Ecstas Online – Tome 1 – Chapitre 1

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Chapitre 1 : Connexion

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Chapitre 1 : Connexion

Partie 1

Dans les profondeurs de mon sommeil, j’avais entendu un son électronique qui resonna agréablement à mes oreilles.

... Attends, hein ? Quand est-ce que je me suis endormi ?

Ma conscience devint de plus en plus claire, mais tout ce qui se trouvait devant mes yeux restait sombre. Même si j’avais l’intention d’ouvrir les yeux, que s’était-il passé ? Les données sur des cultures mondiales n’ont-elles pas encore été déployées correctement ?

À l’instant d’après, l’obscurité s’était transformée en un tunnel qui brillait dans une couleur bleue. Cette lumière traçait des motifs complexes devant moi, et j’avais l’impression d’avancer à l’intérieur des cellules nerveuses ou d’un circuit intégré. Alors que j’étais captivé par la belle lumière qui dansait frénétiquement et bruyamment devant mes yeux, j’avais été capable de voir une lumière plus vive, voire éblouissante, qui se trouvait tout au bout du tunnel. Ahh, donc je me réveillerai si je saute dedans, c’était ce que je pensais pour une raison inconnue lorsque je remarquais la fin.

Mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? Est-ce un processus de connexion étrangement dramatique ? Est-ce qu’ils ont mis en place quelque chose comme une scène issue d’un film de science-fiction ? Se pourrait-il que lorsque je me réveillerai, je sois à bord d’un vaisseau spatial qui est passé dans l’hyper espace ou alors est-ce que j’aurais été enfermé à l’intérieur de l’esprit de quelqu’un, ou bien est-ce que cela sera dans un retour dans le passé ? Ou encore, un voyage vers un autre monde ?

Je suis certain que dans l’autre monde vers lequel je voyage, j’aurai à un moment donné, des occasions de faire des choses perverses avec une belle fille une fois toutes les trois pages. Je serais également faussement accusé par une fille aux cheveux blonds ou roses, mais elle sera en mode « dere » après trois minutes. Je voudrais vraiment demander pour obtenir ce genre de développement facile. En pensant à ce genre de choses stupides, cette fois, j’avais vraiment ouvert les yeux.

─ Devant mes yeux, l’étincelle d’une épée se heurtant avec une autre épée s’était dispersée.

« Hein ? » m’exclamai-je.

Un épéiste portant un casque et une armure faisait face à un orc répugnant qui ressemblait à un mélange d’un humain et d’un cochon. Ils se tailladaient l’un et l’autre avec des épées à la main.

... Quoi !?

L’épée de l’orc s’enfonça en plein dans la tête de l’épéiste, et le corps de l’épéiste tomba alors au sol comme une marionnette dont les cordes avaient été coupées. L’armure d’argent du guerrier avait été maculée de sang et de boue alors que lui-même s’était effondré. Sûr de sa victoire, l’orc leva haut son épée alors qu’il émettait un son étrange en provenance de sa gueule grotesque. Ses lèvres écartées se tordaient encore plus alors qu’il semblait bavé. Il aurait pu avoir l’intention de faire un sourire, mais c’était excessivement inquiétant et effrayant de mon point de vue.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que c’est ? Quelle est cette culture dans le monde ? me demandai-je.

À l’instant d’après, une flèche tirée en cloche perça l’orc, et le sourire sinistre de la créature disparut. Après s’être effondré au sol avec un flop, il avait convulsé à plusieurs reprises, et peu de temps après ça, il s’était arrêté de bouger.

Un gigantesque troll qui avait une hauteur de plus de cinq mètres avait passé au travers les flèches qui retombant comme la pluie, alors qu’il faisait trembler la terre à chaque pas. Il n’avait pas de poils sur son corps, et avec une silhouette massive et solide, ses bras étaient bizarrement trop longs. Ignorant les flèches qui avaient percé son corps, il avait balancé l’énorme massue qu’il tenait dans ses mains. Un humain avait été soufflé dans les airs à la suite de cette attaque. Le soldat qui portait une armure lourde avait voltigé d’une manière comique dans les airs avant de s’écraser sur le sol à quelques mètres de là.

J’avais été stupéfait du spectacle qui possédait si peu de sens d’être dans la réalité.

Cet endroit était véritablement un champ de bataille.

Le nombre de soldats humains qui parcourait la zone des collines en pente douce se situant à côté de moi était d’environ plusieurs milliers de personnes. Le nombre de monstres qui marchaient de l’autre côté dépassait ce nombre.

Ni la belle nature ni le précieux patrimoine culturel n’avaient pu être trouvés dans un tel lieu. Il y avait des flammes vives et un tourbillon de rugissements furieux tout autour de moi. Il n’y avait que du sang qui volait, et des cadavres maculés de boue qui se répandaient ici et là.

Les humains portaient des casques et des armures, et se battaient contre les monstres avec un bouclier dans une main et une épée dans l’autre. À l’arrière, il y avait des troupes avec des arcs prêts qui étaient alignées alors que des flèches étaient tirées simultanément selon une certaine cadence. En plus d’eux, il y en avait qui avaient des lances prêtes à charger leur adversaire, d’autres qui frappaient autour d’eux avec des haches, et il y en avait même qui ressemblaient à des magiciens qui portaient des robes et qui balançaient des jets de lumière du bout de leurs mains.

Du côté des monstres, les créatures avec des formes vraiment variées avaient été mélangées comme un mélange infernal. Des orcs qui portaient des casques et des armures rudimentaires étaient présents en grand nombre. À côté d’eux, il y avait des animaux carnivores et féroces ainsi que des reptiles gigantesques qui avaient un air de famille avec les dragons. Dans le ciel, des utilisateurs de magie montés sur des dragons ailés volaient ici et là.

Les cris de guerre ainsi que les cris des humains et des monstres se faisaient entendre en ces lieux. Les échos des lames et le son des flèches projetées dans les airs se faisaient également entendre à mes oreilles. Cet intense bruit ne permettait nullement à ma conscience d’être calme dans un tel lieu.

Sur une grande colline, des palissades en bois et les ruines d’une forteresse présentaient des incendies ici et là. Les flammes épaisses et la fumée portaient l’arôme de la chair brûlée à mes narines.

Attends un peu ! Qu’est-ce que c’est que ce bordel !? C’est une guerre totale là ! Franchement, c’est beaucoup trop réel que cela me fait peur ! Je suis sûr que quelque chose comme ça fera pleurer les enfants qui verront ça ! J’ai même plutôt l’impression que je vais commencer à pleurer si cela continue ! pensai-je.

J’avais parfaitement compris que ce n’était pas la réalité qui se trouvait là, mais quelque chose envoyé dans ma tête par le système virtuel, et je m’étais persuadé avec force de cette vérité. Cependant, la scène se reflétait dans mes yeux, les sons que j’entendais arrivaient dans mes oreilles, les vibrations et le vent que je ressentais sur mon corps, et même les odeurs, tout cela m’avait indiqué sans faute qu’il s’agissait de la réalité.

Il n’y a aucune chance que ce genre de monde puisse exister dans le passé ou le futur. Quelle est la culture de ce lieu ? Où dans le monde est-ce que je me trouve ? Me demandai-je.

Comme ce n’était pas un endroit qui serait utilisé pour une visite éducative, il n’y avait aucune chance qu’il s’agisse d’une culture trouvable dans le monde.

Il était vrai que je m’étais connecté au système sans désigner un emplacement, donc j’avais pensé que j’aurais un emplacement gagnant, logique, non ? Mais ─.

J’avais examiné le tourbillon des rugissements de colère et le champ de bataille sanglant qui se trouvait devant moi.

Ce genre de chose n’était pas du tout un coup gagnant de mon point de vue !

Après m’être retourné sur moi-même, j’avais vu qu’il y avait un château de mauvais augure avec une atmosphère surnaturelle qui se trouvait là. Il s’agissait d’un château noir, protégé par de solides remparts. La lumière rouge qui s’échappait des joints et des fenêtres me rappelait les veines et les yeux qui brillaient d’un éclat flamboyant et cela donnait l’impression que le château était une créature vivante. En y regardant de près, il était vraiment magnifique, mais il ressemblait aussi à un gigantesque démon qui s’accroupissait. Cette présence écrasante me donnait l’impression de trembler en raison d’une peur instinctive.

Un château comme cela n’était apparu nulle part sur Terre. Si je devais dire où je pourrais en trouver, alors cela serait tout au plus dans un film ou un jeu.

J’étais convaincu de ça. C’était donc un accident. Cependant, je ne connaissais pas la méthode de déconnexion d’urgence du système.

Ainsi, je m’étais tourné vers le ciel et j’avais crié d’une voix aussi forte que possible. « OOhhhhhhhh ! Est-ce que le superviseur m’entend ? Renvoyez-moi dans le monde normalllllllllll ! »

Juste après l’avoir fait, comme s’ils avaient été frappés par ce cri, tout le champ de bataille s’était figé au même moment.

Hein ?

Après ça, les humains et les monstres me regardaient comme s’ils retenaient leur souffle.

HIIIIII. Ne regardez pas par là ! Vous allez me faire mouiller mon pantalon, pensai-je.

À ce moment, les portes du château s’ouvrirent en grand. Et puis, avec ce qui semblait être un tremblement de terre, une grande armée toute fraîche avait fait son apparition. Il y avait des individus de grandes tailles qui ressemblaient à des ours, et il y avait des individus qui ressemblaient à des chats très minces. Mais ce qu’ils avaient en commun, c’était le fait que leurs yeux possédaient tous une lumière ardente et qu’ils étaient en train de gronder et de grogner en avançant. Il s’agissait des animaux sous forme humaine, pour le dire simplement, une meute de bêtes magiques.

J’avais ressenti à ce moment-là un frisson dans toute ma colonne vertébrale.

Ces types sont dangereux, pensai-je.

Il s’agissait de ce que mon instinct m’avait informé.

En particulier, je ressentais ça vis-à-vis de la personne qui se tenait à leur tête.

Il possédait de cheveux longs brun-rougeâtre et il avait des oreilles en forme de chien sur la tête, ainsi que des crocs sortant de sa bouche audacieuse et souriante. Son apparence ressemblait à un mélange entre un loup et un homme, donc, pour le dire simplement, un véritable loup-garou. Il était à un niveau différent des bêtes magiques qui se trouvaient derrière lui, et il dégageait une aura de danger tout autour de lui.

Ce corps robuste possédant un physique bien entraîné s’était précipité sur le champ de bataille avec une vitesse qui transcendait clairement les limites humaines. Derrière lui, la meute de bêtes magiques se dirigeait également vers l’armée des humains.

« Ne prenez pas de retard, les garsssssssss ! » cria ce loup-garou.

« UooOOOOOOOOOOOOOOH! » Ils avaient répondu à la voix du loup-garou par des hurlements.

M-Merde ! Que ce soit un jeu ou toute autre chose, je trouve qu’il s’agit là de choses effrayantes qui font vraiment peur ! J’ai l’impression que ma vie est vraiment en danger ! pensai-je.

Après avoir fait demi-tour vers ma droite, je m’étais dirigé à l’opposé du château et j’avais commencé à courir.

Bon sang, pourquoi les choses se sont-elles passées comme ça !? C’est un bogue informatique ? Une erreur du serveur ? Et où sont allés les autres gars de la classe ? Tout le monde dans ma classe devrait avoir ouvert une session ! Pourquoi suis-je le seul à avoir fini comme ça ? Est-ce que c’est ça ? Était-ce une mauvaise chose de ma part d’avoir choisi l’option aléatoire !? Merde, j’aurais aussi dû prendre rendez-vous avec quelqu’un ! Mais je n’ai personne avec qui faire ça ! pensai-je.

Quand j’avais tourné mon regard par-dessus mon épaule tout en tremblant de peur, l’armée, étrangement motivée, s’était approchée de moi.

« Suivez le Roiiiiiiiiiiii ! » cria l’une des personnes derrière moi.

Et toutes les autres avaient alors répliqué en criant des choses comme « Ne vous laissez pas distancer ! » alors qu’ils arrivaient en courant vers moi.

Se pourrait-il que le loup-garou massif se trouvant en tête soit leur roi ? me demandai-je.

J’avais alors regardé une fois de plus la silhouette de ce loup-garou. Au moment où je l’avais fait, peut-être parce qu’il avait remarqué que je le regardais, le loup-garou avait plissé les coins de ses lèvres en un sourire.

Oh, oh ! Cela ne veut-il pas dire qu’il veut absolument me manger ? Le fait d’être mangé jusqu’à en mourir est assez haut dans ma liste des manières dont je ne veux certainement pas mourir ! J’ai déjà entendu dire qu’il y a des gars qui sautaient dans un enclos à ours afin de se suicider, mais je ne peux pas du tout sympathiser avec eux ! pensai-je.

Alors même pendant que je tremblais, il y avait quelque chose que j’avais soudainement remarqué.

Ce loup-garou, ne l’ai-je pas déjà vu quelque part ? pensai-je.

Même si j’étais sur le point de m’en souvenir, cette information était restée coincée dans ma gorge et cela n’avait pas voulu sortir. Mais cette suspicion s’était immédiatement envolée quelque part alors que le prochain événement surgissait devant moi.

« C’est !? » m’exclamai-je.

Je pouvais voir la silhouette d’une personne se trouvant devant moi.

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Partie 2

Le campement humain était de l’autre côté de la colline. Il y avait des barricades en formes de « # » en bois, et il y avait un grand nombre d’humains qui étaient équipés d’armes. Parmi ces humains, il y avait un visage que j’avais immédiatement reconnu. C’était différent des monstres qui me pourchassaient. Il s’agissait d’une belle fille que je ne pourrais pas oublier même si j’essayais.

« Asagiri... C’est Asagiri, n’est-ce pas ! » murmurai-je.

Même si nous étions ensemble jusqu’à il y a peu de temps, c’était étrangement nostalgique de la revoir. Mais, son allure en ce moment était quelque chose que je ne connaissais pas. Elle n’était pas dans sa tenue du lycée, car actuellement elle était enveloppée par un casque et une armure légère, et elle affichait en ce moment une expression de vaillance.

Cette allure... On dirait qu’elle s’était habituée à ce monde, mais... à ce stade, cela n’avait pas d’importance ! Ce qui était important en ce moment, c’était que nous avions pu nous rencontrer à nouveau au milieu de cette bataille !

Quand Asagiri avait dégainé l’épée à sa taille, la lame en argent de son épée avait semblé scintiller. Ses cheveux brillants et colorés flottaient, alors que ses grands yeux et la pointe de son épée se tournaient vers moi.

« Tout le monde, n’ayez pas peur ! C’est l’occasion rêvée ! » cria-t-elle.

Cette voix claire et belle était sans aucun doute la voix de l’Asagiri que je connaissais bien. Réagissant à cette voix, les soldats environnants avaient lâché un *UOOOOOOOO* et avaient poussé des cris de guerre. La grande majorité d’eux étaient des visages que je n’avais jamais vus auparavant. Il s’agissait de visages qui n’avaient aucune individualité et qui semblaient être des visages de poupées produites en série quelque part. Mais parmi eux, il y avait plusieurs visages que j’avais reconnus.

Est-ce que c’est Ougiya et Arisugawa ? me demandai-je.

Quelques-uns de mes camarades de classe portaient des casques et des armures et levaient des armes au-dessus de leur tête. À côté d’Asagiri, il y avait même la silhouette d’Ichinomiya.

Alors que ces deux-là se tenaient l’un à côté de l’autre, je trouvais que c’était étrangement pittoresque. Un peu comme le protagoniste et l’héroïne d’un JDR fantastique, et cela m’énervait rien qu’à y penser.

« Nous allons arrêter le mouvement des troupes fraîches qui sortent du château ! Unité de lance, en avant ! » déclara Ichinomiya.

Ichinomiya avait lâché des ordres dans un style qui semblait indiquer qu’il était le commandant d’une armée. Je ne savais pas comment cet ordre leur avait été transmis, mais l’unité de lance qui combattait individuellement sur le champ de bataille avant ça, s’était rassemblée et s’était placée entre moi et les bêtes magiques qui s’approchaient depuis derrière moi. Ces individus-là étaient les mêmes que le grand nombre d’humains présent sur ce champ de bataille, à la différence des différentes personnes de deuxième année de classe A. Il s’agissait de chevaliers qui portaient des expressions sans aucune once d’individualité. Et puis, une fois leur formation de combat en ordre, ils avaient tourné la pointe de leur lance vers les bêtes magiques.

Bon sang ! Ichinomiya m’énerve, mais je vais devoir le remercier puisqu’il semble m’avoir sauvé ! pensai-je.

À ce moment-là, même Asagiri avait levé son épée avant de crier avec bravoure. « C’est incroyable que le Seigneur-Démon puisse aller sur la ligne de front comme ça et même sortir seul ! On ne peut pas rater cette chance ! Alors, tout le monde, allez-y ! »

Asagiri avait préparé son épée pour attaquer avant de se mettre à courir. Les lignes de soldats se succédaient derrière elle, et ainsi, les différentes personnes qui attendaient derrière eux la suivirent immédiatement. Mélangés à la foule de soldats qui n’avaient pas d’individualité, mes camarades de classe étaient venus en courant tout en portant des expressions qui indiquaient qu’ils étaient préparés à la mort.

Tout le monde semble ainsi. Cela veut donc dire qu’ils étaient tous inquiets pour moi et qu’ils sont même prêts à risquer leur vie afin de me sauver, pensai-je.

À en juger par le déroulement de l’histoire, il semblerait que l’individu qui ressemblait au chef des bêtes qui me poursuivait était le Seigneur-Démon. Les personnes qui normalement ne me parleraient même pas risquaient en ce moment leur vie pour essayer de me sauver face au terrifiant Seigneur-Démon. Était-ce qu’ils appellent les liens entre camarades de classe ? Il semblerait qu’avoir des amis pourrait étonnamment ne pas être une si mauvaise chose...

Bon sang, sans que je m’en rende compte, des larmes commencèrent à me venir aux yeux.

« Oo ─ i! »

J’avais agité les mains et j’avais couru vers mes camarades.

Asagiri, comme si elle me répondait, avait préparé son épée et ─,

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Elle m’avait frappé tout en criant.

« Qu... !? » m’exclamai-je.

Par pur réflexe, j’avais levé les bras pour me défendre contre elle.

Quoi !? Pourquoi !? pensai-je.

Ces sentiments s’étaient momentanément mis à tournoyer dans ma tête. Mais, j’étais incapable de faire quoi que ce soit, alors j’avais simplement fermé les yeux et j’avais craint la douleur inimaginable qui ne pouvait qu’arriver.

Le bruit d’une collision entre deux objets en métal avait résonné, et j’avais l’impression que quelque chose avait touché mes bras.

─ Eh ?

Quand j’avais ouvert les yeux, mes bras étaient toujours là.

Cependant, il s’agissait de bras qui étaient protégés par une armure encombrante. De plus, cette armure semblait étrangement solide. Quant à mes bras, ils étaient assez grands pour ne pas ressembler à mes propres bras.

Et en provenance de mon bras, des chiffres de couleur rouge étaient soudainement apparus devant mes yeux.

─ 20.

... ? C’est quoi ce chiffre ? pensai-je.

« Kuh ! Comme prévu, il est coriace ! » cria Asagiri alors qu’elle préparait une fois de plus son épée pour frapper. « Mais, cela le blesse. Il s’agit donc d’un adversaire que même nos attaques peuvent blesser ! »

J’avais baissé mes yeux et j’avais regardé mon propre corps.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Me demandai-je.

Tout comme mes bras, mon corps était recouvert d’une armure noire et résistante. De plus, il y avait encore une autre chose étrange dans tout ça.

Le corps d’Asagiri était étrangement petit. Sa tête se trouvait en ce moment au niveau de mon abdomen. Bien sûr, elle était plus petite que moi, mais ce n’était pas tant que ça. Alors, depuis quand est-elle devenue si petite !?

Le corps de cette mini Asagiri brillait en bleu. C’était comme si le pouvoir dont son corps était rempli à ras bord s’était transformé en lumière et devenait visible. Et puis, l’épée d’argent qu’elle tenait dans ses mains s’était aussi mise à briller en bleu.

« Woahh... Att-attends, attends un peu ! » criai-je.

Avec un cri aigu, Asagiri frappa avec son épée. « Foudre ! »

Traçant un bel arc de cercle, la lumière ainsi que son épée avaient frappé en plein dans mon torse. Une lumière intense et des étincelles avaient éclaté à ce moment-là. Les chiffres rouges étaient revenus une fois de plus. Cette fois, c’était un 60.

Cela... est-ce que ça pourrait être... les dommages que j’ai reçus ? me demandai-je.

Serait-ce vraiment un JDR ? Il s’agit à la base d’une visite éducative. Comment les écoles auraient-elles pu approuver l’idée de créer des trucs comme des jeux en ligne alors qu’ils proclament partout qu’on pourrait en devenir sérieusement dépendants !? Attends, ce n’est pas le moment de penser à quelque chose comme ça ! Même si c’était le cas, pourquoi devrais-je me faire frapper par Asagiri ? Son adversaire doit être différent, n’est-ce pas ! Celui qu’elle devrait vaincre est le Seigneur-Démon qui s’approche de derrière moi !

Je m’étais retourné et j’avais pointé du doigt le loup-garou qui se démarquait de la masse. Le loup-garou s’était précipité vers moi en frappant l’unité de lance qui se tenait sur son chemin.

J’avais alors parlé à Asagiri d’une voix très réduite. « E-Eh bien... Ce truc, n’est-ce pas que tu vois là-bas ? L’ennemi est là-bas... »

« Waoo ! J’ai été pointé du doigt ! Hehehehe, allons nous déchaîner ensemble, mon Roi ! » Le loup-garou qui était arrivé en train de courir vers moi avait laissé entendre une voix enchantée qui semblait comme s’il hurlait.

...

Toi, n’es-tu pas le Seigneur Démon ? Me demandai-je.

« Serrez les rangs ! Les réserves, en avant ! » quand Ichinomiya avait fait entendre une voix aiguë, les chevaliers tenant de grands boucliers s’alignèrent les uns derrière les autres.

Les boucliers que ces chevaliers possédaient, avait créé un mur de boucliers d’argent qui étaient polis au point qu’ils étaient tels des miroirs.

S’agit-il de Bouclier Miroir ?

Maintenant que j’y pense, il y avait aussi ce genre d’objets dans Exodia Exodus. Si je me souviens bien, ils excellaient en défense magique. Comme je n’ai pas lu sérieusement les documents de spécification, je ne connais pas vraiment tout ça ─.

Et dans les Boucliers Miroirs, mon apparence était réfléchie.

« Quoi... quoi ? » m’exclamai-je.

Dedans, un géant en armure noire était visible. Il possédait un casque et une armure avec des pointes clairement apparentes. La largeur des épaules et la poitrine étaient vraiment volumineuses. Ces bras étaient plus épais que des jambes humaines. Il possédait une taille serrée et ses jambes étaient plus épaisses que le torse d’une personne et elles étaient vraiment très longues. La lumière rouge était visible à travers les crevasses de l’armure et tout cela tourbillonnait comme du magma. Le manteau qu’il portait sur son dos scintillait comme s’il était fait de flammes. Et puis, la zone oculaire du casque ne présentait aucune lumière, et cela ressemblait en vérité à une sombre grotte. Au moment où j’avais écarquillé les yeux en raison de la surprise, des yeux rouges s’illuminèrent à l’intérieur des ténèbres sans fond du casque.

Est-ce que c’est... moi ?

Je...,

Je connais cette silhouette.

En plus de le connaître, il y avait même un rapport avec moi.

« Ne t’arrête pas de bouger ! Shizukuishi-san ! »

Au moment où Ichinomiya avait crié cela, la zone autour de mon corps avait été enveloppée dans un brouillard sombre. Et alors, un grand nombre de chiffres rouges étaient sortis de mon corps. Une sorte d’icônes était apparue et s’affichait devant mes yeux, indiquant que j’étais atteint des états anormaux de poison et de paralysie.

Dans les rangs des humains, une jeune fille qui tenait un grand livre volumineux se trouvait.

Shizukuishi ! Alors tu es aussi là !

Comme d’habitude, il y avait une ride sur son joli visage, et elle affichait une expression sévère. Elle possédait des vêtements dont le ton de base était le noir. Son vêtement principal était une longue robe. Le grand livre volumineux qu’elle tenait dans sa main était sans aucun doute un grimoire. Elle avait à l’origine l’image d’une sorcière glaciale, mais sa silhouette actuelle était vraiment celle d’une sorcière.

Donc, les dommages que je reçois en ce moment sont le résultat de la magie de Shizukuishi ! Comme cela cause continuellement des dommages, c’est vraiment gênant.

« C’est le moment ! Que tout le monde attaque en même temps ! Commencez les attaques en vous tenant proche des défenseurs ! » cria Ichinomiya.

La ligne des Boucliers Miroirs s’était approchée jusqu’à ce que ces soldats soient juste devant moi. Et puis, avec Ichinomiya se présentant de mon côté gauche, et Asagiri qui s’approchait de mon côté droit, ils avaient tous deux frappé avec leurs épées directement vers moi. En émettant des sons problématiques, des chiffres rouges étaient apparus.

Les autres personnes m’avaient également encerclé et certains s’étaient retrouvés derrière moi, et avec des lances et des épées, ils avaient frappé mon armure. Et puis, d’en haut, la magie d’attaque avait également fait pleuvoir des flammes. Chacun d’eux avait provoqué des dégâts modestes, mais le fait d’être attaqué par un groupe comme celui-ci, était comme prévu, mauvais. Le paramètre cylindrique qui apparaissait au bord de mon champ de vision avait rapidement diminué. La valeur MAX était de 1000, mais elle avait déjà été réduite à 500.

Est-ce que c’est une jauge de Vie ? Alors ça veut dire que quand ce sera fini, je mourrai ?

À cet instant, quelque chose comme un frisson m’avait remonté le dos.

Non, Hahahaha, c’est impossible. Ce n’est après tout qu’un jeu..., pensai-je.

Les chiffres qui s’élevaient l’un après l’autre devant mes yeux avaient disparu et la jauge avait fini par devenir en dessous de 300.

Non, même si c’est un jeu, où est la garantie que je serais encore en vie même si je meurs dans ce monde ? Et si le fait de mourir ici me fait mourir dans le monde réel ? me demandai-je.

J’avais soudain regardé les expressions de mes camarades de classe qui m’entouraient en ce moment.

« Nous retournerons absolument à notre monde d’origine ! C’est certain ! » cria Asagiri.

Avec un visage qui donnait l’impression qu’elle allait pleurer, Asagiri avait frappé avec désespoir avec son épée en plein sur moi.

Et puis, Ichinomiya avait aussi crié d’une voix forte. « Que tout le monde reste fort ! On peut tuer ce type si l’on résiste encore un peu ! Nous le tuerons, et ainsi, nous retournerons dans notre monde d’origine ! »

En me tuant, ils retourneront dans leur monde d’origine... Qu’est-ce que ça veut dire ?

Tout le monde affichait des expressions désespérées. Voyant leur obsession qui était proche d’une haine profonde, je n’avais même pas été capable de poser des questions. Mes camarades de classe, comme s’ils luttaient contre le destin d’une mort imminente, balançaient désespérément leurs épées sur moi.

La peur bouillait en ce moment dans mon cœur face à la pression de ces émotions qui avaient atteint un niveau d’anomalie jamais connu. Comme si elle réagissait à ma peur, mon manteau de flamme s’enflamma encore plus.

« Arr... »

Les flammes de mon manteau s’étaient alors mises à tourbillonner avant de se transformer en une longue ligne.

« Arrêtez... ! »

J’avais attrapé ce qui se trouvait maintenant devant moi. Au moment où je l’avais fait, le manteau de flamme s’était transformé en une épée.

« S’il vous plaît, arrêtez çaaaaaaaa ! » Puis j’avais frappé avec cette épée sans aucune compétence en ça.

Je n’avais pas essayé de les frapper avec sérieux, et encore moins de les tuer. Mais je voulais qu’ils s’éloignent de moi. C’était plus comme si j’essayais d’éloigner les insectes qui volaient autour de moi, alors j’avais fait un léger geste de ma lame.

« ! ? KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Une onde de choc explosive s’était précipitée autour de moi.

L’épée rouge que je tenais dans ma main avait alors émis un profond rayonnement cramoisi, et une ligne de lumière avait instantanément traversé le champ de bataille. Un vent intense avait soulevé de la poussière, alors qu’un mur d’air avait frappé tout le champ de bataille avec moi en son centre. Les soldats humains et les monstres avaient été également renversés par l’onde de choc.

À l’intérieur de cette explosion, le corps d’Asagiri était là, impuissant. Elle était totalement sans force et volait dans les airs comme si elle était une poupée dont on avait coupé les cordes. Après avoir tourné plusieurs fois dans les airs, elle s’était simplement écrasée sur le sol. Et sur le corps d’Asagiri, une blessure d’épée était gravée dessus, et cela semblait vouloir diviser son corps en deux parties. La ligne rouge qui avait été émise avait coupé en deux la taille élancée d’Asagiri.

C’était, sans aucun doute, une blessure causée par mon épée.

Mon arc de cercle effectué au hasard avait traversé le corps d’Asagiri, et l’onde de choc avait traversé le champ de bataille.

Impossible...

L’épée avait été relâchée de mes doigts tremblants. Au moment où je l’avais fait, l’épée s’était de nouveau transformée en flammes et était revenue naturellement dans mon manteau. Mais ce genre de chose n’avait aucune importance. Lorsque je m’étais agenouillé à côté d’Asagiri et alors que j’avais essayé de soulever son corps, mes mains s’étaient arrêtées.

Asagiri avait levé les yeux. Cependant, il n’y avait pas de lumière dans ses yeux. Ses yeux ronds et étincelants étaient devenus comme des boules de verre nuageux qui ne reflétaient rien. Je n’avais pas pu toucher ce corps qui n’avait fait qu’un léger mouvement.

Était-elle en train de mourir ?

Asagiri avait-elle subi ça ?

Elle avait été tuée.

Je l’avais fait.

« Non, c’est mal... Je ne voulais pas faire ça, » murmurai-je.

« Il s’est arrêté de bouger ! Ne gaspillez pas le sacrifice de Ririko ! » cria Ichinomiya.

Bien qu’il soit couvert de terre, Ichinomiya, qui s’était relevé, avait préparé son épée. Son épée brillait.

« Frappe Flamboyante ! »

L’épée d’Ichinomiya avait fait surgir des flammes et tout fut envoyé vers moi. Un impact intense avait percé mon corps.

« GUAaaAH ! »

Le haut de mon corps s’était incliné et le paysage avait violemment tremblé. Le chiffre 100 s’était élevé dans mon champ de vision.

« Faites-le maintenant ! Frappez-le avec toutes vos attaques ! » cria Ichinomiya.

Mes autres camarades de classe m’avaient attaqué sans pitié alors que mon corps avait posé un genou à terre. De face, de dos, au-dessus de ma tête, j’avais continué à recevoir leurs attaques.

Une fois de plus, ma jauge de PV avait diminué. J’avais regardé mes PV en baisse continue comme si c’était le problème de quelqu’un d’autre.

Qu’est-ce qui ne va pas ? Asagiri. Ça devrait être un jeu. Dépêche-toi d’ouvrir les yeux. Il y a des trucs comme de la magie de résurrection, non ?

Ahh, bon sang ! Peu importe qui, que quelqu’un sauve Asagiri ! Fais quelque chose, mon Dieu !

Je regardais instinctivement vers le ciel.

─ C’est... ?

À ce moment, les nuages s’étaient séparés, et une lumière divine s’était déversée de l’au-delà du ciel.

Les ailes blanches avaient volé vers le bas depuis le centre de cette radiance. C’était une femme d’une beauté incomparable qui possédait des ailes d’un blanc pur. Elle avait la peau blanche et des cheveux dorés qui voltigeaient doucement. Elle était d’une beauté hors du monde. Il s’agissait vraiment d’une messagère divine que les cieux avaient envoyée. Et ainsi, un ange avait fait son apparition en descendant doucement des cieux.

« ... Un ange, » murmurai-je.

Un sourire rempli d’amour et de compassion était présent sur ses lèvres. Les lèvres roses avaient honoré ce visage délicat et beau. Ces lèvres s’étaient ouvertes, et une voix qui ressemblait à une clochette était sortie de là.

« À tout le monde présent, veuillez tous mourir ♪ ! » annonça-t-elle.

Et alors, toute la zone avait été enveloppée par un rayonnement divin.

« Qu... !? »

Tout mon environnement avait tremblé comme sous l’effet d’un coup de tonnerre et un tremblement de terre s’était réverbéré. Des fissures parcouraient le sol, et il y avait assez de puissance destructrice pour soulever le sol. Les boucliers des épéistes et mes camarades de classe avaient tous été emportés par le vent.

Et alors, le corps d’Asagiri, qui était au sol devant moi, s’était transformé en particules de lumière puis il avait disparu. Instinctivement, j’avais étendu ma main, et j’avais essayé de poursuivre ces petits éclats de lumière.

Cependant, ce qui m’avait pris la main tendue avait été l’ange qui possédait des ailes si brillantes.

« Hellshaft-samaaaaaa ♡ ! » La jeune fille qui était assez charmante pour donner l’impression qu’elle n’était pas quelque chose de ce monde m’avait serré dans ses bras alors qu’elle me disait ça d’une manière sensuelle.

Fuah !?

« E-Euh... Et tu es ? » demandai-je en balbutiant.

« Vous ne pouvez pas dire ça. Vous devez m’appeler correctement avec mon nom, Forneus, c’est ainsi que moi, Forneus vous fait une demande ferme pour l’amour d’Hell-sama, » déclara-t-elle.

En disant cela, elle avait mis son visage contre mon armure comme une enfant gâtée.

« Pour... Forneus ? » demandai-je.

« Mon chéri, ♡, » répondit-elle.

Des cheveux blonds, des yeux bleus et une peau blanche. Le tout couplé avec un arôme doux et léger ainsi que des courbes fluides qui était sucré comme des bonbons. Cependant, ce qu’elle portait sur son corps n’était pas des vêtements pur et décent comme ceux d’un ange, mais d’un noir qui pouvait vous faire ressentir l’obscurité. Et une atmosphère quelque peu inquiétante s’enroulait autour d’elle. L’auréole qui devait normalement briller sur sa tête avait comme glissé vers le bas de sa tête, et elle se trouvait à sa taille. Peut-être parce que sa taille pouvait être changée à volonté, il s’étendait jusqu’à un mètre de diamètre, et c’était un anneau qui ressemblait un peu à un anneau de natation ou à un de ces jouets avec lesquels on joue en le faisant tourner avec la taille.

C’est exact... Je me souviens.

Cette fille est l’Ange Déchue Forneus. Il existait des croquis d’elle dans les données dans les spécifications que j’avais reçues de mon emploi à temps partiel. Comme son design était plutôt mignon, je m’intéressais à elle, n’était-ce pas normal ?

« Maintenant que moi, Forneus, est arrivée, vous pouvez vous sentir à l’aise, Hell-sama, c’est ainsi que votre Forneus démontrera son utilité, chéri — ! »

─ Hell-sama.

Forneus m’appelle Hellshaft-sama.

La raison derrière le fait que ces choses s’étaient déroulées de cette façon était impossible à comprendre pour le moment. Mais c’était presque comme tout le reste, disons. Cependant, j’étais maintenant convaincu de l’endroit où se trouvait ce lieu.

+++

Partie 3

À ce moment-là, Ougiya était sortie de terre en rampant.

« Ne te fous pas de moi ! Forneus des Hellsector est bien trop forte ! Comment pourrions-nous faire le ─, » commença Ougiya.

À ce moment-là, une rafale avait soufflé à côté de moi.

Ce que je croyais être du vent était une masse de muscles solides. Avec de longs cheveux qui voltigeaient, un sourire diabolique et des crocs étaient dénudés vers ce qui se trouvait devant lui.

C’est donc ce chef des bêtes magiques !

Son bras droit n’était clairement pas quelque chose qu’un homme aurait eu, car il s’agissait d’un bras énorme qui était recouvert d’une fourrure d’acier qui semblait quand même souple. Un bras long et épais qui serait déséquilibré sur un corps humain. Ses griffes étaient tranchantes comme de l’acier, et elles semblaient être de gigantesques lames.

Ce bras avait frappé Ougiya à une vitesse que je ne pouvais même pas capter avec mes yeux.

« GUGAaAAAH ! »

Le son des os brisés lors d’un choc avait résonné, et Ougiya avait tournoyé dans les airs. La puissance intense que le bras d’acier de la bête magique avait libérée avait fait prendre au corps d’Ougiya une pose étrange alors qu’il l’avait fait tournoyer vers le haut.

Après avoir été lancée haut dans le ciel, Ougiya s’était dispersée en une lumière tel un feu d’artifice envoyé en l’air.

« N’êtes-vous pas blessé, mon Roi ? » déclara le loup-garou.

Comme si je voyais un effet spécial fait par ordinateur, le bras gigantesque était redevenu celui d’un humain. Et puis, pointant son pouce vers lui-même, tandis que les oreilles qui poussaient sur sa tête se tortillaient, il avait fait un sourire qui montrait ses dents.

« Hehehe ! Avec moi, Gracia, à vos côtés, même s’ils ont une armée de plusieurs dizaines de milliers de soldats, ils ne valent même pas la peine d’être mentionnés. Alors, soyez à l’aise et regardez-moi d’ici ! » déclara l’homme bête.

« O... ou. »

Le chef des bêtes magiques qui était sorti en courant des portes du château... Son nom semblait être Gracia, mais après avoir donné des coups de pied sur les soldats équipés de lance qu’Ichinomiya avait envoyés, il avait vraiment affiché un air triomphant. Il montrait un regard extrêmement satisfait de lui-même.

« Nn ? Qu’est-ce qui ne va pas, mon roi ? Vous agissez bizarrement, » déclara Gracia.

Comme je m’y attendais, étant à cet endroit, il n’y avait aucune chance pour moi de dire « À qui parlez-vous en disant mon Roi ? »

Comme prévu, je le savais déjà.

Je savais déjà qui j’étais.

« Ah..., bon sang... c’est vraiment horrible ! » Alors qu’elle brossait le sable qui se trouvait dans ses cheveux, une femme qui ressemblait à une gyaru s’est levée. « Merde ! C’est totalement incroyable que je doive passer par quelque chose comme ça ! »

Elle s’appelait Busujima Megu. Une gyaru qui appartenait dans les rangs supérieurs de l’échelle sociale de la classe A de la deuxième année. Elle avait les cheveux dorés et la peau bronzée. Elle avait arrangé une tenue qui était tape-à-l’œil et qui avait l’air d’indiquer qu’elle était garce au point de m’étonner qu’elle soit ici avec ce genre d’équipement.

« Être un Seigneur Démon, c’est tellement nul ! C’est entièrement de votre faute. Dépêchez-vous de mourir... Hein ? » cria Busujima.

Un brouillard noir était soudain sorti de nulle part.

« Wah, attendez ! Qu’est-ce que c’est ! » cria Busujima.

Tout cela s’était transformé petit à petit en des ombres qui ressemblaient à des chauves-souris. Pendant qu’ils battaient des ailes, la nuée de chauves-souris dans une brume s’était rassemblée comme si elles essayaient d’enfermer le corps de Busujima. Plusieurs centaines de chauves-souris s’étaient rassemblées, alors que la densité de la brume avait augmenté, puis elle avait pris la forme d’une personne.

« Eh... pas possible, un super... beau mec ♡, » déclara Busujima.

Venant de la brume noire, un homme grand et élancé était apparu. Il avait les cheveux noirs et une tenue dans le style d’un smoking noir. Couplé avec l’atmosphère dans laquelle il était vêtu, peu importe comment je le regardais, je ne pouvais pas le voir comme autre chose qu’un majordome. Cet homme, après avoir remonté le centre de ses lunettes avec son doigt, avait jeté un regard froid sur Busujima, qui avait perdu la tête devant la belle silhouette qui était soudainement apparue.

« Ah, euh, je... Eh, ehhhhh !? » s’exclama Busujima.

Cet homme n’avait rien dit et avait embrassé la nuque de Busujima. Oh, oh, oh ! Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire dans un endroit comme celui-ci ! C’est beaucoup trop de changement par rapport à ce qui se passait jusqu’à présent, n’est-ce pas ?

« Hii ! Ki, kyaaaaaaaaaaaaaa ! » Un cri s’éleva de la bouche de Busujima.

Les numéros rouges sortaient l’un après l’autre de la nuque de Busujima, et alors que cela se produisait, le corps de Busujima était également devenu hagard.

Est-ce... un vampire ?

Peut-être parce que ses PV avaient été aspirés, le corps de Busujima avait perdu sa force et elle s’était effondrée au sol.

« Pour qu’un clochard humain parle si grossièrement au Roi... Ce péché mérite une mort certaine, » après avoir dit cela comme s’il la rejetait froidement, le corps de Busujima s’était transformé en lumière et avait disparu. Le regard froid du Vampire se tourna ensuite vers Gracia.

« Gracia. Si tu avais fait les choses correctement, les lames de ces humbles humains n’auraient même pas touché le corps du Roi. Comme je le pensais, les individus comme toi n’ont aucune qualification pour servir aux côtés du Roi, » déclara le vampire.

Gracia, avec des yeux qui présentaient un mélange de maladresse et de colère, avait fusillé du regard le beau gosse aux cheveux noirs.

« Tu es si ennuyeuse, Adra ! Pour toi aussi, la stratégie est complètement différente de celle prévue, non ? Je n’ai pas entendu dire que le Roi irait directement sur le champ de bataille ! » déclara Gracia.

Le vampire ayant les manières d’un majordome appelé Adra bougea ses sourcils vers le haut puis vers le bas, avant de laisser sortir une voix encore plus froide. « Je suis sûr qu’il était exaspéré par ta façon décevante de te battre. Franchement, tu es aveugle à ton propre manque de capacité, mais tu te permets de te plaindre de mes stratégies, celles du conseiller. Espèce d’imbécile. »

« Qu’est-ce que c’était que ça !? » s’écria Gracia.

Adra et Gracia se regardaient fixement l’un et l’autre à bout portant.

« Adra, j’ai toujours pensé que j’aurais besoin de régler les choses avec toi, » déclara Gracia.

« Comme c’est intéressant. J’ai aussi pensé qu’un chien avait besoin d’être discipliné, » déclara Adra.

Adra avait dégainé une épée, depuis un endroit vraiment inconnu qui semblait se trouver à l’arrière de son smoking. Une lumière rouge brillait de mauvais augure sur la lame noire de son épée. C’était une épée manifestement sinistre.

D’autre part, Gracia avait préparé ses poings alors qu’il avait fait saillir les muscles de ses bras. Au moment où il l’avait fait, ses bras étaient redevenus puissants et gigantesques.

Ho, attendez. Qu’est-ce qui se passe ici ? Une si soudaine situation qui tourne mal ? pensai-je.

« Allons-y, petit malin ! » cria Gracia.

« Viens ici, clébard ! » cria Adra.

Au moment où Adra et Gracia étaient sur le point de se lancer l’un contre l’autre, une explosion s’était produite entre les deux.

« Mais !? »

« Quoi !? »

Entre les deux qui avaient immédiatement sauté en arrière, un pilier de flammes s’était élevé dans les airs. Une énorme onde de choc s’était également propagée de là et avait emporté les deux corps.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que c’est cette fois !? Me demandai-je.

En regardant autour de moi, j’avais cherché celui qui avait effectué cette attaque. Quand je m’étais tourné, à un endroit qui se trouvait à une centaine de mètres de distance, il y avait une femme avec un arc à la main qui semblait être celle qui avait fait ça.

Se pourrait-il que ce qui s’est passé il y a quelque temps fût une flèche ? Non, non, franchement, n’était-ce pas un peu comme un missile ? me demandai-je.

Après que Gracia et Adra aient tournoyé en l’air, ils avaient tous deux atterri sur le sol en toute sécurité.

« Espèce de salope ! Satanachia ! Qu’est-ce que ça veut dire, garce ? » cria Gracia.

La femme appelée Satanachia avait tiré une flèche sur Gracia qui lui montrait ses dents. Pendant que cette flèche volait, elle s’était transformée en dragon ailé.

Je pensais que cela devait être une illusion d’optique.

« UOOORYAAAAAAAAAAA ! »

Le poing de Gracia avait frappé à une vitesse qu’on ne pouvait pas capter avec les yeux. Il avait écrasé de front le dragon ailé projeté sur lui.

« Espèce de salope ! Je vais vraiment te tuer ! » cria Gracia.

« Les hommes sont vraiment des créatures folles, » déclara une voix féminine.

Wôw ! Quand a-t-elle fait ça !? Me demandai-je.

La femme qui tenait avant ça un arc s’était trouvée à une distance d’une centaine de mètres, mais au moment où elle avait dit ça, elle s’était soudainement retrouvée à mes côtés.

« Ah, c’est inutile de le dire, mais Hellshaft-sama, vous êtes différent. Je vous aime. Je vous aime à la folie, » déclara l’archère.

Après avoir confessé son amour avec froideur et nonchalance, cette jeune femme super sexy s’était tournée élégamment sur le côté. Ses cheveux blancs scintillants flottaient comme une queue de cheval, et sa poitrine brun foncé se balançait à gauche et à droite lors de son mouvement.

Un contraste surprenant et vibrant se trouvait présent entre sa peau brune foncée et ses cheveux blancs. Des oreilles pointues dépassaient de ses longs cheveux. Et surtout, sur ce corps sexy aux courbes extrêmement généreuses se trouvait une tenue de style bikini qui possédait un très haut degré d’exposition. D’après son apparence, je pouvais immédiatement dire qu’elle était une elfe noire. De plus, je me souviens plutôt d’elle. C’est parce qu’elle a attiré mon attention avec son design sexy lorsque j’épluchais les données fournies.

Quand Satanachia s’approcha d’Adra et de Gracia, elle leur parla avec indifférence. « Quand vous vous disputez dans un endroit comme celui-ci, cela fait simplement qu’Hellshaft-sama sera dégoûté de vous. »

Adra et Gracia abaissèrent à contrecœur leur épée et leurs poings. Cependant, il semblait qu’ils étaient en colère à l’égard des critiques de Satanachia.

« Hmph... Je ne me souviens pas t’avoir donné d’instructions, Satanachia, » déclara Adra.

« C’est vrai, c’est vrai ! Tu n’as rien fait avant ça ! » s’écria Gracia.

Satanachia avait croisé les bras. Au moment où elle l’avait fait, son ample poitrine s’était déformée comme si elle ne pouvait pas les contenir dans ses bras croisés et qu’elle essayait de s’échapper.

« C’est vrai... Eh bien ! Puisque c’est une bonne occasion, décidons qui parmi nous d’Hellsector est le meilleur. La victoire est décidée par celui qui tue le plus d’humains, qu’en pensez-vous ? » demanda Satanachia.

Les yeux de Gracia brillaient alors qu’il entendait ça « Intéressant ! Je suis d’accord avec cette idée, Satanachia ! »

Adra aussi, après avoir relevé ses lunettes, il avait fait un ricanement. « Je n’ai pas l’intention de concourir au même niveau que Gracia, mais... c’est aussi un fait que les imbéciles qui ont essayé de menacer notre château royal d’Infermia doivent être remboursés par l’annihilation. »

« Ça a l’air amusant ! Je vais aussi le faire... ! Je vais massacrer ces Humains pour mon chéri ! » en battant avec délicatesse ses belles ailes, Forneus avait également levé la main.

─ Il s’agissait d’Hellsector. Les quatre chefs qui étaient les plus proches collaborateurs du Seigneur Démon.

J’avais regardé les silhouettes des redoutables et beaux subordonnés qui étaient chacun de puissants guerriers.

Le loup-garou Gracia, le vampire Adra, l’ange déchu Forneus et l’elfe noir Satanachia.

Avec des sourires sans peur, ces quatre individus avaient regardé l’armée de plusieurs milliers d’humains qui s’approchaient de nous.

« Bonnnnn ! Faisons cela ! » Après que Gracia ait frappé le sol avec son pied, il avait sauté dans l’armée des humains.

Au même moment, la silhouette d’Adra s’était déjà transformée en brouillard noir et avait disparu. Et puis, avant que je m’en rende compte, il était apparu dans les unités qui avaient pris une formation de combat, et il avait frappé avec son épée. Voyant le massacre que ces deux-là effectuaient, les yeux de Forneus scintillaient. Ses ailes blanches bougeaient sans pouvoir se calmer, alors que l’anneau de lumière sur sa taille commençait aussi à tournoyer.

« Allons-y aussi ! À nous de jouer, Satanachia ! » déclara Forneus.

« Oui. Après tout, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre contre ces hommes. Montrons nos points forts, et attrapons le cœur de Hellshaft-sama, » déclara Satanachia.

Forneus et Satanachia s’étaient tournées vers l’armée des humains.

À partir de là, il s’agissait simplement d’un massacre pur et simple qui s’était présenté devant moi. L’armée des humains s’était déjà effondrée et n’arrivait même plus à ressembler à une armée. Cependant, parmi les soldats qui se déplaçaient dans la confusion, il n’y en avait qu’une seule, une jeune fille qui regardait le déroulement de la bataille avec un regard calme. Il s’agissait du mage Shizukuishi Non. Des rides se rassemblaient sur son front, et elle regardait les soldats qui étaient vaincus et qui disparaissaient l’un après l’autre.

« Pour avoir été tant agité par l’apparition de Hellshaft et avoir ainsi mordu à l’hameçon..., nous n’avons vraiment plus aucune chance... hein ? » déclara Shizukuishi.

Sans même tendre la main à Ichinomiya qui essayait de se lever alors que ses jambes étaient titubantes, Shizukuishi avait fait apparaître une profonde ride entre ses sourcils et elle m’avait regardé d’un regard glacial.

« Je n’aurais jamais pensé que le Seigneur Démon lui-même deviendrait l’appât..., » déclara Shizukuishi.

Des sueurs froides étaient apparues face à l’expression sévère de Shizukuishi. Debout, Ichinomiya la regarda depuis le côté.

« Shizukuishi ─, » déclara-t-il.

« Ça ne sert à rien. Nous n’irons pas plus loin cette fois. Abandonnons dès maintenant, » répondit Shizukuishi.

En entendant la réponse brusque de Shizukuishi, Ichinomiya grinça les dents.

« Pfff... Même si une Quête de Siège était enfin apparue, nous devons partir ! Si nous ne conquérons pas Infermia et n’atteignons pas la Porte de l’Enfer, alors nous... !! » s’écria Ichinomiya.

Cependant, après avoir soudainement levé la tête comme pour se débarrasser de cette pensée, il tourna le dos à ses quelques compagnons restants et les appela. « À toutes les forces, retirez-vous ! Le point de rendez-vous est Gilnac ! Si vous n’arrivez pas à temps, nous nous retrouverons à Caldart ! Les batailles dès maintenant doivent être évitées au mieux de vos capacités. N’oubliez pas d’utiliser la magie curative ! »

En prenant la tête de nos camarades de classe, Ichinomiya avait commencé à s’enfuir. De même, les soldats aux visages sans individualité qui se battaient ici et là sur le champ de bataille étaient également partis comme des bébés-araignées se dispersaient, puis ils avaient disparu comme s’il était de la brume.

Comme je le pensais, tous les autres que les gars de ma classe étaient des PNJs. Auraient-ils pu être des figurants créés pour cette quête de siège ?

Les corps des humains et des monstres étaient éparpillés sur le champ de bataille. Il y avait vraiment des tas de cadavres tout autour de moi. Mais même ces cadavres s’étaient transformés en fragments de lumière les uns après les autres avant de disparaître.

« Le roi des enfers. Notre roi, Hellshaft-sama ! »

Quand je m’étais retourné vers cette voix, plusieurs milliers de monstres s’agenouillaient et me regardaient en ce moment. C’était vraiment une scène magnifique. Des monstres de différentes races avaient été mélangés à l’ensemble de la masse. Et puis, juste devant moi, les quatre membres de Hellsector, Gracia, Adra, Forneus et Satanachia étaient alignés.

Les quatre membres de Hellsector avaient levé les poings serrés vers le ciel.

Et alors, Adra avait fait une annonce avec une voix sonore comme s’il chantait. « À notre magnifique Roi, le Démon tout-puissant Seigneur Hellshaft-sama qui règne sur toutes les terres de ce monde. Faisons l’éloge de sa victoire ici ! »

Les quelques milliers de monstres qui attendaient derrière eux avaient levé leurs poings vers le ciel.

Et puis, ils avaient tous crié à l’unisson.

« Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! »

Les voix de plusieurs milliers de monstres se chevauchaient. Elles généraient une forte réverbération comme si elles essayaient de secouer le ciel et la terre.

« Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! »

En écoutant ces voix qui faisaient vibrer mon corps, j’avais murmuré le nom de ce monde dans mon esprit.

Cet endroit est « Exodia Exodus ».

Un MMORPG innovant qui utilisait la toute nouvelle interface de Réalité Virtuelle de nouvelle génération.

Le développeur était HELLZ DOMAIN.

Je faisais un travail à temps partiel en créant des données de personnages qui avaient été utilisées dans ce jeu. Et puis, le personnage dont j’avais pris le rôle,

J’avais regardé le château noir et gigantesque qui dominait au loin.

Le Château Infermia du Seigneur-Démon, et celui qui protégeait la Porte de l’Enfer où se trouvait le dernier Boss de la Quête Principale.

J’avais baissé les yeux et regardé mon propre corps.

─ C’était le Seigneur-Démon Hellshaft.

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