Ecstas Online – Tome 1 – Prologue

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Prologue

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Prologue

Partie 1

« Hé, si... si c’est avec toi que je le fais, Doumeguri-kun... alors cela ne me dérange pas, d’accord ? » Asagiri Ririko, alors qu’elle rougissait et baissait la tête vers le sol, me demanda ça pendant qu’elle leva légèrement les yeux vers moi, en étant toute timide.

Elle était la double gagnante de la compétition de Miss Lycée de Minamimyoujin et également la fille numéro un dans mon classement personnel avec qui j’aimerais être son petit ami. J’étais actuellement seul avec Asagiri dans ma chambre,

L’expression adorable et mignonne d’Asagiri était uniquement dirigée vers moi, Doumeguri Kakeru.

Asagiri, semblant s’être résolue à aller de l’avant, avait légèrement fermé sa bouche. Puis, elle avait commencé à défaire le premier bouton du blazer de son uniforme.

« A-Asagiri ? » lui demandai-je.

Cependant, Asagiri continuait à clairement démontrer qu’elle était embarrassée alors qu’elle agissait avec courage pendant qu’elle enlevait son blazer. Après l’avoir soigneusement plié, elle le posa sur le dessus de ma commode. Après ça, elle s’attaqua à défaire le col de sa chemise. Une fois défaite, elle plaça ses deux mains en bas de sa chemise.

« ... »

Peut-être était parce qu’elle avait senti mon regard passionné posé sur elle, mais quand Asagiri avait fini par devenir rouge jusqu’à ses oreilles, elle s’était retournée et m’avait tourné le dos. Ses cheveux, qui se déplaçaient légèrement, captaient la lumière du soleil qui pénétrait par la fenêtre. Ils semblaient rayonner d’un brun clair. Ses cheveux n’avaient en aucun cas été teints. En tant que demoiselle d’une bonne famille, Asagiri ne ferait absolument jamais quelque chose comme teindre ses cheveux.

« N-Ne me regarde pas trop... d’accord ? » demanda-t-elle timidement.

Elle avait alors défait un par un les boutons de sa chemise. Puis, elle avait lentement retiré ses épaules de sa chemise. Une couleur de peau resplendissante était apparue venant d’en dessous. Les ficelles de son soutien-gorge parcouraient son corps. Il s’agissait d’une ligne d’un blanc pur qui traversait sa peau blanche alors qu’elle semblait être la ligne qui exprimait que le corps d’Asagiri était hors limite et que les autres personnes ne pouvaient s’approcher d’elle. Cependant, cela soutenait également des masses molles qui surgissaient de la face avant d’Asagiri. Quand j’avais pensé à cela, ma gorge s’était asséchée et j’avais été forcé de déglutir.

Les mains d’Asagiri ne savaient pas vraiment où s’arrêter. Après ça, elles s’étaient déplacées avant de défaire le crochet présent sur le côté de sa jupe. Et puis, après un petit moment d’hésitation, sa jupe d’uniforme était tombée par terre.

À ce moment-là, ce qui masquait ses fesses était apparu, il s’agissait de ses sous-vêtements d’un blanc pur. Mais sa culotte, plutôt que de protéger les fesses d’Asagiri, l’avait plutôt mis en évidence de façon obscène.

Alors qu’elle avait l’air embarrassée, Asagiri m’avait regardé par-dessus son épaule.

Et quand ses yeux avaient rencontré les miens, elle s’était mordu la lèvre inférieure comme si elle voulait me dire quelque chose. Après quoi, ses yeux se fermèrent, puis, comme si elle y plaçait toutes ses forces, elle avait pivoté vers moi en produisant un petit bruit mignon.

Ses cheveux naturellement bruns étaient tombés doucement de ses épaules et étaient allés se placer sur sa poitrine. Sa poitrine, qui était enserrée dans des sous-vêtements blancs et purs, dessinait des courbes captivantes. Son soutien-gorge présentait de jolies broderies florales et il faisait partie d’un ensemble assorti avec sa culotte. La culotte qui protégeait la majeure partie de sa zone inférieure couvrait peu de surface au point qu’elle semblait vraiment isolée, et les rides qui se formaient entre ses cuisses m’avaient pleinement fait imaginer la forme de ce qui se trouvait sous elle même si je ne le voulais pas le faire.

Comme c’est joli, oui, comme c’est joli et comme c’est indécent. La façon dont elle n’arrivait pas à se calmer alors que son regard se déplaçait partout était aussi très charmante. Merde, je pourrais continuer à la regarder comme ça pendant des heures sans jamais m’en lasser.

Alors qu’elle avait remarqué mon regard qui devait lui donner l’impression que j’essayais d’ouvrir un trou dans son corps, Asagiri avait mis ses deux mains ensemble et avait tordu son corps.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Est-ce qu’un endroit sur mon corps... est bizarre ? » me demanda-t-elle.

Et puis, elle m’avait regardé avec les yeux tournés vers le haut afin de me regarder dans les yeux.

« Euh ! Ce-Ce n’est pas du tout le cas, » lui répondis-je.

Merde, j’ai tâtonné dans mes mots. Bon sang, pourquoi est-ce que je deviens nerveux à cause de quelque chose comme ça ? Bien que je puisse penser ça, il n’est pas exagéré de dire que d’être dans une telle relation avec Asagiri Ririko était le rêve de tous les élèves de sexe masculin. Et ce rêve, je le réalisais en ce moment même. L’extase et l’anxiété d’être l’élu étaient en moi.

« Alors, enlève ton soutien-gorge, » déclarai-je avec douceur.

Bon sang, même s’il n’y a personne d’autre, il s’agissait du terme numéro un sur l’échelle des choses embarrassante à dire à voix haute, son soutien-gorge.

Asagiri avait légèrement écarquillé ses yeux alors que je lui disais ça. Son visage était devenu encore plus rouge, puis elle s’était serrée dans ses bras comme pour protéger sa poitrine.

« E-Euh... Ne te méprends pas, d’accord ? »

Hein ? Quoi ? Est-ce que faire cela n’est pas une bonne chose ? Si elle dit qu’elle n’a pas l’intention de faire l’amour avec moi après être venue si loin, alors mon âme va vraiment être détruite après ça, pensai-je.

« C’est la première fois que je me déshabille devant un garçon. C’est embarrassant, mais... comme je le fais devant la personne que j’aime, alors cela me convient, » déclara-t-elle.

« Oh..., » murmurai-je.

Merde, ces paroles se sont enfoncées profondément dans mon cœur, pensai-je.

Asagiri avait alors placé ses bras dans son dos, puis elle avait attrapé avec ses mains le crochet de son soutien-gorge. Avec un léger son, les bretelles de son soutien-gorge s’étaient mises à se desserrer. Afin de ne pas laisser tomber son soutien-gorge, Asagiri l’avait immédiatement attrapé avec ses mains.

« Doumeguri-kun..., » en croisant ses bras devant sa poitrine, Asagiri avait soutenu son soutien-gorge alors qu’elle m’avait parlé.

« Asagiri... puis-je les voir ? » lui demandai-je doucement.

Alors que ses joues rougissaient, tout en étant très timide, Asagiri abaissa lentement ses mains.

Ses seins blancs et mous donnaient l’impression d’avoir été levée vers le haut. En voyant leurs mouvements de balancier vers le haut et vers le bas, cela m’avait donné envie de crier « les lois de la physique sont vraiment merveilleuses ». Et puis, même les protubérances en leur centre avaient été exposées juste devant moi sans être cachées par le moindre obstacle.

J’avais observé tout cela alors que j’avais été forcé de déglutir. Je n’aurais jamais pensé qu’un corps si sexy puisse se cacher sous l’uniforme que j’avais pris l’habitude de voir... afin de pouvoir toucher cette poitrine, j’avais dû tendre avec résolution mes mains vers ses monticules. Au moment où j’avais touché sa douce poitrine, mes doigts avaient été enveloppés par une grande pression.

« Nn ♡ ! » Asagiri avait immédiatement gémi.

De plus, elle avait tordu son corps d’une manière qui indiquait qu’elle se sentait bien. Sa poitrine qui avait été repoussée par mes doigts avait tremblé à gauche et à droite. Afin de me presser encore plus à sa poitrine, j’avais écarté les doigts de mes deux mains.

« HAaAHN ! »

En écartant les doigts, j’avais saisi avec plus de vigueur sa poitrine. La sensation de bonheur s’était étendue à l’ensemble de mes paumes et de tous mes doigts. Et puis, j’avais commencé à les masser. La force présente en raison de cette résistance dans mes doigts était une sensation exquise.

« Asagiri..., » murmurai-je.

« Do-Doumeguri-kun... Moi, mon cœur bat la chamade. J’ai l’impression que je vais devenir folle si tu continues ainsi..., » murmura-t-elle en me regardant.

Les joues rouges et les yeux mouillés d’Asagiri étaient vraiment érotiques. Il s’agissait d’une expression si sexy que je n’aurais même jamais pu imaginer voir venant d’Asagiri que j’avais souvent vu dans la salle de classe alors qu’elle semblait également tellement emplie de joie.

Pendant que je caressais la poitrine d’Asagiri avec mes deux mains, j’avais rapproché mon visage du sien.

« Nn ! Haa... nn... kuh... »

Je n’avais jamais vu le visage d’Asagiri de si près. Il s’agissait d’une distance où son souffle rentrait au contact de mon cou. Même ses amies n’auraient jamais dû la voir de si près.

« Est-ce que cela te fait du bien ? » lui demandai-je.

En entendant ma question, Asagiri hocha la tête à plusieurs reprises.

« Alors, quelle partie... se sent-elle bien ? » lui demandai-je encore.

Après qu’Asagiri ait baissé ses yeux en ayant l’air encore plus embarrassée, elle s’était tournée sur le côté.

« ... veux-tu dire que... ? » commençai-je.

Uooh, si mignonne ! pensai-je.

« Si-Si tu ne le dis pas, je-je ne le s-saurai pas, » déclarai-je difficilement.

Au contraire, pourquoi diable suis-je en train de bégayer sur chaque petite chose ? Est-ce parce que je suis nerveux ? Mais dans un tel cas, j’avais besoin de parler d’une manière plus cool et plus intelligente ou alors je serais considéré comme quelque chose de dégoûtant. Allez, toi ! Fais de ton mieux !

« Ma poitrine, et... la zone sous mon estomac..., » murmura-t-elle.

« Sous l’estomac !? » Merde, j’avais inconsciemment crié cela !

*Gokuri*. J’avais dégluti bruyamment, et après m’être calmé, j’avais rassemblé tout mon courage. J’avais alors fait glisser ma main tremblante de la poitrine d’Asagiri jusqu’à son estomac.

« Alors... me voilà, » lui murmurai-je.

« Ah... Ahh, »

Alors que mes mains parcouraient lentement le chemin vers son nombril, avant de descendre en dessous, jusqu’à arriver finalement dans la zone proche du jardin secret de la jeune fille qui était encore actuellement caché dans un tissu blanc.

Mes doigts avaient glissé dans l’espace entre le bas de son corps et ses sous-vêtements blancs.

Quel genre de sensation et de réaction aura-t-elle si je fais ça ? Me demandai-je.

Il s’agissait d’une sensation inconnue qu’Asagiri devait ressentir en ce moment. Quant à savoir la raison pourquoi pensais-je ça... ? Eh bien, c’était sûrement parce que personne ne l’avait jamais touchée là jusqu’à maintenant. Mais en ce moment, cette interdiction venait d’être brisée par ma main.

Et face à cette Asagiri que tous les élèves de sexe masculin tout au long de l’année scolaire voulaient, j’avais ─,

Rempli de nervosité et d’anticipation, j’avais placé avec résolution ma main à l’intérieur de ses sous-vêtements.

À cet instant, le bout de mes doigts était entré en collision avec un mur solide qui ressemblait à un obstacle en pierre.

Puis, produisant un son *gukiri*, une douleur aiguë avait traversé les articulations de mes doigts.

« !?×▲○×※★〒●×●×▽ !! »

« GUGYAAAAAEEEEEEEEEEE!! » criai-je.

Je m’étais alors presque évanoui alors qu’une agonie causée par une douleur perçante s’était propagée de ma main jusqu’à ma tête.

« Gah ! ... Gguh... u... kuuu ! »

Un doigt coincé ! J’ai coincé mon doigt ! pensai-je alors.

J’avais crié cela dans mon esprit, mais mon corps avait tout simplement obligé à serrer des dents face à cette incroyable douleur, et j’en étais même arrivé à arrêter de respirer.

« Kuh... ! »

Tout en endurant la douleur, j’avais fait en sorte que mon doigt prenne la forme d’un L alors que je me tordais le poignet. Après avoir fait cela, un écran de menu s’était ouvert juste devant mes yeux. Après m’être concentrée pour choisir le bouton de déconnexion, ma vue s’était assombrie et le logo de « HELLZ DOMAIN » était apparut.

En retirant le Visiocasque (ou AMT pour Affichage Monté sur la Tête) d’une seule main, j’avais lancé les contrôleurs RV de type gant. Et puis, alors que j’avais les larmes aux yeux, j’avais regardé l’écran du PC auquel les contrôleurs étaient connectés. Une fenêtre d’erreur rouge clignotait en ce moment. Il semblerait que la fonction de rétroaction tactile des contrôleurs RV avait mal fonctionné, et que le réglage numérique avait fait grandement osciller leur valeur MAX. En ayant ce genre de dérèglement, ce n’était pas différent que de faire face à un mur d’acier et d’y enfoncer mes doigts avec force.

« Bon sang... Même si j’arrivais au meilleur moment..., » déclarai-je.

À ce moment-là, j’avais entendu la sonnerie de mon téléphone cellulaire.

Ah... Bon sang, qu’est-ce qu’ils veulent en cette heure si critique ? Dès que j’avais vu le nom de l’appelant qui était affiché sur l’écran LCD, mon sang s’était figé dans mes veines. J’avais involontairement oublié la douleur dans mes doigts et j’avais saisi mon téléphone cellulaire.

« Al ─, »

Interrompant mes paroles, une voix forte qui pouvait déchirer mes tympans s’était fait entendre à ce moment-là.

« Hé ! Les données du Seigneur-Démon Hellshaft n’ont pas été transférées ! Qu’est-ce que tu fous là ? » cria une personne au téléphone.

Merde ! Même s’il s’agissait des données sur lesquelles je m’étais donné la peine de travailler jusqu’au matin afin de les créer, je ne les avais pas envoyées... !

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Partie 2

Celle au téléphone était Aikawa Shuuko. Une esclave de l’entreprise, non, une employée de l’entreprise de jeux vidéo dans laquelle je travaillais à temps partiel, le « HELLZ DOMAIN ». Et ce qu’elle voulait dire par Seigneur-Démon Hellshaft, c’était un personnage qui apparaît dans le jeu en cours de développement qui recevait actuellement de grands éloges, « Exodia Exodus ».

« Aikawa-san, je suis tellement désolé ! Les données sont déjà terminées, donc je vous les envoie tout de suite ! » déclarai-je.

« Franchement, c’est incroyable de ne pas mettre le client en premier et ne pas livrer la marchandise ! N’ayant pas ces données, j’ai perdu ce matin cinq bonnes minutes de mon temps de travail si précieux, n’est-ce pas horrible !? Je prendrai le coût de ces minutes de votre salaire à temps partiel ! » déclara-t-elle.

« Attendez un peu, s’il vous plaît ! De mon côté, ce sont des données sur lesquelles j’ai travaillé toute la nuit. Les données vocales ainsi que les données pour chaque mouvement du Seigneur-Démon Hellshaft regroupent plus de 150 sections. Vous rendez-vous bien compte de la masse de données ? En recevant cette commande qu’hier soir tard, j’ai due passé un moment terrible jusqu’à ce matin pour pouvoir les finir il y a quelques instants ! Vous rendez-vous compte de ça ? » déclarai-je.

« Haaa ? Avec un statut social où vous recevez de l’argent, de quoi vous plaignez-vous ? Pour un solitaire souffrant du syndrome “chuunibyou” [1] aggravé comme vous, il n’y a aucune chance pour vous de contribuer à la société, sauf pour des emplois comme celui-ci, » répliqua-t-elle froidement.

Je ne peux pas être totalement d’accord avec elle. Je vais plus ou moins au lycée et je ne nierai pas que je suis un solitaire et que j’ai un état d’esprit proche du chuunibyou, pensai-je.

« Euh... Aikawa-san ? Même si vous parlez d’argent, la commande d’hier n’était qu’une correction, n’est-ce pas ? Puisqu’il s’agissait d’un contrat où j’ai reçu le paiement complet que pour le travail à la pièce, quelque chose comme les corrections pour mise à jour est identique au fait de travailler gratuitement ! » déclarai-je.

« C’est parce que le précédent travail était de mauvaise qualité qu’il a fallu le corriger ! Le nombre de contrôles qui doivent être effectués avec succès a augmenté, donc c’est une nuisance aussi pour nous ici ! » déclara-t-elle.

Non, peu importe ce que vous en pensez, la commande d’hier n’était pas une correction, mais un changement dans les spécifications. Le contenu de la commande avait clairement changé. Je suis sûr que le directeur a changé d’orientation en fonction de ses envies. J’avais abandonné et j’avais poussé un grand soupir forcé.

« Haa... Dans un instant, je vous enverrai les données. Vous les aurez dans cinq minutes, » déclarai-je.

« Dans les trois minutes ! » avec cette voix en colère, elle déclara ça puis elle raccrocha le téléphone.

Aikawa-san était encore jeune, étant au début de la moitié de la vingtaine. Pour être franc, elle était belle et vraiment mignonne. Elle avait les cheveux longs de couleur brun clair. Son apparence lorsqu’elle portait un costume élégant et soigné donnait certainement le sentiment qu’elle était une femme de carrière capable. Quand je l’avais rencontrée pour la première fois, avec son visage et sa silhouette, j’avais pensé qu’elle devait être très troublée d’être courtisée par tous les hommes de l’entreprise. Mais ce n’était pas une humaine. Elle était une démone (Oni) sous forme humaine. Les corrections des travaux et les changements de spécification qui m’avaient fait perdre connaissance étaient des instructions que j’avais reçues de cette personne.

Mais quand même, Aikawa-san était obligée d’aller travailler si tôt le matin. Elle avait peut-être ses propres problèmes dans l’entreprise... mais vous savez, il n’y avait pas de loi qui disait que c’était une très bonne chose de décharger toute son amertume sur mon dos.

Après avoir saisi la souris sur mon PC, j’avais envoyé les données qui m’avaient pris toute la nuit à faire sur leur serveur FTP. Quand j’avais finalement regardé l’horloge sur le bureau, il était déjà temps pour moi d’aller à l’école.

Sans un instant de retard, j’avais saisi mon sac d’école et j’avais quitté ma chambre. Quand j’avais crié « Je m’en vais ! » dans le salon, la réponse peu enthousiaste de ma mère m’avait été retournée. Il semblerait que mon père était déjà parti travailler. Quel que soit le monde, les employés de bureau avaient la vie dure. De mon côté, je voulais vivre aussi confortablement que possible. En poussant les choses inutiles sur d’autres personnes, en agissant avec habileté et en obtenant les meilleurs résultats avec la plus petite quantité d’efforts, je pourrais vivre confortablement.

Si je considère le temps d’étude comme faisant partie de tout ça, ainsi que l’emploi à temps partiel, alors je pourrais même endurer une fréquentation quotidienne qui n’aurait servi à rien d’autre qu’à obtenir la preuve que j’avais terminé le lycée.

Après être sorti de l’appartement qu’occupait ma famille, et même après avoir pris l’air frais du matin, je ne pouvais pas m’arrêter de bâiller. Tout en pressant sur mes yeux emplis de sommeil, j’avais marché jusqu’à la gare la plus proche.

Je n’aurais jamais dû faire quelque chose comme une mise à jour des données du modèle d’Asagiri dans la Réalité Virtuelle après être sous l’effet de ma bonne humeur d’avoir terminé le travail après une nuit blanche. J’avais pensé après coup qu’il aurait été préférable d’avoir une heure de sommeil, et maintenant, je le regrettais amèrement. C’était une simple erreur de jeunesse que j’avais faite cette nuit.

Pourtant, mon Asagiri personnelle était assez bien réalisée. Elle n’était pas inférieure à la personne réelle. Et après tout, j’avais fait tout cela parce que je ne pouvais pas faire ce genre de choses avec la vraie personne. Et je pensais même que sur bien des côtés, mon Asagiri pourrait être meilleure que la véritable fille.

Bien sûr, si je pouvais parler en étant en bons termes avec la vraie et traîner comme je le voulais avec elle, je n’aurais pas besoin d’un personnage d’Asagiri dans cette Réalité Virtuelle. Mais pour que l’idole de l’école soit avec moi qui étais tout en bas de l’échelle scolaire..., ce genre de chose n’arriverait jamais. C’était quelque chose qui serait vraiment digne pour être incorporé dans de la science-fiction pure et simple.

Mais, ce n’était pas inutile pour moi d’avoir mis en place les données d’Asagiri. Le fait de réaliser des travaux graphiques de conception de modèle 3D dans le futur n’avait pas l’air d’être une mauvaise idée.

... Cela dit, le corps des données d’Asagiri avait été choisi parmi plusieurs modèles de base d’Exodia Exodus, et je l’avais utilisé comme base. La seule chose qui avait été remplacée avait été le visage. Mais même cette partie avait été faite par moi en utilisant une image de son visage et en la changeant raisonnablement avec un logiciel approprié.

Mais il n’y avait aucune raison de se sentir coupable d’avoir fait ça. C’était une technique traditionnelle transmise depuis l’antiquité appelée « Photoshop ». On pourrait même dire qu’il s’agissait d’un art traditionnel en vue du nombre de personnes qui l’avait utilisé pour un oui ou un non. J’avais simplement hérité de cette tradition et j’avais juste besoin de la transmettre à la prochaine génération.

Et si l’on y pense, je n’avais jamais vu le corps dénudé d’Asagiri et il n’y avait aucun moyen pour moi d’obtenir ses mesures. Donc il était clairement impossible de tout faire à partir de zéro en ayant un résultat potable.

Alors que je pensais à ce genre de choses, j’étais monté dans le train puis j’étais arrivé à mon alma mater [2], le lycée public de Minamimyoujin. Alors que j’étais arrivé dans la classe de deuxième année 2-A, j’avais eu l’illusion d’avoir erré dans une partie de la Réalité Virtuelle.

« Ah, bon matin. Doumeguri-kun. »

Quant à savoir pourquoi je ressentais ça, c’était parce qu’Asagiri était là. De façon inattendue, j’avais immédiatement rencontré Asagiri qui était déjà là, après que j’eus ouvert la porte. Contrairement à moi, qui m’étais figé, Asagiri avait immédiatement souri et m’avait envoyé un salut.

« Oh-oh... »

La vraie Asagiri..., c’était certainement la vraie qui se trouvait devant moi. Elle était différente de celle que j’avais réalisée et modifiée avec Photoshop puis rendue irréel. Son existence réelle semblait lumineuse. De plus, elle avait même salué quelqu’un comme moi. Étant au sommet d’échelle scolaire, elle était l’Asagiri-san qui vivait dans le monde céleste alors que j’étais dans les profondeurs.

Asagiri était une demoiselle d’une bonne famille. Cependant, elle était amicale, et elle n’agissait pas de manière hautaine. De plus, si personne ne me l’avait dit, on n’aurait même pas pu dire qu’elle était une fille d’une famille riche. Cependant, avec son apparence et son comportement, on pouvait ressentir qu’il y avait une sorte de différence de statut. Il serait probablement normal qu’elle aille dans une école privée pour filles, mais pour une raison inconnue, elle allait dans une école publique mixte.

Ha, oh non. Je viens d’effectuer une réponse vague ! Un bonjour, j’ai besoin de faire un salut correct. Par chance, je pourrais avoir une conversation avec Asagiri ! pensai-je.

« E-Euh... Hmm..., » essayais-je.

« Ah, Akira-kun. Bon matin..., » en regardant derrière moi, Asagiri avait fait un salut.

« Salut, Ririko. »

Après m’être retourné, j’avais vu qu’il y avait le joli visage d’un garçon dans un endroit ou je devais légèrement lever la tête pour le voir.

C’était un homme chez qui je pouvais sentir la différence de statut entre nous. Ichinomiya Akira avait fait son apparition dans la classe.

Je n’en suis pas sûr, mais il semblerait que la famille de ce type soit aussi riche. Avec des cheveux bruns clairs, il avait un joli visage de garçon qui lui donnait l’air d’être une célébrité. Il était grand, mesurant près de 180 cm. Depuis qu’il était dans le club de basket-ball, j’entendais souvent de sa part qu’il regrettait d’être petit, mais j’étais près de 10 cm plus petits que lui.

Ce n’était pas comme s’il était nul en ce qui concerne le sport. Je devrais plutôt dire qu’il était même bon aux jeux. En plus, il semblerait qu’il avait participé à un tournoi mondial d’eSports de F1 Racing.

Cet Ichinomiya souriait en ce moment avec un air un peu troublé.

« Ah... désolé. »

Je vois. Comme je m’étais arrêté à l’entrée, il ne pouvait pas entrer dans la salle de classe. Étant au bas de la hiérarchie de classe, j’étais vraiment désolé d’entraver le chemin du roi.

Après que j’eus quitté cet endroit comme si je m’enfuyais, j’avais entendu les voix d’Asagiri et d’Ichinomiya qui s’amusaient derrière moi. Alors que je décidais d’ignorer ces voix, je m’étais dirigé vers mon siège.

En chemin, mes yeux s’étaient arrêtés sur la fille qui était assise à côté de moi.

Cette fille avait un livre ouvert posé sur son bureau, et son regard était fixé sur les pages de cet ouvrage. Ses longs cheveux noirs étaient magnifiques, et elle avait un visage bien taillé qui semblait avoir été fabriqué artificiellement. Si Asagiri était le soleil, alors cette fille était la lune.

Shizukuishi Non.

Il y avait un autre humain que moi en deuxième année de classe A qui ne s’était pas fait d’amis et ne s’était pas rapproché des autres. Mais même si nous faisions la même chose, je ne pouvais pas accepter que, bien que je sois vu comme un solitaire à ignorer, Shizukuishi fût considérée comme une existence mystérieuse et distante.

Sentant mon regard, Shizukuishi avait levé la tête.

Au moment où elle l’avait fait, il y avait un pli gravé sur le front de Shizukuishi, et elle m’avait regardé avec une expression qui ressemblait à de la colère.

J’avais alors versé une sueur froide dans mon esprit, mais en faisant semblant de ne pas l’avoir remarqué, j’étais passé devant Shizukuishi puis je m’étais assis à mon propre siège.

Shizukuishi avait toujours un pli sur son joli visage et faisait une expression sévère alors qu’elle fit retourner son regard sur son livre.

Pourrait-elle toujours penser à des problèmes compliqués ? Des choses comme les vérités de ce monde, comme les systèmes du monde caché, ou encore des romans dont les suites n’étaient pas encore sorties.

 

 

À ce moment, un homme bruyant s’était précipité dans la salle de classe.

« Oh Oh Oh, tout le monde... ! Qu’est-ce que... vous faites en agissant avec tant de désinvolture !? Ce n’est pas le moment pour ce genre de choses, vous savez... ? »

« C’est quoi ce bordel, Ougiya ? Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Le roi Ichinomiya avait dit cela pour calmer celui qui criait, Ougiya Takuya.

« Évidemment, il s’agit de la visite éducative. L’as-tu oublié, Akira-kun ? » demanda Ougiya.

Ichinomiya, comme pour dire « Bon sang ! », avait fait un sourire ironique.

« Je ne l’ai pas oublié. N’est-ce pas dans la salle audiovisuelle ? Devons-nous déjà quitter la salle de classe ? » lui demanda Ichinomiya.

« Tout à fait ! Sensei est venu nous appeler, » répondit Takuya.

Dans ce cas, tu aurais pu le dire plus tôt, j’étais sûr que tout le monde dans la classe le pensait.

Alors que nous nous étions séparées en petits groupes, tous les étudiants de la classe avaient quitté la salle de classe en masse. La mise à l’essai d’un système d’enseignement en utilisant une Réalité Virtuelle de nouvelle génération, qui avait été annoncée il y a plus d’un mois, allait commencer aujourd’hui. Il s’agirait d’abord d’une visite éducative, où nous ferions le tour du monde en une heure pour observer les cultures du monde entier.

En parlant du système RV de la prochaine génération, il semblerait que le jeu que j’avais réalisé dans mon emploi à temps partiel, « Exodia Exodus », utilisait aussi le système RV de la prochaine génération. Pour la fabrication des données par un larbin comme moi, on ne nous donnait que l’équipement normal, mais la version commerciale semblait être quelque chose de vraiment incroyable. Selon Aikawa-san, on ne pouvait pas du tout faire la différence entre la réalité et le monde virtuel avec ceux-là.

Tout en pensant à ce genre de choses, j’avais suivi en regardant les dos d’Asagiri et d’Ichinomiya qui marchaient côte à côte.

« Hé, Akira-kun, dans quel pays comptes-tu aller ? » lui demanda Asagiri.

« Hmm ? Je pense que j’aimerais voir le Colisée de Rome. Et toi, Ririko ? » lui demanda Ichinomiya.

« Je pensais que le Mont-Saint-Michel en France serait bien, mais je me demande ce que je devrais faire..., » répondit Asagiri.

« Alors, veux-tu qu’on se balade ensemble ? » lui demanda Ichinomiya.

Asagiri hocha la tête avec un visage ravi. Ce visage souriant me faisait mal à la poitrine. Quand j’avais détourné mon regard, la personne nommée Ougiya qui était survoltée sans raison apparente était entrée dans mon champ de vision.

« Homme... Je suis super... excité... N’est-ce pas comme un voyage à l’étranger ? » demanda Ougiya à une personne à côté de lui.

« Ouais. J’ai hâte d’y être. Mais comme c’est la première fois que ce système de RV est utilisé, c’est une sorte de test grandeur nature, » un étudiant du nom d’Arisugawa avait répondu Ougiya. Ce type avait étrangement des traits féminins. Il semblerait qu’on l’ait pris pour une fille en ville et qu’il avait été dragué après ça.

« Puisqu’il s’agit du premier test, c’est vraiment une première fois. »

À côté d’Arisugawa, il y avait un type beaucoup trop normal, Yamada Yoshimune. Il était surnommé « Shogun classique ». Il allait toujours à fond dans les sujets dont il parlait, mais sa taille et son poids étaient normaux. Même ses notes étaient toujours à la moyenne. C’était un pro de la banalité.

Même ce type ordinaire marchait tout en parlant joyeusement avec nos camarades de classe. J’étais le seul à marcher isolé et en silence. Même Shizukuishi marchait avec d’autres étudiants. Mais encore une fois, quand on lui parlait, et elle traitait la discussion comme si elle trouvait ça ennuyeux.

Cependant, personne ne m’avait parlé. Mais en ce qui concerne ce fait, je ne me sentais pas seul, et je n’avais pas de sentiment d’infériorité. Au contraire, je me sentais même bien quant à tout cela.

Et ce n’était pas comme si je disais ça avec un sens négatif. Je détestais communiquer avec les autres. On pourrait même dire que je l’évitais de toutes mes forces.

Ce qu’on appelle la communication était extraordinairement coûteux de mon point de vue. Que cela soit financièrement, mentalement et physiquement. Quand je communiquais avec quelqu’un, ce n’était pas pour mon propre bien, mais pour le bien de l’autre personne. Le temps était selon moi précieux. Par exemple, le temps pourrait être remplacé par de l’argent. Et avec ce temps, il était possible de travailler à temps partiel, d’étudier dans le but de s’investir dans l’avenir, et même d’accroître ses connaissances, alors c’était bien de l’utiliser pour ça. Le fait que ces occasions seraient perdues en communiquant signifiait qu’il s’agissait d’une perte extraordinairement importante en termes de coûts par rapport aux bénéfices.

Quand on parlait de la chose que j’avais obtenue en oubliant ce coût, ce serait seulement l’autosatisfaction que je ne sois pas un humain solitaire ni un humain ennuyeux.

C’est pourquoi je n’avais pas pris de dispositions particulières pour une place d’arrivée après m’être connecté comme avaient fait toutes les autres personnes. Au contraire, j’avais prévu de rendre le lieu d’arrivée aléatoire. Je ne saurais pas non plus où j’irais. J’attendais avec impatience de découvrir l’endroit où je me rendrais.

Et ainsi, même les solitaires avaient des moyens de s’amuser.

Et puis, j’étais arrivé à destination et j’avais franchi la porte de la salle audiovisuelle.

Il s’agissait là de la porte d’un nouveau monde, où une autre vie allait désormais commencer.

Notes

  • 1 : Chuunibyou : Trouble mental où l’adolescent pense posséder des super-pouvoirs tout en vivant dans un monde fantastique où ils ont un rôle important à jouer.

  • 2 : Alma mater : Alma mater est une expression d’origine latine, traduisible par « mère nourricière ». En Belgique, en Suisse et au Canada, il désigne l’université où une personne a fait ses études. Pour les pays anglophones, cela couvre aussi le lycée et collège et non pas uniquement l’université.

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Un commentaire :

  1. Dominique Ringuet

    Merci pour ce prologue !

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