Gakusen Toshi Asterisk – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 1

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Chapitre 1 : Le Sommet du Jardin de Rikka

Partie 1

Dans le quartier central d’Asterisk, à la jonction des zones commerciales et administratives, s’élevait le super gratte-ciel de l’hôtel Elnath.

Cet hôtel de luxe, fréquenté par des VIP et des célébrités du monde entier, était surtout réputé pour les jardins suspendus en forme de dôme à son dernier étage. Seules quelques personnes avaient mis les pieds dans ce jardin, où les ruisseaux et les fleurs de toutes les saisons étaient toujours en pleine floraison. Même les personnes d’une classe capable de séjourner dans cet hôtel — y compris les cadres d’une fondation d’entreprise intégrée — ne pouvaient pas entrer sans autorisation.

Cet espace était un sanctuaire créé spécialement pour qu’un groupe très sélectif de personnes puisse se réunir ici une fois par mois. Seules six personnes dans le monde avaient le pouvoir d’ouvrir ses portes : les présidents des conseils des étudiants des six écoles d’Asterisk.

« Bonjour, tout le monde, » déclara une voix élégante. « Vous avez l’air de tous bien aller. »

Au centre du jardin, au sommet d’une petite colline juste assez haute pour offrir une vue sur les environs, se dressait un pavillon de style européen. Il était meublé d’une table hexagonale qui ressemblait à une version réduite d’Asterisk. Quatre des six sièges étaient occupés.

Après un salut poli, Claudia avait pris place à la cinquième chaise, arborant son doux sourire habituel.

« C’est gentil de vous joindre à nous, Mademoiselle Enfield. Vous êtes très ponctuelle, comme toujours. » Le jeune homme à l’allure de prince assis à la gauche de Claudia l’avait accueillie avec un sourire cordial. Il s’agissait d’un beau jeune homme : Il arborait des traits bien marqués et des cheveux blonds clairs et soyeux, une attitude sereine et raffinée était présente dans chacun de ses mouvements. Même les zones blanches et impeccables de l’uniforme de l’Académie Sainte de Gallardworth lui convenaient comme s’il était fait sur mesure pour lui.

Au premier coup d’œil, le léger sourire qu’il arborait paraissait amical, mais il ressemblait à celui du visage de Claudia : Il était impossible de dire quelles pensées pourraient se cacher derrière.

« Eh bien. Maintenant que nous sommes tous ici, devrions-nous commencer ? Après tout, aucun de nous n’a beaucoup de temps à perdre, » le jeune homme aux cheveux d’or avait ouvert une fenêtre dans les airs, et c’est ainsi que la réunion commença.

Cette assemblée régulière des six présidents des conseils des étudiants était connue de manière informelle sous le nom de Sommet des Jardins de Rikka, du nom de l’endroit où elle se tenait.

Apparemment, le but de ces réunions était de maintenir des relations amicales entre les six écoles et d’échanger des opinions pour la prospérité de chaque école et le bon fonctionnement de la Festa. Cependant, en réalité, c’était l’étape d’un jeu de pouvoir politique dans lequel chaque joueur essayait de discerner ce que les autres complotaient.

La réunion était animée par le représentant de l’école qui avait obtenu le rang le plus élevé au cours de la saison précédente.

« Oh, mais..., » Claudia avait tourné les yeux vers le siège encore vacant à sa droite, destinée à la présidente du Conseil des Étudiants de l’Académie pour Jeunes Dames de Queenvale.

« Je crois qu’elle est en pleine tournée européenne. Comme d’habitude, elle m’a envoyé les documents transférant son autorité en tant que représentant, » déclara le jeune homme.

« Bien sûr, bien sûr. Le fait d’être une chanteuse de renommée mondiale doit la tenir très occupée, » déclara Claudia.

« Haha. Qu’est-ce que ça change si cette petite fille est là ou pas ? » se moqua le jeune homme qui était assis directement en face du blond.

Il avait les cheveux ternes et rouillés et un corps court et trapu, et ses yeux exceptionnellement grands brillaient d’hostilité. Il s’était penché en arrière sur sa chaise, les bras croisés et le visage tordu dans un méchant ricanement. Il s’agissait de son comportement habituel — du moins, selon Claudia. Elle ne l’avait jamais vu sourire.

L’uniforme scolaire de Le Wolfe avait un effet intimidant en soi, mais l’air sinistre de ce jeune homme ne faisait que l’améliorer.

« Mon cher représentant des Épées Croisées, je vous serais reconnaissant que vous vous absteniez d’insulter les délégués des autres écoles, » avec un sourire légèrement contrarié, le jeune blond réprimandait le roux.

« Insulte ? Je ne fais qu’énoncer les faits, tout le monde le sait. Ces salopes de Queenvale ne pourraient pas diriger une école même si leurs vies étaient en jeu. Combien de réunions du conseil cette petite fille a-t-elle ratées depuis qu’ils l’ont élue présidente ? Elle ne fait que dalle, » répliqua le roux.

Le président de Gallardworth soupira. « Quel beau vocabulaire que vous avez là ! Vous avez fait valoir votre point de vue, alors si vous pouviez vous arrêter là, s’il vous plaît ? »

Mais le président de Le Wolfe avait continué, toujours penché en arrière sur son siège. « Eh bien, elle a été choisie pour représenter ces idiotes en se basant sur son apparence, donc je suppose qu’on ne devrait pas s’attendre à grand-chose de sa part — . »

Il s’était interrompu quand une lame d’un blanc pur avait touché sa gorge.

« Je crois que je vous ai demandé d’arrêter, » le blond tenait l’épée d’une main sans perdre son sourire léger.

Claudia n’avait pas pu s’empêcher de s’étonner.

Dans un mouvement fluide, le représentant de Gallardworth avait dégainé son Lux de son étui, l’avait activé et l’avait fait pivoter — d’une manière assez fluide pour inspirer une nouvelle appréciation de la beauté.

Et c’était effroyablement rapide, ni plus ni moins.

« Ooh, maintenant on s’amuse. Vous voulez essayer, Sire Paladin ? Allez-y, ce sera fini de Gallardworth, » le président de Le Wolfe avait continué, le provoquant sans le moindre changement d’expression.

En effet, toute effusion de sang au Sommet des Jardins de Rikka aurait de graves répercussions non seulement pour le jeune homme, mais aussi pour son école.

« Vous n’avez pas tort, » avec une expression chaleureuse, le président Gallardworth avait poussé la pointe de son épée dans la gorge de l’autre jeune sans hésitation.

La lame blanche et légèrement rougeoyante s’était enfoncée — mais les choses n’étaient pas ce qu’elles semblaient être.

« Pffff. Des tours comme ça, c’est pour les bébés, » déclara le président de Le Wolfe, qui s’ennuyait même avec la lame enfoncée dans sa gorge.

Pas une seule goutte de sang n’avait coulé de là où l’épée était entrée dans sa chair.

« Vous n’en avez jamais assez l’un de l’autre. Quelle blague de vous voir jouer comme ça à chaque réunion sans se lasser, » cette remarque venait de la jeune femme juchée sur le siège à gauche du président de Gallardworth.

Ou plutôt, il serait plus juste de la décrire comme une petite fille. Elle avait un sourire innocent sur son adorable visage, ses cheveux noirs en boucle comme les ailes d’un papillon. Mais il y avait une sérénité mûre dans la façon dont elle se comportait. Sur sa poitrine brillait le Dragon Jaune, l’écusson de l’école du Septième Institut Jie Long.

« Mais les gars, c’est assez de sport pour l’instant, » dit-elle vivement. « Sinon, j’aurai l’idée de me joindre à vous. »

Le jeune blond soupire à nouveau et retire son épée — l’Orga Lux Lei-Glems, fierté de l’Académie Saint de Gallardworth — et le président de Le Wolfe fit claquer sa langue puis il resta silencieux.

« Quand Son Altesse Impériale intervient, nous ne pouvons qu’obéir, » Claudia avait ri en plaçant sa main à sa bouche pendant que le président de Gallardworth haussait les épaules.

Pendant ce temps, le président de Le Wolfe jetait des regards noirs alors qu’il était vautré sur la table.

« Au passant, Claudia, j’ai eu vent d’une rumeur très intéressante, » le regard qu’il avait fixé sur elle avait toute l’agressivité aveugle d’un chien fou. « Seidoukan et Allekant ont convenu de coopérer dans le développement d’un nouveau type de Lux, c’est du moins ce que j’ai entendu. Souhaitez-vous nous en dire plus ? »

« Oh ? » s’exclama Claudia

« Hmm, vraiment ? »

Les présidents de Gallardworth et Jie Long s’étaient tous les deux tournés vers Claudia, le visage plein d’intérêt.

« Impressionnant ! Mais je suppose que je ne devrais pas être surprise, » déclara Claudia. « Les nouvelles vous parviennent rapidement. »

« Ouais, et alors ? Est-ce que c’est vrai ? » demanda le roux.

« En auriez-vous parlé au sommet si vous n’en étiez pas déjà certain ? » Les yeux de Claudia se rétrécissaient en raison du rire alors qu’elle ramena de nouveau sa main à sa bouche.

Le président roux de Le Wolfe était le plus perspicace parmi ceux qui s’asseyaient à la table.

S’ils devaient se rencontrer dans un combat, les représentants de Gallardworth et de Jie Long seraient beaucoup plus redoutables. Mais dans un tel contexte, le garçon trapu était sans aucun doute le plus gênant.

Il avait été, après tout, le premier étudiant non Genestella à atteindre le rang de président du Conseil des Étudiants dans l’Institut Noir de Le Wolfe.

Son intelligence machiavélique était son arme. Il manquait de force ou de charisme, de fiabilité ou de popularité, ou tout autre attribut qui le rendrait apte au leadership. Ce qu’il avait, c’était un talent singulièrement diabolique pour utiliser et manipuler les individus.

Il avait aussi une profonde aversion pour tout ce qui existe, peut-être même lui-même. Il était l’incarnation même de la haine.

« Cependant, c’est strictement une affaire entre Seidoukan et Allekant, » avait dit Claudia. « Je ne crois pas que ça vous concerne. »

« Pas si vite, espèce de vipère sournoise. Les accords secrets entre écoles sont contre la Stella Carta. Quoi !? Pensez-vous que les autres écoles vont s’asseoir bien sagement et vous regardez pendant que vous nous tombez dessus ? » Il avait jeté un coup d’œil autour de la table.

« Eh bien, ça semble un peu étrange, » le président de Gallardworth hocha la tête sèchement sans briser son mince sourire. « Je ne peux pas vraiment le dire sans connaître les détails, mais je pense qu’Allekant a très peu à gagner d’un tel accord. »

En ce qui concerne la technologie Lux, Allekant n’était pas seulement une tête au-dessus du reste, mais elle était vraiment à des années-lumière d’eux. Cela n’avait guère de sens pour eux de chercher l’aide d’une autre école.

« Tout d’abord, » commença la fille semblable à un dragon de l’académie Jie Long, « Allekant est la seule école avec ses propres installations de recherche pour le développement de Lux, n’est-ce pas ? Toutes les autres écoles, dont la mienne, utilisent tout simplement ce qui nous est fourni par les FIEs. »

« Oui, et dans le cadre de notre accord, nos spécialistes se rendront à Allekant pour participer à des recherches communes, » avait ajouté Claudia.

Tous les autres à la table avaient plissé leurs sourcils.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre !

  2. Intéressant… Merci pour ce chap ^^

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