu’à Jie Long, la plus grande école des six, il n’y avait pas un seul élève qui pouvait l’arrêter.

Quoi qu’il en soit, Seidoukan, Gallardworth et Le Wolfe avaient voté non. Même avec Jie Long, il n’y a eu que deux votes en faveur, y compris Allekant, qui avait proposé l’idée.

« Les documents de transfert d’autorité de Queenvale indiquent qu’ils votent avec la majorité, » avait déclaré le président de Gallardworth. « Ça fait donc quatre votes contre. La proposition est refusée. »

« Je vois... Dommage, » les épaules du président d’Allekant s’étaient affaissées, bien que ce résultat avait été parfaitement évident.

Allekant, bien sûr, avait le plus à gagner de sa propre proposition. Cela n’aurait jamais pu être adopté sans discussion préalable. Mais dans tous les cas, le Sommet des Jardins de Rikka n’avait pas le dernier mot sur cette décision.

Au-dessus des présidents des conseils des étudiants réunis, il y avait un comité administratif dont les membres étaient choisis parmi les fondations d’entreprises intégrées soutenant les six écoles. Même si une mesure était adoptée ici, elle serait reprise par le comité administratif, où la volonté du conseil des jardins de Rikka avait un certain poids, mais n’était pas absolue. Cette proposition y aurait certainement été rejetée.

Mais le président d’Allekant n’avait pas fini...

« Alors, serait-il acceptable pour vous que de telles machines soient utilisées uniquement comme armes, qu’elles soient sensibles ou non ? » Il marmonnait, la tête encore pendante, et l’atmosphère autour de la table s’était tendue.

« Que voulez-vous dire exactement ? » demanda Claudia.

« Eh bien, pensez-y avec soins. Ils ne se verront pas accorder des droits en tant qu’étudiants, et ils doivent être traités comme des machines, quelle que soit leur sensibilité. N’est-ce pas ce que vous venez de dire ? Même si elles ont l’air humaines, les machines sont des machines — juste des outils. Et dans la Stella Carta, il n’y a pas de termes limitant l’utilisation des outils, c’est-à-dire des armes. »

« Voulez-vous utiliser des marionnettes automatisées comme armes ? » demanda Claudia.

« Hmm. En effet, il n’y a pas de clause dans la Stella Carta pour interdire cela, » répondit celui d’Allekant.

Il n’y avait jamais eu de raison de l’interdire. Une marionnette de combat contrôlée par une personne était une chose, mais une marionnette automatisée qui ne pouvait exécuter que des tâches simples ne serait pas adaptée à un Genestella sur un champ de bataille. Vous auriez un tas de ferraille en un clin d’œil.

Mais... et si une marionnette était programmée pour avoir le même niveau de capacité cognitive qu’un être humain ?

« Je vois. C’est donc ce que vous aviez vraiment à l’esprit, » déclara Claudia, alors qu’un rire semblait présent dans ses yeux.

Cette première proposition était vouée à être rejetée. C’était le plan du président d’Allekant depuis le début pour mener la conversation jusqu’à ce stade.

Après tout, ce jeune homme n’était pas une simple figure de proue.

« Eh bien... D’accord. Je suppose qu’il faut en discuter plus sérieusement, » avait déclaré le président de Le Wolfe, soupirant pour la troisième fois cette réunion.

Le président d’Allekant avait incliné la tête avec courtoisie. « Merci beaucoup. Merci beaucoup. Maintenant, je vais pouvoir vous donner de bonnes nouvelles. »

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chap ^^

  2. Merci pour le chapitre !

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