Divas de la Bataille – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 8

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Chapitre 4 : Les Divas aspirantes aux fiancées

Partie 8

Elle avait ensuite fermé ses yeux avant de se rapprocher encore plus.

Leurs lèvres s’étaient alors rencontrées. Les paroles de Sharon résonnaient dans son esprit, comme s’il y avait un lien direct entre eux, et il pouvait sentir des vagues de plus en plus massives de magie le quitter.

La lueur de sa faux s’était renforcée, et Alnoa avait senti au moins le double de l’énergie magique qu’il venait de perdre qui retournait maintenant dans son corps.

Est-ce là le véritable pouvoir du Déferlement Céleste ?

Un afflux massif et dense d’énergie magique l’avait traversé. Il ne s’était jamais senti aussi puissant de toute sa vie.

« C’est... beaucoup plus fort... Wôw... Ahh ! Nahhhh ! » Sharon avait commencé à convulser et à gémir dans les bras d’Alnoa.

Au départ, elle avait essayé de résister à la magie et au plaisir qui coulait dans tout son corps, mais à la fin, elle avait dû s’y plier. Avec son dos arqué, elle s’était mise à crier en atteignant le point culminant de son plaisir et du désespoir. « Mmm, ngh ! J-J’ai été souillée, mais... Je me sens tellement plus forte ! »

Alnoa n’avait pas le luxe de s’inquiéter pour elle, car il se noyait également dans le plaisir. Il était à peine capable de s’empêcher de s’évanouir.

« Aaahh ! »

« Noooooon ! »

Les deux personnes se tordaient en tenant fermement l’autre alors que des vagues de magie (et de plaisir) les assaillaient sans fin.

« Grahhhhh ! » rugit Fenrir.

Un instant plus tard, ils avaient tous deux été engloutis dans les flammes impitoyables de Fenrir.

« Al ! Sharon ! » Feena criait de désespoir alors que les flammes engloutissaient le dernier bastion d’espoir d’Althos. Elle s’était levée et s’était mordu la lèvre assez fort pour la faire saigner.

« Espèce de monstre. Comment avez-vous pu…, » cria Feena.

Désireuse d’effectuer au moins une dernière attaque, Feena avait commencé à rassembler de l’énergie magique. Elle attendait que Fenrir arrête son attaque. Mais alors...

« Hein ? Vous deux, comment avez-vous... ? »

Feena ne s’attendait à voir plus que deux piles de cendres lorsque les flammes s’étaient éteintes. Mais ce n’était pas la réalité à laquelle elle était confrontée. Les deux se tenaient là, indemnes, et toujours ancrez l’un à l’autre et cela même après que la mer de flammes se soit calmée. Ils semblaient même en meilleure forme qu’avant.

« Al, qu’est-ce qui se passe ? Est-ce le pouvoir du Déferlement Céleste ? » demanda Sharon.

Même Sharon, qui avait vécu les événements de première main, était stupéfaite.

« Comment suis-je censé le savoir ? » demanda-t-il en réponse.

Alnoa n’avait aucune idée de ce qui s’était passé. La seule chose qu’il savait était qu’une aura d’énergie magique noire et rouge les entourait.

« Ah ! Mon épée ! » s’écria Sharon.

Sharon se hâta de dégainer son épée, qui brillait mystérieusement. Son aspect terne avait disparu. Elle semblait avoir été reforgée et était maintenant plus noire que la nuit la plus sombre… et de nouveaux symboles pourpres étaient présents le long de la lame.

« Dáinsleif…, » murmura-t-elle.

Le nom de son épée.

« Allons-y, mon épée magique, Dáinsleif ! » déclara-t-elle.

C’était comme un nom qu’elle avait toujours su, comme si elle retrouvait une amie qui avait été absente pendant un certain temps. Mais ce n’était pas le seul changement. Alnoa avait aussi reçu un cadeau provenant du Déferlement Céleste. Une cape, aussi sombre que la lame de Sharon, était accrochée à ses épaules. La lame de sa faux était écarlate et scintillante, comme si elle avait déjà goûté le sang de nombreux ennemis. Un nom flottait dans son esprit. La grande faux, Mistilteinn.

« Même moi, je ne peux pas nier que je suis le Roi-Démon. » Il riait cyniquement à propos de sa propre apparence.

« Au moins, maintenant, personne ne se plaindra quand je t’assassinerai, » Sharon n’avait nullement masqué ses paroles à un moment comme celui-ci. Et Alnoa lui avait fait un sourire ironique.

« Maintenant, finissons-en ! » annonça-t-il.

Ils entrent tous les deux en action sans même se regarder dans les yeux. Ils auraient dû être épuisés, mais ils avaient été entièrement restaurés en force et en magie.

« Nous ne savons pas combien de temps cela va durer ! Alors, finissez ça rapidement ! » demanda Alnoa.

« J’ai compris ! Je le tuerai d’un coup ! » répondit Sharon.

« Non, ne le tue pas ! » lui demanda Alnoa.

Alnoa avait toujours son sourire ironique, et Sharon était encore débordante de confiance. Mais naturellement,

Fenrir n’attendait pas qu’ils terminent leur conversation. En réalité, son instinct lui avait dit que s’attaquer à ses deux opposants en même temps serait trop dangereux, alors il avait sauté en arrière. Puis, dans l’instant d’après, il avait fait pivoter une énorme patte sur Alnoa. Tout était identique à la première attaque, jusqu’à la façon dont Alnoa avait frappé avec sa faux.

« Tranche ça proprement, Mistilteinn ! » cria Alnoa.

« Gragh ! »

Mais cette fois, Mistilteinn avait tranché directement à travers la fourrure épaisse de la bête, coupant la patte avant de sa base.

« Merde, je ne m’attendais pas à tout couper ! Jamka, ça va !? » demanda un Alnoa surpris.

La patte avant de Fenrir avait fait trembler le sol en tombant. Alors qu’Alnoa le regardait, l’image de Jamka sans son bras droit flottait dans son esprit.

« Ne t’inquiète pas, nous pouvons ramener ton bras avec nous et demander à Cécilia de faire quelque chose ! » déclara-t-il tout en étant conscient du fait qu’il s’agirait d’une tâche presque impossible, même pour sa sœur.

« Tu devrais te concentrer ! » Sharon avait crié sur Alnoa alors qu’elle faisait passer sa lame magique à travers Fenrir.

« J’ai compris ! Concentrons-nous sur le retour de Jamka ! » déclara Alnoa.

« Attention ! » cria Sharon.

Fenrir avait sauté en arrière, les regardant avec du ressentiment dans les yeux. Puis il avait commencé à inhaler.

« Est-ce qu’il va encore cracher des flammes !? »

Alnoa et Sharon avaient pris des positions défensives, tandis que Fenrir prenait une autre grande respiration.

« Boule de glace. Boule de feu, » déclara une voix venant de derrière eux.

« Grahhh ! »

Mais Feena était plus rapide que le monstre. Elle envoya rapidement deux sorts. Une boule de glace s’était écrasée dans la bouche de Fenrir, suivie d’une boule de feu explosant au niveau de ses yeux.

« Je vous couvrirai, Al, » Feena était restée sans expression alors qu’elle lui faisait un pouce en l’air.

« Merci, Feena. Sharon, je vais en finir maintenant, » déclara-t-il.

« Ne sois pas si imbue de toi-même ! » répliqua Sharon.

Alnoa avait fait un coup de pied au sol, volant vers le monstre. Fenrir s’était levé sur ses pattes arrière, alors que la patte avant restante s’agitait devant lui. Par chance, il se dirigeait droit vers Alnoa. Mais il n’en avait pas tenu compte et avait simplement relevé sa faux.

« C’est la fin pour toi ! » cria Alnoa.

Une ombre pourpre s’était glissée entre Alnoa et Fenrir.

« Coupe-le, Dáinsleif ! »

Sharon avait tranché la patte avant qui se dirigeait vers Alnoa comme si c’était du beurre. Au moment où Fenrir avait pu ouvrir les yeux, tout ce qu’il pouvait voir, c’était Alnoa tenant Mistilteinn en l’air.

« Jamka ! Je comprends tes sentiments ! Je sais que tu t’inquiètes pour les esclaves ! Mais crois-moi quand je dis que je n’arrêterai pas jusqu’à ce que tout le monde sous mon règne soit heureux ! Je vais réaliser mon rêve ! Alors s’il te plaît, Jamka, reviens vers nous ! J’écouterai tes objections ! Alors, arrête ça et reviens vers moi, enfoiré ! » Alnoa s’était mis à crier, en visant prudemment et en appliquant sa faux directement sur l’épaule gauche de Fenrir.

« Graaaaaggghhhh ! »

Mistilteinn avait avancé le long de l’épaule de Fenrir et à travers sa poitrine, laissant une ligne d’un rouge profond dans son sillage.

Le rugissement de Fenrir avait confirmé la destruction du cristal qui le contrôlait. Il s’était effondré au sol comme une marionnette ayant eu ses cordes coupées. Puis il avait commencé à redevenir l’homme qu’ils connaissaient. Au fur et à mesure que Jamka se transformait, il devint évident que, malheureusement, ses deux bras manquaient. Des gouttelettes de sueur froide coulaient sur leurs joues en regardant Jamka couché sur le sol.

Cécilia s’occupera plus tard de vos bras.

« Il ne nous reste plus qu’à libérer Labona ! » annonça Alnoa.

« Euh, à ce propos…, » lui répondit Sharon.

Sharon avait posé Dáinsleif sur sa propre épaule, alors qu’elle avait laissé tomber son commentaire. Mais le problème était qu’Alnoa et Feena étaient couverts de blessures. De plus, le Déferlement Céleste pouvait s’arrêter à tout moment.

« Hm ? » Sharon regarda entre Alnoa et Feena, avant d’incliner curieusement sa tête sur le côté. « Quelqu’un n’a-t-il pas disparu ? »

« Oh mon Dieu. Vous êtes déjà de retour, Sharon ? » déclara la voix d’une femme.

À peine Sharon avait-elle dit cela que la Diva disparue était arrivée dans un carrosse, tout droit sortie de Labona. Personne ne s’était demandé pourquoi Dala avait été crucifié sur le dessus de la voiture, dépouillé de tout et cela incluait même ses sous-vêtements.

« Oh, ne vous méprenez pas, j’ai seulement dépouillé leur commandant et je l’ai crucifié sur le toit de ma voiture pour détruire le moral de l’ennemi ! Ça n’a rien à voir avec mes passe-temps personnels ! » Cécilia avait fait la moue, apparemment ennuyée que personne ne fasse le moindre commentaire. Ils savaient que la moitié n’était qu’une blague, mais ils n’avaient pas l’énergie pour répliquer.

« Cécilia ! Je suis content que tu sois en sécurité ! » déclara Alnoa.

« Oui, heureusement, j’ai réussi à mener à bien la mission sans blessures majeures, » annonça Cécilia.

Sachant qu’Alnoa était facilement disposé à s’inquiéter, elle n’avait rien dit d’autre. Elle avait amené le carrosse à un arrêt devant le groupe, puis une petite ombre aux cheveux frisés avait sauté de derrière elle. Il s’agissait de Brusch qui avait directement sauté dans les bras d’Alnoa.

« Roi Al ! J’avais peur ! J’avais si peur !!! » cria-t-elle en pleurs.

« Je sais. Tu as bien fait, Brusch, » répondit Alnoa.

Alnoa était tombé sur ses fesses quand Brusch s’était écrasée sur lui. Mais il avait ignoré la douleur et avait caressé la petite fille sur la tête.

« Oh, Al ! J’ai fait de mon mieux ! Tu caresseras aussi la tête de ta sœur qui a durement travaillé, n’est-ce pas ? Pas vrai !? » demanda Brusch.

Cécilia sauta de la voiture et se précipita directement vers Alnoa, comme si le commandant ennemi n’était même pas là. Alnoa lui avait demandé avant la bataille d’utiliser la confusion du conflit pour envahir Labona par ses propres moyens. Sa mission était de libérer la ville et de sauver Brusch.

« J’ai attaché les forces ennemies dans la ville. Tous les prisonniers sont en sécurité. L’ennemi avait probablement prévu d’en faire des abominations, » annonça Cécilia.

Elle s’était agenouillée à côté d’Alnoa et avait baissé la tête avec un sourire éclatant. Alnoa leva la main pour la récompenser de ses difficultés avec une tape sur la tête. Mais il n’avait jamais atteint la tête de sa sœur.

« Hein ? » murmura-t-il.

Il était plus épuisé qu’il ne le pensait. Incapable plus longtemps de faire le moindre mouvement, il s’était effondré à plat sur le sol.

« Oh mon Dieu. Détestes-tu l’idée de caresser ta sœur aînée à ce point ? » demanda Cécilia.

Cécilia avait encore une fois fait la moue, mais derrière elle, Sharon s’était effondrée et elle était tombée sur les genoux.

« Hein ? Qu’est-ce que c’est ? Je ne peux pas bouger…, » déclara Sharon.

« C’est probablement l’effet secondaire de l’utilisation du Déferlement Céleste. Je ne peux pas non plus bouger le moindre muscle, » Alnoa avait dit cela en regardant le vaste ciel, incapable même de tourner la tête.

« Jamka ! Qu’est-ce que tu fais ici !? Et pourquoi lui manque-t-il les deux bras ? » Ce n’était qu’après que Brusch se soit levée de dessus Alnoa qu’elle avait remarqué son frère.

Je suis désolé, Brusch.

Il s’était excusé silencieusement et avait détourné son regard, incapable de supporter de regarder ça.

« Eh bien ! Maintenant, vous semblez tous épuisés. Je m’occuperai moi-même des blessures de Jamka. Ainsi, tout le monde peut se reposer un peu, puis nous réfléchirons à ce qu’il faut faire ensuite. Et ne t’inquiète pas, Alnoa ! Je vais te fournir un oreiller confortable ! » Cécilia avait un sourire effronté lorsqu’elle avait proposé son idée brillante.

Alnoa voulait s’y opposer, mais il n’était pas en état de rejeter la gentillesse de sa sœur. « Merci, Cécilia. J’espère que ça ne te dérange pas si je fais... une petite... sieste. »

Incapable de déclarer le moindre argument, il s’était rapidement endormi.

 

☆☆☆

 

« Le Déferlement Céleste. Combiner le pouvoir des Divas et du Roi-Démon. J’en attendais beaucoup, mais ce n’était qu’une énorme déception. »

« Je suis d’accord. Cela ne valait pas la peine de faire ce détour pour le voir après avoir terminé nos affaires à Esanthel, Gil. »

Deux ombres se cachaient sur les murs de Labona. Gil, un jeune homme vêtu d’une armure d’argent, et Eleanor, une jeune fille qui portait une robe ressemblant à un uniforme de servante.

« Des personnes si inexpérimentées ne seraient pas à la hauteur de nous, cher frère. »

Ses paroles étaient confiantes, mais ses actions étaient timides alors qu’elle se rapprochait de Gil, fixant le sol.

« Ouais. J’ai l’impression que la Diva d’Esanthel nous a causé plus d’ennuis qu’ils n’ont jamais pu nous en faire. »

Gil avait gardé les yeux fixés sur Alnoa.

« J’espère que tu amélioreras tes compétences avant que nous nous croisions à nouveau, Alnoa, » murmura-t-il avant de se lever gracieusement.

« On en a fini ici. Allez, on y va. »

« Oui, cher frère ! »

Eleanor avait doucement souri pendant qu’ils disparaissaient sans laisser de traces.

***

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Un commentaire :

  1. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre !

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